Bujumbura, le 25 juillet 2016 (Net Press). Il s’appelait Manassé Niyomwungere, il était un voleur qualifié et très connu dans les milieux policiers et dans les quartiers du nord de la capitale. Hier vers 22 heures, il tentait de voler des populations quand un des passants a tenté de le maîtriser. Il s’est enfui dans une rivière qui était tout près de Buterere et les habitants constatant que cette personne faisait tout pour l’arrêter, sont allés renforcer son action afin de le mettre hors d’état de nuire.
Il a pu se dégager et il a pris fuite en tirant en l’air et c’est à ce moment qu’il a rencontré la police qui a tiré sur lui. Il avait déjà volé un téléphone mobile qui a été rendu à son propriétaire et de l’argent dont la somme n’a pas été portée à la connaissance du public.
Burundi - - Médias - Sécurité
Encore des arrestations des journalistes
Muramvya, le 25 juillet 2016 (Net Press). Apres la récente arrestation du journaliste de la Radio Bonesha, Egide Ndayisenga, accusé de travailler de mèche avec le radios en exil au Rwanda, incarcéré puis relâché après deux jours en Cibitoke, le service national des renseignements a arrêté ce samedi le 23 juillet à Bugarama, dans la province de Muramvya, le journaliste du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, ancien journaliste de Rema Fm, conduit manu militari à Muramvya.
Les sources policières ignorent cette arrestation mais des sources dignes de foi indiquent que ce journaliste détenu dans un lieu secret est accusé comme son confrère Egide Ndayisenga, d’effectuer des navettes au Rwanda dans le but de faire des reportages sur la vie des journalistes exilés au pays de Paul Kagame.
L’observatoire de la presse burundaise, à travers son vice-président et rédacteur en chef du groupe de presse Iwacu, Léandre Sukuyavuga, condamne fermement cette arrestation ainsi que sa détention dans un endroit inconnu. Sa famille craint le pire. Soulignons que le conseil national de communication s’est déjà saisi le cas.
Burundi – Rwanda - Sécurité
De la vente des légumes pour se vendre en Arabie saoudite
Kigali, le 25 juillet 2016 (Net Press). Le porte-parole de la police rwandaise, Acp Célestin Twahirwa, a indiqué ce samedi le 23 juillet 2016 que la police rwandaise a arrêté 3 femmes à la frontière rwando-burundaise qui voulaient transiter par Kigali et Kampala avant de prendre l’avion à l’aéroport international de Nairobi afin de se vendre a en Arabie saoudite.
Selon la même source, arrivées au poste de douane dans le district de Nyaruguru, la police rwandaise a suspecté ces femmes avant qu’elles ne soient arrêtées avec un Kenyan, Macharias Asmani, qui essayait de les vendre par l’intermédiaire de sa compagnie, Fridaus Company, en Arabie Saoudite. Ces anciennes vendeuses de légumes récemment chassées du marché centrale de Bujumbura, ont affirmé qu’elles n’avaient pas d’autre choix que de se vendre dans les monarchies pétrodollars afin de gagner leurs vies.
Selon le porte–parole de la police rwandaise, les suspectes vont être extradées sur Bujumbura et Nairobi avant de conclure que la police rwandaise va décourager sur son sol cette vente honteuse qui menace les filles et les femmes burundaises.
Burundi – Sécurité
Publication du 32ème numéro du rapport de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 25 juillet 2016 (Net Press). Le rapport n° 32 de la campagne Sos-Torture, qui couvre la période du 16 au 23 juillet 2016, vient d’être publié. Il évoque les arrestations arbitraires qui ont été intensifiées dans la ville de Bujumbura, notamment dans la zone de Musaga perçue comme contestataire du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza. Dans cette zone, des dizaines de personnes ont été arrêtées au cours des rafles et détenues pendant plusieurs heures au chef-lieu de la zone.
Par ailleurs, 14 personnes ont été arrêtées tantôt par la police, tantôt par les agents du service national des renseignements, selon toujours le rapport. Les jeunes affiliés au Cndd-Fdd ont arrêté illégalement des personnes, des arrestations parfois accompagnées de bastonnades. Le rapport évoque aussi l’arrestation de trois suspects dans l’assassinat de la députée Hafsa Mossi mais déplore le fait que la police ne donne pas leur identité ni les conditions de leur détention.
Burundi – Politique - Anniversaire
Il y a vingt ans, Pierre Buyoya revenait à la direction du pays à la tête des blindés
Bujumbura, le 25 juillet 2016 (Net Press). Il est jeudi 25 juillet 1996 à 13 heures dans la capitale Bujumbura et tout le monde est au travail quand subitement, des rumeurs persistantes circulent dans toute la ville et demandent aux citadins de rentrer à la maison. Dans le parking des bus, aucun véhicule n’assure plus le transport des populations dans les différentes communes, ils ont appris un peu plus tôt qu’ils doivent dégager les rues.
Les citadins doivent cependant se débrouiller à défaut des véhicules de transport, ils rentrent à pieds et ils doivent attendre les voisins du quartier pour rentrer en groupes afin de vaincre la peur. C’est dans ce contexte qu’un reporter de Net Press est rentré ce jour-là après qu’une décision de la rédaction eut été prise de ne pas publier.
Déception à Rohero II et à Nyakabiga
Aussitôt arrivé à son domicile, le reporter de Net Press a trouvé des populations avec une mine renfrognée, fixant le journaliste avec un air désespéré. Celui-ci approche et leur demande ce qui ne va pas. Ils se taisent un moment et lui posent la question de savoir s’il aurait eu des nouvelles de la journée. Devant un non de sa part, ils indiquent calmement : « le malheur vient de s’abattre sur notre pays, c’est Buyoya qui revient ».
Les populations étaient d’autant déçues qu’elles estimaient que Pierre Buyoya est à l’origine des maux qui s’abattent sur le pays et qu’elles avaient entendu que Jean Baptiste Bagaza, le « sauveur » cherche à récupérer « son » pays par putsch contre le président Ntibantunganya en fuite à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Burundi.
Cette déception va très rapidement gagner les autres régions du pays et même les Burundais de la diaspora ne tarderont pas à réagir, étant les premiers à traiter Pierre Buyoya de fossoyeur n°1 de la nation.
Un consultant de la communauté internationale à la tête du Burundi
Les intellectuels de Bujumbura qualifient le président double putschiste de consultant de la communauté internationale à la tête du Burundi. En effet, disent-ils, le Frodebu n’a pas pu régner comme le voulait cette communauté et Buyoya revient justement pour replacer cette formation politique à la direction des affaires.
Avec le retour de cet homme politique à la tête du pays, la rébellion a intensifié ses attaques contre Bujumbura qui donne l’air d’être affaibli suite à l’embargo qui a été imposé par les pays voisins au début de l’année suivante. Mais une partie de l’opinion, surtout tutsi, restera convaincue que Pierre Buyoya peut toujours gagner militairement la guerre même si cela n’est pas son option car les Hutu parlaient de leur côté de camps de concentration du major Buyoya, ce qui le plaçait entre le marteau et l’enclume.
Et Buyoya 20 ans après son second putsch
Le gros des politiciens gardent de Buyoya comme un homme égoïste, qui n’a fait que chercher ses propres intérêts, qui a plongé le pays dans un malheur indescriptible, un président qui avait toutes les autres qualités, peut-être militaires, à l’exception de celles d’un bon chef d’Etat, encore moins celles d’un visionnaire.
Burundi – Usa – Elections
Les Etats-Unis, sur les traces du Burundi ?
Tallahassee, le 25 juillet 2016 (Net Press). Selon des informations en provenance de l’Etat de Floride, au Sud-est des Etats-Unis, une fusillade a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi 25 juillet 2016 dans une boîte de nuit de Fort Myers et a fait au moins deux morts et entre 14 et 16 blessés. Cet incident est observé au moment où un peu partout dans le monde, l’on parle d’attentats suicides. Mais cela arrive également au moment où le pays du président sortant Obama organise des élections pour choisir un nouveau locataire de la Maison Blanche à partir du 20 janvier 2017.
Mais l’un des candidats, Donald Trump, se caractérise ces derniers jours par des sorties médiatiques très surprenantes. Convaincu comme Bujumbura que tout mal qui s’abat sur son pays vient de l’étranger, le candidat républicain, s’il était élu au mois de novembre, préconise la construction d’un long mur pour empêcher les populations de l’Amérique Latine d’accéder à son pays. Il entend également exercer un contrôle strict sur les mouvements des musulmans dans ce pays. Mais il va au-delà des limites car il entend également réduire les mouvements des Français et des Allemands car ces deux pays sont « gangrenés » par le terrorisme.
Donald Trump, par sa vision politique des faits, risque d’entraîner son pays dans un isolement, ce qui ôterait à ce pays la stature de gendarme du monde que ses prédécesseurs avaient passé des années à travailler dur pour y parvenir, ce qui fait jusqu’à présent la fierté des Américains, de gauche comme de droite.