Muramvya, le 13 août 2016 (Net Press). C’est dans la matinée de ce jeudi 11 septembre 2016 que la police, en compagnie des membres de la Cnidh, des journalistes du groupe de presse Iwacu et d’une équipe de la Croix Rouge Burundi, se sont rendus sur la rivière Mubarazi pour en extraire les deux cadavres qui y avaient été perçus.
Aussitôt le travail terminé, ils ont été transférés à la morgue de l’hôpital de Muramvya et c’est à ce moment-là que l’épouse du journaliste Jean Bigirimana s’y est rendue pour voir s’il n’y aurait pas le cadavre de son mari. Selon des sources policières, elle a reconnu qu’il n’y avait pas le corps de son mari.
Mais la question est de savoir où serait passé Jean Bigirimana quand tout le monde affirme qu’il a été enlevé par un véhicule du service national des renseignements dans la province de Muramvya mais que ce dernier, tout comme la police en général, a toujours nié les faits. Pour certains, n’eût été la ténacité des journalistes du groupe de presse Iwacu, la police avait refusé de collaborer. Malgré tout, elle est chargée de trouver le journaliste disparu car, non seulement cela fait partie de ses missions, mais c’est également la police qui en a les moyens et les compétences.
Burundi – Onu – Sécurité
« Il y a des signaux d’un génocide contre les Tutsi au Burundi », dixit l’Onu
New York, le 13 août 2016 (Net Press). Il s’agit d’une affirmation du comité de l’Onu contre la torture qui alerte sans détours la communauté internationale sur les crimes et la division ethnique au Burundi, ce qui peut déboucher sur le génocide des Tutsi au Burundi. Lors de sa dernière session, ce comité a analysé un rapport spécial sur le Burundi.
Son patron, Jens Modvig, a indiqué que ce comité a demandé au gouvernement du Burundi de confectionner un rapport spécial sur des situations inquiétantes dans ce pays. D’après toujours ce directeur, le comité contre la torture dispose des informations sur les crimes et les tortures commis pour des raisons politiques et ethniques au Burundi. Même l’envoyé spécial de l’Onu chargé de la prévention du génocide a indiqué qu’il y a des signaux de génocide dans le pays.
Le Burundi a toujours nié toute éventualité d’un génocide mais l’on sent que l’Onu n’est pas prête à abandonner son idée, du fait qu’elle a des rapports divers qui font état de cette situation des plus inquiétantes. L’on se rappelle que les partis de l’opposition et des membres de la société civile ont été les premiers à comparer le Burundi d’aujourd’hui au Rwanda d’avant le génocide de 1994. Le gouvernement, à travers ses députés et sénateurs, avait expliqué, par voie de presse, que ce projet est impossible. Pour s’exprimer, la personne devait d’abord décliner son identité jusqu’à son ethnie, ce qui laisse croire que c’était le jeu orchestré par le laboratoire du parti au pouvoir.
Malgré cela, l’Onu n’a pas été convaincu et le pouvoir de Bujumbura sera déçu de voir que la communauté internationale avait plutôt cru les rapports de l’opposition, des organisations des droits de l’homme ainsi que des membres de la société civile. C’est à ce moment que le gouvernement a commencé à se méfier des remarques de la même communauté internationale, mais jusque quand ?
Burundi - Sécurité
Arrestation des personnes au centre ville et dans la zone de Buyenzi
Bujumbura, le 13 août 2016 (Net Press). C’était à la mi-journée d’hier quand la police anti-émeute, dirigée par le tonitruant Désiré Uwamahoro, a arrêté beaucoup de gens à l’ancienne place du marché central de Bujumbura. Comme à l’accoutumée, cette opération a créé une peur-manique dans les populations, surtout celles qui étaient sur place car on arrêtait les gens de façon systématique, sans aucun critère d’arrestation.
Plus tard, l’on a appris qu’il s’agissait de l’arrestation des vendeurs ambulants, des femmes qui vendent des légumes ainsi que des sans-emplois et des prostitués. Selon des informations concordantes, il s’agissait de mettre en application la décision du maire de la ville de Bujumbura qui est plus que déterminé à remettre dans leurs villages d’origine toutes les personnes qui n’ont pas un emploi fixe à Bujumbura. Mais l’opinion s’est toujours posée la question de savoir le traitement qui sera réservé aux citadins qui n’ont pas d’emplois et qui n’ont pas non plus où aller à l’intérieur du pays.
Signalons que cette opération s’est poursuivie dans l’après-midi à Ruvumera, tout près du marché de la zone Buyenzi, où une rafle similaire a été observée. Mais il est fort à parier que parmi les populations appréhendées, il y en a qui remplissent les conditions de rester en ville et l’on ne connaît pas non plus leur sort une fois arrivées à la police à bord des pickups policiers.
Burundi – Droits de l’Homme
Le facilitateur-adjoint dans la crise burundaise saisi par la campagne contre la vie chère
Dar-es-Salam, le 13 août 2016n (Net Press). Il s’agit d’un mémorandum rédigé par 1065 associations et syndicats burundais qui a été adressé à l’ancien président tanzanien, Benjamin William Mkapa. Dans ce document d’une douzaine de pages, les membres de la campagne contre la vie chère indiquent que depuis avril 2015, avec l’intention du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, la vie est devenue intenable dans ce pays.
Ce document est donc une alarme contre l’aggravation de la misère au Burundi, ce que ces organisations démontrent par A+B. Pour terminer, ils font des propositions, à court et à long terme qui pourraient aider à limiter la pauvreté dans le pays. L’on ne sait pas trop pourquoi ce mémorandum a été envoyé au facilitateur mais l’on se dit que c’est parce que parmi les questions à étudier par tous les protagonistes, la question de la misère fait partie des thèmes retenus.
Burundi - Sécurité
Des habitants de Rugombo traqués pour participer à une manifestation
Cibitoke, le 13 août 2016 (Net Press). Les habitants de la commune Rugombo en province de Cibitoke ont été traqués pour aller manifester contre la France, le royaume de Belgique ainsi que le Rwanda ce samedi du 13 août 2016, accusés de soutenir l’envoi des forces onusiennes.
Selon les témoins qui étaient sur place, un grand nombre des membres du parti Cndd-Fdd ont refusé de manifester, rapporte l’un d’entre eux, arguant que leur produits vivriers comme les tomates et les aubergines pourrissent dans les champs, qu’ils ne peuvent plus les écouler. Après l’interdiction de les exporter vers le Rwanda, ils veulent qu’on manifeste, rétorque l’un d’entre eux.
La manifestation a vu une large participation des enfants en vacance traqués, des femmes et des taxis vélos scandant les slogans « la France ne connait pas le Burundi, qu’elle demande au Burundi d’aller sécuriser la France », référence faite à l’attentant de Nice. D’autres accusent le Rwanda et la Belgique d’être les pays génocidaires et de menacer : « on va enterrer Kagame, ses militaires et les opposants burundais qui sont au Rwanda ».