Bujumbura, le 25 août 2016 (Net Press). Mohamed Bouazizi était un jeune vendeur tunisien des fruits et légumes à Sidi Bouzid, à Tunis en Tunisie et dont les marchandises ont été confisquées par les policiers. En guise de réaction, il s’est immolé et cet incident a débouché à une insurrection populaire qui a fini par chasser Zin el Abidin Ben Ali avant de prendre refuge en Arabie saoudite le 14 janvier 2011.
Un scenario identique s’est produit hier après-midi le 24 août 2016 ou un vendeur ambulant du nom de Samuel Niyonizigiye, s’est suicidé dans le centre-ville de Bujumbura au lieu-dit Bata. La victime s’est coupée la carotide à l’aide d’une lame de rasoir juste à mainte reprises séquestré et emprisonné arbitrairement par un policier du prénom d’Aloys qui allait le reconduire au cachot de la Sogemac.
Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, a indiqué que la victime avait tenté plusieurs fois de se suicider et rejette en bloc les accusations selon lesquelles la police voulait lui demander un pot de vin. Soulignons que la victime qui habitait la zone Kamenge (nord Bujumbura) était originaire de la commune Makebuko en province de Gitega .
Par ailleurs ce matin, dans le quartier Rohero II, un sac de balles a été trouvé tout près d’un caniveau qui sépare les deux routes de l’avenue Mao. Dès l’aube de ce jeudi le 25 août 2016, la police burundaise, de concert avec les membres de la ligue des jeunes Imbonerakure, a procédé à l’arrestation d’une dizaine de jeunes dans le quartier Gasekebuye en zone Musaga. Ils les ont emmenés manu militari au chef-lieu de la zone Musaga, un sexagénaire de cette localité a été tabassé par les jeunes Imbonerakure et vient de rendre l’âme dans l’un des hôpitaux de Bujumbura.2016.
Parallèlement, une grande plantation d’ananas et de bananiers du président de la Republique Pierre Nkurunziza se trouvant à Murama dans la province de Muyinga a été brulée par des inconnus.
Burundi – Centrafrique - Sécurité
Le 5ème contingent burundais de la Minusca répudié
Bangui, le 25 août 2016 (Net Press). Le lieutenant-colonel Alfred Mayuyu vient d’être répudié des contingents burundais de la Minusca et selon des sources concordantes, il lui est reproché d’avoir violemment réprimé les manifestations contre le 3ème mandat de Nkurunziza et d’avoir un rôle clé dans l’assassinat des jeunes en provenance de l’enterrement à Buringa, commune Mpanda, dont 11 jeunes auraient été tués tandis que d’autres portés disparus ainsi que son implication dans l’enlèvement d’un officier de l’armée burundaise nommé Hermes Nduwingoma, retrouvé le corps sans vie à Nyakabiga.
Pour s’enquérir de cette situation, la rédaction s’est entretenue avec le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza. Il rejette en bloc toutes ces accusations et indique qu’au moment des tueries de Buringa, Alfred Mayuyu était le commandant de la 5ème région militaire. En outre, colonel Baratuza accuse les Nations Unies de se borner à faire des enquêtes non équilibrées et partiales qui débouchent au renvoi injuste de quelques contingents de l’armée avant d’indiquer que si ce scénario se reproduit, la partie lésée saisira les juridictions internationales.
Sur une autre question de savoir qu’au moment des massacres des jeunes à Buringa, le véhicule du lieutenant-colonel Alfred Mayuyu, immatriculé Fdn 007, était dans les environs du déroulement de l’hécatombe, Gaspard Baratuza a indiqué que c’est fort probable que le véhicule passait simultanément au moment des faits.
Burundi – Politique
Les partis politiques de l’opposition pas étonnés des conclusions de la Cndi
Bujumbura, le 25 août 2016 (Net Press). Après la déclaration de Mgr. Justin Nzoyisaba sur les conclusions de son dialogue avec les Burundais, les partis Msd et Uprona de l’opposition indiquent qu’ils n’ont pas été étonnés par les conclusions de cette commission. En effet, ils l’accusent de travailler pour le pouvoir du Cndd-Fdd qui a envie de faire taire toute idée contraire à la sienne.
D’après toujours ces formations politiques, l’intention manifeste est de supprimer les radios, les autres partis politiques, les accords d’Arusha et la constitution pour créer une structure qui permettrait au président actuel de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Selon donc ces partis, les conclusions n’émanent pas de la population mais d’un petit groupe de gens qui manipulent le pouvoir et qui se cachent derrière la volonté populaire pour mentir.
Burundi – Administration
Général major Silas Ntigurirwa, de l’Inss au conseil national de sécurité
Bujumbura, le 25 août 2016 (Net Press). Depuis hier, le général major Silas Ntigurirwa est secrétaire permanent du conseil national de sécurité. Il avait été précédemment nommé pour occuper le poste de directeur général de l’institut national de sécurité sociale, Inss. L’on saura qu’avant de diriger aux destinées de l’Inss, il avait été commandant de l’Amissom depuis le 16 décembre 2013, succédant ainsi au lieutenant général Andrew Gutti.
De par le passé, il avait également occupé plusieurs fonctions comme secrétaire permanent au ministère de la défense nationale. Il avait également été coordinateur adjoint de l’Etat-major général chargé de l’intégration des forces de défense nationale de 2003 à 2004 et secrétaire exécutif de la commission nationale du programme de démobilisation, réinsertion socio-économique des anciens combattants.
Burundi – Environnement
Un lecteur de Net Press réagit à propos des travaux de réfection d’un pont (suite et fin)
Bujumbura, le 25 août 2016 (Net Press). Dans son édition du 23 août 2016, la rédaction avait fait part d’une réaction d’un lecteur à propos de la réfection du pont de la République. Il poursuit en indiquant que beaucoup d’ingénieurs en ponts et chaussées mettent en cause la pose de gabions comme moyens de soutènement des berges des rivières telles que la Ntahangwa dans les états actuels.
D’aucuns se souviennent du temps où les véhicules entraient dans la Ntahangwa pour des opérations de lavage et que les gens passaient d’une rivière à l’autre à pieds. C’était dans les années 1980 avant que du fait d’un nombre croissant de construction des villas et des immeubles à plusieurs niveaux, les lits des rivières qui traversent la ville de Bujumbura ne soient lamentablement endommagés par les chercheurs de sable, de graviers et autres moellons, matériaux nécessaires pour les fameuses constructions et c’est à partir de ces déstabilisations que les eaux ont commencé et continuent inexorablement à creuser et causer des dégâts auxquels on assiste aujourd’hui.
Des éminents connaisseurs disent qu’il faut d’abord empêcher les eaux de creuser en dotant ces rivières de lits et bétons armés au lieu de soutenir les berges par des gabions, ce qui est une perte de temps et d’argent. Signalons enfin que la rue Mukarakara située tout près de ce pont tend à disparaître car elle s’abîme au jour le jour.
Burundi – Suisse – Sport
Francine Niyonsaba de nouveau sur la piste de compétition
Lausanne, le 25 août 2016 (Net Press). C’est ce soir que Francine Niyonsaba se retrouvera encore une fois sur la piste de compétition à Lausanne en Suisse. Selon des estimations des organisateurs, il sera plus ou moins 20h35 à Bujumbura, avec cette chance que son challenger, la Sud-Africaine Caster Semenya ne sera pas de la partie.
Par ailleurs, cette jeune demoiselle burundaise qui d’offrir une médaille d’argent à son pays après une période de 20 ans, est attendue en Allemagne pour d’autres compétitions du 1er au 3 septembre 2016 avant de regagner Bujumbura où, l’on peut se l’imaginer, elle sera attendue par une foule de gens.
Burundi – Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un intellectuel achevé
Bujumbura, le 25 août 2016 (Net Press). Il s’appelle Jean-Baptiste Manwangari, il vient de rejoindre un autre Jean Baptiste qu’il a servi dès les premiers moments de sa deuxième République comme ministre de la justice et garde des sceaux, parti lui aussi il y a quelques trois mois. Après les études faites avec brio à l’université du Burundi, Jean Baptiste Manwangari a tout été, du ministère de la justice à celui de l’intérieur et plusieurs fonctions de haut rang.
Militant de première heure du parti de Rwagasore, les gens le citaient parmi les gros cerveaux du laboratoire de ce parti unique si bien qu’il a toujours vécu grâce à la politique, à l’exception d’une dizaine d’année qu’il a été à la tête de la Sobugea. Il a été président de l’Uprona, il a toujours choisi le camp des durs de cette formation politique du fait qu’il a toujours été un opposant.
En politique, tout est possible et ce n’est pas feu Jean Baptiste Manwangari qui dirait le contraire au cas improbable où il reviendrait à la vie. En effet, pour un différent avec une présidente de l’Uprona proche du Cndd-Fdd, Concilie Nibigira, celle-ci l’a fait coffrer pendant quelques mois dans la prison de Muramvya, juste pour lui montrer de quel bois elle se chauffe.
