Bujumbura, le 8 octobre 2016 (Net Press). Ce matin, dans plusieurs quartiers de la ville de Bujumbura, des manifestations ont été organisées sous la houlette du maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa et du porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Thérence Ntahiraja.
Les manifestations se sont organisées devant les bureaux de l’Union européenne et ceux des droits de l’homme de l’Onu qui ont produit des rapports accablants pour les autorités burundaises. Selon des personnes contactées ce matin et qui ont participé aux manifestations, elles ont été prises de force pour rejoindre ceux qui sont contre les rapports de l’Onu et de l’Union européenne.
Signalons que ces manifestations ont eu lieu au lendemain de la décision prise par le gouvernement de se retirer de la cour pénale internationale, un projet de loi qui se trouve pour le moment sur la table des chambres hautes et basses pour analyse. Elles ont également fait suite aux propos méprisants du porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, à propos justement de es rapports. Signalons enfin que les membres de l’opposition et ceux de la communauté internationale trouvent ces réactions de manifestations de tous les jours constituent une fuite en avant du régime en place.
Burundi – Politique
Le Cnared s’insurge contre les décisions impénitentes de Bujumbura
Bruxelles, le 8 octobre 2016 (Net Press). La plateforme de l’opposition radicale vient de rendre public ce 7 octobre 2016 un communiqué qui dénonce une série de décisions prises par le régime en place. Il s’agit tout d’abord de la décision de se retirer du statut de Rome de la cour pénale internationale. Selon le Cnared, le même gouvernement a décidé de s’opposer à l’exécution de la résolution Hrc33 du conseil des droits de l’homme adoptée le 30 septembre 2016. Celle-ci recommande la mise en place d’une commission d’enquête devant établir les responsabilités et mener des poursuites judiciaires contre les auteurs des violations des droits de l’homme depuis avril 2015.
En outre, par la voix de son ambassadeur aux Pays Bas, Bujumbura a décidé de bloquer l’enquête préliminaire de la Cpi ouverte le 25 avril 2016. Il a également décidé de ne pas participer à la 631ème réunion du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour ne pas s’asseoir avec la délégation de la France et de l’Union européenne qui ont participé à l’adoption de la résolution Hrc33. Il vient aussi d’expulser Pamela Capizzi de Trial international qui dispensait une formation en matière de saisine du comité contre la torture et la commission africaine des droits de l’homme.
Bien des décisions qui ont poussé le Cnared à faire comprendre à la communauté internationale que le retrait du Burundi du statut de Rome de la cour pénale internationale au moment où le conseil de droits de l’homme vient d’adopter la résolution Hrc33 est une manœuvre pour protéger les auteurs des crimes commis au Burundi depuis le 26 avril 2015. Par ailleurs, trouve-t-il, le refus de l’exécution de la résolution 2303 du conseil de sécurité des Nations Unies par le gouvernement du Burundi s’inscrit dans un plan de tuer sans témoin et sans probabilité de poursuites judicaires. Quant à la légalisation de la milice Imbonerakure par la création du corps de volontaires nationaux du Burundi, une structure parallèle aux forces de défense et de sécurité, il s’agit d’un plan macabre d’utiliser une force armée sans foi ni loi pour exécuter la menace de génocide contenu dans le rapport Einub.
Pour cela, le Cnared formule toute une série de demandes au conseil de sécurité des Nations Unies, au conseil des droits de l’homme, à la cour pénale internationale, aux pays de la communauté de l’Afrique de l’Est, à l’Union européenne et aux Nations Unies. Toutes ces demandes vont dans le sens de mener des actions urgentes pour la paix et la sécurité au Burundi.
Burundi - Sécurité
A quand le Cnc sécurisera-t-il les journalistes ?
Rutana, le 8 octobre 2016 (Net Press). Une allure très inquiétante d’arrestation arbitraire, des disparitions mystérieuses, des confiscations de leur matériels mêlées d’humiliation s’observent chez les professionnels des medias, presque dans tous les coins du pays, en témoigne la séquestration de la correspondante de la radio voix d’Amérique Fidelité Ishatse, ainsi que son informateur, gérant de la micro finance Iteka, initiée par Margueritte Barankitse. Norbert Manirambona et la journaliste ont été arrêtés à Bukemba, dans la province de Rutana, au sud du pays et conduits manu militari au poste de police. Notre consœur a été sommée de s’asseoir par terre, humiliée par les civils et policiers pendant 4 heures d’interrogatoire.
Fidélité Ishatse indique qu’avant leur arrestation, elle a vu plusieurs policiers avec quelques civils sur des motos et les ont conduits au poste de la police ou ils ont confisqué ses matériels, enregistreur, téléphone portable, le badge et même les documents du véhicule et ils l’ont intimée l’ordre de donner son accréditation et même la carte de presse, une pièce qu’attendent toujours les professionnels de la part du Cnc.
Après une longue entrevue entre les chefs de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure ainsi que le commissaire régional de la police, le chef de poste et le procureur lui ont signifié qu’il fallait demander une autorisation, ce qui est nouveau s’est indigné Fidélité Ishatse.
Elle demande aux autorités administratives et policières de Rutana de relaxer sa personne ressource. Signalons que ce n’est pas la première fois que les journalistes sont inquiétés, l’on se souviendra que le correspondant du journal info grands lacs a été malmené dans un bistrot par le commissaire provincial de la police de Rutana au mois de juin dernier.