Bujumbura, le 24 janvier 2017 (Net Press) . Le nouveau ministre ayant l’environnement dans ses attributions, Célestin Ndayizeye, a prêté serment ce matin au palais des congrès de Kigabo devant le président de la République. Rappelons qu’il avait été nommé membre du gouvernement hier par décret présidentiel et c’est aujourd’hui qu’il entre officiellement dans ses fonctions de ministre.
Célestin Ndayizeye vient d’hériter d’un ministère orphelin depuis le 1er janvier 2017 au petit matin quand son détenteur, feu Emmanuel Niyonkuru, a été assassiné par des gens qui n’ont pas encore été identifiés. Ce temps est relativement long pour un ministère qui s’occupe des secteurs très vitaux de la vie humaine.
Burundi - Sécurité
Le camp de Mukoni attaqué par des inconnus
Muyinga, le 24 janvier 2017 (Net Press) . Dans la nuit d’hier, vers 22 heures, le camp de Mukoni, dans la province de Muyinga, a été attaqué par un groupe d’hommes armés qui n’ont pas été identifiés, une information confirmée par ailleurs par l’administration locale ainsi que par les sources policières locales.
Selon des informations en provenance de Muyinga, l’attaque a duré plus ou moins une heure de temps et l’on ne sait pas jusqu’à présent évaluer les dégâts aussi bien humains que matériels causés par cette attaque. Par contre, quatre fusils de type Kalachnikov ont été saisis et trois personnes soupçonnées d’être impliquée dans cette attaque ont été appréhendées par les forces de l’ordre.
Mais le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, joint par la rédaction au téléphone, a indiqué qu’un groupe de malfaiteurs armés a attaqué une patrouille militaire située aux alentours de ce camp sans faire de dégâts. Tiraillés par les militaires et la population environnante de ce camps et pour ne pas faciliter leur identification, ces malfaiteurs ont abandonné sur place 4 fusils, 2 grenades et 10 chargeurs avant de prendre la fuite.
Le colonel Baratuza rejette en blocs les informations qui stipulent que ce camp a été attaqué car il ne comprend pas qu’un groupe de 5 personnes puissent attaquer un camps militaire, avant de privilégier la piste de vol à main armée dans des ménages situés à proximité de ce camps. Selon lui, 5 suspects ont été arrêtés pour l’enquête.
De son côté, la gouverneure de la province de Muyinga, Aline Manirabarusha, n’y a va pas par quatre chemins, elle affirme que le camp militaire de Mukoni a été attaqué par une bande armée, ce que nie le porte-parole de l’armée, arguant que la gouverneurs n’est pas outillée dans ce domaine pour affirmer cette attaque.
Selon des sources locales, Muyinga a été hautement encerclé par une imposante équipe de policiers et militaires et même le marché central de Muyinga n’a pas ouvert ses portes. Le porte-parole de l’armée burundaise affirme que nos hommes en uniforme sont en train d’effectuer une fouille afin de traquer les irréguliers qui pourraient être derrière cette attaque
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 42
Bujumbura, le 24 janvier 2017(Net Press) . Cette ligue continue à produire des rapports sur les droits de l’homme dans ce pays malgré l’interdiction officielle de la part du gouvernement burundais Il porte sur la période du 16 au 22 janvier 2017 et évoque essentiellement des allégations de violations et des violations des droits de l’homme.
D’après ce bulletin, au moins 4 personnes ont été tuées, deux torturées, deux autres portées disparues et 12 autres arrêtées arbitrairement par la police burundaise en collaboration avec des jeunes Imbonerakure affiliés au parti présidentiel. Selon ce bulletin, le phénomène de cadavre est relevé dans ce bulletin car au moins 2 cadavres ont été enregistrés au cours de cette période.
Il évoque également des cas d’arrestations arbitraires et de disparitions forcées dont sont victimes des présumés opposants, des membres des partis politiques de l’opposition et des militaires ex-Fab en retraire. Il avance qu’au moins deux militaires ex-Fab ont été arrêtés pendant cette semaine et dénonce une justice de deux poids deux mesures qui considère que les opposants politiques du Cndd-Fdd comme étant des criminels par nature.
Le bulletin évoque aussi le droit à la sécurité alimentaire qui est aggravé par des mesures de montée de taxes dans tous les secteurs de la vie et sur les produits de première nécessité dans l’objectif, trouve la ligue Iteka, de combler le budget général de fonctionnement des institutions au détriment de la survie de la population.
Comme il le fait chaque fois, il émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit des différents partenaires susceptibles d’influer pour le changement de la situation des droits de l’homme dans ce pays. L’on se souviendra enfin que la ligue des droits de l’homme Iteka, l’aînée des organisations de la société civile dans ce pays, connaît actuellement des difficultés avec le pouvoir de Bujumbura, du simple fait que les deux parties ne tombent presque jamais d’accord sur la conception de la situation des droits de l’homme dans ce pays, surtout après la crise politico-sécuritaire qui date du 26 avril 2015.
Burundi - Sécurité
Le Burundi et le Tchad, experts dans la lutte contre le terrorisme, selon le bureau de l’Ombsdman
Bujumbura, le 24 janvier 2017 (Net Press) . Selon un communiqué du directeur de la médiation, éducation civique, communication et relation avec les institutions Jérôme Ndiho, le Burundi et le Tchad sont des experts dans la lutte contre le terrorisme. Cela a été dit par l’Ombudsman de la république du Burundi à son homologue tchadien, Abdoulaye Affadine Abdel Rassoul, au cours de sa visite au Tchad depuis ce dimanche le 22 janvier 2017.
Jérôme Ndiho indique que l’Ombudsman de la république du Burundi a profité de cette occasion d’être convié à l’assemblée nationale tchadienne pour échanger avec le 1er vice-président de l’assemblée nationale du Tchad, honorable Moussa Khadam et leurs entretiens étaient centrés sur des bonnes relations qui existent entre le Burundi et le Tchad. Selon cette information, ces relations ont des valeurs positives en termes de démocratie et de lutte contre le terrorisme. Il en a profité également pour remercier les autorités tchadiennes pour le soutien qu’elles ont à chaque fois manifesté à l’endroit du Burundi, soit aux Nations Unies ou à l’Union africaine et au soutiens que ce pays vient d’apporter au Burundi pour que les militaires burundais engagés à l’Amisom soient payés comme les autres sans discrimination.
L’Ombudsman n’a pas manqué d’informer les autorités tchadiennes que le Burundi est en paix mais qu’il a des défis comme toutes les autres nations dans le monde, avant d’ajouter que des dialogues interburundais se poursuivent à l’intérieur du pays sous la houlette de la commission nationale de dialogue inter-burundais , pendant que l’ancien président de la Tanzanie, Benjamin William Mkapa, facilite le dialogue entre Burundais à l’extérieur du Burundi.
Burundi - Belgique –Politique
Le parlement européen demande à la Cpi d’ouvrir sans tarder une enquête sur la violation des droits de l’homme au Burundi
Bruxelles, le 24 janvier 2017 (Net Press) . Selon le journal "Jeune Afrique", le parlement européen demande à la cour pénale internationale d’ouvrir sans tarder une enquête sur la violation des droits de l’homme au Burundi depuis le printemps d’avril 2015, y compris sur le risque d’un génocide sur le territoire burundais, un sujet qui fait mal au dos. Le parlement européen n’est pas à jours, rétorque Bujumbura dans un document de 20 pages.
Le eurodéputés soutiennent par la même occasion la décision de l’Union européenne de suspendre ses aides budgétaires et salue les sanctions ciblées à l’encontre des Burundais responsables de violations des droits de l’homme et ceux qui font obstacle aux efforts visant à trouver une solution pacifique. Le parlement européen est préoccupé par la probable accession au 4 eme mandat du président Nkurunziza.
Burundi - Usa - Justice
Trump dans le collimateur de la justice pour violation de la constitution
Washington, le 24 janvier 2017 (Net Press) . Cela ne fait que trois jours que Donald Trump est arrivé à la Maison Blanche et déjà le nouveau président des Etats-Unis est confronté à des problèmes judiciaires. Une association anti-corruption de Washington a déposé une plainte contre lui ce lundi, selon la radio du monde. Elle reproche à Donald Trump de violer la constitution pour conflit d’intérêts.
« Nous ne voulons pas arriver là. Nous avions l’espoir que le président Trump prendrait des mesures nécessaires pour éviter de violer la constitution, il ne l’a pas fait". Voilà ce que déclare le directeur général de CREW dans un communiqué. Et c’est pourquoi cette association anti-corruption a donc déposé une plainte ce lundi matin devant le tribunal fédéral de Manhattan. CREW reproche à Donald Trump de continuer à percevoir des versements effectués par des gouvernements étrangers à des entreprises de son groupe.
Quelques semaines avant son arrivée à la Maison Blanche, le milliardaire avait en effet annoncé qu’il confiait les clés de sa société à ses deux fils ainsi qu’à son associé de longue date, Allen Weisselberg. Mais le nouveau président n’a pas cédé ses participations.
Pour les plaignants, ceci constitue une violation de la constitution. L’association brandit le texte fondateur qui prévoit qu’aucune personne occupant une fonction publique ne peut, sans l’accord du congrès, « accepter de cadeaux, d’émoluments, de fonction ou de titre de quelque sorte que ce soit d’un roi, prince ou d’un Etat étranger ».
Et CREW de prévenir : « Quand le président négociera des accords commerciaux avec ces pays, le peuple américain n’aura aucun moyen de savoir s’il pense aussi aux profits de Trump, l’homme d’affaires ».
Burundi - Ua - Politique
Cinq personnalités en lice pour remplacer la présidente de l’union Africaine Dlamini Zouma
Amina Mohamed Jibril, 55 ans
Ministre des Affaires étrangères du Kenya, cette diplomate de carrière et juriste de formation est la candidate de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). Cette prétendante kényane est née en 1961 dans une famille modeste, mais a réussi grâce à ses études poussées (elle est titulaire d’un diplôme d’Oxford en relations internationales) et à son franc-parler à s’imposer dans la haute fonction publique de son pays dominée par des hommes.
Entrée dans la carrière professionnelle en 1985, elle a occupé entre 2000 et 2006 la charge de chef de mission de la représentation de Nairobi auprès de l’Office des Nations unies à Genève. Depuis 2013, elle est ministre des Affaires étrangères de son pays.
Elle a également occupé des postes importants dans les organisations internationales, notamment celui du numéro 2 du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). C’est l’expérience à l’international de cette proche conseillère qui a convaincu le président Uhuru Kenyatta de proposer sa candidature en octobre dernier pour la présidence de la Commission de l’UA.
La ministre a axé sa campagne sur les thèmes économiques et commerciaux. Elle propose, si elle est élue, de faire de l’Afrique l’une des premières « Destinations des investissements étrangers ». Mais sa prise de position récente pour la cause sahraouie, alors que de plus en plus de pays africains demandent la suspension de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de l’Union africaine pour faciliter le retour du Maroc au sein de l’organisation panafricaine, pourrait se révéler préjudiciable à sa candidature.
Pelonomi Venson Moitoi, 65 ans
Pelonomi Venson Moitoi est, elle aussi, ministre, plus précisément celle des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Botswana. Candidate malheureuse à Kigali, la Botswanaise croit en ses chances et a décidé de se représenter. Gaborone a réussi à mobiliser autour de sa candidature tous les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui estiment que selon la logique de la rotation régionale, la présidence de la Commission de l’UA revient cette fois encore à un pays de la région australe, étant donné que son actuelle présidente n’a fait qu’un seul mandat.
Née en 1951, la candidate botswanaise est titulaire d’une maîtrise en administration obtenue à l’université centrale du Michigan, aux Etats-Unis. Plusieurs fois ministre dans son pays, elle a occupé, avant d’arriver au ministère des Affaires étrangères, des portefeuilles de Transport, Communication, Travail, Science et Education. Elle a fait campagne sur son expérience de quatre décennies dans des postes à responsabilité au sein de la fonction publique botswanaise et voudrait inscrire son action, si elle est élue, dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063, adopté il y a quatre ans avec l’ambition de transformer l’Afrique en un continent « fort, prospère, pacifique et solidaire » au cours des cinquante prochaines années.
Or, lors du dernier scrutin, plusieurs pays s’étaient abstenus de voter pour elle, sans doute parce que Gaborone a fait souvent bande à part dans l’Union africaine, notamment s’agissant de la question de la Cour pénale internationale dont les convocations sont vécues comme autant d’humiliations par les dirigeants africains. Peu de chance qu’en six mois ces derniers aient radicalement changé d’avis.
Agapito Mba Mokuy, 51 ans
Ministre des Affaires étrangères de la Guinée équatoriale, Agapito Mba Mokuy est le plus jeune des cinq postulants à la succession de la présidente en exercice de la Commission de l’UA. L’homme pratique couramment cinq langues et il est titulaire d’un diplôme américain en gestion et développement. La candidature de ce diplomate, qui a été en poste pendant deux décennies à l’Unesco où il a occupé de hautes responsabilités, est poussée personnellement par le président équato-guinéen Teodoro Obiang.
Or, ce dossier est une source d’embarras pour les décideurs africains, compte tenu de la nature autocratique du régime de Malabo qui fait peu de cas des droits de l’homme et de l’Etat de droit. D’ailleurs, au sommet de Kigali, sa candidature avait été éliminée par les chefs d’Etat dès le deuxième round du scrutin. Le candidat mise sur son expérience à l’international pour peser dans les débats à Addis-Abeba.
Abdoulaye Bathily, 69 ans
Homme politique sénégalais et diplomate, Abdoulaye Bathily est le candidat du Sénégal et de la Cédéao dont les 15 pays ont promis de voter pour lui comme un seul homme. Il jouit aussi d’une solide expérience internationale. En juillet 2013, il a occupé le poste de représentant spécial adjoint du secrétaire général à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), avant d’être nommé représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale.
Né en 1947, le professeur Bathily est historien et universitaire. Militant communiste dans sa jeunesse, il a participé activement à la vie politique sénégalaise et a été plusieurs fois député et ministre sous la présidence des anciens chefs d’Etat sénégalais Abdou Diouf et Abdoulaye Wade. Panafricaniste convaincu, il fait campagne en promettant de donner, s’il est élu, un nouveau souffle à l’organisation continentale en l’enracinant dans son idéal fédéraliste originel. Mais ses nombreux atouts tant idéologiques que professionnels ne suffiront peut-être pas à ce candidat pour s’imposer dans la compétition pour la présidence de la Commission. Ses amis comptent sur les pays de l’Afrique centrale où Bathily a été en poste pour compenser les suffrages qui pourraient lui manquer à cause du soutien apporté par le Sénégal à la tentative du Maroc de réintégrer l’Union africaine.
Moussa Faki Mahamat, 56 ans
Juriste de formation, Moussa Faki Mahamat est le ministre des Affaires étrangères du Tchad depuis 2008. Né en 1960, il occupe de hautes fonctions au sein de l’administration tchadienne depuis bientôt trente ans. Il a été Premier ministre de son pays entre 2003 et 2005.
La candidature tardive (déclarée en septembre) de ce haut fonctionnaire à la présidence de la Commission de l’Union africaine a surpris les dirigeants africains et a donné du fil à retordre au camp ouest-africain pour lequel la victoire de son candidat semblait acquise. Diplomate de haut vol comme Abdoulaye Bathily, le prétendant tchadien a l’avantage de maîtriser tous les dossiers stratégiques du continent du fait de l’appartenance de son pays au G5 du Sahel impliqué dans les actions de défense et de sécurité des pays du Sahel. Lors du débat télévisé du 9 décembre, Faki Mahamat a fait prévaloir la priorité du développement et la sécurité en ces temps de turbulences que connaît le continent.