Bujumbura, le 22 avril 2017 (Net Press) . Des organisations de la société civile porches du régime de Bujumbura sont descendues dans les rues de la capitale ce matin pour protester contre l’octroi de l’immunité aux présumés putschistes du 13 mai 2016, scandant les slogans « Nous demandons au gouvernement et aux parlementaires d’être fermes. Pas d’amnistie aux putschiste, ils doivent obligatoirement répondre de leur actes devant la justice".
D’autres slogans qui sautaient sur les visages des passants « Nous réitérons notre soutien à notre gouvernement dans sa position de ne plus jamais dialoguer avec les putschistes, nous réclamons que la justice soit faite aux victimes et des pays membres de la communauté est africaine d’interpeller les putschistes et plaider pour que cette communauté, lors du prochain sommet, tranche les litiges entre le Burundi et le Rwanda.
Les manifestants ont indiqué que le représentant de l’office du haut-commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra,ad Hussein cherche a achever le coup d’Etat, en dénonçant activement la politisation des droits de l’homme au Burundi. Par la suite, les manifestants ont fait un sit in devant le bureau de l’ambassade du Rwanda au Burundi et ont entonné les chansons anti –président rwandais Paul Kagame
De son côté, le président de l’Onelope, Glbert Bécaud Njangwa, affirme que ni le président de la République, ni le parlement, personne n’a les prérogatives d’octroyer une amnistie aux putschistes. Njangwa estime qu’il y a des réfugiés burundais vivant sur le territoire rwandais qui ne trainent pas les casseroles derrières eux, de pouvoir revenir au pays.
Parallèlement, la plateforme de l’opposition burundaise (Cnared), dans un communiqué rendu public ce jeudi le 20 avril 2017, demande les sanctions contre le gouvernement du Burundi. Ce même communiqué dénonce l’appel au viol des opposantes politiques, faisant référence aux slogans scandés par la ligue des jeunes du parti présidentiel (Imbonerakure ) ainsi que l’appel par les hauts dignitaires du pays, à traquer et assassiner les opposants politiques.
Le Cnared affirme que le génocide est en pleine ébullition et accuse Bujumbura de lancer des propos haineux qui visent à ethniser la crise burundaise commencée depuis le printemps d’avril 2015 en érigeant des monument des victimes des évènements de 1972 , indiquant que les orphelins de cet évènement sont les membres du parti présidentiel ainsi que l’agrément des différentes associations par le ministère de l’intérieur sur base ethnique ou clanique.
Le Cnared s’insurge en faux contre les intimidations et les emprisonnement arbitraires des représentants des étudiants de l’université du Burundi qui grèvent pour le retrait du décret du système prêt-bourse. Le Cnared plaide pour la reprise des pourparlers pour sortir le Burundi de la crise commencée depuis le 25 avril 2015 et lance un appel aux chefs d’Etat de la communauté est africaine de contraindre Bujumbura à négocier.
Burundi - Rwanda - Humanitaire
Blocage d’un convoi des camions du Pam transportant des vivres vers Bujumbura
Kirundo, le 22 avril 2017 (Net Press) . De sources en provenance de Kirundo, des camions du programme alimentaire mondial, Pam, ont été bloqués à Gasenyi, à la frontière entre le Burundi et le Rwanda alors qu’ils rentraient sur Bujumbura. Cette institution onusienne avait fait savoir que depuis mardi 18 avril 2017, il allait commencer à faire entrer du maïs et du haricot à partir du Rwanda pour faire face à la famine qui sévit au Burundi.
Le Pam avait prévu d’amener au Burundi 508 tonnes de haricot et de maïs suite à l’insuffisance de la récolte qu’a connue le Burundi. Une telle action est dictée par des raisons politiques car tout cela se fait parce que les relations entre le Burundi et le Rwanda ne sont pas au bon fixe et c’est le petit peuple qui en paie les frais.
Burundi - Rdc - Sécurité
Ce que l’on savait moins sur la mort du président Ntaryamira
Dar es-Salaam, le 22 avril 2017 (Net Press) . Selon des révélations du site bwiza.com, le président du Zaïre de l’époque, Mobutu Sese Seko, avait conseillé au président Cyprien Ntaryamira de ne pas se rendre en Tanzanie pour sa sécurité. Le site en question a posé la question à Jérôme Ndiho, conseiller très proche du président Cyprien Ntaryamira.
Selon toujours le conseiller Jérôme Ndiho, la première des choses que Mobutu a dite à son homologue était de l’empêcher de se rendre à Dar-es-Salaam. En outre, il l’a informé qu’il y avait un plan de l’éliminer en tant que Mobutu, mais également que Ntaryamira et Habyalimana du Rwanda étaient également dans l’œil du cyclone. Il avait prévenu enfin qu’il n’allait participer au sommet de Dar-es-Salaam qui devait tenter une médiation entre le régime de Habyalimana et le Fpr dirigé par Paul Kagame.
Selon toujours ces informations, le président Ntaryamira a rétorqué qu’il devait se rendre en Tanzanie parce que le Burundi a été invité dans ce dialogue. La suite est connue, Cyprien Ntaryamira et son homologue rwandais ont trouvé la mort dans le ciel de Kigali en date du 6 avril 1994, ce qui est considéré comme Kigali comme le début du génocide rwandais contre les Tutsi qui a fait plus ou moins un million de morts.
Burundi - Justice
Quatre des cinq étudiants voient leur détention préventive confirmée
Bujumbura, le 22 avril 2017 (Net Press) . Dans nos éditions antérieures, nous avions informé que les cinq étudiants emprisonnés à Mpimba avaient comparu en date du 19 avril 2017 à la chambre de conseil du tribunal de grande instance de la commune Mukaza, en mairie de Bujumbura.
Après délibération, le jugement a été prononcé et quatre des cinq étudiants ont vu leur détention préventive confirmée par le juge. Rappelons que ces étudiants sont accusés par les autorités de l’université du Burundi de préparer un mouvement insurrectionnel des étudiants, ce qu’ils ont toujours nié car ils estiment qu’ils ont respecté la constitution.
Cette situation pourrait compliquer les choses car pas plus tard qu’hier, le recteur avait haussé le ton en menaçant les étudiants de sanctions s’ils ne se présentent pas aux auditoires ce lundi 24 avril 2017. Mais ces derniers avaient riposté en indiquant qu’ils n’entendent pas fléchir tant que leurs camarades sont toujours en prison. Affaire à suivre !
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Un ex-Far capturé alors qu’il allait entrer au Burundi
Ngara, le 22 avril 2017 (Net Press) . Le service chargé de l’immigration à Ngara, en Tanzanie, ont arrêté ce vendredi un certain Innoncent Sagahutu, un ancien capitaine de l’ex-forces armées rwandaises sous Juvénal Habyalimana, alors qu’il tentait de se rendre au Burundi, comme le confirme Ally Dady, un agent de l’immigration, dans la région de Kagera.
Il a été arrêté à Bukoba plus précisément, dans la région de Kagera, car il essayait de se rendre au Burundi sans documents lui permettant de voyager, raison pour laquelle il a été mis aux arrêts. Ally Dady a poursuivi qu’Innocent Sagahutu a purgé la peine de 15 ans, condamné par le Tpir pour son implication dans le génocide au Rwanda et que pour le moment, aucun pays ne veut l’héberger.
Innocent Sagahutu dit par contre qu’il a des documents valables avec lesquels il a déjà voyagé et que le service d’immigration de Ngara n’a pas pu lire et interpréter correctement ces pièces. Il dit que le service des Nations Unies en Tanzanie lui avait autorisé de se rendre au Burundi pour voir sa famille. Par ailleurs, renchérit-il, avec ses documents, il a déjà été en Mozambique et en Suisse sans aucune difficulté.
Selon les mêmes informations, Innocent Sagahutu fait partie de 10 Rwandais qui étaient emprisonnés à Arusha, qui ont purgé leurs peines mais qui n’ont pas pu avoir des pays d’accueil, raison pour laquelle ils sont dans un cachot spécial de l’Onu à Arusha.
Burundi - Rsa - Politique
scandale autour d’une peinture montrant Zuma en train de violer Mandela
Pretoria, le 22 avril 2017 (Net Press) . Le congrès national africain a condamné vendredi une peinture polémique de l’artiste Ayanda Mabulu, mettant en scène le président Jacob Zuma en train de violer l’icône de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela. Le tableau très explicite intitulé « L’économie du viol » montre Nelson Mandela en train de se faire sodomiser par un Jacob Zuma hilare, assis sur un fauteuil.
« Un travail grotesque et de mauvais goût »
« Bien que nous respectons la liberté d’expression de Mabulu, nous trouvons son travail grotesque, incendiaire et de mauvais goût », s’insurge l’Anc dans un communiqué. « Peu importe le message qu’il veut envoyer à l’Anc et au président Zuma, nous voyons ce travail comme une exploitation de l’art créatif au service d’abominables fins », poursuit le communiqué. La fondation Nelson Mandela a elle aussi condamné cette peinture, la qualifiant de « désagréable ».
« Notre violeur de président »
Depuis jeudi et la publication de l’œuvre sur la page Facebook de l’artiste, les réactions ont été nombreuses sur les réseaux sociaux sud-africains, partagées entre de rares soutiens à l’artiste et une flopée de messages de dégoût.
L’artiste s’est défendu jeudi soir au micro de la radio Cape Talk. « Le message de la peinture est simple et clair : le pays et tout ce pour quoi on s’est battu (…) est constamment violé par notre violeur de président », a déclaré Ayanda Mabulu.
Un artiste polémique
Ce dernier n’en est pas à son coup d’essai et il a même fait des peintures dénudées de Jacob Zuma, une de ses marques de fabrique. En octobre 2015, dans « La Pornographie du pouvoir », il avait mis en scène une jeune femme contrainte de faire une fellation au président Zuma tout en étant violée par une hyène habillée en colon.
La scène qui se déroulait devant un cirque représentant le parlement sud-africain constituait selon l’artiste une allégorie de la jeune démocratie molestée par ses dirigeants et avait déjà suscité une vive polémique.