Ngozi, le 8 mai 2017 (Net Press) . Romain Ndagabwa, l’administrateur de la commune de Busiga dans la province de Ngozi au Nord du Burundi, a été admis dans l’une des "universités" du délit située sur la colline Kinyami, en commune et province de Ngozi. Il lui est reproché d’avoir autorisé la vente du café n’importe où, y compris chez le voisin du Nord.
Dans le même volet, le représentant du Fnl, aile d’Agathon Rwasa sur la colline Burenda, en commune Butaganzwa de la province Ruyigi (Est du pays), a été arrêté ce dimanche par les agents du service national des renseignements et sur mandat du parquet de la République. Selon le responsable de cette formation politique à Ruyigi, Severin Nitunga, la victime a été arrêtée pour des mobilités politiques. Selon la même source d’information, Révérien Hakizimana dénonçait les rondes nocturnes faites par la jeunesse du parti aux affaires (Imbonerakure).
Sur un autre chapitre, l’association pour la dignité et la solidarité (Ads –Inkingi ) a procédé ce dimanche le 7 mai 2017 à la commémoration de l’assassinat de 408 personnes tuées sur le marché de Kivyuka, en commune de Musigati de la province de Bubanza. Selon le représentant de cette association, le journaliste de la radio Isanganiro Charles Makoto, cette commémoration survient après un long moment d’identification des victimes conservées dans 10 cercueils. Charles Makoto plaide pour que les victimes soient enterrées dignement.
Burundi - Sécurité
Plus de 80 kg de chanvres ont été saisies à Muyinga
Muyinga, le 8 mai 2017 (Net Press) . Plus de 80 kg de chanvres emballés dans des sacs ont été saisis sur la colline Muramba, en commune de Buhinyuza de la province de Muyinga (au Nord est du pays). Selon des sources locales, les responsables de ces ménages n’étaient pas présents lors de la fouille-perquisition
Pour rappel, il y a environs trois semaines, l’administration de Muyinga avait procédé à la destruction d’une bonne quantité de chanvre ainsi que des produits pharmaceutiques périmés saisis dans cette même province. Les spécialistes en matière des frontières indiquent que ces dernières sont souvent poreuses, ce qui permet des fraudes massives entre pays, voire des crimes car les fauteurs de guerre se cachent dans un autre pays, surtout quant il n’y a pas d’accords d’extradition entre les pays voisins.
C’est pour cela donc que le chanvre, les minerais tout comme le café grouillent dans ces provinces qui ont des frontières communes avec le Burundi, notamment Kayanza, Ngozi et Kirundo avec le Rwanda, Cibitoke avec le Rwanda et la Rdc ainsi que Muyinga avec le Rwanda et la Tanzanie.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture produit son rapport n° 73
Bujumbura, le 8 mai 2017 (Net Press) . Ce rapport couvre la période du 29 avril au 6 mai 2017 et évoque les violations des droits de l’homme au Burundi. Il fait état de la recrudescence des attaques armées et assassinats ciblés dans plusieurs localités du pays. Au moins six personnes ont été tuées et la plupart des victimes des attaques armées non encore revendiquées par les auteurs. Parmi les attaques, trois l’ont été à la grenade et selon toujours ce rapport, neuf personnes ont été blessées.
Deux ressortissants rwandais ont été arrêtés dans la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays par le responsable du service national des renseignements. Ce dernier n’a pas communiqué le lieu de leur détention et la campagne Sos-Torture craint pour cela qu’ils soient victimes des relations politiques tendues entre les deux pays depuis le début de la crise politico-sécuritaire qui mine le Burundi.
Burundi - France - Politique
Le président Nkurunziza parmi les premiers chefs d’Etats africains à féliciter Emanuel Macron
Bujumbura, le 8 mai 2017 (Net Press) . Marine Le Pen, distancée dans les sondages par Emmanuel Macron dès le premier tour, a vu ce dernier, natif d’Amiens, énarque, inspecteur des finances puis banquier d’affaires, accéder à l’Elysée sans jamais avoir été parlementaire.
Secrétaire général-adjoint et conseiller économique du président Hollande depuis 2012, il est sorti de l’anonymat en entrant en 2014 au ministère de l’Economie où il est resté moins d’une année, avant de claquer la porte, créer un mouvement, En marche ! dont les sigles rappellent également le nom du président élu.
Sa victoire écrasant n’a pas laissé indifférent le président Nkurunziza puisqu’il a été le premier chef d’Etat africain à avoir félicité Emmanuel Macron élu a la tête de l’Hexagone. Sur son compte tweeter, le président Nkurunziza dit qu’il a suivi avec intérêt le déroulement des élections présidentielles françaises et félicite Emmanuel Macron pour cette victoire méritée.
Pour rappel, le président Nkurunziza a été parmi les chefs d’Etats africains à avoir félicité le successeur de Barack Obama, Donald Trump, qui vient de déclarer lui aussi qu’il est impatient de travailler avec Emmanuel Macron. De son côté, le président russe Vladimir Poutine a exhorté Emmanuel Macron à "surmonter la méfiance mutuelle" et d’unir leurs forces pour la stabilité et la sécurité internationales, allusion faite aux rumeurs d’évasion fiscale entretenues par les Russes et reprises par Marine Le Pen à la veille du deuxième tour des élections.
A l’étranger, le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker et la chancelière allemande, Angela Merkel, première dirigeante qui a conversé avec M. Macron après son élection, ont salué une bonne nouvelle pour l’Europe.
Emmanuel Macron, 39 ans, est le plus jeune président de l’histoire de la France depuis la Vème République, de Charles De Gaule à François Hollande en passant par George Pompidou, Valéry Giscard d’Estain, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Au moment où c’est la fête chez Macron, la grande question est de savoir si le président élu pourra avoir la majorité au parlement.
Mais à l’extrême droite, c’est la mort politique au front national. Déjà Jean Marie le Pen, père de Marine, a chargé certains des membres du front national. Pour lui donc, "la défaite du Front National au second tour de l’élection présidentielle a un nom : celui de Florian Philippot", vice-président du Front National. Marine Le Pen, après avoir tué "politiquement" son père, elle veut également assassiner le front national, selon des analystes de la politique française.
Signalons enfin qu’aujourd’hui, 8 mai 2017, le président sortant, François Hollande, a célébré la date du 8 mai, fin de la deuxième guerre mondiale le 8 mai 1945, en compagnie du président élu Emmanuel Macron, qui prendra officiellement ses fonctions à la fin de cette semaine.
Burundi - Union africaine –Economie
Les pays de l’Union africaine se penchent sur la réforme de l’institution à Kigali
Kigali, le 8 mai 2017 (Net Press) . Le chef de l’État rwandais, Paul Kagame, a accueilli ce dimanche à Kigali des représentants de la majorité des pays membres de l’Union africaine (UA) pour discuter de la « mise en œuvre » de la réforme de l’organisation panafricaine pour la rendre plus efficace.
« Il n’existe pas de changements faciles, la route qui nous attend est longue » et peut même être « inconfortable » mais « il est important que nous ne gâchions pas cette opportunité », a déclaré Paul Kagame le 7 mai face à une dizaine de ministres des Affaires étrangères africains et des ambassadeurs auprès de l’Union africaine (UA) dans l’enceinte de la Convention Center de Kigali.
Bureaucratique, inefficace, trop dépendante des donateurs étrangers et peu crédible aux yeux des citoyens, l’institution panafricaine créée en 2002 sur les cendres de l’OUA est depuis de nombreuses années particulièrement critiquée.
De fait, en juillet 2016 à Kigali lors du 27è sommet de l’UA, le président rwandais s’est vu confier la lourde tâche de la réformer. Les grandes lignes de cette réforme ont été présentées lors du sommet suivant, en janvier 2017 à Addis-Abeba, et ont été adoptées par ses homologues africains. Reste désormais à les mettre en application afin que cette réforme ne reste pas qu’un vœu pieux.
La crédibilité de l’UA : un enjeu de la réforme
« Nous sommes à un tournant » car « les défis auxquels nous faisons face nous commandent d’adapter notre outil dans un monde en plein changement », a martelé à la tribune Moussa Faki Mahamat, le nouveau président de la Commission de l’UA, assurant que « la crédibilité » de l’organisation dépendait de la pleine application de ces réformes. Faute notamment d’une volonté politique, « plusieurs projets, plusieurs rapports sur les réformes sont pratiquement des morts nés » par le passé, a-t-il déploré.
Parmi les propositions de Paul Kagame et de son équipe de réforme, figurent surtout la diminution des champs d’intervention de l’organisation, une meilleure division du travail entre la Commission de l’UA d’une part et les communautés économiques régionales et les Etats membres d’autre part ou encore la réforme sur le financement de l’Union africaine qui doit normalement être mise en application dès le 1er janvier 2018. Passage en revue des changements proposés.
Rationalisation du champ d’action de l’UA
Le projet de réforme prévoit la limitation des champs d’intervention de l’Union africaine qui se concentrerait sur quatre « domaines prioritaires » de portée continentale : les affaires politiques, la paix et la sécurité, l’intégration économique et les moyens pour l’Afrique de faire entendre sa voix sur la scène internationale.
Ce recentrement des priorités concerne aussi les sommets de l’UA, ces deux grand-messes semestrielles qui rassemblent les chefs d’État. Lors du prochain rendez-vous panafricain, prévu en juillet, pas plus de trois thèmes comptant parmi les questions « stratégiques » ne devraient être soumis aux chefs d’Etats et de gouvernements.
Réalignement les institutions
Dans la présentation de son rapport à ses homologues en janvier, Paul Kagame avait recommandé la mise en œuvre d’une « division claire du travail » entre l’Union africaine et les communautés économiques régionales, les États membres et les autres institutions continentales. Ce dimanche à Kigali, Moussa Faki Mahamat a expliqué qu’il souhaitait que la commission de l’UA soit représentée dans chacune de ces communautés économiques régionales.
La Commission de l’UA devra aussi faire l’objet d’un audit institutionnel et opérationnel pour évaluer les « goulots d’étranglement » qui paralysent son fonctionnement. « Nous sommes sous et mal administrés » et il y a « un certain nombre de dysfonctionnements » qui ne permettent pas à la Commission d’opérer de manière optimum, a déclaré dimanche Faki Mahamat.
Réforme du financement
Cette réforme particulièrement discutée ce dimanche et vue comme prioritaire doit permettre d’offrir à l’organisation panafricaine une souveraineté financière et politique. En effet, plus de 80% de son budget dépend aujourd’hui des donateurs étrangers. Le principe d’une taxe de 0,2 % sur certaines importations, dite « taxe Kaberuka » du nom l’ancien président de la Banque africaine de développement (BAD) à l’origine de cette proposition, a été entériné en juillet 2016 par les chefs d’Etats réunis à Kigali.
Ce dimanche, certains pays comme Maurice, se sont toutefois inquiétés des accords commerciaux de libre-échange dans lesquels ils se sont engagés et notamment ceux signés avec l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), qui interdisent d’établir de discrimination entre leur partenaires commerciaux.
Le Rwanda attendait les 55 chefs de la diplomatie africains, mais ce dimanche ils n’étaient qu’une petite dizaine à avoir fait le déplacement, dont le Bénin, le Tchad, le Mali, le Burkina Faso ou encore le Nigeria. Les autres pays ont été représentés par des vice-ministres ou leurs ambassadeurs à Addis-Abeba, siège de l’UA. Doit-on y voir un mauvais signe pour la réforme et pour la volonté affichée de Paul Kagame de mettre fin à la « crise de la mise en œuvre » des décisions de l’UA ?
« Nous sommes à la croisée des chemins et, au niveau du continent, le processus (de réforme) est irréversible », a estimé face à la presse Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, selon laquelle la réunion a clairement montré « une détermination » des pays africains à effectuer ces réformes. La mise en œuvre de la réforme de l’Union africaine sera une nouvelle fois débattue lors du prochain sommet de l’organisation en juillet à Addis-Abeba