Bujumbura, le 13 mai 2017 (Net Press) . Ils étaient plusieurs milliers à manifester à partir de l’ancien marché central de Bujumbura brûlé en janvier 2013 vers la place de l’indépendance, il y avait des associations de la société civile proches du pouvoir, des femmes et des jeunes Imbonerakure qui supervisaient les activités ainsi que quelques policiers armés jusqu’aux dents.
Parmi les manifestants, il y avait également ceux qui étaient à vélo et d’autres qui se trouvaient dans des tricycles. Ils se sont arrêtés un moment devant l’immeuble abritant la radio Bonesha Fm détruite le lendemain de la tentative du coup d’Etat, une station à partir de laquelle le général Godefroid Niyombare a annoncé la destitution du président Nkurunziza, le 13 mai 2015.
Les manifestants ont exprimé leur soutien sans faille au président Nkurunziza et un discours de circonstance de quelques secondes a été entendu. En gros, il était question de dire que les coups d’Etat sont révolus et que désormais, seules les autorités élues par les populations seront légitimes. D’autres slogans demandant au président de la République de modifier rapidement la constitution pour supprimer la limitation des mandats ont été également entendus.
Par après, ils ont écouté l’hymne national avant de poursuivre leur défilé vers la place de l’indépendance. Il faudrait signaler que ces manifestations ont été organisées par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique et qu’elles ont été envisagées à travers tout le pays.
D’anniversaire en anniversaire, dans 24 heures, les professionnels des médias, pour la plupart en exil, vont eux aussi leur deuxième anniversaire de destruction de leurs radios. Il s’agit de la Radio publique africains, de la radio Bonesha Fm, de la Radio Isanganiro et de la radio et télévision Renaissance. Toutes ces radios, à l’exception de la radio Isanganiro, émettent à partir de l’étranger, une situation qui ronge l’estomac de Bujumbura.
Burundi - Politique
Vers la mise en place d’une journée dédiée au 13 mai 2017
Bujumbura, le 13 mai 2017 (Net Press) . Comme il existe un boulevard du 28 novembre rappelant la prise de pouvoir du colonel Jean Baptiste Bagaza, une foule composée des membres du parti de l’Aigle a embrassé les rues de Bujumbura afin de commémorer le 2eme anniversaire de la tentative du coup d’Etat du 13 mai 2015. Elle plaide au gouvernement burundais la mise en place d’une journée dédiée au 13 mai ainsi qu’un boulevard dédié à cet événement. Les participants ont également demandé au gouvernement du Burundi de restaurer la constitution tout en se référant sur ce qui est venu de la commission nationale du dialogue inter burundais
Le représentant du ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, lors de son allocution, a indiqué, à la Place de l’indépendance, que le gouvernement burundais prend note de ces plaidoiries avant d’affirmer qu’une réponse favorable à cette requête va tomber incessamment.
Emboîtant le pas au secrétaire général du parti présidentiel, le général Evariste Ndayishimiye, le représentent du ministre a indiqué que les putschistes devraient être extradés manu militari sur Bujumbura pour qu’ils soient traduits devant la justice burundaise. Il a salué la mise en place d’une commission multi ethnique qui sera chargée d’amender la constitution et a exprimé sa satisfaction du fait que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guteress, venait de nommer l’ancien président intérimaire burkinabé Michel Kafando.
Il a qualifié cette personnalité de « sage" qui va contribuer d’une façon impartiale à la sortie de la crise burundaise. Le représentant du ministère a annoncé que dans le cadre de l’éradication des comportements divisionnistes sur base ethnique et ded décourager le génocide, Bujumbura va mettre en place une commission chargée de préserver l’unité nationale contre le génocide
Burundi - Sécurité
Vers un cortège de malheurs dans la famille Oscar Ntasano
Makamba, le 13 mai 2017 (Net Press) . Selon des informations concordantes en provenance de la province Makamba, une vieille dame âgée de plus ou moins 70 ans, du nom de Bernadette Baragengana, de la colline Rabiro de la commune Vugizo en province de Makamba, a été égorgée à son domicile par des personnes non encore identifiées.
Selon les mêmes sources d’informations, elle a été égorgée dans la nuit de jeudi à vendredi et son corps n’a été découvert que ce 12 mai 2017 vers 10 heures. En outre, son domestique, le seul avec qui elle vivait dans la maison, a quitté le lieu du crime ce vendredi le 12 avril dans la petite matinée.
Bernadette Baragengana était une veuve de feu Mukorukarabe, frère aîné de l’ancien sénateur Oscar Ntasano, patron de l’hôtel Nonara Beach et qui est lui-même porté disparu depuis le 17 avril 2017, mais dont certaines informations semblent confirmer qu’il a été tué et jeté dans une rivière. La police de la place dit que les enquêtes sont déjà en cours pour identifier le ou les auteurs du crime et le corps de la défunte se trouve pour le moment à la morgue de l’hôpital de Makamba
Burundi - Administration - Politique
Vers l’amendement de la constitution
Bujumbura, le 13 mai 2017 (Net Press) . Le président de la République a signé un décret n° 100/89 du 12 mai 2017 portant nomination des membres de la commission nationale chargée de proposer le projet d’amendement de la constitution.
Ces membres sont Pascal Ngendakuriyo qui en est président, Déo Rubrintwari comme vice-président et Jean Pierre Amani comme secrétaire. Les autres membres sont Salvator Ntibazonkiza, Joseph Sinabwiteye, Alexis Manirakiza, Guillaume Ruzoviyo, Anatole Bacanamwo, Déogratias Nshimiyimana, Jacques Nahayo, Gilbert Bécaud Njangwa, Eraste Nzosaba, Mme Carine Mazameza, Léonard Nsabimana et Félix Ndayishimiye.
Pour une certaine opinion, la constitution sera amendée sans faute dans le sens voulu par la régime de Bujumbura car la plupart des membres sont proches du parti au pouvoir. Jean Pierre Amani, cadre à la Régideso, est également membre du nouveau conseil national de la communication.
Burundi - Négociations
La Cndi remet son rapport définitif au destinataire
Bujumbura, le 13 mai 2017 (Net Press) . La commission nationale du dialogue inter burundais vient de remettre son rapport définitif au président de la République de son travail entamé en octobre 2015. Le rapport de 86 pages est le produit des différents points de vue de quelques 26.000 personnes.
Selon un communiqué du 12 mai 2017, l’amendement de la constitution est un point d’intersection de plusieurs personnes consultées car il servirait à "actualiser, améliorer, assouplir ou durcir certaines dispositions de l’actuelle constitution", d’après Justin Nzoyisaba, président de la Cndi
Un autre point de convergence est la suppression de la limitation des mandats présidentiels même si le président de la Cndi reconnaît qu’une autre partie également considérable de personnes interrogées indiquent que la limitation des mandats présidentiels constitue le principe démocratique. A côté de la politique, d’autres intervenants pensent que les mauvaises conditions de vie conséquentes à la pauvreté et au chômage sont également un facteur-clé de l’instabilité politique et de l’insécurité.