Bujumbura, le 30 mai 2017 (Net Press) . Selon un décret n° 100/107 du 26 mai 2017, le président de la République a révoqué 23 officiers de la force de défense nationale pour causes de désertion à l’extérieur du pays. Et pour qu’il n’y ait pas de confusion possible, les noms de ces officiers sont accompagnés de leurs numéros matricules.
Il s’agit de deux lieutenants colonels, de 16 majors et de 5 capitaines. Il convient de signaler que sur ce décret, le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo et le ministre de la défense et des anciens combattants, Emmanuel Ntahomvukiye, qui a fait la proposition, ont également apposé leurs signatures.
Burundi - Education
Menace de la ministre de l’éducation nationale, réactions mitigées de l’opinion
Bujumbura, le 30 mai 2017 (Net Press) . La ministre de l’éducation nationale, Janvière Ndirahisha, vient d’adresser une correspondance aux directeurs provinciaux de l’enseignement dans tout le pays, leur informant que les directeurs des écoles publiques qui n’atteindront pas 30% lors des tests de 9ème année, donnant accès à l’école post-fondamentale, seront tout simplement limogés.
Si cette mesure est saluée par le Conapes, un syndicat des enseignants du secondaire, d’autres comme le Steb estiment que plusieurs facteurs contribuent à l’échec d’une école. D’autres encore pensent que lors de l’engagement de ces responsables, les mobiles politiques dominent les critères objectifs d’engagement, d’où la mesure devient discutable.
En outre, selon une certaine opinion, les mêmes directeurs sont pour la plupart des membres du Cndd-Fdd au pouvoir, ce qui risque de compliquer la tâche à la ministre, elle même issue de cette formation politique. Les pressions risquent de peser sur elle, faisant d’elle un membre du gouvernement qui décide sans jamais concrétiser ses promesses.
Burundi - Administration - Justice
L’Inss et les militaires en retraite incapables d’accorder leurs violons
Bujumbura, le 30 mai 2017 (Net Press) . Il s’agit d’un litige qui date de longtemps, un dossier sensible où les deux parties ne parviennent pas à interpréter les textes de la même manière. Au départ, les militaires en retraite indiquent qu’aux années 80, l’Etat payait la pension de retraite statutaire qui était calculée conformément aux statuts de la fonction publique.
A cette période, les militaires burundais ont demandé que cette pension de retraire soit revue en hausse et comme il était impossible de revoir à la hausse la pension des seuls militaires sans modifier le statut de la fonction publique, le ministère de la défense nationale a préféré cotiser à l’Inss pour tous les militaires sans distinction de catégories.
Selon toujours les mêmes militaires en retraite, avant de cotiser à l’Inss pour tous les militaires, leur ministère et l’institut de sécurité sociale se sont mis ensembles pour voir dans quelle mesure l’Inss pourrait gérer deux pensions de militaires, la pension statutaire prévue dans les statuts de chaque catégorie de militaires et la pension à l’Inss en tant qu’affiliés.
Ils regrettent donc que depuis janvier 1991, le ministère de tutelle cotise mais l’Inss, - ce budget est voté chaque année -, au lieu de payer les deux pensions aux militaires, se contente de payer uniquement la pension de retraire en tant qu’affiliés.
La rédaction a cherché a contacter l’Inss dont le directeur général et porte-parole est la même personne, Prospère Banzombanza, mais en vain. Cependant, l’on a appris des sources proches de l’institut que ce qu’avancent les militaires en retraire est totalement faux. Selon les mêmes informations, quand l’ordonnance ministérielle n° 520/095 du 14 mars 1986 a été signée, le ministère de la défense a débloqué quelques 22 millions de francs burundais pour désintéresser les militaires bénéficiaires de cette retraire, qui étaient appelés d’ailleurs des intermédiaires.
Depuis, il n’y a plus de fonds du ministère de la défense nationale qui rentrent dans les caisses de l’Inss pour les militaires. D’ailleurs, il y a eu un procès au tribunal du travail où l’Inss a démontré que ces militaires n’ont jamais demandé cette retraite statutaire, d’où il leur a été demandé de suivre les procédures de demande de cette retraire à l’Inss, ce que les militaires en retraite ne veulent pas entendre parler. Un autre procès est prévu au 19 juin 2017 et le ministère de la défense a été déjà assigné pour qu’il montre l’endroit où il dépose les fonds de retraite pour les militaires.
Cependant, dans un compte rendu d’une commission technique de suivi du rapport de la commission mixte Inss/Mdn, aux pages 8 et 9, l’on y évoque la pension statutaire des militaires. Même dans un rapport validé de la commission chargée d’étudier la question en rapport avec la pension des militaires, des anciens combattants et de leurs ayant-droits, aux pages 4 et 5, l’on y évoque également du droit à la pension statutaire du personnel militaire ainsi que dans le projet du régime des pensions et rentes applicables aux membres des forces armées.
Signalons enfin que dans le rapport validé cité ci-haut, à la page 5, il est également mentionné qu’"En définitive, la commission propose que cette question si épineuse soit traitée par les instances habilitées puisque l’Inss, en tant qu’organisme gestionnaire d’un système de sécurité sociale contributif, n’est pas concerné par cette question".
Burundi - Russie - Economie
Le Burundi participe à un forum économique international
Moscou, le 30 mai 2017 (Net Press) . Le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore, a pris l’avion hier à destination de Saint Petersburg en Russie pour participer au forum économique international qui se tiendra du 1er au 3 juin 2017 au pays de Vladimir Poutine. Le forum en question aura pour thème "En quête d’un nouvel équilibre dans l’économie mondiale".
Le deuxième vice-président est parti à la tête d’une délégation composée pour la plupart des patrons des sociétés paraétatiques et avant de partir, il a indiqué que c’est une bonne occasion pour le Burundi qui pourra négocier des partenariats de collaboration, des mémorandums d’entente, etc.
C’est la deuxième fois que le Burundi participe à de tels fora, la première fois étant en 2016. Cela se fait au moment où les relations entre la Russie et le Burundi sont au bon fixe, en témoigne que le ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, vient également d’y séjourner et d’y signer des partenariats avec son homologue russe.
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 60
Bujumbura, le 30 mai 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 22 au 28 mai 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’homme répertoriés car au moins 9 personnes ont été tuées, 2 autres porrtées disparues, 7 torturées, 7 arrêtées arbitrairement et 2 victimes de la violence basée sur le genre.
Selon toujours ce bulletin, le phénomène des cadavres réapparaît car au moins trois cadavres ont été relevés au cours de cette période. Des jeunes Imbonerakure affiliés au Cndd-Fdd, des agents du service national des renseignements, des policiers et des militaires sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces forfaits. Il relève des cas de tortures et d’arrestations arbitraires dont sont victimes des présumés opposants au 3ème mandat de Pierre Nkurunziza.
Le bulletin s’insurge contre les actes d’intimidation commis par les jeunes Imbonerakure et l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Le contexte sécuritaire se caractérise par des cas d’assassinats, d’arrestations arbitraires et de tortures commis à l’encontre des présumés opposants du pouvoir en place.
Ce bulletin émet des recommandations qui sont dirigées à l’endroit du gouvernement pour le changement de la situation précaire des droits de l’Homme dans le pays.