Bururi, le 27 septembre 2017 (Net Press) . Selon des informations en provenance du Sud du pays, plus précisément dans la commune de Rutovu de la province méridionale de Bururi, qui viennent de parvenir à la rédaction, un homme du nom de Melchiade Ntahomvukiye a été retrouvé mort pendu dans sa maison située sur la colline Kajondi.
Malgré que cette mort soit annoncée à la police par son épouse, elle la soupçonne d’être à l’origine de ce décès. Pour cela, elle la recherche activement pour des enquêtes afin que les vrais mobiles de son assassinat soient connus. Feu Melchiade Ntahomvukiye exerçait le métier de pêcheur dans la province de Rumonge.
Chez notre grand voisin de l’Ouest, la situation n’est pas mieux. Les Burundais réfugiés dans le camp de Lusenda, plus ou moins 30.000, sont très inquiets pour leur sécurité. En effet, ils entendent des tirs nourris, à une douzaine de kilomètres de l’endroit où ils se trouvent, dans une guerre qui oppose les Mai Mai aux Fardc, forces armées de la République démocratique du Congo.
Ces hostilités qui se déroulent actuellement dans la localité de Mboko au Sud Kivu ont commencé ce dimanche 24 septembre 2017 au moment où les rebelles des Mai Mai ont pris d’assaut cette localité. Le Hcr tente de les rassurer car des militaires de la Monusco, des militaires Fardc et des policiers veillent sur ce camp. Ils ont déjà encerclé le camp et bloqué tout passage vers l’entrée.
Dans ses récentes livraisons, la rédaction avait indiqué qu’il y a intention de déménager les réfugiés rescapés de Kamanyola pour un autre espace, probablement à Fizi. Ces derniers sont d’ores et déjà inquiets pour leur sécurité car le nouvel endroit envisagé ferait partie des terrains d’affrontements entre les Mai Mai et les Fardc.
Burundi - Assainissement
La société BCCO de plus en plus critiquée dans la capitale
Bujumbura, le 27 septembre 2017 (Net Press) . Certains clients de la compagnie de nettoyage BCCO indiquent que cette société peut passer plusieurs jours, voire un mois sans se présenter pour dégager les ordures, une critique que les autorités de cette compagnie reconnaissent parfaitement.
Il semble que le problème de véhicules qui tombent souvent en panne est le facteur principal de cette mauvaise prestation. Quand un véhicule n’est pas fonctionnel, l’endroit où il devait aller évacuer les immondices n’est pas servi dans ces circonstances. Les zones qui se plaignent le plus sont Gihosha, Carama, Ngagara et Cibitoke. Cependant, les mêmes responsables de BCCO promettent une amélioration de leur service dans un futur proche.
La société BCCO, sans concourir, avait eu le monopole de traiter les ordures de toute la capitale au détriment de 18 autres sociétés qui faisaient le même travail et qui, malgré tout, ne parvenaient pas à satisfaire aux besoins de toute la mairie. L’Ombudsman Edouard Nduwimana avait ouvertement manifesté son opposition à ce monopole de fait et avait proposé qu’il y ait concurrence loyale entre sociétés qui veulent travailler dans ce secteur, ce qui risque de se faire dès le mois prochain, selon des déclarations du maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa.
Burundi - Rwanda - France - Diplomatie
Vers la normalisation des relations entre Paris et Kigali ?
Kigali, le 27 septembre 2017 (Net Press) . Selon des informations concordantes, les députés français et rwandais devraient s’entretenir en toute discrétion dans la capitale rwandaise Kigali. Cette décision a été prise lors du tête-à-tête entre les présidents Macron et Kagame à New York lors de l’assemblée générale de l’Onu, le 18 septembre 2017.
Selon les mêmes informations, cette rencontre aura lieu au début du mois prochain et visera à redémarrer les relations entre les deux pays qui étaient tendues depuis le génocide de 1994. L’on notera que jusqu’à présent, la France n’avait pas d’ambassadeur à Kigali, le Rwanda ayant refusé la personne qui y était affectée.
Selon le journal "Jeune Afrique", lors de l’entretien de deux présidents, les discussions se sont orientées sur la direction de l’Union africaine qui va revenir au président Paul Kagame à partir de janvier de l’année prochaine. Les deux leaders se sont résolus à se voir chaque fois que de besoin sans devoir passer par des intermédiaires.
Signalons qu’en dates des 13 et 14 octobre, une réunion sur la paix et la sécurité en Afrique se tiendra à Dakar au Sénégal. Le président Paul Kagame a été invité par son homologue sénégalais à y prendre part. Et au cas où Paul Kagame accepterait cette invitation, "Jeune Afrique" trouve que ce serait une autre forme de rapprochement entre la France et le Rwanda car cette réunion sera dirigée conjointement par le Sénégal et la France.
Signalons enfin que lors du génocide au Rwanda de 1994, le parti socialiste était aux affaires et Paul Kagame avait affiché ouvertement son hostilité à la France de François Mitterrand. Passées quelques années, le parti de droite a dirigé la France mais le Rwanda ne l’a pas trouvé mieux, ce qui l’avait déçu davantage. Pour le moment, il est venu un jeune président qui a su bousculer la gauche et la droite à la fois en créant une tendance originale, d’où le Rwanda de Paul Kagame voudrait collaborer avec les nouvelles autorités françaises pour voir s’il peut en tirer quelque chose de positif pour son pays. Et si le Rwanda et la France pouvaient tourner la page ensemble, qui s’en plaindrait ?
Burundi - Rdc - Droits de l’Homme
L’Onu fabrique un rapport accablant pour le pays de Kabila
Kinshasa, le 27 septembre 2017 (Net Press) . Selon le site de Rfi, le conseil des droits de l’homme des Nations unies s’est réuni mardi 26 septembre à Genève, avec au programme le rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Rdc. Une déclaration dure, accablante même pour les autorités de Kinshasa, directement mises en cause pour les vagues de répression meurtrières menées dans le pays. Les forces de sécurité et les donneurs d’ordres sont pointés du doigt.
« Peu de choses ont été faites pour mener des enquêtes crédibles, impartiales et indépendantes sur les graves violations des droits de l’homme commises par les forces congolaises de défense et de sécurité » dans le Kasaï. Le conseil des droits de l’homme des Nations unies regrette que Kinshasa ne se soit pas saisi des informations transmises au sujet des 87 fosses communes recensées dans le Kasaï, et que l’action des forces congolaises, avec un usage jugé « disproportionné » de la force, ait conduit à « l’une des pires crises humanitaires du monde » : 5 000 morts et 1,6 million de déplacés et réfugiés en un an, selon l’organe onusien.
Maman Sidikou, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la mission onusienne en Rdc (Monusco), a demandé la mise en œuvre de procédures judiciaires. « L’impunité chronique ne fait qu’encourager la violence », a-t-il souligné. « Des mesures fortes seront requises, a-t-il poursuivi, de la part du gouvernement afin de traduire en justice les éléments des groupes armés, de la police nationale et des Fardc impliqués dans des violations des droits de l’homme, y compris ceux ayant des responsabilités à tous les niveaux de la chaîne de commandement. Mettre fin à l’impunité doit être une priorité pour le gouvernement congolais et la communauté internationale. »
Les violences dans le Nord et le Sud-Kivu ou dans la région du Tanganyika sont également citées, perçues comme une conséquence de l’instabilité politique entretenue par les autorités de Kinshasa.
« Manque de volonté politique »
Car pour la commission des droits de l’homme, ce qui a été mis en place à l’issue du dialogue national de décembre dernier, est « l’antithèse » de l’accord signé, avec une répression systématique des opposants politiques, des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes. Les prisonniers politiques devaient être libérés ? Leur nombre a triplé, accuse le conseil. Le report incessant de l’annonce d’une date pour les élections promises ? Un « manque de volonté politique », pointe enfin l’instance onusienne qui estime que Kinshasa ne souhaite pas « réellement poursuivre un processus démocratique pacifique ».
« Le tableau brossé sur les droits de l’homme dans mon pays est tellement sombre que l’on donne l’impression qu’il n’y a plus d’espace pour respirer en République démocratique du Congo, a réagi la ministre congolaise des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa. Et pourtant, on y respire, on y exerce des activités économiques, des enfants vont à l’école, les ONG exercent leurs activités, et même près de 600 partis politiques et une soixantaine de chaînes de télévision fonctionnent en toute liberté. »
Sur la situation politique et sécuritaire, la ministre précise que « l’accord du 31 décembre 2016 est en train d’être mis en œuvre ». Et rappelle que le président Kabila a confirmé à l’Assemblée générale de l’ONU que « les élections auront bel et bien lieu. Mais ça sera, ajoute-t-elle, sans interférences étrangères. »