Bujumbura, le 16 novembre 2017 (Net Press) . A l’occasion de la commémoration des 25 ans d’expérience du conseil national de la communication et 10 ans de régulation par la loi organique et la remise du prix media, diverses opinions plaident pour l’amélioration du soi- disant « quatrième pouvoir »
L’ancien président de la République, Sylvestre Ntibantunganya, déclare que les medias burundais ne sont pas outillés dans l’éthique et la déontologie du journalisme, en témoigne que certains media sont utilisés pour des fins politiques. Il avance en outre que les medias publics sont devenus l’outil propagandiste du pouvoir et les medias en exil au Rwanda parlent au nom de l’opposition .
Le président Sylvestre Ntibantunganya indique que l’éthique et la déontologie du journalisme devraient s’imposer pour que les medias burundais puissent devenir le porte-parole du peuple hétérogène. Le président Ntibantunganya propose que Bujumbura puisse créer un climat favorable pour le retour du pluralisme médiatique et estime que le conseil national de la communication qui a un pouvoir de décision, puisse contribuer à la survie du pouvoir en herbe.
Et sur la question de la rédaction de savoir qu’en tant qu’ancien journaliste, au cours de son règne de 1994 -1998, il se la coulait douce avec les medias, il a répondu : « je ,n’ai pas porté atteinte à la liberté de la presse, seulement en mission à l’extérieur du pays, dès ma descente d’avion, il m’étais difficile de m’exprimer car les medias burundais étaient les publicités des plusieurs tendances "
Le président du conseil national de la communication, Karenga Ramadhan, en liesse, a déclaré que le monde médiatique burundais est un hausse dans les pays de la communauté est africaine et propose aux responsables des medias, au gouvernement du Burundi et aux opérateurs économiques de contribuer à la survie de ce métier. Il propose la réhabilitation de l’école du journalisme, de se faire annoncer quand le journaliste est en mission à l’intérieur du pays car cela constitue la sagesse journaliste.
Il demande également aux autorités du pays de protéger les journalistes au cours de l’exercice de leurs fonctions et au gouvernement burundais de comprendre que le journaliste n’est pas un ennemi du pays et aux journalistes d’éclairer le gouvernement sur les tares de la société pour qu’elle soient bien corrigées
Et les journalistes sur le qui-vive du changement
Les journalistes proposent la réapparition de l’école du journalisme pour leur renforcement de capacité et, selon le micro baladeur, il faut que le conseil national de la communication soit composé par des membres élus par leurs pairs pour éviter des injonctions qui fusent d’un peu partout pour interpeller « eeeehh, il faut les empêcher de parler " , que le gouvernement puisse contribuer à la santé financière de tous les organes des medias car ceux-ci contribuent à la survie de la nation.
Sur un micro baladeur, sous couvert d’anonymat, un opinion divergente dit « je ne suis pas au courant de la mission de ce conseil, seulement j’écoute et je lis, « le conseil sort de son silence pour commémorer les 25 ans d’existence »
Sur la question de la rédaction de savoir si les origines politiques des membres de la commission ne peuvent pas hypothéquer la survie des medias burundais multicolores, le président du Cnc répond « je suis un membre fervent du Cndd-Fdd, mon vice-président est un Uproniste, nous sommes recrutés parmi les milieux des medias et moi-même j’ai été le journaliste chevronné de la Rtnb –Bbc –Voix de l’Allemagne et lors de l’ouverture solennelle de la Radio Rutana, en tant qu’homme des media, je me suis adressé au ministre de la sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, pour qu’il puisse mettre à l’aise ses hommes pour la survie et le travail des media. Nous avons un juriste dans nos mur comme Bihumugani, l’équipe est complète pour travailler dans l’impartialité »
A quand la réouverture de la radio Ccib Fm +
Le président du Cnc, Karenga Ramadhan, estime que la Radio CcibFm+ne pouvait pas relater les massacres de Kamanyola qui vont à l’encontre de son cahier de charge.et que les discussions sont en cours pour la réouverture de ce media .
Signalons que le prix media 2017, dont le jury est composé d’un groupe d’experts mixtes de 7 personnes, en l’occurrence le conseil national de communication, le ministère à la présidence de la communauté est africaine, le ministère en charge de la communication, un représentant des medias privés, un représentant des medias publics, 2 formateurs experts sera décerné ce vendredi le 17 novembre 2017.
Burundi - France - Diplomatie
Vers l’amélioration des relations entre l’Union européenne et le Burundi
Bujumbura, le 16 novembre 2017 (Net Press) . L’ambassadeur de France au Burundi, Laurent Delahousse, a été reçu dans la soirée d’hier par le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda. A l’agenda de cette rencontre, se trouvaient des questions liées aux relations entre le Burundi et son pays, l’Hexagone, l’Union européenne ainsi qu’à une visite la semaine prochaine d’une délégation, parlementaire de la Francophonie.
Au sortir de cette audience, l’ambassadeur Delahousse a été on ne peut plus clair devant la presse. Il a indiqué que leur entretien a permis d’évoquer différentes questions qui concernent à la fois le Burundi et la relation franco-burundaise. Il estime que c’est une bonne question, une relation qui est aussi bonne que possible dans un contexte compliqué. Cependant, il a indiqué avoir discuté avec son hôte des moyens de la rendre encore meilleure.
Quant à l’Union européenne, il a reconnu qu’ils ont tous une même approche avec des styles différents, qui consiste à vouloir améliorer leurs relations avec le Burundi. Concernant la France, il a indiqué que son pays parle avec tout le monde au Burundi et en France, aussi bien avec les représentants de l’autorité burundaise qu’avec ceux de l’opposition.
De son côté, le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a révélé à la presse qu’ils ont évoqué de la visite d’une délégation de la Francophonie à partir de la semaine prochaine. Ce sera une grande avancée car le Burundi participe jusqu’à présent comme observateur aux assises tenues par l’assemblée générale de la Francophonie depuis 2015, sans possibilité de se faire élire. Le Burundi a toujours demandé que ces sanctions soient levées car la situation qui a prévalu en 2015 s’est nettement améliorée. Il a indiqué que le Burundi a toujours demandé à la Francophonie d’envoyer une délégation pour faire le constat, ce qu’elle va faire au cours de cette visite de la semaine prochaine.
Burundi - Tanzanie - Belgique - Dialogue
Le Cnared-Giriteka : pas question de participer aux assistes d’Arusha
Bruxelles, le 16 novembre 2017 (Net Press) . La plateforme politique de l’opposition en exil, à partir de la capitale belge, a sorti un communiqué ce 15 novembre 2017, où elle fait savoir qu’elle a appris avec consternation la convocation par la facilitation d’une dernière session des pourparlers inter-burundais à Arusha du 26 novembre au 8 décembre 2017. Selon toujours le Cnared, il y a une coïncidence curieuse entre cette convocation et l’annulation unilatérale d’une réunion initialement proposée par la facilitation les 18 et 19 novembre 2017.
Le Cnared fait savoir qu’il apprend également que cette session aurait pour objet de rapatrier le processus des pourparlers au Burundi, ce qui veut dire, aux yeux du Cnared, que la facilitation veut mettre ce processus dans les mains de Pierre Nkurunziza. Or, poursuit cette plateforme, ce dernier a décrété le 24 octobre 2017 l’enterrement de l’accord d’Arusha et la mise en place d’une constitution qui lui garantit la présidence jusqu’au moins en 2034.
Par ailleurs, le Cnared trouve que les personnes à participer à cette session ont été soigneusement ciblées et ont déjà eu leurs invitations alors que les membres du Cnared et les autres en ont été exclus, ce qui tranche avec l’esprit d’inclusivité et la violation d’engagement pris par la facilitation lors de leur rencontre.
Par conséquent, le Cnared-Giriteka refuse de participer à cette session qui va consacrer la mort définitive de l’accord d’Arusha et demande, par la même occasion, à la communauté internationale, plus précisément aux Nations Unies, à l’Union européenne, à l’Union africaine, à la communauté de l’Afrique de l’Est, etc, de ne pas cautionner cette énième descente aux enfers du Burundi. Il demande enfin aux bailleurs de fonds de ne pas financer cette messe de requiem pour l’accord d’Arusha.
Burundi - Politique - Francophonie
Les autorités locales des villes francophones des grands lacs se rencontrent à Bujumbura
Bujumbura, le 16 novembre 2017 (Net Press) . Les autorités locales des villes francophones de la région des grands lacs se réunissent à Bujumbura depuis ce 15 novembre 2017 pour une rencontre de deux jours. Le thème retenu pour cette 6ème rencontre est "Les femmes et les jeunes en action pour le ’vivre ensemble’ dans la région des grands lacs".
Cette plateforme a été organisée par l’association internationale des mairies de la francophones, Aimf, dans le cadre de renforcer une bonne cohabitation dans la région des grands lacs. L’ouverture des travaux a été faite par le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo, qui a fait savoir à l’assistance que le gouvernement va tout faire pour renforcer cette bonne cohabitation chez les voisins. Le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, dit que cette rencontre permettra aux femmes et aux jeunes de renforcer cette cohabitation par l’entraide entre les pays des grands lacs.
Le secrétaire général de l’Aimf, Pierre Baillet, lui parle d’un succès pour ceux qui ont répondu présents à cette plateforme. Pour lui, la jeunesse en Afrique est une force vive pour l’avenir de la planète. D’ici 20 ans, il n’y a pas de toute, la planète sera constituée par le gros de la jeunesse africaine même si elle rencontre beaucoup de difficultés, dont le chômage.
Burundi - Zimbabwe - Politique
Zimbabwe : vers la chute de la maison Mugabe ?
Harare, le 16 novembre 2017 (Net Press) . Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, est désormais poussé vers la sortie à 93 ans après plus de trente-sept ans d’un pouvoir sans partage qui a ruiné son pays. Le président nonagénaire a pourtant déjà été investi par son parti pour briguer un nouveau mandat à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu en 2018. Mais pour le plus vieux chef d’Etat en exercice de la planète, ce coup de force signe la chute de la maison Mugabe.
Les images de ses siestes en pleines réunions internationales ont fait le tour du monde. Il était devenu une sorte de caricature du vieux dirigeant africain qui s’accroche au pouvoir. Robert Mugabe conserve pourtant une certaine aura en Afrique.
Quand il devient Premier ministre en 1980, sept ans avant de devenir chef de l’Etat, Robert Mugabe est le héros dont l’Afrique a besoin. Il a passé dix années en détention, mais a réussi à renverser la Rhodésie et son régime raciste, en négociant. Au nom de l’unité du pays, il joue d’abord la carte de la réconciliation. Robert Mugabe incarne alors la réussite d’une Afrique indépendante. L’Occident s’en réjouit.
Tant pis s’il doit écarter son allié Joshua Nkomo. Robert Mugabe usera de la manière forte et fera massacrer des dizaines de milliers de Ndebele dans le fief le son frère ennemi, le Matabeleland. Leur affrontement ne se terminera qu’en 1987 lorsque le parti de Joshua Nkomo, la Zapu, intègre celui de Robert Mugabe, la Zanu-PF.
Une main de fer
L’ancien dirigeant de la rébellion zimbabwéenne espère transformer sa formation d’obédience marxiste en parti unique. Mais après la chute du mur de Berlin, il n’en sera plus question. Cela n’empêchera pas Robert Mugabe de diriger le Zimbabwe d’une main de fer. Dans les années 1990, il sera réélu presque sans opposition. Menacée, intimidée, celle-ci ne fait pas le poids.
Dès le début des années 2000, Robert Mugabe change de cap. Il met en place les grandes réformes de la redistribution des terres, qui s’accompagnent de violences qui contraignent la plupart des fermiers blancs à quitter le pays. C’est le temps des diatribes anti-impérialistes, des élections qui n’en sont pas, de la ruine financière, des pénuries alimentaires. Mais Robert Mugabe reste sourd aux critiques.
Seul Dieu pouvait lui retirer le pouvoir
Cela permettra à l’opposition de faire une percée électorale en 2008, obligeant le camarade Mugabe à partager le pouvoir avec Morgan Tsvangirai. Pour Robert Mugabe, ce gouvernement d’union nationale est une humiliation, et il reprendra vite la main. L’ancien révolutionnaire déclarait, en 2008, que seul Dieu pouvait lui retirer le pouvoir. C’était faire peu de cas des hommes qui lui avaient permis d’y arriver, ses anciens frères d’armes.