Bujumbura, le 4 décembre 2017 (Net Press). Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, indique qu’un policier en état d’ébriété a tué son compagnon d’arme vers 23 heures de ce dimanche dans la zone Kanyosha, au sud de la capitale. Cette information a été confirmée par les habitants de cette entité qui ont indiqué par ailleurs que dans ces tirs, un autre policier a été grièvement blessé.
Au quartier Mutakura, un cadavre d’une jeune fille a été trouvé dans la rivière Kinyonkonge, entre les 8ème et 9ème avenues. Cette jeune fille était âgée de 18 ans selon la police et portait le nom de Sandrine Bigirimana. Selon toujours des informations policières, c’était une détraquée mentale et jusqu’à présent, l’on ne connaît pas les mobiles de sa disparition d’autant plus que son corps ne présente aucun signe d’agression.
Au Nord du pays, l’hôtel du président de la plateforme de l’opposition burundaise Cnared - Giriteka, récemment élu, Dr. Jean Minani, un immeuble situé au centre-ville de Kirundo, a été démoli puis pillé au vu et au su de tout le monde ce 2 décembre 2017.
Des sources sur place indiquent que les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Imbonerakure, ont démoli une bonne partie de cet hôtel et ont empêché a tout passant de prendre des photos. Selon la même source, des vitres, des grillages et des portes ont été pillés. Pour rappel, son hôtel situé au quartier huppé de Kiriri est soumis à toutes sortes d’interdiction à l’hospitalité.
Dans la même foulée, d’autres sources d’information indiquent que le commandant de région militaire nord a autorisé le retrait manu militari des agents de transmission qui gardaient le domicile situé au centre-ville de Kayanza, appartenant à l’ancien chef dEétat, Domitien Ndayizeye, aujourd’hui en exil.
Dans une conférence de presse animée ce lundi, le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, indique que cet établissement touristique a été démoli par des éléments non encore identifiés et que c’était normal que cet hôtel soit détruit car le Dr. Jean Minani n’avait pas assuré la sécurité de cet immeuble en payant par exemple les sentinelles.
Sur la question de savoir pourquoi le domicile de l’ancien chef d’Etat Domitien Ndayizeye a été dépouillé de la garde, Pierre Nkurikiye indique que la résidence secondaire de l’ancien chef d’Etat sera désormais sécurisée par les policiers.
Burundi - Politique
Arusha : panne bête dans le chef du facilitateur
Arusha, le 4 décembre 2017 (Net Press) . La première semaine sur deux que doit prendre le 4ème round des pourparlers à Arusha vient de s’évaporer sans plénière alors qu’elle était initialement prévue pour vendredi le 1er décembre. La facilitation s’est contentée de soumettre les observations des uns aux camps opposés pour analyses afin de dégager des points de consensus entre les deux groupes antagonistes.
Pour certains politiciens qui n’ont pas fait le déplacement d’Arusha, ceux qui sont sur place vont se retrouver avec un projet d’accord à signer alors qu’ils ne savent même pas celui qui l’a rédigé, d’où ils disent presque tous qu’ils ne se sentiront pas concernés par ce texte qui n’engagera que les signataires.
Dans l’entre-temps, la facilitateur tanzanien, Benjamin William Mkapa, a fait un petit saut vers Dar-Es-Salam, la capitale de son pays en date du 1er décembre 2017. Les uns disent qu’il était à court de moyens financiers destinés aux participants au moment où d’autres parlent plutôt de consultations avec des experts.
Mais dans l’ensemble, l’opinion burundaise n’attend pas grand chose à ce rendez-vous d’Arusha pour plusieurs raisons. Il y en a qui évoquent le caractère penché du facilitateur alors que les autres disent qu’il n’a pas le gabarit de ses prédécesseurs, les regrettés Julius Nyerere et Nelson Mandela. Pour d’autres enfin, si le facilitateur avait été malin, il aurait consulté les experts de la fondation Nyerere, ce qu’il n’a pas fait pendant plus de deux ans.
Burundi - Confessions Religieuses
L’église catholique entre dans une nouvelle année
Bujumbura, le 4 décembre 2017 (Net Press). C’est hier que l’église catholique romaine est entrée dans une nouvelle année de cette confession religieuse, l’année B comme on l’a appelée. C’est une période qui prépare directement la fête de la Nativité qui aura lieu dans un peu plus de 20 jours, le 25 décembre plus précisément.
Le curé de la paroisse Regina Pacis de Kinindo, Agapit Nindorera, qui officiait la messe de 10h30 dans le formidable temple de Kinindo, a insisté dans son homélie sur le fait d’être aux aguets car nul ne connaît la date ni l’heure de la venue du Christ.
Vers la fin de la messe, sourire aux lèvres, il a annoncé une bonne nouvelle aux chrétiens qui étaient présents. La paroisse Regina Pacis de Kinindo a été honorée par l’archevêque de Bujumbura, Mgr. Evariste Ngoyagoye, et demandée de préparer l’ordination solennelle des prêtres et des diacres au mois de juillet 2018.
Il a indiqué que parmi les diacres candidats, il y a un natif de la paroisse Regina Pacis de Kinindo et il a exhorté les chrétiens de prier pour lui pour qu’il n’échoue pas le moment venu. Il a indiqué que si le candidat préféré ne soit pas parmi les heureux élus, ce serait dommage pour celui qui sera considéré comme l’enfant aîné de la paroisse et bien sûr pour ses parents, pour la paroisse et pour les chrétiens. Il a formulé un espoir que tout ira dans l’ordre.
Signalons enfin que la semaine dernière, c’était la fête de Christ Roi. Toutes les chorales de la paroisse, cinq ou six au total, ont agrémenté les cérémonies. La messe était concélébrée par le vicaire et le curé de la paroisse de Kinindo.
A la cathédrale Regina Mundi, il y avait plutôt un homélie évocateur lors de la messe d’hier 3 décembre 2017. Le révérend père et directeur du journal Ndongozi, Jean Noel Ntirandekura, a déclaré que tout le monde devrait être préoccupé par une vie précaire des réfugiés burundais éparpillés dans les pays limitrophes.
Le révérend père Jean Noel Ntirandekura a estimé qu’il y a des gens qui se cachent derrière les prières pour faire du mal à la société, en témoigne qu’ils sont animés des esprits revanchards qui hypothèque la paix et la tranquillité. Par des paroles incendiaires, le révérend père Ntirandekura a trouvé qu’une situation du genre dégénère dans l’esclavagisme, par l’exploitation de l’homme par l’homme.
Le révérend père Jean Noel Ntirandekura lance un appel à l’opinion burundaise de prendre en main la situation désastreuse des prisonniers, des plus démunis, des enfants de la rue sans oublier celle des refugiés.
Burundi - Droits de l’homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport n° 103
Bujumbura, le 4 décembre 2017 (Net Press). Il couvre la semaine du 25 novembre au 2 décembre 2017 concernant les violations et atteintes des droits de l’homme au Burundi. Au moins sept 7 personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes, figure le responsable politique du parti Uprona de l’opposition dans la province de Kirundo, Serge Barutwanayo. Cet opposant, menacé à plusieurs reprises avant cette attaque mortelle, a reçu de nombreux coups de couteaux. Un jeune homme a aussi été torturé par le chef du service national des renseignements de la province de Muyinga.
Ce dernier a déjà commis plusieurs actes de violation des droits de l’homme, dont une tentative d’assassinat à Gitega, mais n’a jamais été poursuivi en justice. Le rapport évoque aussi une trentaine de personnes arrêtées dans la province de Rumonge. Le tort de ces personnes est qu’elles tentaient de se rendre en République Démocratique du Congo (Rdc) pour demander asile. L’administration locale a annoncé son intention de les ramener dans leurs lieux de résidence contre leur gré.