Rumonge, le 9 décembre 2017 (Net Press) . Un inspecteur de la direction provinciale de l’enseignement dans la province de Rumonge a été arrêté hier vendredi par le service national des renseignements dans cette province. Les informations concordantes indiquent qu’il a été directement transféré vers Bujumbura.
Cette information est confirmée par le patron du service national des renseignements au sein de cette entité administrative. Cependant, il ne précise pas les motifs de cette arrestation, ce qui crée de la panique au niveau de sa famille.
Burundi - Politique
Vers la révision référendaire de la constitution burundaise
Gitega, le 9 décembre 2017 (Net Press) . Des sources proches du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique indiquent que ce mardi 12 décembre 2017, le gouvernement procédera au lancement des activités relatives au référendum de la constitution du Burundi dans la province de Gitega, plus précisément dans la commune de Bugendana.
Ces activités doivent être inaugurées par le président de la République, en présence de tous les gouverneurs de ce pays. Cela veut dire que dans quelques mois, probablement au mois de février 2018, les Burundais seront invités à se prononcer par oui ou par non sur la révision de la constitution.
Les analystes de la question burundaise trouvent que le régime de Bujumbura vient de trouver un moyen sûr de modifier la constitution burundaise à sa guise car, par voie de référendum, il n’aura aucune résistance comme cela a été le cas lors de la tentative de révision de la constitution en 2014 via le parlement burundais.
On rappellera que même ces derniers jours, le pouvoir avait tenté de convaincre les membres de la coalition Amizero y’Abarundi, mais il s’était rendu compte que les chances de réussite étaient minimes, le poussant évidemment à éviter la mésaventure d’il y a trois ans. Car, à supposer même que la tendance de voter non se dégage, d’une part, il y aura les jeunes Imbonerakure pour faire pression sur les votants et d’autre part, c’est le parti au pouvoir qui sera chargé du comptage des voix. Cela prouve donc que sans nul doute, le oui remportera lors du référendum qui sera organisé dans les prochains jours.
Burundi - Corruption
Journée internationale de la lutte contre la corruption, et au Burundi ?
Bujumbura, le 9 décembre 2017 (Net Press) . Chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale de lutte contre la corruption, un "cancer" qui devient pratiquement une pandémie. Dans notre pays, nous étions habitués aux différentes manifestations des associations de lutte contre ce fléau, notamment l’Olucome, mais cette année, rien n’a été organisé dans ce sens, certainement parce que l’association était beaucoup plus plongée dans des questions politiques brûlantes d’Arusha. L’on sait également qu’en date du 9 décembre de chaque année, l’Olucome en profitait pour parler de la mort d’Ernest Manirumva, vice-président de l’Olucome, assassiné le 9 avril 2009.
Quoi qu’il en soit, l’on ne doit pas attendre la réaction des associations spécialisées pour constater que dans notre pays, la corruption existe bel et bien et touche pratiquement tous les secteurs de la vie nationale. Dans plusieurs services du gouvernement, surtout au niveau de la justice et de la police, pourquoi pas au niveau de l’administration à la mairie de Bujumbura à titre d’exemple, tout document cherché doit être accompagné de "quelque chose" si l’on veut que le service soit rapide. Sinon, il n’y a pas ceci ou cela, les autorités sont en réunion depuis ce matin (un lundi, Ndlr), il faudra revenir vendredi pour voir si elles seront disponibles, etc.
L’on doit reconnaître également que des mécanismes de lutte contre la corruption ont été mis en place, mais force est de constater qu’ils n’ont pas la force nécessaire de frapper fort à l’endroit qu’il faut car des fois, ce sont les gros poissons qui sont concernés. Si donc aujourd’hui le pays est entré dans le cercle fermé de la corruption, la grande question est de savoir comment est-ce qu’il en sortira.
Burundi - Droits de l’Homme
Les droits de l’homme célèbrent demain le 69ème anniversaire
New York, le 9 décembre 2017 (Net Press) . Demain 10 décembre 2017, le monde entier va célébrer le 69ème anniversaire de la journée internationale des droits de l’homme ratifiés le 10 décembre 1948. La journée de demain sera un coup d’envoi à une année d’événements marquant la célébration prochaine du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Il s’agissait d’un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, dans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou toute autre situation.
Dans notre pays, la situation des droits de l’homme fait souvent polémique entre dirigeants et défenseurs des droits de l’homme, les uns arguant que les droits de l’homme sont respectés tandis que les autres affirment le contraire, donnant chaque fois des chiffres des personnes trouvées mortes ou torturées ici et là par un tel groupe de gens plutôt proches du pouvoir ou de l’opposition, etc.
Mais de toutes les manières, à analyser la situation actuelle du Burundi, des gens qui s’entretuent, des cadavres trouvés dans des rivières, des personnes qui ont fui le pays, des prisons qui sont remplies à craquer, il serait difficile de parler de respect des droits de l’homme. Par ailleurs, il y a plusieurs crimes et violences basées sur le genre dans la plupart des régions du Burundi, si bien qu’à un certain moment, le gouvernement est obligé de se rendre à l’évidence et accepter qu’il y a des crimes, même s’il nuance souvent en disant que même dans d’autres pays, c’est pareil.
Burundi - France - Israël - Politique
"Macron reçoit Netanyahu sur fond de crise sur le statut de Jérusalem", dixit Rfi
Paris, le 9 décembre 2017 (Net Press) . Ce dimanche 10 décembre, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu sera reçu à l’Elysée par le président Macron. Les deux hommes participeront à un déjeuner de travail. Une visite qui intervient en pleine crise au Proche-Orient suite à la déclaration du président américain Donald Trump sur le statut de Jérusalem.
Benyamin Netanyahu avait déjà été invité au mois de juillet pour commémorer le 75e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv, en France, sous le régime de Vichy. Le président Macron et le premier ministre israélien avaient alors multiplié les gestes d’amitié.
Cette fois, c’est d’abord de l’Iran dont il devrait être question. Benyamin Netanyahu martèle dans chaque discours à l’étranger que c’est la principale menace sécuritaire qui pèse sur Israël. Sur la table, donc, ce dimanche à Paris, le programme balistique de Téhéran et sa politique régionale au Liban et aussi en Syrie.
Mais un autre sujet risque de s’intercaler dans cet agenda déjà chargé : la reconnaissance de Jérusalem par le président américain, comme capitale officielle d’Israël. Une décision saluée par Benyamin Netanyahu et que le chef de l’Etat français n’a pas condamné mais immédiatement qualifiée de « regrettable ».
Paris souhaite que son hôte réitère l’engagement qu’il avait pris de travailler à la solution à deux Etats, entérinée par l’Onu. Solution qui prévoit la coexistence pacifique d’Israël et de la Palestine dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale commune.
Paris comme médiateur ?
Cette rencontre pourrait être l’occasion pour le président français de jouer les médiateurs dans la crise, estime Frédérique Schillo, spécialiste d’Israël et auteure de La politique française à l’égard d’Israël (1946-1959).
« Macron peut saisir une opportunité, parce qu’en effet, la France a toujours souhaité promouvoir la solution à deux Etats, analyse l’historienne. Elle est la première à dire qu’il faut à la fois un futur Etat palestinien et un Etat d’Israël reconnu et sûr dans ses frontières », explique-t-elle.
Selon Frédérique Schillo, la prise de position américaine comporte le risque pour Washington de perdre une carte maîtresse : celle de l’apparente neutralité. Une situation dont le chef de l’Etat français peut éventuellement profiter, bien que sa marge de manœuvre soit limitée.
« Le président Macron a une carte à jouer, celle du rôle de médiateur que les Français ont toujours voulu mettre en avant. Le problème c’est : quelles sont ses possibilités ? Elles sont en réalité assez limitées. On en restera beaucoup aux symboles », conclut-elle.
Les attentes pour les Palestiniens
Le militant Issa Amro, défenseur des droits de l’homme palestinien de Hébron, où il organise une résistance pacifique à l’expansion de la colonisation, espère pour sa part que le président français prendra une position claire en faveur du processus de paix et d’un Etat palestinien.
« Nous avons besoin d’un grand pays tel que la France pour nous donner de l’espoir et nous soutenir pour poursuivre le processus de paix. Trump a détruit le processus de paix, on a besoin que d’autres pays s’engagent pour défendre les droits des Palestiniens, en respectant le droit international, et le consensus et qu’ils reconnaissent Jérusalem-Est comme la capitale de la Palestine. »
« Je suis sûr que de nombreux pays emboiteront le pas de la France pour reconnaitre la Palestine en tant qu’Etat. Cela nous aiderait et cela atténuerait les réactions violentes contre la guerre que Trump a lancées contre la paix. J’espère que Macron dira à Netanyahu qu’il ne peut pas faire ce qu’il veut, ou ce qu’il croit au nom de son idéologie fanatique et extrémiste. »