Bubanza, le 15 décembre 2017 (Net Press) . Deux personnes ont été tuées hier par des policiers qui menaient une fouille-perquisition sur la colline Mpishi, de la commune Musigati dans la province de Bubanza. Selon des informations en provenance de cette région, ce sont ces deux hommes qui ont tiré les premiers sur les policiers et ceux-ci ont riposté, d’où deux morts.
Après ces affrontements, trois autres personnes suspectées d’être de mèche avec les assaillants, ont été arrêtées par la police. L’administrateur de la commune Musigati, Jean Bosco Nduwimana, recommande à la population à plus de collaboration avec les forces de l’ordre, surtout dans des moments où cette dernière pressent une insécurité ou une présence de fauteurs de troubles dans la région.
A l’Est du pays, dans la province de Ruyigi, un membre du Fnl non reconnu par Bujumbura, Rogatien Serufyiri, a été arrêté par le parquet de la république de Cankuzo sur la colline Munyinya, commune Gisuru, province Ruyigi st détenu au cachot du commissariat de la police de Cankuzo .
Selon les témoins, Rogatien Serufyiri est accusé de « tenir les réunions illégales et outrage aux institutions", en s’exprimant ouvertement sur l’extrême nécessité d’installer un gouvernement de transition avec les vrais visages de l’opposition burundaise après le 4ème round d’Arusha.
Le député de la circonscription de Ruyigi et représentant du Fnl, Pascal Bigirumwami, dit que le pouvoir en place devrait permettre le pluralisme politique et la liberté d’expression avant d’inviter le parquet de Cankuzo de le relâcher sans d’autres formes de conditions.
Le procureur de la république de Cankuzo, Léonard Sindayigaya, natif de Ngozi, en commune Ruhororo, que Cankuzo qualifie de « très zélé dans le parti de l’Aigle", s’est gardé de tout commentaire.
Burundi - Politique
Le Burundi de plus en plus replié sur lui-même, selon une opinion
Bujumbura, le 15 décembre 2017 (Net Press) . La réaction est tombée après l’annonce du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique qui a fait savoir que désormais, les étrangers qui travaillent au Burundi ne peuvent plus organiser des séminaires ou ateliers à l’intérieur du pays. Pour le faire, ils doivent avoir une autorisation spéciale dudit ministère.
Par ailleurs, précise une correspondance du ministre Barandagiye aux gouverneurs et au maire de la ville de Bujumbura, les séminaires et ateliers qui s’organisent à l’intérieur du pays doivent rencontrer la politique du pays ainsi que la vision du gouvernement. En outre, lors de ces séminaires, les modules de formations doivent être en kirundi et dispensés par des Burundais.
Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique rappelle enfin qu’aucune organisation non gouvernementale, Ong étrangère, n’est autorisée de faire des descentes sur terrain à l’intérieur du pays, sauf sur autorisation expresse du ministère de tutelle.
Burundi - Economie
A qui profite la location des infrastructures publiques et les malversations des fonds publiques ?
Bujumbura, le 15 décembre 2017 (Net Press) . Une large majorité de personnes se demandent pourquoi les infrastructures qui abritent l’administration publique sont louées chez les particuliers alors que l’Etat avait des prérogatives de se les construire et qui devraient loger les services publics. Cette opinion laisse entendre que des intéressements dits "commissions" mêlés de corruptions seraient derrière ces manœuvres pour piller le trésor public.
Le ministre des finances, Domitien Ndihokubwayo, au cours des questions orales devant la chambre basse du parlement, lors de l’adoption du budget de fonctionnement édition 2018, a dit « le peuple burundais doit adopter une politique d’austérité »et cette opinion se demande pourquoi cette politique alors que les fonds publics sont pillés ou détournés par l’administration publique .
"Pourquoi l’austérité ne commence pas d’en haut" ? S’interroge cette opinion
La même opinion n’arrive pas à comprendre que les plus hauts gradés du pays se déplacent à bord « des véhicules couteux et flambant neufs " alors que le pays croupit dans un océan de misère. Elle dit que pour calmer la couche faible de la population, les plus hauts responsables du pays devraient se déplacer dans des véhicules moins couteux et le reliquat servir à construire des écoles, des hôpitaux etc…
Des interrogations ne manquent pas chez notre source, le jet présidentiel qui a couté les yeux de la tête au pays reste garé à l’aéroport international de Bujumbura pour des mobiles non encore connus. Pourtant, il nécessite d’énormes fonds pour son entretien. Est-cela l’austérité M. le ministre ?
Burundi - Enseignement
Les enseignants préoccupés par la contribution volontaire et patriotique
Bujumbura, le 15 décembre 2017 (Net Press) . Pour les enseignants, la contribution volontaire aux élections de 2020 se veut volontaire sauf pour les citoyens fonctionnaires ou encore les salariés. Ceux-là verront leurs salaires amputés d’une somme décidée par les deux ministres en charge des finances et de l’intérieur à partir du mois de janvier 2018. Les fonctionnaires enseignants ne refusent pas de contribuer mais demandent que les engagements pris pour des crédits soient pris en considération. Ils le disent ainsi puisque par expérience, les syndicats des enseignants ont collecté plus de 300 millions en deux mois à raison de 2000 francs par enseignant.
Sur un autre chapitre, l’enseignement est gratuit en aval, trop payant en amont, estime le syndicat Conapes. Pour lui, en plus de la hausse du minerval au début de l’année, le ministère de l’éducation nationale vient de décider que les candidats autodidactes à l’examen d’Etat payeront cinquante mille francs. Les parents estiment que cette somme est exorbitante. Certains de ces parents pensent que cette hausse vient rendre nulle la gratuité consentie aux élèves du fondamental. Ils demandent au ministère de l’éducation d’autoriser les élèves qui échouent à l’examen d’Etat de reprendre l’année et leur faire payer le minerval.
Par ailleurs, il y a des confusions pour pondération des cours. Le travail des bulletins pour le 1er trimestre nécessite le remplissage des maxima. C’est un travail de routine. Cependant, cette année scolaire, la 8e heure ajoutée au volume horaire pour certains cours sème des confusions. Certains directeurs considèrent que cette heure était pour occuper les élèves, d’autres disent que les maxima dépendent du volume horaire. Le bulletin doit changer.
Le Conapes indique enfin que le nouveau bulletin scolaire prête à confusion. Un nouveau bulletin comportant 3 rubriques et dont celle des compétences est à traiter par les titulaires des classes. La note des compétences est celle obtenue par les apprenants en situation d’intégration. Cependant, tous les enseignants n’ont pas fait passer les situations d’intégration en raison du retard mis à terminer les prévisions du premier palier.
Burundi - Côte d’Ivoire - Media
Deux journaux d’opposition suspendus en Côte d’Ivoire
Abidjan, le 15 décembre 2017 (Net Press) . Deux journaux privés proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, aujourd’hui admis dans la prestigieuse université de délit la Cpi « la voie originale " et "Lg Info", ont été suspendus, accusés par le conseil national de la communication en Côte d’Ivoire d’avoir révélé l’existence de « prisonniers politiques".
En marge du sommet Union Européenne – Union Africaine tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire, la voix originale titre ainsi « Bienvenue au pays des exilés et des prisonniers politiques ! », et publie des photos de l’ancien président Laurent Gbagbo, de sa femme, Simone, et de trois anciens ministres, Charles Blé Goudé, Assoa Adou et Lida Kouassi, avant d’imprimer à l’intérieur de ses pages une liste de 197 noms de personnes présentées comme des « détenus politiques ».
Presse verte contre presse bleue
L’emploi du terme de « prisonnier politique » est l’objet d’un bras de fer récurrent entre le gouvernement ivoirien et l’opposition. Hasard du calendrier, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président, doit comparaître devant le tribunal d’Abidjan ce vendredi pour l’avoir employé lors d’une interview.
À plusieurs reprises, Alassane Ouattara, le président ivoirien, a en effet déclaré qu’en Côte d’Ivoire, personne n’était détenu du fait de ses opinions politiques, soulignant que tous les détenus étaient poursuivis pour avoir commis des crimes ou des délits. Très politisée et virulente, la presse ivoirienne est divisée entre la « presse verte », favorable à la majorité, et la « presse bleue », proche de l’opposition.