Makamba, le 18 décembre 2017 (Net Press). Selon des sources d’informations en provenance de la province méridionale de Makamba, deux hommes originaires de la Tanzanie ont trouvé la mort ce dimanche 17 décembre à Kabonga. Ils étaient à moto quand ils ont cogné une autre dans cette région, entraînant directement la mort d’un d’eux. Ce n’est qu’après leur identification que l’on a su que la victime était un militaire tanzanien alors que son compagnon travaillait à la police chargée de la frontière dans ce même pays.
D’autres sources d’informations émanant de la police burundaise font état de trois personnes blessées par une explosion de deux grenades tout près d’un camion qui venait de la Tanzanie. Ledit camion garait à Bugarama, dans la commune et province de Muramvya dans la soirée de ce samedi 16 décembre vers 19 heures. Après ces deux explosions, la police a saisi 12 balles de fusil et une grenade en dessous du camion. Le chauffeur, de nationalité somalienne, a été appréhendé pour des raisons d’enquêtes.
Dans la province de Bubanza, le directeur de l’école paramédicale et ancien premier directeur provincial de l’enseignement de cette province, Venant Ngirabeza, s’est suicidé à l’aide d’une corde dans son bureau dans la matinée de ce dimanche 17 décembre. Selon des sources sur place, Venant Ngirabeza n’était pas en bons termes avec une bonne partie du personnel de cette école. Il avait eu des troubles psychologiques avant de recevoir des soins intensifs 3 mois plus tôt.
Ezéchiel Ntiharirizwa, étudiant à l’école normale supérieure, département de mathématiques en 3ème baccalauréat et originaire de la commune de Gihogazi dans la province de Karuzi (centre du pays), qui s’apprêtait à percevoir ses frais de bourse au bureau de poste situé au campus Mutanga, a été arrêté par un agent de sécurité à l’université du Burundi.
Selon les témoins, Ezéchiel Ntiharirizwa, de retour de son paie, s’est arrêté pour causer avec ses camarades de l’université du Burundi lorsque d’un seul coup, il a été arrêté par un agent de sécurité puis conduit manu militari au bureau des services sociaux avant d’être embarqué dans un véhicule à vitres teintées, sans plaque d’immatriculation, vers une destination inconnue.
D’après nos sources Ezéchiel Ntiharirizwa était membre influent du Fnl pro-Rwasa. Il avait été longuement poursuivi jusqu’à son domicile par des éléments non encore connus, poursuit la même source. Cet étudiant risque de subir le même sort que son camarade de l’institut supérieur du commerce à l’université du Burundi qui a été enlevé il y a 2 mois et puis porté disparu.
La population de Cibitoke entre les 17, 16 et 15èmes avenues a été réveillée dès l’aube de ce lundi par un imposant dispositif militaire qui a entouré ces contrées avant de procéder à une fouille-perquisition. Des éléments qui n’étaient pas inscrits dans les cahiers de ménages ainsi que ceux qui ne possédaient pas des cartes nationales d’identité ont été arrêtés.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome saisit encore une fois la facilitation
Bujumbura, le 18 décembre 2017 (Net Press). Dans sa correspondance au facilitateur Mkapa, l’Olucome, qui avait participé à la 4ème session, avait noté les points de convergence et de divergence de ceux qui avaient pris part à ce rendez-vous du 27 novembre au 8 décembre 2017 à Arusha en Tanzanie.
A sa grande surprise, il a appris presqu’au même moment l’intention de Bujumbura de lancer officiellement les activités relatives au référendum de la constitution burundaise en date du 12 décembre 2017, ce qu’il qualifie de comportement de nature à passer outre la voie du dialogue tracée par les Burundais avec des efforts particuliers de la communauté internationale.
L’Olucome est d’autant plus étonné que le gouvernement, au lieu de se pencher sur des questions qui hantent le pays, s’acharne plutôt à changer la constitution, spécialement en ce qui concerne la limitation des mandats. Il trouve que cette précipitation vise à défendre les intérêts d’un individu ou d’un groupe d’individus.
Le porte-parole du gouvernement vient de déclarer que la 4ème session est la dernière à se tenir à l’étranger, ce que l’Olucome pense qu’il s’agit des souhaits du gouvernement et non des pourparlers de Ngurdoto, d’où il recommande au facilitateur de mettre en garde toute personne physique ou morale qui profère des mensonges par rapport aux clauses issues de la 4ème session d’Arusha.
Enfin, l’Olucome ne comprend pas non plus la décision de deux ministres portant modalités de collecte des contributions pour les élections de 2020. Cet observatoire sait très bien pourtant que seuls 4 textes légaux régissent la collecte des fonds au Burundi. Il y a une rubrique qui porte sur les catastrophes où le gouvernement peut faire recours aux contributions populaires, mais les élections de 2020 ne constituent pax, au regard de l’observatoire, une catastrophe naturelle.
Par ailleurs, dans la loi budgétaire de 2017, une rubrique affectée aux élections de 2020 a été créée à concurrence de 7 milliards, ce qui reviendrait à 28 milliards en 2020. C’est pourquoi, à travers le facilitateur, il demande à l’Union africaine, à l’Union européenne, à l’Onu et à l’Eac d’agir le plus rapidement possible pour que les activités du référendum ne se poursuivent pas sans consensus.
Burundi - Droits de l’Homme
La campagne Sos-Torture publie son rapport n° 105
Bujumbura, le 18 décembre 2017 (Net Press) . La semaine couverte est du 9 au 16 décembre 2017 et concerne les violations et atteintes aux droits de l’homme au Burundi. Au moins huit personnes ont été assassinées au cours de la période. Parmi les victimes figurent deux personnes dont les corps ligotés ont été découverts flottant dans la rivière Rusizi au niveau de la commune Buganda dans la province Cibitoke.
L’administration locale n’a pas autorisé l’opération de repêchage des corps. Une jeune élève a aussi été retrouvée assassinée dans la commune Mugamba, à plusieurs kilomètres de son lieu de résidence et après sa disparition selon ses proches. Cinq autres personnes ont été blessées dans des attaques à la grenade et tentatives d’assassinats dans diverses localités.
Le rapport évoque aussi des menaces persistantes contre des membres de l’opposition et particulièrement du parti Uprona (Union pour le Progrès National), des fidèles du député Charles Nditije (lui-même contraint à l’exil). Ces menaces concernent des opposants de la province Kirundo, dont l’un d’eux a été assassiné ce mois-ci après avoir reçu les mêmes menaces.
Burundi - Tanzanie – Politique
Vers l’élection du président de l’Eala
Arusha, le 18 décembre 2017 (Net Press) . Ce lundi le 18 décembre 2017, le parlement de l’assemblée est-africaine « Eala » va se tenir pour la première fois avec comme première activité l’élection de son nouveau président.
D’après les sources d’Arusha en Tanzanie, trois pays sont en lice pour ce poste. Il s’agit du Burundi représenté par la députée de cette assemblée et ancienne ministre à la présidence chargée de l’intégration dans la communauté est-africaine, Léontine Nzeyimana, le député Martin Ngoga du Rwanda et Adam Kimbisa qui représente la Tanzanie.
Pour rappel, le Burundi et le Rwanda n’ont pas été à la tête de cette assemblée est africaine depuis sa création en 2001. Sur les 54 députés de cette assemblée est-africaine, le Burundi est représenté par 9 députés en l’occurrence, Jean Marie Muhirwa, Victor Burikukiye, Karerwa Momamo, Léontine Nzeyimana, Pierre Claver Rurakamvye, tous du parti au pouvoir Cndd-Fdd.
Il s’agit également de Sophie Nsavyimana, de Christophe Nduwayo de la coalition Amizero y’Abarundi, de Marie Claire Burikukiye de l’Uprona reconnu par Bujumbura et d’Alfred Ahingejeje qui représente l’ethnie minoritaire twa .
Burundi –Afrique du sud –Politique
Jacob Zuma quitte l’Anc avec un sentiment d’amertume
Pretoria, le 18 décembre 2017 (Net Press) . Au cours des cérémonies d’ouverture du congrès national africain tenu dans la ville de Soweto, qui doit désigner son successeur, le président sud-africain, Jacob Zuma, déplore les divisions et le déclin de son parti depuis la fin de l’Apartheid en 1994.
Devant des milliers de délégués réunis à Johannesburg, Jacob Zuma a prononcé le 16 décembre son dernier discours de chef de l’Anc sur un constat d’échec, concédant que la population n’était « pas satisfaite » de ses résultats sur la corruption, la criminalité et l’emploi.
« Notre échec à régler les problèmes a commencé à peser sur notre mouvement, a-t-il ajouté, notre peuple est frustré quand nous perdons du temps à nous quereller entre nous plutôt que de résoudre les défis quotidiens auxquels il est confronté. »
Lors de son intervention rarement applaudie, M. Zuma s’en est pris à tous ceux qui dénoncent violemment depuis des mois la corruption de son gouvernement, notamment les juges, les médias ou la société civile. Mais il s’est gardé de prendre ouvertement parti pour l’un ou l’autre des candidats à sa succession et a appelé ses différentes tendances à rester « unies comme un roc ».
J’ai fait de mon mieux
« J’ai fait de mon mieux, a-t-il plaidé avant de quitter la tribune, je suis convaincu que l’Anc va traverser les courants et les tempêtes pour en ressortir encore plus puissant ». Son intervention a été diversement apprécié par les militants. « C’était un très bon discours centré sur l’unité du parti », s’est réjoui l’un d’eux, Isaac Tshukudu. « Il n’a pas caché les problèmes mais il n’a rien dit de la corruption dans le secteur public, il n’a évoqué que celle du secteur privé », a en revanche regretté Griffiths Mzizi.
S’il quitte la direction du parti qu’il occupe depuis 2007, Jacob Zuma doit rester président de l’Afrique du Sud jusqu’aux élections générales prévues dans deux ans. Le vainqueur – qui devrait être désigné ce dimanche – se retrouvera en bonne position pour devenir le prochain chef de l’État.