Muramvya, le 22 décembre 2017 (Net Press) . Il, c’est notre confrère Jean Bigirimana, journaliste au groupe de presse Iwacu, disparu en date du 22 juillet 2016 dans la commune et province de Muramvya au Centre du pays, voici aujourd’hui 17 mois jour pour jour. Depuis sa disparition, les services de sécurité avaient aussitôt déclaré qu’elles ne sont pas impliquées dans l’arrestation de ce journaliste.
Depuis, l’on connaît très peu d’informations sur la situation de Jean Bigirimana. Tout ce qu’on a appris, c’est qu’il avait d’abord presté pour la radio et télévision Rema Fm du parti au pouvoir avant de virer vers le groupe de presse Iwacu, un changement intervenu en pleines tourmentes politiques et sécuritaires dans notre pays. L’on sait également qu’il a répondu à une invitation au téléphone dans l’après-midi de ce 22 juillet 2016, se rendant à Bugarama dans la commune de Muramvya, où il aurait rencontré une personne que des populations sur place ont qualifiée de responsable du Snr dans Bukeye.
Ayant quitté son domicile vers 14 heures, sa famille n’a reçu qu’un coup de téléphone vers 18 heures, annonçant aux membres de sa famille que le journaliste était appréhendé et gardé dans un endroit encore inconnu, sans préciser le motif de son arrestation. L’épouse de Jean Bigirimana avait affirmé ne pas reconnaître la voix qui l’a appelée.
Dix-sept mois plus tard, personne ne semble préoccupé par la disparition de Jean Bigirimana et les recherches ont été carrément abandonnées. Même sa famille a été obligée de quitter le pays car les menaces se faisaient de plus en plus sentir.
Dans la province de Gitega, l’ancien directeur de la Sip et actuel coordonateur du projet de développement local pour l’emploi, Pdle, Jean de Dieu Hatungimana, a été victime d’une attaque à la grenade. Elle s’est produite vers 21 heures de ce jeudi 21 décembre 2017 à son domicile situé sur la colline de Nyakibingo, commune et province de Gitega.
Le chef de cette contrée administrative, Pie Nzirubusa, a indiqué que les commanditaires de cette attaque à la grenade ne sont pas encore identifiés, mais que cet engin explosif n’a pas occasionné beaucoup de dégâts avant d’annoncer que des enquêtes sont en cours pour connaitre les mobiles de cette attaque. Deux personnes sont dans les mains de la police pour une enquête préliminaire.
Dans la même foulée et dans cette même contrée du pays, en commune de Nyarusange, un fidèle d’Agathon Rwasa et directeur de l’école fondamentale de Nyamazi, Jérémie Irampaye, a été arrêté ce jeudi vers 13 hoo , juste dans l’entourage de l’école par une jeep Prado à vitres teintées.
Selon des informations concordantes en provenance de cette commune, il serait soupçonné d’être impliqué dans le meurtre d’un homme du nom de Jacques Bukobero, sur la colline Gasenyi, un attentat à la grenade survenu dans la soirée du 22 mars 2017 au domicile du défunt.
Aussitôt arrêté, il a été transféré manu militari vers le chef-lieu de la province mais la famille se dit inquiète car elle n’a aucune information sur le mobile de cette arrestation. Les mêmes informations indiquent qu’il a passé sa première nuit de détenu dans la prison centrale de Gitega. L’on signalera que sur son mandat d’arrêt, l’on pouvait lire qu’il a été arrêté pour des motifs d’enquête sur l’assassinat de Jacques Bukobero de la colline Gasenyi.
La sécurité c’est enfin ce rapport du Focode dans le cadre de sa campagne Ndondeza contre les disparitions forcées au Burundi. Pour le moment, la campagne porte sur la disparition forcée de Vincent Bizimana, un employé de l’Ong américaine LIFENET International qui est introuvable depuis son arrestation par des éléments du service national des renseignements en date du 16 avril 2016.
Ce rapport déplore ensuite un cas de déni de justice car il semble que le parquet de la République dans la commune de Ntahangwa a refusé d’enquêter sur le cas après une saisine officielle de la famille de la victime.
Burundi - Education - Politique
Gabriel Rufyiri à Pierre Nkurunziza : "Annulez la mesure de la ministre de l’éducation !"
Bujumbura, le 22 décembre 2017 (Net Press) . A travers une correspondance adressée au président de la République, le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, demande au chef d’Etat d’annuler purement et simplement la mesure de la ministre en charge de l’éducation nationale sur la fixation d’une redevance administrative pour l’inscription des autodidactes à l’examen d’Etat.
Selon l’Olucome, l’article 1er de cette ordonnance du 4 décembre dernier dispose que l’inscription d’un autodidacte à l’examen d’Etat de l’année en cours est conditionnée par le paiement d’une redevance administrative de 50.000 Fbu à l’office burundais des recettes Obr. L’Olucome trouve que la justification de cette redevance, qui est l’absence de la plupart des élèves inscrits à l’examen d’Etat, n’est pas convaincante dans un pays qui prône une éducation pour tous.
En outre, cet observatoire ne comprend pas comment un membre du gouvernement peut s’arroger le droit de fixer une redevance administrative alors que les lois qui régissent la fixation et la gestion des impôts et taxes ne le lui permettent pas.
Par ailleurs, les citoyens burundais traversent une crise économique avec un Pib de moins de 300 dollars alors qu’au niveau de l’Eac, les autres pays sont au moins à 600 dollars américains selon les statistiques du fonds monétaire internationale. Les ménages burundais, du fait de la pauvreté extrême, selon toujours l’Olucome, mangent une fois le jour ou les deux, ils ne peuvent pas trouver donc 50.000 Fbu pour se faire inscrire à l’examen d’Etat.
Burundi - Société
La Fenadeb au secours des enfants de la rue
Bujumbura, le 22 décembre 2017 (Net Press) . A quelques jours de la fin de l’ultimatum du président de la République à l’endroit des enfants de la rue - il a ordonné qu’au 31 décembre 2017, tous les enfants soient retirés de la rue -, la fédération nationale des associations de défense des droits des enfants du Burundi, Fenadeb, qui a organisé un atelier sur ce cas ce 21 décembre 2017, estime qu’il faudrait prolonger ce délai car les préparatifs pour ce travail ne sont pas encore au stade avancé.
La Fenadeb trouve qu’il faudrait au préalable des études qui expliquent pourquoi les enfants restent nombreux dans les rues. Pour cette fédération, il y a des hommes qui engrossent des filles et qui, par après, ne reconnaissent pas les enfants. Ce sont surtout des hommes qui sont à mesure d’élever ces enfants mais qui ont peur d’assumer. C’est pour cela qu’elle suggère le recours au test Adn pour identifier les parents qui refusent de reconnaître les enfants. De cette manière, l’effectif de ces enfants de la rue pourrait diminuer. Elle suggère également que des moyens pour les tests Adn soient prévus pour les filles qui déclarent connaître les auteurs de leurs grossesses et qui n’assument pas.
Pour le professeur de psychologie, Joseph Ndayisaba, les problèmes des enfants résultent du fait que des parents ne s’occupent pas comme il faut de leurs enfants. La Fenadeb s’inquiète alors que les enfants risquent d’être retirés de la rue de force, surtout qu’il n’y a pas de cadre de concertation pour les concernés.
Burundi - Confessions Religieuses
Que signifie Noël pour les chrétiens ?
Bujumbura, le 22 décembre 2017 (Net Press) . Dans pratiquement moins de 60 heures, les christs du monde entier vont fêter la Naissance de l’Enfant Jésus, la fête de Noël. C’est la joie un peu partout au monde car elle est parmi les grandes fêtes que l’Eglise Catholiques romaine compte. Pour avoir une idée plus ou moins claire de cette fête, la rédaction a contacté l’Abbé Simon Ruragaragaza qui a expliqué cette fête en quelques mots.
Primo, Noël c’est l’Incarnation, la Naissance. Dans le livre "Table pastorale...", l’auteur nous renvoie aux vocables Incarnation - Naissance. Noël, c’est le Dieu qui s’est fait chair, homme, le Christ est né à Bethléem dans une crèche ! Les pâtres qui gardent leurs troupeaux en montagne, en transhumance, ce sont les premiers adorateurs du Fils de Dieu, fait homme. Les Rois Mages venus de l’Orient n’arriveront que plus tard.
Deuxièmement, Noël, c’est la première des quatre fêtes de précepteur célébrées à l’instar du dimanche. Il s’agit de Noël, de l’Ascension, de l’Assomption, de la fête de tous les Saints, la Toussaint.
Troisièmement, Noël c’est la fête la plus populaire pour tous ; la fête que certains confondent avec les vœux de bonheur aux siens, de bonne et heureuse tout proche, c’est la visite , l’amitié des tout proches - Echanges de cadeaux !
Quatrièmement, Noël c’est "N’oubliez par les pauvres, les malheureux, les boiteux, les malades", "Ne m’oublies pas".
En cinquième position, Noël c’est la fête de l’espoir, l’espérance chrétienne. Dieu nous visite. Un jour, nous réciproquerons la visite, dit l’Apôtre Saint Jean, le théologien de l’Incarnation.
Sixièmement, Noël est la fête que l’on prépare fébrilement, arbre de Noël, l’éclairage alterné à plusieurs couleurs qui fait la joie des enfants, des jeunes et des moins jeunes. Bonne et heureuse fête de Noël 2017 à la direction et aux lecteurs de Net Press. Enfin, que personne ne soit exclus de Noël.