Cankuzo, le 27 décembre 2017 (Net Press) . Innocent Manirakiza, conseiller chargé des affaires administratives et sociales de l’administrateur de la commune Mishiha, province de Cankuzo, accusé de « viol », est incarcéré au cachot provincial de police de Cankuzo depuis une semaine.
L’administrateur de la commune Mishiha, Anaclet Bizimana, confirme sa détention mais d’autres informations contradictoires affirment que le présumé auteur était la bête noire du conseil communal de Mishiha de par sa franchise. Il dénonçait régulièrement les cas de corruption et de violations des droits de la personne humaine dans cette entité administrative du pays.
Pour avoir refusé de se faire prendre des empreintes digitales par l’office du haut-commissariat pour les réfugiés, dans les circonscriptions de Kamanyola, au Sud Kivu, en République démocratique du Congo, les réfugiés burundais proches de la demoiselle Eusébie Ngendakumana, qui déclare être souvent en contact avec la Vierge Marie, localisés dans cette entité, n’auront plus accès aux aides alimentaires après le 31 décembre 2017.
Certains réfugiés fustigent cette intention du Hcr de leur prendre des empreintes digitales alors que cette pratique est contraire à leurs croyances, une pratique qui les pousserait à violer leur coutumes.
Burundi - Confessions Religieuses
L’Olucome s’exprime sur la prière de la famille présidentielle
Bujumbura, le 27 décembre 2017 (Net Press) . Cet observatoire trouve d’emblée que la prière organisée par le couple présidentiel n’a rien de mal en soi, mais qu’elle doit être en conformité avec la constitution et d’autres lois de la République du Burundi. Cette déclaration est rendue publique après que l’Olucome eut appris que la famille présidentielle organise du 26 au 31 décembre 2017 une prière de grâce dans la province de Kayanza.
Il déplore l’organisation de telles prières pendant les jours de travail et les heures de service car ces dernières débutent à 8 heures pour prendre fin à 17 h00’. En organisant ces activités, le gouvernement mobilise la plupart des fonctionnaires de l’Etat qui sont obligés de quitter leurs services. En outre, certains moyens financiers et matériels proviendraient d’une manière ou d’une autre de l’Etat, comme des véhicules, des frais de carburant, des frais de missions, etc...
Cet observatoire considère que ces dépenses et tout ce temps à consommer comme des malversations économiques et financières car ils ne sont régis d’aucune loi. L’Olucome est d’autant plus révolté que ces prières sont organisées durant les jours de travail alors que le Burundi est le dernier pays le pauvre au monde ainsi que dans la sous-région de la communauté est-africaine.
Il soutient à 100% que la population burundaise et les autorités organisent des prières car celles -ci sont une arme spirituelle qui sauve la pays si elles sont franches et sincères. Toutefois, cet observatoire trouve que ces prières devraient se dérouler les weekends sans toutefois gaspiller les fonds de l’Etat et le temps. Ces prières devraient donc se tenir de l’après du 29 décembre 2017 au 1er janvier 2018. Il recommande au gouvernement de mettre en place une loi qui régit l’organisation de ces prières afin de lutter contre toute action qui pourrait réduite la production nationale.
Burundi - Média
Le directeur des publications du journal en ligne Igihe suspendu
Bujumbura, le 27 décembre 2017 (Net Press) . Le directeur de publication du journal en ligne Igihe, Egide Nduwimana, est suspendu pour une durée de trois mois par le conseil national de communication, Cnc. A travers un communiqué rendu public ce mardi 26 décembre 2017, ce conseil l’accuse de violer la loi régissant la presse au Burundi, en son article 17, en diffusant des informations et commentaires non équilibrés et dont les sources n’étaient pas rigoureusement vérifiées.
L’information était relative aux manifestations de remerciement au gouvernement du Burundi pour son retrait de la cour pénale internationale. Le conseil national de la communication accuse en outre Egide Nduwimana d’avoir traité « d’imposteurs » les héros nationaux, en l’occurrence le prince Louis Rwagasore et le président Melchior Ndadaye.
La rubrique « commentaire » du journal Igihe.bi est aussi suspendue pour une durée de 30 jours .Signalons que l’affaire a été portée devant ce conseil en date du 9 novembre 2017 par l’Acopa (association pour la consolidation de la paix au Burundi), présidée par le Dr Pierre Claver Kazihise, l’actuel directeur de l’institut national de la santé publique. Dans ses plaidoiries, il avait exhorté le Cnc à prendre des mesures qui s‘imposent pour décourager de tels comportements de ce journal.
Le journaliste Egide Nduwimana affirme qu’il a été surpris par cette mesure, déclarant : « je ne m’attendais pas à une telle décision, d’autant plus que j’ai été convoqué en date du 7 décembre 2017 par ce conseil pour donner la lumière sur mon article qui a été publié dans le journal Igihe et dont je suis l’auteur.
" J’étais rassuré que le conseil allait prendre en considération mes explications, mais voilà !, j’accepte la décision prise » et d’ajouter : « j’ai été surpris de la saisine au conseil national de la communication par l’Acopa alors que dans l’article, nulle part n’apparait des informations relatives à cette association ! je lance un appel vibrant au Cnc d’alléger ces sanctions, en tenant compte de mes explications ».
Burundi - Droits de l’Homme
La ligue Iteka publie son bulletin hebdomadaire n° 90.
Bujumbura, le 27 décembre 2017 (Net Press) . Il couvre la période du 18 au 24 décembre 2017 et évoque des allégations de violations et des violations des droits de l’Homme qui ont été enregistrées. Au moins 3 personnes ont été portées disparues, 4 torturées et 2 arrêtées arbitrairement. Des jeunes Imbonerakure affiliés au parti Cndd-Fdd au pouvoir, des agents du service national des resneignements, des policiers, des militaires ainsi que des administratifs sont pointés du doigt comme étant les auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Ce bulletin relève des cas de disparition, de torture et d’arrestation arbitraire dont sont victimes des présumés opposants du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza. Le phénomène de justice populaire continue à se manifester dans différents coins du pays. Le bulletin s’insurge contre l’impunité des crimes qui est accordée aux proches du parti Cndd-Fdd. Des membres de ce parti impliqués dans différents crimes jouissent de l’impunité avec une complicité affichée des pouvoirs publics. Des actes d’intimidation liés au vote du referendum pour le changement de la constitution ont été relevés dans ce bulletin.
Burundi - Rwanda - Génocide
Génocide au Rwanda : qui sont les quatre détenus du Tpir transférés au Sénégal ?
Dakar, le 27 décembre 2017 (Net Press) . Le Sénégal est le troisième pays du continent à accueillir des Rwandais condamnés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir). Parmi les détenus transférés début décembre, Edouard Karemera et Mathieu Ngirumpatse, les deux principaux responsables de l’ancien parti présidentiel, qui purgent une peine de prison à vie pour leur rôle dans le génocide des Tutsis.
Quatre Rwandais jugés et condamnés par le tribunal pénal international pour le Rwanda (Tpir) pour leur rôle dans le génocide contre les Tutsis, en 1994, ont été transférés en toute discrétion au Sénégal, à la prison de Sébikotane, en périphérie de Dakar, le 6 décembre dernier. Une information initialement révélée par La Lettre du continent – sans donner leur identité –, qui a été confirmée à Jeune Afrique par le Tpir, qui précise que les quatre hommes étaient jusqu’à présent incarcérés à Arusha, en Tanzanie.
Il s’agit d’Edouard Karemera, ministre de l’intérieur dans le gouvernement intérimaire formé le 8 avril 1994, et à l’époque premier vice-président du Mouvement révolutionnaire national pour le développement (Mrnd), l’ancien parti présidentiel, et de Mathieu Ngirumpatse, président du Mrnd au moment des faits.
Les deux hommes avaient été condamnés à la prison à perpétuité en première instance, en décembre 2011, pour génocide et crimes contre l’humanité, avant de faire appel. La chambre d’appel a annulé quelques conclusions de la chambre de première instance mais a confirmé leur peine en 2014, confirmant la culpabilité des deux anciens responsables du Mrnd pour génocide et crimes contre l’humanité, au titre des crimes perpétrés à travers le pays en 1994 par des membres de leur parti, en particulier les fameux miliciens Interahamwe du Mrnd, qui furent les principaux bras armés du génocide.
37 autres condamnés entre le Mali et le Bénin
Parmi les autres condamnés transférés à Sébikotane, on retrouve Elie Ndayambaje, le bourgmestre de la commune de Muganza, dans la préfecture de Butare, au sud du Rwanda, et Arsène Shalom Ntahobali. Plus jeune détenu du Tpir, à 47 ans, ce dernier est le fils de Pauline Nyiramasuhuko, l’ancienne ministre de la Famille et du Progrès des femmes du gouvernement génocidaire, mais aussi la première femme condamnée par le Tpir. Arsène Shalom Ntahobali dirigeait un groupe de miliciens du Mrnd au moment des faits. Tous deux purgent, depuis décembre 2015, une peine de 47 ans de prison.
Le transfert des quatre condamnés à Sébikotane fait suite à l’accord de coopération signé entre les Nations unies et le gouvernement du Sénégal le 22 novembre 2010. Le Sénégal devient ainsi le troisième pays africain à accueillir des détenus du Tpir dans l’une de ses prisons. Vingt condamnés, dont le colonel Théoneste Bagosora, considéré comme l’un des principaux instigateurs du génocide des Tutsis, purgent actuellement leur peine au Mali. Dix-sept autres sont emprisonnés au Bénin.
Burundi - Côte d’Ivoire - Justice
L’étau se resserre chez les proches partisans du président Gbagbo
Abidjan, le 27 décembre 2017 (Net Press) . Le procès de l’ex-ministre de la fonction publique de Laurent Gbagbo, jugé pour « complicité d’assassinat » depuis le 18 décembre, s’est achevé ce mardi par une condamnation à vingt ans de prison ferme. Sa défense compte interjeter appel.
Vingt ans de prison ferme pour Hubert Oulaye et pour son coaccusé Maurice Djiré, un villageois de 37 ans originaire de Guiglo (la ville natale de Oulaye, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire), accusé d’être un exécutant.
La justice soupçonnait le baron du front populaire ivoirien (Fpi-tendance Aboudramane Sangaré), jadis très actif dans la région de l’Ouest, d’avoir financé, à hauteur de 2 millions de francs CFA (3 000 euros), un groupe armé composé de mercenaires libériens et de miliciens autochtones "guérés" accusés d’avoir tendu, le 8 juin 2012, une embuscade mortelle à des casques bleus de l’ex-Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).
Sept casques bleues nigériennes et un soldat ivoirien avaient été tués dans l’attaque. Le même jour, dans une opération distincte mais en lien avec la première, au moins huit civils ivoiriens avaient été tués – quinze, selon d’autres informations.
"La direction de la surveillance du territoire, Dst, un service ivoirien de contre-espionnage, est incapable de produire un seul procès-verbal d’audition de ceux qui prétendent avoir reçu de l’argent de mes mains." ; Hubert Oulaye avait fermement nié son implication dans cette affaire, quand son coaccusé soutenait n’avoir reçu aucune somme d’argent de sa part.
« La Dst m’accuse d’avoir donné 2 millions de francs CFA à des intermédiaires, en vue d’acheter des armes à des hommes, pour perpétrer des attaques à l’ouest de la Côte d’Ivoire, alors que je vivais en exil au Ghana, avait-il dénoncé à la barre. Mais la Dst est incapable de produire un seul procès-verbal d’audition de ceux qui prétendent avoir reçu de l’argent de mes mains. Comment justifier que la DST ne produise pas une seule pièce à charge ? Alors question : est-ce que ces actes existent vraiment ? Ma réponse est non, parce que la Dst n’est pas en mesure de présenter des procès-verbaux. »
Me Toussaint Dacko, avocat de l’accusé, avait réclamé en vain le procès-verbal d’audition des deux mercenaires libériens qui auraient passé des aveux, au Liberia, accusant ce proche de Laurent Gbagbo de les avoir financés. En lieu et place, la cour s’était appuyée sur une note de la Dst considérée par la défense comme « une pure fabrication ». Les avocats avaient fini par se retirer du procès, avant de réapparaître ce mardi pour les plaidoiries.
Pas de mandat de dépôt
Au tribunal du Plateau, à Abidjan, l’avocat général avait requis la prison à vie pour les accusés, estimant que « la complicité de Maurice Djiré et de Hubert Oulaye est caractérisée dans l’assassinat de ces soldats. Ils sont coupables d’avoir fourni des informations et des moyens financiers. La mort des soldats n’était pas un accident. L’attaque a été organisée ». Il avait également demandé que la cour condamne solidairement les accusés au paiement d’une amende de 20 milliards de francs CFA à titre de dommages et intérêts. Cette dernière demande n’a pas été suivie par le tribunal.
Tout en prononçant une condamnation à vingt ans de prison à l’encontre des deux hommes, la cour n’a pas décerné de mandat de dépôt. Hubert Oulaye, qui avait été arrêté en mai 2015, six mois après être revenu de son exil ghanéen, puis libéré début juin 2017 pour raisons médicales, reste donc libre. Les avocats de la défense dénoncent un verdict « sans une seule preuve » et comptent interjeter appel devant la cour de cassation.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois de janvier 2017 (suite)
5 janvier 2017
Une imposante équipe de policiers et de militaires ont encerclé le quartier de Gitaramuka situé dans la zone de Musaga et la population s’est inquiétée au point que certains ont planifié de prendre le large. Aucune arme n’y a été saisie après une fouille-perquisition. Parallèlement, deux étudiants de l’université du Burundi ont été arrêtés par des éléments de la police qui étaient à bord d’une jeep pickup, faisant des navettes entre Bwiza, Nyakabiga et Rohero de la commune Mukaza. Ils ont été amenés vers une destination inconnue.
En date du 2 janvier, le président du sénat burundais, Révérien Ndikuriyo, a tenu une réunion avec les responsables administratifs et religieux dans la province de Makamba. Au cours de son allocution, il a invité les participants à suivre de près les activités des organisations non gouvernementales avant d’inviter les responsables administratifs d’intimer l’ordre à ces Ongs de présenter leurs budgets de fonctionnement aux autorités communales ou provinciales. L’opinion s’est demandée si le président du sénat accumulait également les fonctions de ministre des relations extérieures et de celui de l’intérieur et de la formation patriotique.
6 janvier 2017
En date du 5 janvier, le Cnared - Giriteka, par le biais de son président, Dr. Jean Minani, demande au médiateur dans la crise burundaise, le président ougandais Yoweli Kaguta Museveni, de chercher un autre facilitateur. Pour le Cnared, depuis que Benjamin Mkapa a été nommé, les négociations ont été émaillées de paralysie par une facilitation partisane de Mkapa. Ce dernier avait affirmé que le pouvoir de Bujumbura est légal et légitime.
7 janvier 2017
Le Rwanda dit ne rien perdre avec la fermeture de la frontière par les Burundais. Depuis quelques temps, des Burundais vivant aux frontières avec le Rwanda ne pouvaient plus entrer dans ce pays avec la présentation de la seule carte nationale d’identité. Les deux pays s’étaient mutuellement rejetés la responsabilité, mais le Rwanda a toujours affirmé qu’il n’a pas donné d’injonction dans ce sens.
Le patron du bar "Chez André" est libéré. Après que le ministre de l’environnement et de l’aménagement du territoire, Emmanuel Niyonkuru, fut tué à minuit 45 minutes en date du 1er janvier 2017 devant son domicile situé à Rohero II, une vague d’arrestations s’est poursuivie où le patron du bar, Benoit Ndorimana, ainsi que ses deux employés, ont été incarcérés par le service secret burundais. Le défunt avait ministre avait passé une soirée arrosée dans ce bar et Benoit Ndorimana a été libéré le 6 janvier 2017 vers 16 heures.
9 janvier 2017
Une insécurité grandissante règne dans tous les coins au point que des cadavres sont découverts un peu partout. Un corps sans vie a été retrouvé dimanche 8 janvier à la première avenue de la zone Musaga, commune de Muha, en mairie de Bujumbura.
Après que la plateforme de l’opposition burundaise, le Cnared-Giriteka, eut annoncé que le facilitateur dans le conflit politico-sécuritaire burundais adopte un comportement partisan lors de sa déclaration que le pouvoir de Nkurunziza est légal, elle avait juré sur tous les toits qu’elle allait couper le cordon ombilical avec Willaim Mkapa. Malgré cela, le parti Frodebu, membre du Cnared, a annoncé qu’il va répondre aux activités du facilitateur car le dialogue reste la seule voie de sortir de la crise burundaise commencée le 25 avril 2015.
10 janvier 2017
Mise en terre de feu Emmanuel Niyonkuru dans l’avant-midi de ce 10 janvier 2017, au cimetière de Mpanda. Les plus hautes autorités du pays, à commencer par la première d’entre elles, Pierre Nkurunziza, avaient fait le déplacement de Mpanda.
Les relations entre la ligue Iteka et le gouvernement ne cessent de s’envenimer au regard du dernier développement où Bujumbura a décidé de radier définitivement la ligue des droits de l’homme Iteka le 22 décembre 2016. Depuis, des réactions se sont fait entendre un peu partout, que ce soit dans les chancelleries ou chez les Ong qui militent en faveur de la défense des droits de l’homme, dont la dernière est celle de la ligue des droits de la personne dans la région des grands lacs, Ldgl, en date du 5 janvier 2017.
Le constat est qu’il y a un bras de fer entre les deux parties car le gouvernement radie ces associations de défense des droits de l’homme mais elles continuent à produite des rapports aussi bien au Burundi qu’à l’étranger suite au développement exceptionnel des techniques d’information et de communication dans notre pays. Pour preuve, la ligue Iteka a produit son bulletin hebdomadaire n° 40 pour la semaine du 2 au 8 janvier 2017. Affaire à suivre !
La rédaction et le personnel de l’agence de presse en ligne Net Press souhaitent à leur lectorat une joyeuse fête de Noël et les meilleurs vœux de bonheur, de santé, de prospérité et de succès pour l’année 2018.