Rumonge, le 27 janvier 2018 (Net Press). Dans nos éditions antérieures, nous faisions état des Congolais et des Burundais dans une moindre mesure qui prennent fuite vers Rumonge et Makamba. Ils fuient les affrontements entre les rebelles Mai Mai et les forces armées de la Rdc, Fardc.
Ils arrivent par milliers depuis mercredi 24 janvier 2018 dans les deux provinces qui ne font que demander de l’assistance aux humanitaires partout où ils se trouvent pour sauver des vies car les réfugiés atteignent actuellement le chiffre de 6.000 personnes. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons qu’un réfugié congolais a trouvé la mort dans l’hôpital de cette province. Plusieurs personnes sont atteintes de maladies de fièvre, de diarrhée et de vomissement.
Burundi - Justice
Les membres de la Parcem emprisonnés comparaissent encore une fois
Bujumbura, le 27 janvier 2018 (Net Press) . Les trois membres de l’Ong Parcem résidant respectivement à Muramvya et à Mbuye, mais qui sont pour le moment emprisonnés dans la province de Muramvya, ont encore une fois été entendus ce vendredi 26 janvier 2018 dans la même province.
Ils avaient été entendus le 5 janvier 2018 et le ministère public avait requis pour eux un emprisonnement variant entre 20 et 25 ans et il était prévu que le jugement devait tomber le 2 février de cette année. L’on a appris qu’un juge du siège a été appelé pour d’autres fonctions et le remplaçant a demandé la réouverture du dossier. C’est ainsi que les débats ont repris hier avec la même demande du ministère public.
Burundi - Economie
L’Olucome s’exprime sur la crise politique qui affecte la hausse du prix du carburant
Bujumbura, le 27 janvier 2018 (Net Press). L’Olucome estime d’entrée que « Au lieu de maquiller les problèmes d’extrême pauvreté qu’endurent les burundais par des discours politiques sans effets positifs, les politiciens, plus particulièrement le gouvernement burundais devrait envisager des solutions rapides et durables aux préoccupations des citoyens que nous sommes, pour un meilleur avenir du peuple burundais. »
Cet observatoire dit qu’il ne cesse de s’exprimer sur la dégradation continuelle de l’économie burundaise d’autant plus que les problèmes socio-économiques causés par la crise politique de 2015 continuent à s’intensifier du jour au jour sans trouver des solutions durables. Il rappelle qu’en date du 19 janvier 2018, le ministère de l’énergie et des mines a revu à la hausse le prix à la pompe de l’essence, une augmentation de 7.1%.
Par ailleurs, le rapport de la commission gouvernance à l’assemblée nationale a montré que sur 6 sociétés importatrices des produits pétroliers au Burundi avant 2015, deux seulement (Interpétrol et Kobil) ont poursuivi ce travail suite à la crise politique et à la carence des devises au pays. L’Observatoire, citant toujours ce rapport, trouve que la vente de peu de devises est émaillée de favoritisme, le gouvernement octroyait beaucoup de devises à la société Interpétrol par rapport aux autres sociétés, ce qui a causé la fermeture de beaucoup de sociétés.
L’Olucome estime que le prix du carburant augmente beaucoup car le gouvernement perçoit plus ou moins 40% du prix d’un litre de carburant vendu à la pompe à travers l’unique taxe de consommation sans toutefois considérer d’autres taxes et impôts sur le carburant. Cette nouvelle hausse de prix des produits pétroliers a déjà occasionné la hausse du ticket de transport. Bien plus, en mairie de Bujumbura, le ticket de transport est passé de 350 Fbu à 380 Fbu mais les billets ou les pièces de 20 Fbu et 10 Fbu ne sont pas fréquents dans la circulation.
Pour l’Olucome, le gouvernement commence à accepter que sa monnaie se déprécie selon les raisons de la hausse du prix des produits pétroliers annoncées par le ministère de l’énergie et des mines : variation négative du taux de change de la monnaie burundaise par rapport au dollar américain et celle du prix sur le marché international.
Suite à cette situation, l’Olucome fait beaucoup de recommandations à l’endroit du gouvernement, dont la poursuite du dialogue inter burundais externe, remettre la rubrique "Fonds stratégique carburant" dans le budget général de l’Etat, de mettre en circulation une quantité suffisante des pièces ou des billets de 20 et 10 Fbu pour les différents échanges, etc. Il demande enfin à la population de s’ajuster en conséquence afin de défendre leurs droits.
Burundi – Education
Les cours du soir en passe d’être suspendus
Bujumbura, le 27 janvier 2018 (Net Press) . Selon le journal "La voix de l’enseignant", la ministre de l’enseignement supérieur vient d’annoncer une mesure tendant à fermer les institutions universitaires organisant des cours du soir. La réussite de ces étudiants est aussi remise en cause. Les enseignants disent que la mesure restera une menace car c’est une mesure verbale.
par ailleurs, le lycée du Saint Esprit est aux prises avec la ministre de l’Education. Dans le but de garder sa renommée et sur initiative des parents, le lycée du Saint Esprit a continué ses cours de renforcement. La ministre Janvière Ndirahisha n’y va pas par quatre chemins. Elle interdit le paiement des frais d’encadrement et l’organisation des cours de renforcement. Les parents craignent que l’école perde sa place. L’enfant de la ministre Janvière Ndirahisha fréquente également le lycée du Saint Esprit.
Concernant la fonction publique, le journal "La voix de l’enseignant" estime que l’on s’achemine vers la correction des disparités salariales : l’ajustement salarial suit son cours. Les fonctionnaires et agents publics de l’Etat attendaient avec impatience l’ordonnance fixant l’accord de l’indemnité des disparités salariales pour 2018 .Un texte d’ordonnance a été signé au 24 janvier, pendant que le calcul des salaires touche à sa fin.
Tournant son regard sur le sport scolaire, il constate que le jeu de Volley-ball connait une régression dans les écoles. Les écoles secondaires ont été depuis longtemps la pépinière des joueurs de volley ball. Actuellement, ce jeu connait une régression très remarquable. L’encadrement n’est plus de rigueur suite au manque du matériel qui est devenu cher et des terrains quasi-inexistants. Le ministère de tutelle devrait tout faire pour revaloriser cette discipline.
Revenant sur la préoccupation de l’heure, les élections de 2020, la voix de l’enseignant trouve curieuse l’existence de deux textes d’un même gouvernement qui se contredisent. Pour la collecte des contributions des élections de 2020, deux documents contradictoires. L’un du ministre de la fonction publique qui indique que la contribution se fera sur le salaire de base en interprétation à l’article 4 de l’ordonnance conjointe n° 530/540/1772 du 11 /12/2017. C’est une note de service portant le n°570/124/CAB/2018 du 18/01/2018. Une semaine après, une autre ordonnance sort interprétant la même ordonnance conjointe mais différemment de cette note du ministre de la fonction publique qui est le technicien de terrain en matière de mise en application de l’ordonnance. Celle-ci table sur le salaire net. Une consternation pour les fonctionnaires.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois d’octobre 2017
2 octobre 2017
Un journaliste de Bonesha Fm relâché après 5 heures de détention. Serges Sindayigaya, un correspondant de la radio Bonesha dans la province de Makamba, a été arrêté et conduit dans un cachot du commissariat de la commune ce dimanche 1er octobre 2017. Il a été arrêté sur ordre du gouverneur de cette province, Gad Niyukuri, qui l’accusait de continuer à chercher des informations alors que sa station est suspendue. Selon des informations en provenance de cette province, il avait rendu une visite à un ami emprisonné dans cette entité administrative avant qu’il ne soit accusé. Le même gouverneur a confisqué son téléphone portable avant d’ordonner son emprisonnement qui a duré 5 heures de temps. Après la "punition", il a récupéré son téléphone. Selon toujours des informations en provenance de Makamba, ce n’est pas la première fois que ce journaliste est intimidé par cette autorité, une situation qui prévaut dans presque toutes les provinces de l’intérieur où des gouverneurs, abusant de leurs pouvoirs, exigent trop de considération de la part des journalistes qu’ils jugent comme étant un contre-pouvoir fort et permanent. Signalons que trois radios privées, Rpa, Bonesha Fm et Renaissance ainsi que la télévision Renaissance ont été suspendues définitivement par le conseil national de la communication. De son côté, la radio Ccib Fm est suspendue pour une durée de trois mois suite à son éditorial.
3 octobre 2017
Le président de l’assemblée nationale critique les décisions sur le Burundi. Alors qu’il procédait à l’ouverture de la session parlementaire relative au budget du mois d’octobre, le président de cette assemblée, Pascal Nyabenda, a indiqué ce 2 octobre 2017 que la communauté internationale prend des mesures contre le Burundi qui sont de nature à freiner son développement. Le président Nyabenda faisait allusion aux deux résolutions qui ont été votées à Genève les 28 et 29 septembre 2017 relatives aux enquêtes sur l’évolution des droits de l’homme dans ce pays. Pour lui, de telles mesures sont prises sur base des informations erronées. L’on notera également que même le sénat, par le biais de son président Révérien Ndikuriyo, ouvrait en même temps sa session d’octobre. Comme son collègue de l’assemblée nationale, il a fait savoir que les rapports et les résolutions sur le Burundi sont produits par certains Burundais qui parcourent le monde entier en diffusant de fausses informations. Selon des informations des proches de ces deux institutions, au cours de cette session de trois mois, les députés vont étudier 16 projets de lois, dont le fonctionnement du conseil national de la communication et la révision du code de procédure pénal. De son côté, le sénat se penchera sur 19 projets de loi tels qu’envoyés par la présidence de la République.
4 octobre 2017
Le collectif "Justice for Burundi" satisfait. Le collectif "Justice for Burundi" se réjouit de la résolution du conseil des droits de l’homme renouvelant le mandat de la commission d’enquête sur le Burundi pour un mandat d’une année. Il remercie par la même occasion tous ceux qui, au sein du conseil des droits de l’homme, ont permis de faire échouer la manœuvre visant à "enterrer", sans le moindre respect pour la parole des victimes et leurs familles, le rapport de qualité remarquable du groupe d’experts. Il rappelle également que le pouvoir judiciaire est indépendant et qu’il en est de même en ce qui concerne la cour pénale internationale. En effet, précise le collectif, la décision de mener ou non des enquêtes ne résulte pas des discussions ou des résolutions adoptées à Genève, mais elle procède de l’analyse des preuves apportées au dossier par le bureau du procureur. Le rapport des experts et les pièces qui l’accompagnent constituent des éléments de preuves incontournables. Malgré que la Cpi soit compétente pour poursuivre les crimes relevant de son pouvoir juridictionnel, le collectif "Justice for Burundi" l’exhorte à entamer des enquêtes avant le 27 octobre afin d’imposer à l’Etat burundais le respect de son devoir de collaboration à la manifestation de la vérité. Le collectif rappelle à cet effet que cette date butoir concerne uniquement l’obligation pour l’Etat burundais de prêter pleine assistance au travail d’enquête. Pour le collectif, les dossiers pendant devant la cour contiennent suffisamment de preuves pour justifier sans tarder l’ouverture desdites enquêtes et, fort des mandats qui lui ont été conférés, le collectif poursuivra sans relâche son travail de sensibilisation des autorités judiciaires. Quant à la résolution présentée par le groupe africain, le collectif prend acte que cette dernière invite le Burundi à stopper toute entrave à l’exercice des droits de défense et que le Burundi a voté cette résolution. En ce qui concerne la collaboration entre les deux équipes d’experts, le collectif précise qu’il a reçu un mandat clair de ne produire des éléments de preuve que si la sécurité de leurs mandants et de leurs familles est garantie.
5 octobre 2017
Le deuxième vice-président de la République satisfait du bilan du premier semestre. Le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore, était ce matin l’invité du parlement burundais (assemblée nationale et sénat réunis) pour faire le bilan des six premiers mois de l’année 2017 dans les domaines économique et social. Pour cette autorité, jusqu’à la fin du mois de juin 2017, le fisc a enregistré 348,9 milliards de nos francs contre 305,6 milliards à la même époque en 2016. Il y a eu donc 43,3 milliards de francs burundais de plus que l’année dernière, soit une augmentation de 14,2%. Il a déclaré que ce sont les taxes issues des différents secteurs économiques qui ont produit un tel bilan plus que positif. S’agissant de l’inspection des réalisations, Joseph Butore a répondu que 14 études ont été faites et que leurs rapports sont déjà disponibles. Signalons que la deuxième vice-présidence englobe au total 12 ministères ayant en charge l’économie et le social.
6 octobre 2017
Fusion des partis Fnl ou sommet de la bouffe ? Les partis Fnl "Iragi rya Gahutu Rémy" et celui de Jacques Bigirimana viennent d’organiser à l’hôtel Source du Nil une conférence de presse pour déclarer solennellement leur fusion. C’était ce mercredi 4 octobre 2017, comme le rapportent plusieurs médias. Les deux hommes ont décidé de porter à la tête de cette nouvelle fusion Jacques Bigirimana et parmi les recommandation de son désormais allié, Methusellah Nikobamye alias Pasteur Habimana, le nouveau président ne doit pas combattre le pouvoir en place. En outre, il doit combattre Agathon Rwasa que les deux ont servi pendant un bon bout de temps, mais surtout, Jacques Bigirimana doit comprendre qu’il ne devra pas manger seul, s’il a quelque chose à mettre sous la dent, il devra prioritairement penser à l’autre. Enfin, les deux devront préparer ensemble les élections de 2020.
7 octobre 2017
Le secrétaire général de la Cfcib plus professionnel que les journalistes. La chambre fédérale de commerce et d’industrie au Burundi fait savoir que l’éditorial de la radio Ccib Fm+ du 18 septembre 2017 relatif aux massacres de Kamanyola en République démocratique du Congo est contraire à la ligne éditoriale de cette radio, de la Cfcib et du conseil national de la communication. Au cours d’un point de presse de ce 6 octobre, Denis Nshimirimana, secrétaire général de la Cficib, a fait savoir que sa chambre ne soutient pas du tout l’éditorial de la radio. Elle prévoit d’ailleurs des sanctions pour les journalistes qui sont à l’origine de cet éditorial et envisage de demander pardon au Cnc en lieu et place de la radio pour allègement de la sanction. Pour M. Nshimirimana, les premières conséquences négatives relatives à la suspension de la radio Ccib Fm+ sont déjà perceptibles. Elle était un cordon ombilical entre la chambre, les commerçants et les hommes d’affaires, mais avec la suspension, les parties concernées ne se rencontrent plus. Pour rappel, cette radio avait fait un éditorial sur les massacres de Kamanyola en République démocratique du Congo en dates des 18 et 19 septembre, en plus de la revue de la semaine du 23 septembre 2017. Selon la Cfcib, cet éditorial insinuait que la République du Burundi n’a fait aucune réclamation sur ces massacres alors que le ministre chargé des relations extérieures avait demandé un éclaircissement sur cette affaire. Sans aucun avertissement ni mise en garde, le conseil national de la communication, par le biais de sa vice-présidente, Aimée Divine Nininahazwe, a fait savoir que les émissions de la radio Ccib Fm+ sont suspendues pour trois mois en date du 28 septembre 2017, une mesure que d’aucuns avaient trouvé disproportionnée par rapport à l’information incriminée.
9 octobre 2017
Un dimanche pas tout-à-fait tendre. L’administrateur de la commune Kirundo, Stany Misago, a trouvé la mort dans un accident de roulage sur la route nationale 1, Bujumbura - Kanyaru, à 2 kilomètres de la province de Kayanza, alors qu’il rentrait de Bujumbura, vers 18heures 45 minutes. Dans cet accident, une dame du nom d’Agnès Ntezimana a également trouvé la mort et l’on déplore cinq personnes blessées. Sur la même route et presqu’au même moment, un autre accident a eu lieu tout près de Bugarama et parmi les occupants de la camionnette, se trouvait Pierre-Channel Ntarabaganyi, ancien porte-parole de la police. Contacté par la rédaction au téléphone, il a indiqué que le véhicule à bord duquel ils étaient a eu une crevaison de pneu avant alors qu’ils étaient en vitesse. C’est ainsi que l’engin a perdu son équilibre ayant été arrêté par un arbre qu’ils ont cogné de façon frontale. Son agent de transmission, Apc Jean Claude Havyarimana a été projeté par le coup et il est décédé sur le champ. Il est sorti indemne de l’accident mais il a encore des chocs au niveau du coup et de la poitrine. Il affirme que sa survie est le fait du hasard, qu’il n’a rien fait de miracle pour échapper à une mort qui était quasi certaine. Dans la province de Ngozi, une dame du nom de Consolate Ntiyankundiye de la colline Nyanza, commune Marangara, a été tuée par machette dans la petite matinée de ce dimanche 8 octobre 2017. Ce massacre qui a eu lieu vers 3 heures du matin aurait été commis par un certain Bucumi, âgé de 35 ans, qui a aussitôt pris fuite. L’auteur de ce crime est activement recherché par la police pour détermination des mobiles de cet assassinat.
10 octobre 2017
Un procureur général de la République fuit son pays. Il s’appelle Léandre Baranshamaje, mais connu sous le sobriquet de Sefu, il était procureur général près la cour d’appel de Bujumbura. Selon des sources généralement bien informées, il avait toujours résisté aux injonctions de ses supérieures hiérarchiques visant des tracasseries judiciaires multiformes pour des personnes mal vues par les autorités politiques de ce pays. Ayant évolué à la cour anticorruption, il avait refusé un "remerciement" monnayé, ce qui lui avait valu un courroux de la part des mêmes autorités. Cela qui lui avait valu une mutation pure et simple dans la province de Bururi. Au bout de quelques années, il était revenu sur Bujumbura où son comportement n’a bougé d’un iota. Agacé par des pressions de tout le temps, il a préféré abandonner ce poste et a pris son avion en date du 7 octobre 2017 afin de s’installer à l’’étranger, loin du stress de travail qui est contre sa conscience. Il serait parti avec son épouse et ses enfants.