Karuzi, le 29 janvier 2018 (Net Press) . Le chef de la colline Gitanga, commune Buhiga, en province de Karuzi, connu sous le nom de Younous Nzomwitakuze, de concert avec les membres de la ligue de jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, ont battu jusqu’à ce que mort s’ensuive Thomas Ndabemeye connu par les habitant de cette entité comme un « dérangé mental". Ces auteurs ont été vite arrêtés par la police.
D’après des sources sur place, la victime étais accusée par cet administratif comme un voleur qualifié, une information qui a été démentie par la population de cette contrée, arguant que la victime avait des problèmes mentaux. La même source affirme que jeudi dernier, 25 janvier 2018, une autre personne a été sérieusement tabassée avant d’être admise à l’hôpital pour les premiers soins.
Dans la même rubrique, un enseignant de l’école fondamentale de Rujungu, Isidore Misago, de la commune Kigamba en province de Cankuzo, accusé d’outrage aux institutions de la République, a été arrêté par la police et les membres du parti aux affaires avant d’être conduit manu militari au cachot de la commune de Kigamba.
L’administrateur de la commune Kigamba, Rose Nahimana, accuse cet enseignant que pendant qu’il dispensait le cours d’entrepreneuriat, il a fait des critiques sur la situation sociopolitique du pays. Elle a fait savoir que cet enseignant critiquait le régime de Bujumbura en disant : « Si la politique du pays ne change pas en matière d’économie, même si vous êtes en train d’étudier, vous n’aurez pas d’emploi, tels sont les propos de cet enseignant », rapporte l’administrateur de la commune de Kigamba.
Sur son compte tweeter, le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, indique que 12 jeunes femmes à bord de deux minibus qui assurent la liaison Bujumbura-Makamba, ont été appréhendées alors qu’elles s’apprêtaient à franchir la frontière burundo–tanzanienne pour se rendre dans la capitale kenyane afin d’être vendues dans les monarchies petro Dollars. Pierre Nkurikiye dit qu’elles étaient en compagnie d’un couple qui pouvait servir de facilitation dans cette transaction.
Burundi - Politique
L’Olucome contre une ordonnance ministérielle conjointe
Bujumbura, le 29 janvier 2018 (Net Press) . A travers une correspondance du 26 janvier 2018 adressée au président de l’assemblée nationale, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, demande à l’assemblée nationale d’exiger du gouvernement l’annulation de l’ordonnance ministérielle conjointe n° 530/540/1772 du 11 décembre 2017.
En effet, deux ministères, le premier ayant l’intérieur dans ses attributions et le deuxième chargé des finances, ont sorti une ordonnance conjointe portant modalités de collecte de la contribution "dite volontaire" de la population aux élections de 2020. Cet observatoire dit qu’il a montré par A + B que cette ordonnance était anticonstitutionnelle car elle viole au moins quatre textes légaux régissant la détermination et la gestion des fonds collectés para l’Etat.
Dans le cas d’une catastrophe naturelle, poursuit l’Olucome, le gouvernement peut demander une contribution à la population, conformément à l’article 70 alinéa 4 de la constitution qui dispose que "L’Etat peut proclamer la solidarité de tous devant les charges qui résultent des calamités naturelles et nationales". En outre pour l’Olucome, cette collecte viole le principe de l’unicité de compte car les fonds collectés ne sont pas déposés et gérés sur un même compte de la République du Burundi.
Pour l’Olucome, cet argent est détourné pour au moins trois raisons. D’une part, il a demandé au gouvernement de préciser le montant du budget des élections de 2020 mais en vain. D’autre part, il avait demandé au même gouvernement de budgétiser seulement les fonds destinés aux élections dans les lois des finances mais il ne l’a pas fait. Enfin, le gouvernement a violé toutes les lois précitées, y compris la loi fondamentale et a refusé d’appliquer la loi sur la gouvernance budgétaire.
Pour toutes ces raisons, l’Olucome demande au président de l’assemblée nationale d’exiger du gouvernement l’annulation de la fameuse ordonnance ministérielle conjointe. En cas de refus, il menace de porter plainte contre cette ordonnance ministérielle anticonstitutionnelle aussi bien devant les juridictions nationales qu’internationales compétentes.
Burundi - Nécrologie
Elle avait essayé de lire entre les lignes
Bujumbura, le 29 janvier 2018 (Net Press) . La mère du héros de la démocratie, Melchior Ndadaye, connue sous le nom de Thérèse Bandushubwenge, s’est éteinte ce samedi 27 janvier 2018 à plus de 90 ans dans l’un des hôpitaux de la capitale Bujumbura. C’était suite à une longue maladie d’« asthme ».
Cette brave maman disait à tous les medias qui lui tendaient les micros qu’elle avait peur de quitter cette terre sans connaitre la lumière sur l’assassinat de son fils, feu président Melchior Ndadaye. Ironie du sort, elle vient de partir pour l’Eternité sans que la justice burundaise ne tire les choses au clair.
Et dans la même foulée, ce dimanche 28 janvier 2018, le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa Ndenzako, dans un communiqué rendu public, indique que le président de la République Pierre Nkurunziza a appris avec consternation et profonde tristesse le décès de la mère du Héros de la démocratie au Burundi.
A travers ce communiqué, le président Nkurunziza renchérit que cette illustre maman a toute sa vie été caractérisée par la compassion, l’indulgence ainsi qu’un esprit d’encouragement et d’abandon de soi envers les autres. Elle a appelé à la retenue et au message de paix suite à l’assassinant de son fils et héro de la démocratie au Burundi.
Le président Pierre Nkurunziza demande au gouvernement de prendre entièrement en charge tous les détails funéraires en rapport avec la mère du héros de la démocratie au Burundi et d’assurer qu’elle soit accompagnée en toute dignité jusqu’à sa dernière demeure. Il a réitéré son engagement personnel à assister incessamment et en sa parfaite discrétion dans la mesure du possible, les proches du héros de la démocratie Melchior Ndadaye .
Burundi - Droits de l’Homme
Des activistes des droits de l’homme restent inquiets malgré une légère amélioration
Bujumbura, le 29 janvier 2018 (Net Press). Ces activistes qui ont requis l’anonymat indiquent que 4 personnes ont été assassinées dans différentes localités. Deux autres personnes ont échappé de justesse à des tentatives d’assassinat. Par ailleurs, un jeune enfant a succombé à ses blessures suite à une explosion de grenade.
Les mêmes informateurs évoquent des cas d’arrestations arbitraires, dont deux militants de l’opposition soupçonnés de sensibiliser au vote du "non" lors du référendum du mois de mai 2018. Ils déplorent enfin le comportement des administratifs qui ont engagé des campagnes de menaces visant à mettre en garde quiconque votera contre le projet de révision de la constitution.
Burundi - Union Africaine - Sécurité
"Sommet de l’UA : les crises à l’agenda de l’Union africaine", dixit R.F.I
Addis Abeba, le 29 janvier 2018 (Net Press) . Le 31ème sommet de l’Union africaine se poursuit à Addis-Abeba. Le président rwandais Paul Kagame succède officiellement à Alpha Condé à la présidence tournante de l’organisation panafricaine et il hérite aussi de l’agenda de son prédécesseur. Un agenda riche en crises à régler.
Trois crises retiennent tout particulièrement l’attention des dirigeants africains, ce lundi 29 janvier à Addis-Abeba. Elles ont été pointées hier par le président de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat.
D’abord, le Soudan du Sud. « On y voit une violence insensée, que les belligérants infligent avec des cruautés indicibles. Le moment est venu d’imposer des sanctions à ceux qui font obstacle à la paix », a lancé le Tchadien Moussa Faki à la tribune.
Ensuite, le Congo Kinshasa. « Les tensions et les violences de ces derniers jours ont souligné l’urgence de la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre, en vue de la tenue des élections en décembre 2018 », a déclaré le même Moussa Faki Mahamat.
Enfin, le Mali. « Il faut accélérer la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, parallèlement à la mobilisation d’une approche d’un appui plus important de la communauté internationale pour la force conjointe du G5 Sahel », a précisé le président de la commission de l’UA.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a plaidé aussi avec vigueur, pour que tous les membres du Conseil de sécurité de l’Onu, et notamment les Etats-Unis de Donald Trump, donnent tous les moyens financiers nécessaires au G5 Sahel.
Signalons que le Burundi a été représenté dans ce sommet par le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo.
Burundi - Médias
Revue annuelle de la presse, le mois d’octobre 2017 (suite)
11 octobre 2017
" Pierre Nkurunziza doit chercher la vérité sur toutes les victimes ", dixit Jean Paul Nizigiyimana. Le correspondant de l’agence Net Press au Canada, Jean Paul Nizigiyimana, vient de se réveiller après trois ans de "sommeil". Il donne sa version des faits, qui ne rencontre pas nécessairement l’approbation de la rédaction qui, au nom de la liberté d’expression, lui donne une tribune pour s’exprimer. D’ailleurs, ne dit-il pas souvent qu’il est totalement contre certains passages de Net Press quand bien même il décide de temps en temps d’y glisser quelques lignes ? Il a appris la visite du sénateur américain James Mountain Inhofe au président Pierre Nkurunziza et que les deux hommes se sont focalisés sur la paix, la vérité et la réconciliation. Notre correspondant vient de réagir sur cette visite et la rédaction livre l’entièreté de son message. " Je viens d’apprendre, à partir de Québec, que le président Nkurunziza s’est entretenu avec un sénateur américain et que les deux hommes ont évoqué des sujets qui sont d’actualité pour le Burundi, notamment la paix, la vérité, la réconciliation, etc... Je tiens d’abord à féliciter le président de la République qui commence à se confirmer sur la scène internationale malgré les turbulences de l’histoire politique immédiate de ce pays depuis 2015. Pour nous autres qui avons connu le génocide de 1972, il y a un grand intérêt à ce qu’il y ait une réécriture de l’histoire de notre pays pour que nous puissions enfin connaître qui a fait quoi dans ce pays. La commission vérité et réconciliation est un projet à soutenir absolument car, comme d’aucuns le disent, un peuple sans histoire est un peuple sans âme. Cette commission devrait également réparer les esprits des victimes qui ont vu les leurs mourir sans pouvoir les pleurer, surtout en 1972 comme le président de la République ne cesse de le dire, lui même étant une des victimes de cette période. Je me réjouis donc de cette décision du président de tout faire pour barrer la route à ceux qui veulent cacher la vérité de notre histoire, un chantier vaste mais noble pour quelqu’un qui aime son pays et son peuple. Je voudrais cependant attirer l’attention du président Nkurunziza du fait qu’il doit bien définir le domaine de la recherche de la vérité sur les victimes. Si la période de 1972 est déjà ciblée et à juste titre, il faudrait également chercher la vérité sur les victimes de 1993, de 2006, de 2010 - 2011, pourquoi pas de 2015 ? Ce serait un point très positif à l’actif de l’actuel chef de l’Etat, un acte qui marquera la postérité et l’histoire devrait en conséquence retenir Pierre Nkurunziza comme un grand président de son époque".
12 octobre 2017
Un pasteur emprisonné pour stigmatisation du pape François. Il s’appelle Didier Hakizimana, de l’Eglise adventiste du 7ème jour qui est détenu dans un cachot de la police de Bururi, accusé d’outrage à Eglise catholique et à Pape. Dans ses prêches, il ne cesse de désigner le Pape François "d’Anti-Christ 666". Il a un livre où est dessiné un animal à sept têtes qu’il compare au Pape François. Cet animal porte un chapeau où est écrit le chiffre 666 et le pasteur n’hésite pas à enseigner que le pape porte exactement le même chapeau. Par ailleurs, il n’y va pas par quatre chemins quand il dit que même l’église catholique est "Anti-Christ" du fait qu’elle ne célèbre pas la jour du Seigneur les samedi comme cela se fait chez les Adventistes du 7ème jour. Il est emprisonné pour viol de la liberté de culte et de traîner dans la boue la personnalité du Saint-Père. D’après des informations de la police dans cette province, l’on confectionne un dossier à présenter à la justice.
13 octobre 2017
Uprona : plus de spéculation que de politique. A l’occasion du 56ème anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore, son parti, Uprona, ne vit que de la spéculation politicienne. Lors d’une conférence de presse animée ce 12 octobre par le président de l’Uprona proche du Cndd-Fdd, Abel Gashatsi, cette tendance de ladite formation politique pointe du doigt la Belgique comme étant le vrai commanditaire de l’assassinat du père de l’indépendance du Burundi. Il demande au gouvernement d’entrer en contact avec ce royaume pour qu’une lumière sur cet assassinat soit faite. Il demande également qu’une réparation soit faite par ce pays au parti et à sa famille. Lors d’une émission retransmise ce matin à la télévision nationale du Burundi, l’un des invités de notre consœur Justine Bitagoye, l’ancien premier vice-président, Prosper Bazombanza, a déclaré que la Belgique doit assumer l’assassinat du prince Louis Rwagasore et qu’elle doit dédommager cette formation politique et sa famille. Cette requête revient au galop au moment où les relations entre le gouvernement du Burundi et la Belgique sont au point mort. Sinon, cette requête avait été déjà faite aux années 2000, des Upronistes de l’époque composés de Me Laurent Nzeyimana, Me Gabriel Sinarinzi, Zénon Nicayenzi, Charles Mukasi, Charles Nditije et autres, avaient remis une déclaration dans ce sens au parlementaire belge Louis Michel via l’ambassade de Belgique à Bujumbura. Quelques jours plus tard, il avait informé la partie burundaise qu’il avait fait parvenir la correspondance au gouvernement belge. L’un des signataires de ce document contacté par la rédaction a confirmé les faits. En effet, une pétition a été rédigée et c’est Zénon Nicayenzi, un Uproniste de première heure, qui était à la tête de la rédaction. Plusieurs signatures furent recueillies et après son dépôt à l’ambassade de Belgique, une grande fête a été organisée à cet effet. Il déplore qu’il n’y a jamais eu de suivi mais il estime que les dirigeants actuels de l’Uprona n’ont pas de référence et font du n’importe quoi. Il est convaincu qu’ils ne sont pas capables de faire le suivi de ce dossier. Ce n’est pas donc en cette période où les relations entre les deux pays vont mal que les politiciens de l’Uprona gouvernemental vont faire une requête qui est connue depuis plus de 15 ans dans les deux capitales Bruxelles et Bujumbura. Dans un autre contexte de souvenir, la famille des journalistes et celle de Christophe Nkezabahizi se souviennent de deux ans passés après la mort inopinée de ce caméraman émérite de la télévision nationale. Il a été tué avec toute sa famille à leur domicile le 13 octobre 2015 par des agents de la police. Jusqu’à présent, l’on sait très peu de choses sur cette mort.
14 octobre 2017
Après la pluie, le beau temps ! Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait indiqué un élève du lycée de Mpanuka, de la commune Ndava qui est mort foudroyé et 9 autres blessés. Ce samedi 14 octobre, des députés du Cndd-Fdd élus dans la circonscription de Mwaro ont fait le déplacement de cette école pour demander aux rescapés de garder le courage. Selon des informations en provenance de cette commune ; cette visite avait l’air d’une propagande déguisée de cette formation politique au pouvoir car, non seulement ils portaient des tenues de leur parti, ils avaient également à distribuer, notamment le matériel scolaire pour les élèves qui ont tout perdu lors de cet accident, mais également des vivres pour les personnes nécessiteuses des alentours de l’école. Rappelons que ces élèves avaient été foudroyés en date du 9 octobre 2017 et qu’un élève avait trouvé la mort à l’hôpital de Kibimba le plus proche. Sans savoir si ce phénomène s’observe suivant l’emplacement géographique des régions de ce pays, l’on constate que les régions de Mwaro et de Rutana sont souvent frappées par la foudre et que leurs populations sont régulièrement victimes de cette catastrophe naturelle. Une opinion indique souvent que les régions de l’Imbo sont protégées par des paratonnerres maix n’expliquent pas pourquoi les deux régions ne peuvent pas être dotées de cette technologie pour qu’elles ne soient pas tout le temps en deuil.
16 octobre 2017
Une quinzaine de membres du parti présidentiel manifestent en pleine soirée. C’était hier dimanche vers 18h38’ quand un groupe de membres du parti présidentiel, une quinzaine à peu près, ont couru sur la chaussée du prince Louis Rwagasore vers l’ancien marché central de Bujumbura, drapeau du Cndd-Fdd à la main, entonnant des chansons qu’un rédacteur de Net Press n’a pas pu retenir par cœur. L’on a appris que vers 13 heures, un autre groupe plus costaud de manifestants avait été vu tout près de la banque Bgf, sur la route Bujumbura - Rumonge. L’on se demandait d’où ils venaient et où ils allaient car dans la capitale, l’on avait l’habitude de voir des manifestations du parti au pouvoir organisées les samedi, surtout qu’il y en avait eu la veille, de façon officielle.
17 octobre 2017
Le Cnared-Giriteka sur les traces des Troyens. Dans la Grèce antique, les Grecs ont voulu annexer la ville de Troie pendant 10 ans mais en vain. Ils ont fini par recourir à une ruse de guerre, la fabrication d’un cheval en bois qui allait servir d’offrande aux Troyens. Mais c’était un piège car à l’intérieur, il y avait des soldats qui devaient prendre de force la ville. Un des habitants de Troie, à la vue du cheval, disait : "J’ai peur des Grecs, même quand ils m’offrent un cadeau" Il avait raison sur toute la ligne car au moment où les Troyens festoyaient, les soldats sont sortis du cheval et ont attaqué les Troyens en état d’ébriété. Ils ont tué les hommes et ont pris les femmes qu’ils ont emmené chez eux comme des esclaves. Les enfants males furent également assassinés pour éviter la vengeance. Au Cnared Giriteka, l’on fait savoir qu’au mois de juin 2017, après la soi-disant retraite des partis politiques dans la province de Kayanza organisée par l’Ombudsman, cette plateforme avait dénoncé à l’époque cette activité dont le but était de distraire et de tromper l’opinion nationale et internationale afin de montrer à la face du monde qu’il y a une amorce de dialogue. Selon un communiqué du Cnared, ce dernier doutait également de ses capacités et de sa bonne foi de conduire objectivement un tel processus.car en tant qu’ancien ministre de l’intérieur, il s’était illustré par le démembrement des partis politiques, la destruction du tissu associatif, la fermeture des médias privés et la réduction des espaces et des libertés publics au Burundi. La plateforme constate qu’aujourd’hui, l’Ombudsman multiplie des réunions avec des partis politiques d’opposition qu’il a lui-même démantelés, au motif qu’il veut les réunifier ou les organiser en coalitions. En retour, il leur demande de produire un document de sortie de crise partagé avec le régime de Bujumbura, illégal aux yeux du Cnared-Giriteka. C’est dans ce cadre que deux acteurs politiques et deux partis politiques, à savoir Fnl Amizero y’Abarundi, Uprona Amizero y’Abarundi, le Mrc et le Parena ont sorti une déclaration portant leur vision commune de sortie de la crise. La plateforme se réjouit tout de même que quoi que tardivement, les signataires de la déclaration se sont rendu compte de la supercherie de l’Ombudsman. Pour le Canred, il s’agit des manœuvres dilatoires du régime de Bujumbura pour torpiller le processus d’Arusha et il condamne les manœuvres et tricheries d’Edouard Nduwimana, indignes d’un Ombudsman et contraires aux missions attachées à cette fonction. Il trouve que les négociations inclusives doivent avoir lieu entre le pouvoir et ses partis satellites d’une part et la véritable opposition en lutte pour le rétablissement de l’accord d’Arusha et de la constitution qui en est issu d’autre part. Les entités politiques en création sous la houlette de M. Nduwimana doivent être considérées comme des acolytes du pouvoir de Bujumbura. Le Cnared interpelle tous les politiciens burundais qui se laissent manipuler par le pouvoir burundais de se ressaisir et d’œuvrer pour un retour consensuel d’un Etat de droit. Il demande à la facilitation de couper court à ces manœuvres, à la communauté est-africaine, à l’Union africaine, aux Nations Unies et aux autres partenaires de prendre des mesures coercitives pour contraindre Bujumbura à participer aux négociations dont la convocation rapide est plus que souhaitée.
18 octobre 2017
Une cohabitation tournée vers la peur de l’autre. Les populations des zones Cibitoke et Kamenge ne se fréquentent pas convenablement suite aux évènements liés à la crise politico –sécuritaire qui endeuille le Burundi depuis le printemps d’avril 2015. La zone Kamenge, .juste à l’entrée de la zone Cibitoke, tout près du centre jeunes Kamenge, un habitant de cette zone témoigne à la rédaction : « depuis que certains éléments de la zone Cibitoke ont embrassé la rue pour protester contre le 3ème mandat du président Nkurunziza, nous avons peur de fréquenter cette zone. Pire encore, les jeunes contestataires du 3ème mandat ont assailli le centre jeune Kamenge et ont failli lyncher le président de la commission vérité et réconciliation, Monseigneur Jean Louis Nahimana ; donc nous qui constituons une large majorité des membres du parti au pouvoir, nous avons peur d’y aller au risque d’être brulé vifs comme notre frère Imbonerakure à Nyakabiga lors des mouvements insurrectionnels de 2015 ". Même son de cloche d’un habitant de Cibitoke : « on a peur d’aller dans la zone de Kamenge, la population de cette entité constituée d’une grande majorité des membres et sympathisants du parti au pouvoir indexe Cibitoke comme bastion des contestataires du troisième mandat du président Nkurunziza. Et lors des différentes manifestations, la ligue de jeunes du parti aux affaires, embrasse les rues de la zone Cibitoke en entonnant des chansons qui nous font peur, Haduga, hamanuka, hanyerera, tuzobasonga ko (sur une montée, une descente ou même un terrain glissant, nous fonceront sur eux ) donc fréquente dans la zone Kamenge nous fait peur. Tout près du marché de la zone Kamenge, Pasteur Ntahondi, le tailleur, estime qu’il n’a pas peur de visiter son voisin du sud « je passe toute mes soirées nourries par le partage d’un verre avec les amis de la zone Cibitoke, dans le bistrot appelé communément "chez Damas", mes amis, au cours de nos conversations, me disent bamuzanana nabarya bene wacu bo mu kamenget unywane, erega uko bigenda dusangiye igihugu kimwe dutegerezwa kubana mu mahoro ( n’oubliez pas de venir avec nos frères de Kamenge pour nous fréquenter et après tout, nous partageons le même pays, nous devrons vivre en paix et en parfaite harmonie). Et cela me montre que c’est un signe éloquent que mes amis sont dans la soif de cohabiter avec leurs frères de Kamenge. A la quatorzième avenue de la zone Cibitoke, Eddy Niyungeko révèle : « pendant mes soirées, je passe souvent dans les différents bistrots de Kamenge pour partager avec mes amis les brochettes de chèvres bien garnies, au cours de nos discussions, mes amis regrettent de ne plus cohabiter avec les jeunes filles belles et élégantes de Cibitoke L’administration de Cibitoke et de Kamenge, à travers les réunions et messages envoyés dans les différentes églises, appelle à la renormalisation des relations de bon voisinage entre les deux entités.
19 octobre 2017
Visiblement agressée, une jeune fille perd sa conscience. Elle était allongée tout près du lycée notre dame, sur l’avenue du peuple Murundi menant vers la zone de Ngagara, presqu’en face du siège de la banque burundaise pour le commerce et l’investissement, Bbci. Elle présentait des signes d’une personne affamée car elle a dévoré du lait qu’on venait de lui apporter avant de le vomir aussitôt après. Sans aucune force, elle s’allongeait juste après avoir bu ce lait mais elle tremblotait également des pieds jusqu’à la bouche. Elle avait les pieds et le visage blessés et ne pouvait plus parler correctement, raison pour laquelle il était difficile d’avoir son témoignage. Mais pour ceux qui sont arrivés sur place un peu avant, elle aurait indiqué qu’elle a été agressée à la 4ème avenue, sans préciser de quelle zone car les zones comme Bwiza ou Buyenzi ont toutes des 4ème avenues. Ceux qui étaient présents à cet endroit ont privilégié l’hypothèse qu’elle aurait été agressée ailleurs pour être amenée à cet endroit. La police de protection civile était également sur place pour tenter de l’évacuer vers l’hôpital de l’Ong Médecins Sans Frontières de Kigobe car il traite de tels cas gratuitement. Mais ce n’était pas facile car plusieurs personnes, dont des taximan, ont refusé de transporter cette fille. D’après des informations recueillies sur place, quand on entre à cet endroit, la voiture y est enfermée et peut y passer toute la journée pour des raisons d’identification de la part de l’Ong. Les éléments de cette police étaient en train de contacter la Croix Rouge Burundi pour ce travail. Et en cas d’intervention lente, il y avait inquiétude pour cette jeune fille car, non seulement il faisait froid, mais aussi il allait pleuvoir.
20 octobre 2017
Un corps sans vie retrouvé dans la province de Kayanza. Un cadavre d’une femme du nom d’Appolicella Ntunzwenimana, âgée de 35 ans, a été découvert en train de flotter dans la rivière Nyakabindi, sur la colline Kabuye, de la commune Matongo dans la province de Kayanza. Le corps sans vie a été vu pour la première fois par des populations qui ont vite alerté la police. Cette dernière, qui aurait identifié la victime, indique qu’elle souffrait de l’épilepsie. Mais des populations de la commune Matongo indignées estiment que tous les malades ne doivent pas être tués et jetés dans les rivières. Signalons que ce cadavre est découvert après qu’un autre eut été trouvé dans une autre rivière dénommée Nyawisesera, de la colline Burarana, commune Matongo, toujours dans la province de Kayanza, découvert lui aussi en train de flotter dans la soirée de mardi 17 octobre 2017. Les populations et l’administration donnent des hypothèses différentes sur cette mort de la fillette de 7 ans.