Rumonge, le 8 février 2018 (Net Press) . Dans la nuit de ce 7 février 2018, vers 20 heures 30 minutes, deux policiers ont trouvé la mort dans un accident de roulage sur la route Musave de la province méridionale de Rumonge. Les informations en provenance de cette entité indiquent qu’il y a également d’autres policiers qui ont été blessés suite à cet accident. Elles ne précisent pas cependant si ces derniers se déplaçaient pour des raisons de service ou pas.
Burundi - Politique
Bujumbura : Encore à refaire !
Bujumbura, le 8 février 2018 (Net Press) . L’envoyé spécial des Pays –Bas dans la région des grands lacs, Robert Jan Siegert, a effectué une visite au Burundi du 5 au 7 février 2018 où il a rencontré les hautes autorités du pays, les membres de l’opposition, la société civile et les agences onusiennes pour échanger sur la situation et l’évolution en cours dans le pays. Il a constaté avec soucis qu’il y a rétrécissement au niveau de l’espace politique, de la dégradation de la situation socio-économique, de l’impunité et de violation des droits de l’homme.
Au cours d’une conférence de presse tenue à cet effet, Robert –Jan Siegert affirme que les accords d’Arusha restent le fondement de la stabilisation du Burundi et la seule piste qui chemine vers une ouverture de l’espace politique par le canal du processus de dialogue, modéré par la communauté est africaine.
Robert Jan Siegert demande au gouvernement burundais que la porte est toujours ouverte pour un dialogue constructif entre le royaume des Pays-Bas et le Burundi en vue de trouver des pistes pour améliorer la situation sécuritaire et socio-économique du Burundi.
Robert Jan Siegert dit que malgré les défis qui s’observent sur le Burundi , les Pays–Bas ont toujours une main tendue envers le Burundi à travers les fonds qui transitent vers l’ambassade avant d’atterrir dans les organisations onusiennes pour financer les secteurs-clés de la vie de la population, en l’occurrence l’Etat de droit, l’investissement durable, la sécurité alimentaire, la santé reproductive à hauteur de 37,5 millions d’euros par an (environ 75 milliards Fbu).
Robert Jan Siegert a souligné en outre que les medias restent le secteur le plus important dans le renforcement d’un Etat de droit avant de souligner que le royaume des Pays–Bas est le premier bailleurs des professionnels des medias et reste disposé au financement des medias à travers les renforcements des capacités.
Burundi - Justice
Jugement sévère à l’endroit de deux étudiants
Ngozi, le 8 février 2018 (Net Press) . Ils sont condamnés à 15 ans de prison ferme et à un dédommagement de 15 millions chacun. Ils, ce sont deux étudiants qui sont poursuivis pour avoir tenté d’assassiner le secrétaire général du parti Cndd-Fdd dans la province de Kayanza, par voie de poison.
Ces étudiants de l’université des collines ont été jugés par la cour d’appel de Ngozi mais rejettent toute responsabilité dans cette tentative car, d’après eux, ils n’avaient aucune intention de tuer une personne avec laquelle ils n’ont pas de conflits. Même leur avocat conseil estime que le jugement est disproportionné d’autant plus que le crime n’a pas eu lieu.
Burundi - Justice
Quand la justice burundaise se fait aider par un avocat - conseil
Bujumbura, le 8 février 2018 (Net Press) . Décidément, l’on aura tout vu dans la gestion du dossier Nina qui se fait passer pour la fille de feu Camara Sékou, propriétaire de l’immeuble "Le Cayor", sis chaussée du prince Louis Rwagasore. Aussitôt cet homme, décédé le 22 mars 2008, ladite fille Nina, aidée par sa mère, Jacqueline Nizigama - toutes deux habituées de la prison de Mpimba -, a sauté sur l’occasion pour dire qu’elle était l’héritière de l’immeuble.
Vite, le dossier a été fixé devant le tribunal de grande instance de Bujumbura où Nina a perdu le procès. Non contente, elle a interjeté appel et c’est à cette cour d’appel de Bujumbura que le dossier est toujours pendant. C’est là que Nina a brandi un faux document qu’elle a présenté comme acte de cession de l’immeuble, un document que la cour d’appel a cassé par après.
En 2010, la cour d ’appel de Bujumbura a intimé l’ordre aux locataires de l’immeuble de verser leurs loyers sur son compte ouvert dans les livres de la banque centrale du Burundi. Ceux-ci se sont exécuté, ce qui a poussé Nina à s’introduire elle-même dans les bureaux pour demander de l’argent. Elle disait que même si les locataires déposent l’argent à la banque, la cour d’appel le lui remet directement au détriment de 16 autres enfants de feu Camara Sekou. Il était question que celui qui ne se conformera pas à la décision verra son bureau fermer. Selon des informations dignes de foi, elle aurait empoché à elle seule plus de 50 millions de francs burundais par ce biais.
Quelques temps plus tard, les locataires ont eu des instructions et chacun avait un membre de la famille Camara à qui remettre son loyer. C’était également une décision venue de la cour d’appel de Bujumbura, d’après les informations reçues à l’époque. Cette mesure vient encore une fois de changer, 7 ans plus tard.
Le dossier devenant encombrant pour les locataires, ils ont voulu savoir ce qui était derrière ce dossier. C’est à partir de ce moment qu’ils ont appris que Nina a quatre identités car la prévenue libre est soit née au quartier industriel, soit née à Bwiza, soit née à Bururi, soit à Bujumbura tout court au regard de la carte d’identité qu’elle utilise à la cour d’appel pour retirer l’argent versé par les locataires et qu’elle reconnaît. Or, celle-ci était fausse car elle portait le même numéro pour un nom différent à celui se trouvant sur sa fiche à la Mutec. Les locataires ont également appris qu’un ancien président de la cour d’appel, du nom de Ndikumagenge, a perdu son poste à cause de ce dossier.
Le dossier est parvenu à la présidence de la République, introduite par l’un des enfants de la succession Camara, Ali Camara, en 2014. Le chef de cabinet civil à la présidence de la République au moment des faits, Jean Bosco Nduwimana, a fait savoir que la famille Camara a demandé l’intervention de Son Excellence Monsieur le Président de la République pour que la justice burundaise accède à sa requête de prouver par une méthode scientifique (Test Adn aux frais de la famille), le lien de sang pouvant exister entre feu Sekou Camara et Nina.
Le même chef de cabinet estimait pourtant dans cette correspondance adressée au ministre de la justice en date du 20 mars 2014 que le résultat du Test Adn confirmerait si réellement Nina fait partie ou pas des successibles de feu Sekou Camara et la justice burundaise s’en trouverait confortée dans ses décisions. Il avait conclu qu’après analyse de la plainte de la famille Camara, il estimait que sa demande est légitime et tout à fait fondée. Le test n’a jamais eu lieu jusqu’à présent.
Aujourd’hui, il y a du nouveau. Hier, des émissaires de la cour d’appel ont fait irruption à l’immeuble "Le Cayor" pour encore une fois fermer les bureaux des locataires. Mais ce qui a étonné ceux qui étaient sur place, c’est que les cadenas servant de fermeture ont été achetés par l’avocat de la partie adverse, les sachets également pour conserver les cadenas saisis en plus du déplacement des agents de la cour d’appel qui était assuré par le même avocat par son propre véhicule. Comprendra qui pourra !
Burundi - Election
Toujours des points de vue divergents autour du référendum
Ruyigi, le 8 février 2018 (Net Press) . Le gouverneur de la province Ruyigi qui vient de s’en prendre à notre confrère correspondant de la Radio Isanganiro, lors de la commémoration du 27ème anniversaire de l’adoption de la charte de l’unité nationale, Abdallah Hassan, invite la population de Ruyigi, de concert avec les services publics de Ruyigi, à voter « oui » à la révision de la constitution comme ils ont massivement voté en faveur de la charte de l’unité nationale en 1991.
Sur les traces d’une interprétation divergente
A travers le porte-parole du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, Terence Ntahiraja, ce dernier affirme que ceux qui enseignent de dire « oui » à la retouche de la constitution outrepassent l’ordonnance ministérielle qui stipule qu’il est formellement interdit de faire campagne de voter « oui ou non « a la révision de la constitution, que la commission électorale va autoriser cette opération 16 jours avant la date du référendum.
Cet administratif, va –t- il convaincre quelque part ?
Une large opinion dit que les dires de Terence Ntahiraja, cadre et porte-parole du ministère, constituent un trompe œil car de par le passé, en compagnie du président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, lui-même était parmi les zélés de la République qui incitaient la population de Rumonge de s’incliner devant la volonté de voter « oui » à la retouche de la constitution, contredisant sur le champ le n° 1 de la chambre basse du parlement.
Il avait même persisté et signé devant plumes, micros et caméras que son ministère avait le droit de faire campagne pour le oui malgré les dénonciations du porte-parole de la Ceni qui estimait qu’il n’était pas encore temps de faire campagne, tout en affirmant qu’il ne contrôle par le gouvernement. En quelque sorte, Prospère Ntahorwamiye avait décidé de ne pas décider.
Burundi Médias
Rsf sur les traces de la liberté de la presse Burundi
Paris, le 8 février 2018 (Net Press) . L’Ong "Reporters sans frontières" réagit suite à l’interdiction du journaliste correspondant de la radio Isanganiro dans les provinces de l’Est, Jean Claude Nshimirimana, d’exercer son métier à travers des reportages qui font mal au dos des autorités administratives de Ruyigi et qui est tiraillé par l’administration et d’autres secteurs de la vie de la province de Ruyigi, sous menaces d’être emprisonné.
Reporters sans frontières trouve que « Ces menaces sont totalement inadmissibles. Les autorités de la province de Ruyigi ne peuvent pas censurer un journaliste au prétexte que son reportage ne leur convient pas. C’est une mesure manifestement abusive qui vise à museler la presse et à priver la population burundaise de son droit à être informée. Les journalistes ne sont pas des facteurs de trouble à l’ordre public mais de simples messagers. Informer n’est pas un crime !”, conclut cette Ong.