Bujumbura, le 9 février 2018 (Net Press) . Un voleur qui tentait de subtiliser des téléphones portables ce jeudi vers 20h40 au centre-ville de Bujumbura à des clients qui s’embarquaient à destination de la zone Kamenge, au nord de la capitale, a été tabassé à mort par des passagers qui disaient : « inutile de l’emprisonner, nous savons que ces bandits travaillent de mèche avec quelques éléments de la police de l’ex marché central de Bujumbura, ils vont le relâcher cette nuit ".
Selon les témoins, le bandit a été sérieusement tabassé jusqu’à ce qu’il soit évacué dans l’un des hôpitaux de Bujumbura. Les policiers qui étaient dans les environs ont eu peur d’intervenir pour arrêter cette bastonnade car, selon la même source, les passagers, dans leurs dires, étaient sur leur qui-vive pour tabasser le bandit et les policiers qui allaient intervenir.
La même source affirme qu’à quelques mètres du lieu, les policiers chargés de réprimer les manifestations (policiers anti émeutes), venaient de se déguiser en policiers chargés de réguler la circulation routière pour rançonner les personnes qui se sont embarqués dans une voiture T i immatriculée sous le numéro A1121 A, accusant les passagers de passer dans un tronçon à sens unique qui mène vers la Socabu.
Burundi - Elections
Faible participation des populations urbaines à l’inscription
Bujumbura, le 9 février 2018 (Net Press) . Au premier jour des inscriptions des populations devant participer au vote du référendum du mois de mai 2018, le taux de participation était faible ce 8 février 2018, début de cette opération. Les uns disaient qu’ils n’étaient pas au courant de cette inscription au moment où d’autres indiquent qu’il est encore tôt.
Dans la plupart des centres d’inscription de la capitale, l’on enregistrait un faible taux de participation, rarement le chiffre de 20 personnes était atteint. L’on signalera que la date limite d’inscription est fixée au 17 février 2018. Selon des informations proches de la commission nationale électorale indépendante, il n’y aura plus d’autres inscriptions pour les élections de 2020.
Burundi - Eala
L’assemblée législative de l’Eac tente de calmer la colère de Bujumbura
Kampala, le 9 février 2018 (Net Press). Le gouvernement de Bujumbura a été déçu par la non-élection de Mme Léontine Nzeyimana au bureau de l’Eala, une place qui a été occupée par un membre de la coalition Amizero y’Abarundi, un proche d’Agathon Rwasa du nom de Christophe Nduwayo, qui n’est pas donc en odeur de sainteté du Cndd-Fdd.
Malgré que Léontine Nzeyimana avait été mise en avant par le parti Cndd-Fdd et le gouvernement dont il est issu, elle a été battue par cet autre député qui a pu réunir 4 voix de plus que la dame. L’on a l’impression que la déception de Bujumbura est parvenue jusque dans les milieux de l’Eala car, des informations qui nous parviennent précisent que Mme Léontine Nzeyimana vient d’être cooptée comme chef d’une commission à cette assemblée.
Burundi - Justice
Le phénomène "Nina" toujours insaisissable
Bujumbura, le 9 février 2018 (Net Press) . Dans ses dépêches d’hier, la rédaction évoquait le cas d’une justice qui se fait aider par un avocat-conseil. Au passage, l’on avait mentionné qu’une décision de la cour d’appel avait obligé les locataires à remettre de l’argent aux membres de la succession Camara, cette mesure a été plutôt une entente entre les descendants de cet homme, du moins ceux qui étaient majeurs au moment de faits.
Cependant, le mystère reste entier car Nina possède un acte de naissance au lieu d’un acte de reconnaissance. Ce qui est bizarre, c’est que sur le même acte de naissance, il est mentionné que Sekou Camara et Jacqueline Nizigama ne sont pas conjoints. Or, la filiation paternelle et maternelle de l’enfant légitime se prouve par l’acte de naissance et la filiation de l’enfant naturel se prouve soit par l’acte de reconnaissance, soit par le jugement définitif déclarant sa filiation paternelle ou l’acte de transcription de ce jugement sur les registres de l’état civil.
En d’autres termes, est enfant légitime celui qui est conçu pendant le mariage et a pour père le mari de sa mère. Dans ces conditions, Nina ne pouvait en aucun cas brandir un acte de naissance alors qu’elle n’est pas née pendant le mariage. Quand la cour a voulu savoir, au cours d’une audience, pourquoi elle était en possession d’un acte de naissance au lieu d’un acte de reconnaissance, elle a répondu qu’il fallait s’en prendre à ceux qui l’ont établi.
Ayant compris la nuance de ces documents, elle a cherché à avoir un acte de reconnaissance mais l’ironie du sort est qu’elle a mentionné les dates où Camara n’était pas au pays. Il était en ce moment au Rwanda et devait rentrer sur Bujumbura trois jours plus tard. Pour ce cas également, l’acte posé par un officier de l’état civil est décrédibilisé par le fait que Camara n’était pas présent à l’état civil alors que sa présence était à la fois indispensable et indissociable à une quelconque reconnaissance. Voilà ce qui fait que ce feuilleton qui n’a fait que trop duré embête toujours les locataires de cet immeuble qui estiment que la solution devrait provenir des deux parties, c’est-à-dire la cour d’appel et le bailleur, sans faire de victimes parmi les locataires.
Burundi - Education
Lycée Bururi : menaces et intimidations aux enseignants exploitants agro-pastoraux
Bururi, le 9 février 2018 (Net Press) . Le directeur du lycée de Bururi menace d’expulser par la force le bétail des enseignants et de confisquer leurs cultures. Par mesure de la ministre de l’éducation de retirer aux particuliers l’exploitation des espaces appartenant aux établissements à régime d’internat, le directeur n’a pas collaboré avec le comité de gestion de l’école. Pourtant, dans d’autres écoles, c’est le comité de gestion de l’école qui a résolu le problème sans polémiques ni menaces. Au lycée Bururi, c’est par des lettres intempestives et menaces que le directeur veut mettre en application la mesure de la ministre. Qu’est-ce qui manque au lycée Bururi, se demandent les enseignants ?
Par ailleurs, le comité de gestion de l’école est en panne au lycée de Bururi. Le comité de gestion de l’école de Bururi ne s’est pas réuni pour établir les prévisions budgétaires et mettre en place son règlement d’ordre intérieur. Le blocage est attribué au directeur du lycée Bururi. Pourtant le comité de gestion de l’école est un organe important pour la gestion d’une école qui se veut communautaire.
Dans ce même secteur, l’on constate que les journées mondiales sans téléphone mobile sont mal connues dans les écoles. Les journées mondiales sans téléphone mobile en sont à la 18eme édition mais sont mal connues dans les milieux scolaires et estudiantins. Cependant, ils reconnaissent que, outre les avantages qu’offre cet outil de communication, nombreux utilisateurs se livrent à de comportements condamnables.
Concernant les élections, le journal "La voix de l’enseignant" trouve que les élèves de Bujumbura sont peu intéressés par les échéances électorales. Bien que les bureaux d’enrôlement pour le référendum constitutionnel de mai et les élections générales de 2020 soient implantés dans les écoles, l’affluence des élèves pour se faire inscrire n’est pas grande. Ils expliquent ce manque d’engouement par le fait qu’ils ont été déçus par les politiciens qui ne se préoccupent de leurs problèmes, notamment les conditions difficiles de scolarisation ainsi que le chômage qui les attend après les études. Par ailleurs, la plupart de ces élèves ne possèdent pas la carte nationale d’identité, tandis que les autres pensent que les listes d’enrôlement serviront dans la récolte des contributions.