Bujumbura, le 16 février 2018 (Net Press) . Deux frères jumeaux, Evariste Bukuru et Eric Butoyi ont été arrêtés dimanche 11 février à Muyira de la zone Kanyosha vers 11 heures. Non seulement leur famille ne connaît pas les mobiles de cette arrestation, mais aussi elle ne sait pas où ils se trouvent.
Par hasard, la même famille est parvenue à découvrir l’emplacement de l’un des jumeaux, Evariste Bukuru. Il se trouve dans les cachots de la zone Kanyosha, mais son frère reste introuvable, après avoir été emporté par une jeep pickup de couleur blanche, comme l’affirment les témoins.
Le chef de zone Kanyosha indique qu’il n’est pas au courant de cette disparition car personne ne lui en a parlé. De son côté, sa famille voudrait que si jamais ils sont coupables, qu’ils soient traduits devant la justice ou alors s’ils sont innocents, qu’ils soient relâchés immédiatement pour qu’ils rejoignent les leurs.
Burundi - Négociations
Le Burundi à l’agenda du prochain sommet des chefs d’Etat de l’Eac
Kampala, le 16 février 2018 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la médiation, le sommet des pays de la communauté est-africaine est prévu du 21 au 23 février 2018 à Kampala en Ouganda. A l’agenda, des questions d’infrastructures de développement, de santé dans la communauté mais également et surtout la crise burundaise, selon les sources proches de la médiation.
Il est également prévu que le facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin William Mkapa, aura enfin une bonne occasion d’exposes sur son rapport au sommet des chefs d’Etat, a souligné le secrétaire général de l’Eac, Libérat Mpfumukeko, avant d’ajouter qu’il avait tant souhaité la tenue de ce sommet.
Le dernier round du dialogue inter-burundais de sortie de crise avait été tenu en décembre dernier et s’était soldé par un échec, les différents délégués n’ayant pas pu trouver un consensus. Mkapa s’était contenté de relever les points de divergence qu’il promettait de présenter au sommet des Chefs d’Etat.
D’après toujours Libérat Mpfumukeko, ce sera l’occasion pour le facilitateur de revenir sur cette 4ème session. La suite du dialogue sera déterminé par les chefs d’Etat. La semaine dernière, Benjamin Mkapa avait rencontré le médiateur principal, Yoweri Museveni, le président ougandais et président en exercice de l’Eac sur le même sujet. Tous les pays de la communauté ont déjà confirmé leur participation au sommet mais du côté de Bujumbura, nul ne sait encore si le président Pierre Nkurunziza fera le déplacement ou s’il se fera représenter comme le fait ces derniers temps.
Burundi - Référendum
Des Burundais dénoncent un « enrôlement forcé », dixit Rfi
Bujumbura, le 16 février 2018 (Net Press). Selon ce médium, au Burundi, l’enrôlement des électeurs bat son plein en vue d’un référendum constitutionnel contesté et prévu en mai prochain mais aussi des élections générales de 2020. A mi-parcours de cette période qui s’étend du 8 au 17 févier, la commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’est dit satisfaite. Elle assurait ce 14 février que 58% des électeurs attendus s’étaient déjà fait inscrire. Mais l’opposition, des témoins et les quelques médias indépendants encore actifs au Burundi dénoncent des « enrôlement forcés » à travers tout le pays et une pression accrue sur la population à l’approche de la fin de la période prévue pour l’enrôlement des électeurs.
Au Burundi, des médias et des témoins dénoncent des cas, toujours plus nombreux, où des Imbonerakure, des membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l’ONU qualifie de « milice », ferment une école ou un marché en exigeant de tous ceux qui ont 16 ans révolus d’aller se faire inscrire sur les listes électorales.
D’autres témoignages font état de menaces proférés par l’administration de ne pas donner aux paysans de l’engrais qu’ils ont pourtant payé de leur poche ou encore de soins médicaux s’ils ne se sont pas fait enregistrer.
Impossible, par exemple, ce 14 février de rentrer dans Bubanza sans montrer patte blanche, selon un habitant de cette ville du nord-ouest du pays. « Depuis l’aube, tous les passants étaient obligés de s’arrêter à des barrages où il y avait des Imbonerakure et des policiers, raconte-t-il. Personne ne pouvait passer sans montrer son récépissé d’enrôlement. Les Imbonerakure vous obligeaient dans ce cas à rebrousser chemin et à aller d’abord vous faire enregistrer avant de vaquer à toute autre occupation ».
« Bavure »
L’opposition burundaise dénonce « un enrôlement forcé » qui viole les lois du pays. Mais du côté du pouvoir, on proteste de sa bonne foi, même si on reconnaît ne pas être à l’abri d’une « bavure ». « Pour tout ce qui se passe aujourd’hui, on pointe du doigt les Imbonerakure, déclare le premier vice-président, Gaston Sindimwo. Je ne veux pas être le porte-parole de ces groupes mais certains peuvent être tentés d’abuser du pouvoir de cette association pour commettre quelques bavures. Mais au niveau du gouvernement, nous mettons en avant la sensibilisation ». Enfin, prévient le responsable burundais, ceux qui ne s’enrôlent pas aujourd’hui ne pourront pas voter aux élections générales de 2020.
Burundi - Sécurité
La police réagit face au comportement des administratifs qui enrôlent par force les électeurs
Bujumbura, le 16 février 2018 (Net Press) . Le porte-parole de la police nationale, Pierre Nkurukiye, lors d’un point de presse, dit que le comportement des administratifs qui enrôlent par force les électeurs à la prochaine retouche de la constitution violent la loi.
Sur la question de savoir si la police nationale est soumise aux injonctions du parti aux affaires, Pierre Nkurikiye s’en prend à ces propos, avant d’ajouter que la police burundaise reste professionnelle, intervient dans des opérations de maintien de la paix, de garantir la paix et la sécurité des citoyens sur toute l’étendue du pays à travers la police de proximité.
Répondant à la question de savoir pourquoi un criminel qui est souvent traqué par la police est parfois relâché sans délais, Pierre Nkurikiye affirme que ce manquement est malheureusement observable, mais souligne que le juge qui est coupable est poursuivi par la justice.
Signalons que cet avant-midi, un reporter de Net Press s’est rendu au bureau de la commune Mukaza, en mairie de Bujumbura. Il a voulu savoir s’il n’y aura pas de prolongement de la période d’enrôlement au regard de la population qui cherche encore les cartes nationales d’identité.
" Non", a répondu sèchement un responsable. "Les Burundais ont la mauvaise habitude de réagir à la dernière minute. Je viens de la commune Muha, les populations sont pleines en train de chercher les cartes nationales d’identité alors que la date limite d’inscription est ce 17 février. Il faut que les retardataires soient punis. Par ailleurs, nous avons déjà atteint l’effectif voulu pour ce référendum".
A la question de savoir les effectifs déjà enregistrés, le même responsable a répondu avec promptitude : plus de 4 millions et 100 milles personnes à travers tout le pays.
Burundi - Education
Une mobilisation intense des élèves pour les élections à venir
Bujumbura, le 16 février 2018 (Net Press) . Depuis le début des enrôlements pour le référendum constitutionnel et les élections de 2020, les administratifs à la base et les autorités scolaires s’agitent pour inscrire plus d’élèves possibles. Des enseignants se demandent pourquoi ? Il y a eu d’autres rendez-vous électoraux au Burundi, pourquoi ceux de 2018 et 2020 mobilisent le secteur de l’éducation ? On a déjà perdu beaucoup de semaines de cours par manque de manuels scolaires, mais les directions scolaires n’hésitent pas à renvoyer les élèves pour qu’ils s’accommodent avec l’enrôlement des électeurs mais aussi perdent encore du temps pour avoir de la matière. Pour les fonctionnaires, l’enrôlement se fait après les heures de service. Pourquoi pas eux ?
Concernant la contribution aux élections de 2020, les enseignants indiquent qu’ils s’en acquittent par intimidation. Pour eux, c’est avec la mort dans l’âme que les enseignants donnent la contribution aux élections qui s’ajoute à celle retenue sur leurs salaires. Même si les responsables scolaires disent que cette contribution est volontaire, ils s’exécutent pour se prévenir contre les représailles éventuelles. Ils prennent cette précaution dans la mesure où les listes de ceux qui n’ont pas touché dans leurs poches sont dressées au niveau de chaque école.
Parlant des réformes au ministère de l’éducation, la ministre Janvière Ndirahisha informe que les finalistes de cette année ne bénéficieront pas de cooptation. Elle a fait une descente-surprise dans certaines écoles de la municipalité de Bujumbura. L’essentiel de son message est la non cooptation des résultats à l’examen d’Etat à la fin de cette année. Aussi, seuls les résultats à cet examen seront considérés dans la qualification des lauréats.
Malgré cela, il y a mécontentement des élèves des élèves de l’école « Kibenga Shine School » contre la hausse du minerval. Les élèves de l’école Kibenga Shine School sont en grève depuis le début de la semaine. Ils sont contre la majoration du minerval. Ils proposent que l’augmentation de 10 mille francs burundais soit un consensus de tous les parents et non une décision de l’école. L’école chercherait de l’argent pour motiver les enseignants.
Burundi - Rdc - Rwanda - Sécurité
Les militaires congolais et rwandais se rentrent dedans
Rutchuru, le 16 février 2018 (Net Press) . Au début de cette semaine, mardi le 13 février 2018, les forces armées rwandaises et celles de la République démocratique du Congo se sont rentrées dedans dans la région de Bikenge, dans le parc des Virunga dans le territoire de Rutschuru.
Les deux parties s’accusent mutuellement d’agression et de violation du territoire dans ces affrorntements qui ont fait trois morts, du côté des Fardc. Les Congolais indiquent que l’armée rwandaise a pénétré jusqu’à une distance variant entre 150 et 400 mètres à l’intérieur de la République démocratique du Congo. Comme les deux parties ne s’entendent pas, il a été demandé aux forces de la sous-région de diligenter une enquête indépendante et bien fouillée sur ces affrontements, en désignant même l’agresseur dans ces circonstances.