Bujumbura, le 17 février 2018 (Net Press) . Les préposés des différentes communes n’ont pas eu droit au repos ce samedi 17 février. Malgré la position radicale de la Ceni de ne pas accorder un délai supplémentaire pour les inscriptions, plusieurs files étaient perceptibles devant les bureaux des différentes communes de la mairie de Bujumbura. L’objectif était de pouvoir se procurer d’une carte nationale d’identité pour élire au mois de mai 2018 et en l’an 2020.
Les personnes contactées par la rédaction ont indiqué qu’elles doivent absolument avoir une carte pour élire comme les autres car cela est un devoir civique. Mais elles étaient presque découragées au regard des foules qui avaient afflué aux bureaux des communes pour chercher ce document.
Une autre catégorie de gens indiquait qu’elle avait peur de la gestion d’après l’enrôlement. Certaines personnes estiment qu’elles n’auront plus droit à certains avantages comme cela commence à se faire sentir dans certaines contrées et trouvent qu’elles ont intérêt à faire comme les autres, juste pour sauver leur peau. Apparemment, malgré les assurances de l’administration que l’enrôlement est volontaire, ces personnes restent sceptiques.
Un observateur qui était sur place devant l’un de ces bureaux s’est posé la question de savoir comment vivaient toutes ces personnes sans cartes nationales d’identité. Pour lui, même la police a été quelque peu défaillante car c’est pratiquement la moitié de la population urbaine qui n’a pas ce document, ce qui est une source certaine d’insécurité dans la capitale, a-t-il conclu.
Burundi - Justice
Vers le désengorgement des prisons
Ngozi, le 17 février 2018 (Net Press) . Dans le cadre de la mise en application de la grâce présidentielle concernant plus ou moins 2000 détenus à la Saint-Sylvestre 2017, la ministre de la justice a procédé ce vendredi 16 février 2018, au lancement de cette libération des détenus graciés par le président Nkurunziza.
Ce lancement a eu lieu dans la province de Ngozi où la ministre a fait libérer 490 détenus, 430 hommes et 60 femmes. L’on rappellera que Ngozi est la seule province qui regorge de deux prisons, une particularité qu’elle partageait auparavant avec la province de Bururi avant que Rumonge ne devienne à son tour une entité provinciale et administrative à part entière.
Pour rappel, ceux qui sont concernés par cette grâce sont les détenus condamnés pour plus de 5 ans, des femmes enceintes et celles qui allaitent, les handicapés, ceux qui ont déjà purgé la moitié de leurs peines, etc. Evidemment, l’on doit également tenir compte de la nature de leurs infractions ainsi que de leur comportement dans les différentes prisons.
Une large opinion soutient cette mesure mais demande aux autorités de protéger les personnes libérées car, de par le passé, elles étaient soit tuées par vengeance ou alors portées disparues aussitôt après leur libération.
Burundi - Election
L’Ombudsman verse sa contribution à la banque pour les élections de 2020
Ngozi, le 17 février 2018 (Net Press) . Edouard Nduwimana, Ombudsman du pays, était hier matin à la banque centrale du Burundi, antenne de Ngozi, pour donner sa contribution aux élections de 2020. Selon des informations proches de cette banque, Edouard Nduwimana a contribué à concurrence de 3.000.000 de nos francs.
Il vient d’emboiter le pas à plusieurs autres autorités de ce pays, dont des membres du gouvernement, des hautes personnalités, mais également d’un enfant de neuf ans qui fréquente la 5ème année primaire dans la province de Ngozi. Selon des observateurs, ce mouvement avait tendance à décélérer ces derniers temps pour des raisons qu’ils ignorent.
Burundi - Culture
Quand des artistes s’amusent à dire n’importe quoi
Kigali, le 17 février 2018 (Net Press) . Il s’agit d’un Rwandais qui a évolué en Jamaïque aux côtés du roi du Reggae, Bob Marley. Il s’appelle Jean Baptiste Gatari, connu sous le sobriquet de Natty Dread. Dans ses déclarations, il a fait savoir qu’il y a un petit groupe de personnes qui veulent effacer le reggae mais que cela n’est pas possible car Jésus Christ est lui-même un Rasta et qu’il chante le reggae.
Il poursuit en indiquant que les mots que l’on chante dans ce type de musique sont tellement forts que les esprits mauvais n’ont d’autre choix que de fuir. Il fait savoir que le style reggae occupe toujours une place de choix dans la musique même si les gens commencent à s’en méfier, les journaux ne publient plus sur le reggae, voire même les Dj. Il trouve cependant que la musique reggae est la seule que Dieu soutient, elle restera vivante même si Babylone veut la tuer.
De leurs vivants, les grandes stars du reggae considéraient Babylone comme des ennemis de la paix, des riches hommes oppresseurs de Noirs et qui sont prêts même à détruire le monde pour leur sécurité. Toutes ces catégories d’hommes méchants étaient placées dans un monde de Blancs, à l’époque de la colonisation et les premières années des indépendances en Afrique.
Il ne faut pas perdre de vue que ces grandes figures chantaient des réalités qu’elles vivaient. L’on saura que Bob Marley est né le 6 février 1945, en pleine deuxième guerre mondiale ( 1er septembre 1939 - 2 septembre 1945), à une dizaine d’années des premières indépendances en Afrique. Serait-il ce que veut dire Natty Dread en démontrant que Babylone veut tuer le style reggae ?
Burundi - Usa - Justice
13 Russes inculpés pour ingérence dans l’élection présidentielle
Washington, le 17 février 2018 (Net Press) . La justice américaine a inculpé treize Russes et trois entités russes pour ingérence dans les élections et le processus politique américain, selon un communiqué de vendredi le 16 février du procureur spécial chargé de ce dossier, Robert Mueller.
Sur Facebook, Instagram et Twitter, derrière des centaines de milliers de faux comptes, des publicités payées sous de fausses identités, ils se faisaient passer pour des citoyens américains pour dénigrer certains candidats comme Hillary Clinton et en promouvoir d’autres pro-russes comme Donald Trump,.
Parfois, ils allaient jusqu’à organiser de fausses manifestations le même jour, au même endroit, une pour et une contre Donald Trump. Avec pour objectif, selon la justice américaine, de diviser et attiser les tensions sur les sujets les plus polémiques : immigration, islam, racisme et minorités. « Les accusés auraient mené ce qu’ils appellent une guerre de l’information contre les Etats-Unis », explique Rod Rosenstein en conférence de presse.
Le procureur général adjoint du ministère de la Justice chargé de superviser l’enquête russe menée par le procureur spécial Robert Mueller, a rendu public ce vendredi l’acte d’inculpation de 37 pages contre les 13 « conspirateurs russes accusés de promouvoir la discorde aux Etats-Unis en sapant la confiance du public dans la démocratie ».
Un budget de plusieurs millions de dollars
Les treize Russes sont accusés de complot en vue de tromper les Etats-Unis, trois d’entre eux sont accusés également de fraude bancaire et cinq autres de vol aggravé d’identité, précise le communiqué. Ce complot visait « à s’ingérer dans les processus politique et électoral américain, dont l’élection présidentielle de 2016 », selon le document rendu public par le ministère de la Justice.
Selon l’acte d’accusation, des centaines de personnes ont participé à cette déstabilisation pour un budget de plusieurs millions de dollar. Leur campagne était dirigée depuis la Russie via une entreprise financée par Evgueni Prighozine, un proche de Vladimir Poutine. Ce groupe avait « pour objectif stratégique de semer la discorde dans le système politique américain » et a, à partir de la mi-2016, soutenu la campagne de Donald Trump. Il aurait notamment contacté « à leur insu » des membres de l’équipe du président américain.
L’équipe de Robert Mueller cherche à établir si la Russie a interféré dans l’élection présidentielle pour aider Donald Trump à battre Hillary Clinton, s’il y a eu collusion de l’équipe de campagne de Donald Trump avec la Russie et si Trump a tenté de faire obstacle aux investigations.
Une équipe de campagne dans la tourmente
Trois membres de l’équipe de campagne de Donald Trump, dont son ex-directeur Paul Manafort, ont été mis en accusation et l’ancien conseiller du président à la sécurité nationale Michael Flynn a reconnu avoir menti au FBI et accepté de coopérer avec la justice.
Les principaux services de renseignement américains ont déjà dénoncé l’ingérence russe dans la présidentielle de 2016, VIA des campagnes sur les réseaux sociaux et le piratage d’informations provenant du camp démocrate.
Le président Trump a réaffirmé que sa campagne n’avait rien d’illégal et a rejeté toute collusion entre son équipe de campagne et la Russie, alors que Moscou dément régulièrement les accusations américaines et a rapidement qualifié « d’absurde » l’inculpation de ses treize ressortissants par la justice américaine.