Bujumbura, le 13 mars 2018 (Net Press) . Très tôt ce matin, un groupe de policiers armés jusqu’aux dents a encerclé le domicile de Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu et ancien président de l’assemblée nationale de ce pays. Cela a été suivi par une fouille-perquisition, une opération menée avec minutie par les mêmes policiers qui, probablement, espéraient y trouver des objets compromettants.
Selon des informations parvenues à la rédaction, rien n’a été trouvé à cet endroit. Léonce Ngendakumana dit que c’est la 4ème fois qu’il est fouillé sans rien trouver car il ne peut pas détenir des armes. D’après ses déclarations, sa seule arme est ses idéologies et convictions politiques.
Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, affirme que cette fouille-perquisition a eu lieu et que c’était une opération de routine. Pour lui, même d’autres personnalités politiques de sa stature ont été fouillées, allusion faire à l’ancien premier ministre burundais, Adrien Sibomana et Jean de Dieu Mutabazi.
Une certaine opinion proche de l’opposition trouve qu’il s’agit d’une forme d’intimidation de la part du pouvoir car Léonce Ngendakumana est l’un des hommes politiques du Burundi qui méritent le qualificatif d’opposant politique et qui, de surcroît, est resté sur place. L’on saura qu’il fait partie de la coalition des partis politiques de l’opposition, Cnared Giriteka, dont il est le représentant à Bujumbura. Bujumbura est farouchement hostile à cette plateforme.
Burundi - Politique
Le Cndd-Fdd justifie sa décision du weekend dernier
Bujumbura, le 13 mars 2018 (Net Press) . Le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, a animé une conférence de presse ce matin où il est largement revenu sur la décision de ce 10 mars 2018 d’élever Pierre Nkurunziza au rang de guide suprême éternel de la formation politique de l’Aigle.
Evariste Ndayishimiye affirme que le président Pierre Nkurunziza est un visionnaire hors du commun. Toutes les œuvres de développement tant politique, économique que social qu’il a entreprises ont réussi. En témoignent la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans, la maternité gratuite, la gratuite de l’enseignement de base, etc.
Le général Evariste Ndayishimiye a invité les journalistes présents à constater avec lui que ce choix n’a pas de rapport avec la candidature de Pierre Nkurunziza aux élections de 2020. Aussi longtemps que le parti n’a pas encore désigné son candidat, rien ne dit que ce sera automatiquement Pierre Nkurunziza. Le parti Cndd-Fdd se servira toujours de sa vision et de ses idées pour diriger le pays même après son départ.
Malgré cette assurance, le secrétaire général du Cndd-Fdd n’a pas convaincu, certains estimant qu’Evariste Ndayishimiye a animé cette conférence de presse car cette décision avait fait couler beaucoup d’encre et de salive le weekend dernier.
Burundi - Justice
La justice burundaise balaye dans les milieux de l’éducation
Gitega, le 13 mars 2018 (Net Press). Il s’appelle Gérard Bigirimana, il est enseignant dans la province de Gitega, il a été arrêté hier 12 mars au centre ville, tout près de la direction provinciale de l’enseignement dans cette province. Il est accusé de meurtre d’un certain Jacques Bukobero, le père d’un homme d’affaires, Vénérand Kazohera, un "cnddfddiste" pur sucre.
Rappelons que cet homme avait été assassiné à son domicile situé sur la colline Gasenyi, de la commune Nyarusange dans la province de Gitega en date du 22 mars 2017. Une grenade avait été lancée dans sa chambre à coucher, ne lui laissant aucune chance de survivre. Son épouse avait été sauvée du fait qu’elle était à Bujumbura au moment des faits. Après un moment d’interrogatoire, Gérard Bigirimana a été amené à la prison centrale de Gitega où il a rejoint 10 autres personnes incriminées dans le même dossier.
Non loin de là, dans la province de Ruyigi, un autre enseignant de l’école fondamentale de Nzozi, dans la commune de Butezi, province de Ruyigi, Joachim Nayabagabo, a été appréhendé hier même. Il a été accusé de sensibiliser les populations de son entité pour voter "non" au référendum de mai 2018.
Cet enseignant, tout comme celui de Gitega, y compris les 10 autres détenus avant, sont connus comme des membres du Fnl, tendance d’Agathon Rwasa. Les responsables de cette formation politique demandent que ces personnes soient libérées sans conditions car elles sont incarcérées pour des raisons politiques.
Toujours dans le domaine de l’éducation, une peine 5 ans vient d’être prononcée contre des enseignants de Kayanza. En effet, le tribunal de grande instance de Kayanza a requis une peine de 5 ans et une amende de deux million cinq cent mille aux 13 enseignants de l’école fondamentale de Murambi, en commune Matongo, province de Kayanza. Ils sont accusés d’entrer en rébellion avec l’ordonnance du ministère de l’éducation en rapport avec l’utilisation des biens publics pour des fins personnelles. Cette juridiction de Kayanza accuse ses enseignants de non assistance à personne en danger lorsque le directeur de cette école a été battu par quelques éléments de la population lors des disputes dans une affaire de propriétés de l’école. Des sources sur place indiquent que cette peine frappe deux femmes qui allaitent des nourrissons