Bujumbura, le 4 avril 2018 (Net Press) . Des sources d’information en provenance de la zone Kinama indiquent qu’une grenade a explosé dans la soirée d’hier 3 avril dans le quartier de Carama, dans la zone de Kinama vers 19 h30 minutes. cette détonation a fait cinq blessés, dont trois à bord d’un véhicule de type Probox.
L’auteur de ce forfait n’est pas encore identifié mais des sources policières indiquent que les enquêtes ont été ouvertes pour identifier le fauteur de guerre. Nous apprenons également que ce n’est pas la première fois que ce bistrot dit "Ku Nkende"(au singe) soit la cible des attaques armées. L’administration appelle les populations à plus de vigilance.
Sur d’autres chapitres, l’on apprend qu’au moins 13 personnes ont été tuées, dont 6 cadavres retrouvés au mois de mars 2018. Cinq autres ont été enlevées puis portées disparues, 31 personnes torturées et 86 arrêtées arbitrairement.
Les auteurs présumés de ces allégations des violations des droits humains sont des jeunes de la milice Imbonerakure affiliés au parti au pouvoir Cndd-Fdd, des agents du Snr, des policiers, des militaires et des administratifs. Les personnes les plus visées sont les opposants et les prétendus opposants du régime de Pierre Nkurunziza en général et en particulier les membres des partis politiques de l’opposition entre autres Fnl aile d’Agathon Rwasa, Msd, Uprona aile de Charles Nditije, Ranac et Cdp.
Burundi - Justice
Première audience publique de Germain Rukuki
Ngozi, le 4 avril 2018 (Net Press) . Germain Rukuki est cet ancien employé de l’association chrétienne pour l’abolition de la torture, Acat Burundi, - aujourd’hui interdite par Bujumbura -, qui a été arrêté chez lui au mois de juillet 2017. Il est accusé de meurtre, de participation aux groupes rebelles, de détruire les immeubles publics et privés, d’atteinte à la sécurité de l’Etat et de tentative de renversement des institutions.
Ce 3 avril 2018, il a comparu pour la première fois en audience publique du tribunal de grande instance de Ntahangwa en itinérance dans la province de Ngozi. La défense de Germain Rukuki n’a pas été convaincue par ces accusations et a demandé que chaque infraction à sa charge soit étudiée cas par cas, une requête rejetée par le tribunal.
Nous apprenons que le tribunal s’est contenté par contre de mettre le dossier en délibéré pour s’exprimer au plus tard dans un mois. Cela a fait dire à ceux qui étaient présents que le déroulement de ce procès est une démonstration par A +B qu’il s’agit bel et bien d’un procès à odeur politique. En d’autres termes, le jugement devrait refléter la volonté politique du régime de Bujumbura.
Burundi - Politique
Le Cnared rejette d’ores et déjà les résultats du référendum
Bruxelles, le 4 avril 2018 (Net Press) . A travers un communiqué rendu public ce matin, cette plateforme politique de l’opposition indique qu’elle ne reconnaîtra pas les résultats du référendum du 17 mai 2018. Le Cnared indique plutôt qu’il s’apprête à répondre aux autres rendez-vous de dialogue convoqués par le facilitateur, à condition évidemment que le processus de la retouche de la constitution s’arrête.
Le Cnared demande à la communauté internationale et les pays d’Afrique de l’Est de continuer à faire comprendre au gouvernement de Bujumbura de surseoir à son projet d’amendement de la constitution. Mais il y a fort à parier que cet appel ne sera pas entendu par le gouvernement en place au regard des engagements qu’il a pris, des efforts déjà consentis en termes d’énergie et de moyens pécuniaires.
L’on saura que ce communiqué a été signé par Dr. Jean Minani, président du Cnared, Aline Ndenzako, première vice-présidente de la plateforme, Pamphile Muderega, deuxième vice-président, Anicet Niyonkuru, président du parti Cdp et secrétaire exécutif du Cnared, Pancrace Cimpaye, porte-parole, Pie Ntavyohanyuma, ancien président de l’assemblée nationale du Burundi, Bernard Busokoza, ancien premier vice-président de la République du Burundi, Gervais Rufyikiri, ancien deuxième vice-président de la République, Frédéric Bamvuginyumvira, président du Frodebu et ancien premier vice-président de la République, Léonidas Hatungimana, ancien porte-parole du président Nkurunziza et président du parti politique Ppd-Girijambo.
Les autres signataires sont Jérémie Minanai, président du parti Rdb, Sévérin Minani, représentant du Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, aile du Dr. Jean Minani, Chauvineau Mugwengezo, président d’une aile de l’Upd-Zigamibanga, Julien Nahayo, membre du Cnared, Jean Bosco Ndayikengurukiye, président d’une aile du parti Kaze Fdd, Dismas Nditabiriye, président d’une aile du parti Raddes, représenté par Emmanuel Kabuyenge, Charles Nditije, président d’une aile de l’Uprona, Jérémie Ngendakumana, ancien président du Cndd-Fdd, Zénon Nimubona, président du Parena, représenté par Emery Kameya, Léonard Nyangoma, président du parti Cndd représenté par Nephtali Ndikumana, Prosper Nzobambona, président du parti Naddebu et Alexis Sinduhije, président du parti Msd représenté par Abdoul Nzeyimana.
Burundi - Malversations Economiques
L’Olucome contre le ministre de l’énergie
Bujumbura, le 4 avril 2018 (Net Press) . Dans sa correspondance de ce 3 avril 2018, le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, président de cet observatoire, demande au président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, d’inviter d’urgence le ministre de l’énergie et des mines pour les questions orales en vue de s’expliquer sur la contribution illégale des fonds des partenaires de son ministère aux élections de 2020.
L’Olucome précise que le ministre de l’énergie et des mines a déposé à la banque centrale du Burundi un montant de 256.712.000 Fbu au titre de contribution de son personnel et des partenaires de son ministère aux élections de 2020 en date du 13 mars 2018. Pour l’observatoire, la provenance de ces fonds a été précisée par le ministre en personne au cours d’une conférence de presse animée ce jour même.
Il n’a pas caché que ces fonds contribués par des partenaires de son ministères émanent des conventions sur l’exploitation des gisements miniers qui existent entre le gouvernement burundais et les sociétés étrangères. Et de citer 10 sociétés étrangères qui ont des conventions avec Bujumbura.
Il ne sait même pas si réellement les montants versés par ces partenaires de son ministère ont été déposés en totalité car il y a eu des fonds versés dans le passé par mes sociétés étrangères équivalents à 2.300.000 dollars américains qui n’ont jamais été déposés dans la caisse de l’Etat et gérés suivant les normes budgétaires.
L’Olucome estime que cette contribution des partenaires viole la loi n° 1/12 du 18 avril 2006 portant mesures de prévention et de répression de la corruption, le traité pour l’établissement de la communauté d’Afrique de l’Est, la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ainsi que la convention des Nations unies contre la corruption, toutes ratifiées par le gouvernement de Bujumbura.
Cette contribution viole en outre l’article 4 aux points a et b de la convention de l’Union africaine, l’article 18 au point b de la convention des Nations unies contre la corruption, contre l’article 6 au point du traité de l’établissement de la communauté de l’Afrique de l’Est et l’article 63 de la loi anticorruption du Burundi.
Pour tout cela, l’Olucome voudrait que le ministre de tutelle soit invité d’urgence pour les questions orales car, selon des informations à sa disposition, il y a d’autres ministres qui ont usé de leur influence pour exiger de leurs partenaires les contributions tirées sur des projets divers.
L’Olucome est d’autant plus indigné qu’il a à maintes reprises déclaré que cette contribution aux élections de 2020 est anticonstitutionnelle, qu’elle est demandée à une seule personne jusqu’à cinq fois, que les impôts et taxes de la population financent la rubrique sur les élections dans le budget général de l’Etat à concurrence de 25 milliards de 2016 à 2018 ainsi que l’annonce d’un budget détaillé des élections de 2020 mais en vain. D’où il demande que cette nouvelle correspondance attire beaucoup plus l’attention du président de l’assemblée nationale.
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Burundi - Energie
Le carburant redevient un casse-tête chinois
Bujumbura, le 4 avril 2018 (Net Press) . C’est un constat amer des automobilistes depuis l’après-midi de ce 3 avril. Certaines stations sont carrément fermées au moment où les autres, qui ouvrent encore leurs portes, voient des véhicules s’aligner les uns derrière les autres. Jusqu’à présent, il n’a aucune explication, ni des pétroliers ni du pouvoir, mais l’on pressent qu’il s’agirait d’un des devises pour importation. L’on y reviendra dans les informations ultérieures.
Burundi - Usa - Anniversaire
Les Afro-américains se souviennent des 50 ans après la mort de Martin Luther King
Memphis, le 4 avril 2018 (Net Press) . En cette date du 4 avril 2018, les Afro-américains, voire les Américains tout court, se souviennent de l’assassinat de Martin Luther King, il y a exactement 50 ans. Selon la radio France internationale, les pleurs, la colère et la détermination de poursuivre le combat continuent de hanter l’esprit des acteurs et témoins de cette époque troublée. Comme pour contrer les dérives racistes du XXIe siècle, des voix s’élèvent et racontent une histoire qui semble tristement se répéter.
Qu’ils soient enseignants, historiens, auteurs ou musiciens, ils conservent tous cet engagement citoyen qui rythme leur quotidien. La date du 4 avril 1968 n’est pas si loin pour ces hommes et ces femmes attachés à l’égalité raciale. Ils ont tous en mémoire des images terrifiantes, des déclarations insultantes, des exactions violentes, mais ils ont fait face et se font un devoir de conter leur courageuse épopée pour que l’avenir de leurs enfants soit assuré.
Un historien français Pap Ndiaye analyse la réalité de la ségrégation raciale aux Etats-Unis aujourd’hui malgré les avancées du mouvement pour les droits civiques et conclue qu’il n’y aura pas de victoire pour Martin Luther King. Ce professeur spécialiste des Etats-Unis, Pap Ndiaye est professeur à l’Institut d’études politiques de Paris et professeur invité à Northwestern University. Auteur de La Condition noire (Calmann-Lévy, 2008) et des Noirs américains. En marche pour l’égalité (Gallimard, 2009), il a coécrit avec Andrew Diamond Histoire de Chicago (Fayard, 2013). Il analyse depuis la présidentielle l’état des forces des composantes de la société civile qui ¬résistent à Donald Trump.
Cinquante ans après, que reste-t-il de la parole de King ? En quoi la société ¬américaine a changé ¬depuis sa mort ?
L’engagement religieux et politique de Martin Luther King consistait en un projet de portée historique : faire reculer les injustices immenses subies par les Noirs américains, faire qu’aucune personne ne soit plus jugée en fonction de la couleur de sa peau, abattre les murs d’hostilité et de méfiance entre Noirs et Blancs. Ce projet avait pour ambition de donner son plein accomplissement à la victoire de l’Union lors de la guerre de Sécession, qui avait certes abouti à l’abolition de l’esclavage en 1865, mais qui n’avait pas mené à une véritable libération pour les Noirs.
En effet, après un bref printemps démocratique (1865-1877), la ségrégation, la privation des droits civiques et les lynchages avaient remplacé l’esclavage, de telle sorte que les Noirs n’étaient libres que sur le papier glacé de la Constitution. La vérité est que, comme le disait si éloquemment King, ils étaient « relégués dans les coins de la société américaine et se trouvaient en exil dans leur propre pays ». Un siècle après la guerre de Sécession, c’est pour changer cela que King s’est battu.
Grâce au mouvement pour les droits civiques, la situation générale des Noirs a connu des progrès sidérants. Si King revenait dans ce monde, il serait sans doute stupéfait de ¬constater l’existence d’une classe moyenne ¬supérieure noire prospère,...