Cibitoke, le 21 mai 2018 (Net Press) . Il s’appelle Pierre Bigirimana, il était agé de 70 ans, il a été tué dans la nuit de ce dimanche 20 mai 2018 par des coups de machettes sur la colline Nyamakarabo, en commune Mugina en province de Cibitoke (Nord-ouest du pays). Selon des témoins, la victime est accusé de sorcellerie et des informations non encore confirmées, indiquent que les membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd (Imbonerakure ) seraient derrière ce crime. La police de Cibitoke annonce que des enquêtes sont en cours.
Un individu non encore identifié, armé d’un pistolet s’est introduit, dans la nuit de ce dimanche 20 mai 2018, dans les enceintes de la paroisse Nyabihanga, en province de Mwaro et a tiré sur le curé de cette paroisse, l’abbé Ildefonse Sabokwigina, au niveau du bras, des jambe et des côtes. Des sources sur place signalent que ce prélat venait d’accompagner les derniers visiteurs venus pour la fête de la Pentecôte. Les mêmes sources indiquent qu’il a été gravement touché et qu’il a été évacué manu militari sur Bujumbura.
Huit personnes ressortissant de la commune Tangara, en province de Ngozi au Nord du pays sont entre les mais de la police de cette entité provinciale. Selon des sources policières, ces personnes s’apprêtaient de se rendre en Tanzanie à la quête du lendemain meilleur mais l’administration annonce qu’elle va faire retourner ces personnes dans les ménages d’où ils sont venus.
Par ailleurs, au moins quatre personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière. Parmi les victimes, figure un militant de la coalition de l’opposition Amizero y’Abarundi assassiné à Kirundo par des Imbonerakure. Cette période électorale a été marquée par de nombreux actes de violence de la part de ces jeunes du parti au pouvoir dont des actes de torture. Les victimes sont des sympathisants de l’opposition.
Ces jeunes sont également impliqués dans une dizaine de cas d’arrestations arbitraires, illégales et irrégulières. Dans chacun des cas répertoriés, les agents de police des localités se rendent complices des actes des Imbonerakure du parti Cndd-Fdd. Au moins treize fidèles d’une église ont aussi été arrêtés par l’administrateur communal de Nyanza-lac, pour avoir refusé de voter suite à leurs croyances religieuses.
Burundi - Sécurité
Une confusion autour d’une attaque
Cibitoke, le 21 mai 2018 (Net Press) . Des tirs nourris de crépitements d’armes ont été entendus ce dans la mi-journée de ce samedi 19 mai 2018, sur les collines de Nyamitanga et de Kiryama de la zone Ndava, commune Buganda en province de Cibitoke au Nord-Ouest du pays. Une large majorité de la population de ces divisions administratives parlent de manœuvres que Bujumbura est en train de faire pour traquer les opposants politiques prêts à contester les résultats du vote de la retouche de la constitution.
Des sources officielles indiquent que des éléments rebelles en provenance de la République démocratique du Congo ont traversé la rivière de la Rusizi, en passant par la circonscription de Zina, non loin de la frontière entre les deux pays.
Des témoins sur place indiquent que la population, qui a eu une peur bleue, n’a pas passé la nuit dans les ménages, mais s’est réfugiée vers la localité de Ndava. Ils ajoutent qu’ à la veille de cette attaque, la population de Kagwema, en commune Gihanga, dans la province de Bubanza, avait une psychose de peur et disent avoir perçu un groupe armé traversant la rivière Rusizi.
Burundi - Politique
La Ceni annonce les résultats provisoires du scrutin référendaire
Bujumbura, le 21 mai 2018 (Net Press) . La commission électorale nationale indépendante (Ceni), dans une conférence de presse qu’elle va tenir ce lundi le 21 mai 2018 à 15h 30, entend annoncer les résultats provisoires du scrutin référendaire du 17 mai 2018. Mais si les résultats s’annoncent aujourd’hui, les médias publics n’ont cessé de délivrer les résultats province par province, un pourcentage variant entre 75 et 80% par endroits, si bien que la proclamation de la Ceni risque d’être interprétée comme une déclaration de plus.
De son côté, la coalition Amizero y’abarundi trouve que si la proclamation a pris un temps anormalement long, c’est que la commission "Ndayicariyéenne" fait un tripatouillage des effectifs à présenter aux populations. Pour cette coalition, cela est une preuve de plus qu’elle ne peut pas reconnaître ces résultats.
Par ailleurs, trouve-t-elle, le déroulement de ce référendaire a été tout sauf indépendant, encore moins démocratique. Ces résultats sont donc fantaisistes et il faut les reprendre dans le cadre du respect du prescrit du code électoral en vigueur au Burundi. La coalition demande enfin au régime en place de procéder à la libération sans conditions de ses membres emprisonnés au cours de ce processus.
Burundi - Kenya - Sécurité
Kenya : les braconniers bientôt passibles de la peine de mort
Nairobi, le 21 mai 2018 (Net Press) . Le ministre du tourisme et de la Nature du Kenya a annoncé que les braconniers pourraient bientôt risquer la peine de mort, alors que deux rhinocéros et un éléphanteau ont été tués dans le Parc national de Meru au début du mois en cours.
Le braconnage a beau être en baisse au Kenya, le gouvernement compte durcir encore sa législation, en rendant la peine de mort possible pour les braconniers, selon l’agence de presse chinoise.
"Nous avons le Wildlife Conservation Act qui a été promulgué en 2013 et qui fait risquer une peine de prison à vie ou une amende de 200 000 dollars aux criminels. Mais cela n’a pas été suffisamment dissuasif pour enrayer le braconnage", a déclaré Najib Balala, ministre du Tourisme et de la Nature kényan, pour justifier sa décision.
Le Kenya est connu pour héberger de nombreuses espèces animales dans de grands parcs nationaux et la question du braconnage et du bien-être des animaux sauvages y est sensible. La mort de Sudan, le dernier rhinocéros mâle blanc du Nord au monde, fin mars, avait particulièrement marqué les esprits. C’est d’ailleurs depuis la réserve d’Ol Pejeta, où Sudan vivait, et à l’occasion du lancement de timbres à son effigie, que le ministre a fait son annonce.
50 000 dollars le kilogramme de corne de rhinocéros
Le marché est particulièrement lucratif. Les cornes de rhinocéros, notamment, se vendent en effet entre 50 000 et 70 000 dollars le kilo, soit davantage que l’or ou la cocaïne.
Le Kenya possédait, selon Reuters, 20 000 rhinocéros dans les années 1970, environ 400 dans les années 1990, mais 650 aujourd’hui. La législation de 2013 a permis de réduire le braconnage des rhinocéros de 85 % et des éléphants de 78 % en quatre ans, a précisé Najib Balala. Mais les chiffres sont toujours trop élevés, juge-t-il. En 2017, 9 rhinocéros et 69 éléphants ont ainsi été tués.
L’annonce a toutefois surpris dans un pays où la peine de mort est de moins en moins appliquée. Si des condamnations sont toujours prononcées, la dernière exécution d’une peine de mort remonte à 1987. De même, le président Kibaki a commué en 2009 à une peine de mort 4 000 prisonniers en peine de prison à vie, tandis que le président Kenyatta a fait de même en 2016 pour 2 747 condamnés à mort.