Bujumbura, le 13 juillet 2018 (Net Press) . Le sifflet des policiers font un retour en force dans les différentes rues de la capitale, surtout aux heures de pointe. En effet, au centre-ville, les feux tricolores de signalisation ne fonctionnent pratiquement plus voici bientôt trois semaines. Au boulevard de l’Uprona, tout près de l’hôpital Polyclinique centrale de Bujumbura, les feux tombent souvent en panne au moment où ceux de la place de l’Indépendance, tout près de la banque Inter Bank, se sont tout simplement éteints.
Pourtant, les mêmes policiers, tout comme les chauffeurs d’ailleurs que la rédaction a contactés, affirment que la circulation routière était facilitée par ces feux tricolores. Pour eux, la diminution des accidents était devenue nette et les contacts entre les chauffeurs et les policiers étaient devenus rares à la satisfaction des premiers pour une raison qu’il n’est pas nécessaire d’évoquer ici.
L’on saura que le Burundi est un pays qui n’a jamais su gérer les feux tricolores de régulation de la circulation routière. Sous le régime de Michel Micombero, avec l’avènement du "Mouvement d’ensemble" préparé par la Corée du Nord en 1974, l’on a installé des feux de signalisation qui ont vite cessé de fonctionner. L’on se rappellera que celui qui a vécu longtemps était installé entre l’école primaire Stella Matutina et la banque centrale du Burundi et n’a duré que 4 mois.
Sous la IIème République de Jean Baptiste Bagaza, le même exercice a été réessayé en 1978 mais là non plus, ils n’ont pas vécu longtemps. L’on avait l’impression que les automobilistes les heurtaient sciemment, surtout les nuits, pour qu’ils cessent de les "embêter" au moment où ils rentrent chez eux. Là aussi, les feux tricolores qui ont vécu longtemps se trouvaient tout près de la Nonciature car ils étaient sur l’axe emprunté par Jean Baptiste Bagaza quand il se rendait ou rentrait de la présidence.
Pierre Buyoya se penchera sur l’avènement de la démocratie tel que venait de l’exiger le président de l’Hexagone de l’époque, François Mitterrand, lors du 16ème sommet France Afrique tenu à La Baule en France en date du 20 juin 1990. Il ne trouva pas donc de temps ou alors ne pensa pas à installer des feux tricolores au profit d’une "aventure" démocratique dont il ne maîtrisait pas les contours.
Melchior Ndadaye élu en 1993 n’eut pas le temps de penser à toutes ces histoires de feux car il n’a régné que pendant 102 jours, tout comme d’ailleurs son successeur Cyprien Ntaryamira, dont le règne éphémère a duré 2 mois avant qu’il ne trouve la mort dans le ciel de Kigali aux côtés de Juvénal Habyalimana du Rwanda.
L’instabilité politique qui a suivi n’a pas permis au président Sylvestre Ntibantunganya (1994 - 1996) de penser à la facilitation de la circulation routière jusqu’à son coup d’Etat du 25 juillet 1996. Pierre Buyoya revenu au pouvoir, tout comme à son époque d’avant la démocratie, n’a pas pensé à la mise en place de cette technologie et préféra que la circulation soit régulée par des policiers.
Domitien Ndayizeye, qui gérait la deuxième tranche de la transition n’a pas non plus eu le temps d’y penser car il ne disposait que de 18 mois devant lui pour préparer les élections de 2005, surtout qu’il devait également confectionner une nouvelle constitution adaptée aux circonstances du moment.
Même Pierre Nkurunziza, aux commandes depuis 2005, a dû prendre un temps suffisamment long de 12 à 13 ans pour qu’il mette en place de tels feux de signalisation. Malheureusement, vous chassez le naturel il revient au galop, dit-on dans la langue de Molière. Les feux du boulevard de l’Uprona, tout près de l’hôpital, ont été heurtés par un véhicule et les autres feux éteints ne sont pas réparés jusqu’à présent.
Sur tout à fait autre chose, l’on apprend qu’au mois de juin 2018, seize (16 )cas d’assassinats et de disparitions forcées, 16 cas d’arrestations arbitraires et détentions illégales, ainsi 41 cas d’atteinte à l’intégrité physique ont pu être répertoriés par des milieux de défense des droits de l’homme.
Burundi - Hygiène
De plus en plus d’immondices qui inquiètent...
Bujumbura, le 13 juillet 2018 (Net Press) . Les consommateurs qui fréquentent le marché dit " chez Sion " en zone de Ngagara dans la commune Ntahangwa n’en reviennent pas. Une montagne de déchets se trouvent autour des restaurants localisés voisins de ce marché et les mêmes consommateurs ne comprennent pas comment la mairie de Bujumbura, à travers la Bcco (Bujumbura cleaning company), une société chargée d’enlever les immondices dans la capitale, bascule vers le silence !
Une personne contactée par la rédaction ne donne pas totalement tort à la mairie de Bujumbura. Pour elle, la propreté de cet endroit relève d’une responsabilité partagée car si la mairie ferme les yeux pour enlever ces déchets, ce qui est certes une défaillance, mais au moins ceux qui fréquentent ces restaurants pourraient faire un geste.
Nous apprenons également que le problème d’hygiène ne se pose pas uniquement dans la capitale Bujumbura. Même la province de Bujumbura rural est affecté car un manque d’eau criant est observable dans la zone de Gatumba de la commune Mutimbuzi. Les populations locales craignent les maladies des mains sales et ceux qui sont malades ont des difficultés à trouver de l’eau potable pour avaler leurs comprimés.
Burundi - Santé
Des difficultés ici et là pour accéder aux médicaments
Bujumbura, le 13 juillet 2018 (Net Press) . Depuis un certain temps, il s’observe, surtout dans des pharmacies privées, un manque de médicaments, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la capitale Bujumbura. Pour certains, le manque de devises serait à l’origine de ce manque puisque les pharmaciens ne parviennent plus à importer ces médicaments, une explication que semblent nier les autorités du ministère de la santé publique.
Cependant, à l’institut national de santé publique, Insp, il y a toute une liste affichée sur le mur des maladies que le laboratoire, pourtant réputé le plus sophistiqué du pays, ne sait plus analyser. Selon une certaine opinion, cela serait dû du fait que certains réactifs manquent dans ce laboratoire depuis une certaine période.
Burundi - Médiation
Edouard Nduwimana élevé à la tête de l’Aoma
Bujumbura, le 13 juillet 2018 (Net Press) . Dans son édition de ce 12 juillet 2018, la rédaction informait de la tenue d’une réunion de l’association des ombudsman et des médiateurs africains, Aoma, à Bujumbura du 12 au 13 juillet 2018. Rappelons que cette association regroupe 14 pays d’Afrique.
L’on vient de l’apprendre tout à l’heure, Edouard Nduwimana, l’Ombudsman burundais, vient d’être élevé à la tête de cette association. Cela paraissait prévisible d’autant plus que la réunion a été organisée à Bujumbura. Ainsi, il vient de succéder dans ces fonctions à l’Ethiopien Fozia Amin. Edouard Nduwimana occupera ce poste jusqu’au mois de novembre prochain où une autre réunion est prévue pour remplacer les organes.
Burundi – Education
Toujours du Rififi au sein de l’éducation burundaise
Bujumbura, le 13 juillet 2018 (Net Press) . Selon le journal hebdomadaire "La voix de l’enseignant", le ministère en charge de l’éducation vient de rendre public un communiqué annonçant des sanctions contre les élèves ayant présenté le concours national après la 9ème année, mais qui ont par la suite abandonné l’école ou se sont adonnés à un mauvais comportement.
Cependant, ces mesures sont déjà outrepassées par le directeur du lycée technique communal de Mugongo, à Bubanza, qui a déjà distribué, à l’insu des enseignants, des notes à 10 élèves qui avaient boycotté trois examens de Kiswahili, de Kirundi et d’Art du premier jour. La situation risque de se compliquer lors de la 2ème délibération. Les autorités du ministère prennent des mesures en amont qui ne sont pas respectées en aval.
Par ailleurs, selon toujours ce confrère, il y a des tracts qui déshonorent l’université du Burundi. Les tracts qui véhiculent les messages de haine et de violence comme ceux qui ont été retrouvés le matin du 9 juillet 2018 dans les enceintes du campus Mutanga de l’université du Burundi est une honte pour cette institution. Cette dernière n’a plus raison de se targuer d’être le flambeau (« Rumuri ») de la Nation, du moment où ses membres sont incapables de transcender ce qui les divise pour faire un front commun contre les multiples défis qui les concernent tous.
Les difficultés se multiplient après l’échec aux 1ères terminales car ces élèves ne connaissent pas leur sort. Des élèves des classes terminales, toutes les sections confondues, ont passé les examens de fin d’année dans une peur panique. C’était le cas de ceux qui avaient une note basse. Une fois échoués, ils ne voyaient pas la suite de leurs études car ils constituaient la dernière promotion de l’ancien système. Ils se demandent si la loi ne pouvait pas être souple en leur faveur, une idée non partagée avec les autorités scolaires.
Burundi - Politique
Un réchauffement qui pourrait inspirer Bujumbura, selon une opinion !
Addis Abeba, le 13 juillet 2018 (Net Press) . C’était ce dimanche 8 juillet lorsque l’Ethiopie et l’Erythrée, deux pays considérés comme frères à l’image du Burundi ou du Rwanda ou alors de l’Espagne et du Portugal, ont ouvert leurs frontières communes après 20 ans de mésentente. En effet, la guerre les a opposés du 6 mai 1998 au 18 juin 2000 et a emporté 8.000 victimes lors des revendications territoriales. Des analystes trouvent que ce réchauffement pourrait inspirer celui qui règne entre le Burundi et le Rwanda.
Depuis 2015, le Burundi et le Rwanda se regardent en chiens de faïence, le Burundi accusant son voisin du nord d’être source de tous les maux que connaît le pays. Il indexe le Rwanda qui donne l’hospitalité aux contestataires du troisième mandant du président Pierre Nkurunziza, d’entrainer militairement sur son sol ceux que Bujumbura considère comme " des ennemis de la République ".
De son côté, le Rwanda soupçonne Bujumbura d’héberger les milices Interahamwe qui ont exécuté le génocide en 1994. Selon toujours cette opinion, la méfiance mutuelle entre les deux capitales a fait que la circulation des biens, des services et des personnes ont été tourné au ralenti, ce qui occasionne la dureté de la vie socioéconomique pour les couches de la population faibles des frontières de deux pays frères au moment où la classe politique d’en haut bercée par des miroitements des privilèges se la coule douce.
La même opinion demande la reprise immédiate de la coopération pour laisser une bouffée d’oxygène aux citoyens faibles de ces deux pays. Pour cette même opinion, les deux autorités actuelles pourraient s’inspirer du passé récent de nos deux pays. Sous les régimes de Jean Baptiste Bagaza et de Juvénal Habyalimana, respectivement président du Burundi et du Rwanda, qui n’étaient pas en bons termes, les deux pays permettaient la libre circulation des biens, des marchandises et des personnes et, par le canal de la communauté économiques des pays des grands lacs (Cepgl), les deux présidents se serraient les mains pour se pencher sur l’avenir des deux pays et de la sous-région
Burundi - Usa - Grande Bretagne - Diplomatie
"Donald Trump attaque à boulets rouges le projet de « Brexit doux » de Theresa May", dixit Rfi
Londres, le 13 juillet 2018 (Net Press) . Accueilli en grande pompe à Londres jeudi 12 juillet, Donald Trump a très vite douché les espoirs de Theresa May. Le président des Etats-Unis a en effet torpillé par voie de presse le projet de « Brexit doux » de la Première ministre britannique.
Dans le journal THE SUN, Donald Trump prévient d’ores et déjà la Première ministre britannique. Il n’y aura pas d’accord de libre-échange avec Washington si Theresa May maintient une relation économique étroite avec l’Union européenne après le Brexit, rapporte notre correspondante à Londres.
C’est une véritable bombe incendiaire que lâche le 45e Président des Etats-Unis lors de cette interview accordée depuis Bruxelles, quelques heures avant son arrivée à Londres. Donald Trump y passe au bulldozer sur le projet de Brexit de la Première ministre. Il explique au tabloïd que si Theresa May maintient une relation économique étroite avec le bloc européen après le Brexit, cela reviendrait pour les Etats-Unis à traiter avec l’UE au lieu de Londres. Ce qui, pour le président américain, « tuerait probablement un accord » commercial avec les Usa.
Un accord dont le Royaume-Uni a pourtant « absolument besoin », estime Antoine Capet, professeur émérite de civilisation britannique à l’université de Rouen, « puisqu’il est évident qu’ils vont vendre moins sur le continent européen ». Les Britanniques risquent, si le marché américain se restreint, d’être « pris en tenaille entre ce resserrement et la fermeture notable de certains débouchés sur le continent européen ».
« Je lui ai dit comment s’y prendre, mais elle n’était pas d’accord »
Et Donald Trump d’enfoncer le clou en regrettant que Theresa May ne l’ait pas écouté et n’ait pas été plus dure avec Bruxelles : « Je lui ai dit comment s’y prendre, mais elle n’était pas d’accord », explique le président, qui fait remarquer que ce n’est pas le Brexit pour lequel les Britanniques ont voté en 2016
Un des entretiens les moins diplomatiques qui soit et des plus embarrassants pour Theresa May, alors que celle-ci lui a pourtant déroulé le tapis rouge et a tout fait pour contenter cet invité encombrant, qui n’est pas le bienvenu au Royaume-Uni.
Ce désaveu très public de Donald Trump est une véritable claque pour Theresa May. D’autant que non content de critiquer son projet de Brexit, le président américain a répété qu’il aimait beaucoup Boris Johnson et qu’il ferait d’ailleurs « un grand Premier ministre ». Or l’ancien chef de la diplomatie britannique vient de démissionner car il juge le Brexit pas assez dur.
Trump donne des armes aux adversaires de Theresa May
Avant même son arrivée à Londres, Donald Trump a donc sapé l’autorité de son hôtesse – qui tente désespérément de rasseoir son autorité sur son parti conservateur – en donnant des munitions aux brexiters pour l’affaiblir, voire la pousser dehors.
Autant dire que tout cela jette un froid sur les relations entre deux pays que Theresa May a qualifiés hier soir « d’alliés très chers et très proches » lors d’un dîner en grande pompe au château de Blenheim, ancienne demeure de Winston Churchill.
Les deux dirigeants doivent s’entretenir à nouveau ce vendredi après-midi à Chequers, la résidence de campagne de la Première ministre. Leur gestuelle lors de la conférence de presse finale sera particulièrement observée, alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent leur hostilité à Donald Trump à Londres et ailleurs dans le pays.