Bujumbura, le 26 juillet 2018 (Net Press). Il est 8 heures ce matin à l’ancien marché central de Bujumbura, au parking des véhicules de transport desservant le sud de la capitale. Un bus de type Hiace, plaque n° B 2704 A, était en train d’embarquer des passagers se dirigeant vers la zone de Kanyosha.
Le chauffeur a démarré le véhicule pour l’avancer à l’endroit où les clients l’attendent et le feu s’est aussitôt déclaré dans la voiture. Les quelques passagers qui étaient dedans sont sortis précipitamment et heureusement, l’on n’a enregistré ni morts ni blessés en ce moment de déclaration de l’incendie.
Les populations du parking ont d’abord sauvé leurs véhicules et ils ont appelé par la suite la police pour éteindre cet incendie. A 8h17’, le feu a augmenté d’intensité car, selon les chauffeurs qui assistaient impuissants à ce phénomène, le réservoir à essence venait de prendre feu, ce qui a dégagé beaucoup de fumée noire dans l’air.
Le camion extincteur de la police est arrivé à l’endroit de l’accident à 8h25’ et le bus était toujours sous la flamme. Malgré ce retard dans l’intervention, la police a vite maîtrisé le feu et dans quelques minutes, les gens se sont approchés pour constater les dégâts. Tout avait pris feu et l’on ne peut pas espérer récupérer quoi que ce soit sur cette carcasse totalement calcinée.
Il semble que le propriétaire du bus était sur place et il affichait une très grande déception car, a-t-on dit, cet homme venait de l’acheter très récemment et c’était son troisième jour dans ce parking. Les gens qui étaient présents ont trouvé que ceci est une malédiction pour le propriétaire et que la sorcellerie pourrait être à l’origine de cet accident. Comprend qui peut !
Burundi - Corruption
" Pas de volonté politique de lutter contre la corruption ", dixit la Parcem
Bujumbura, le 26 juillet 2018 (Net Press). Lors d’un point de presse organisé hier par l’Ong locale Parcem, son représentant légal, Faustin Ndikumana, a fait savoir qu’il n’y a pas de volonté politique de lutter contre la corruption malgré les beaux discours des hommes politiques que l’on entend ici et là.
Il prend pour exemple très simple que les plus hautes autorités ne déclarent jamais leurs richesses quand elles entrent en fonctions. Le même scénario s’observe également quand elles quittent les mêmes fonctions. Pourtant, estime cette organisation, cela est une obligation qui est reconnue par la constitution de la République.
Il demande donc aux gestionnaires de la chose publique de respecter les lois en la matière et de procéder à ces déclarations des richesses, ce qui faciliterait d’ailleurs la transparence dans la gouvernance du pays.
Burundi - Société
Vers une solidarité nationale voulue par les Burundais ?
Bujumbura, le 26 juillet 2018 (Net Press) . Ce samedi 28 juillet, le Burundi va célébrer la journée nationale de la solidarité. Dans l’entendement des autorités, les personnes vulnérables doivent être aidées par celles qui sont nanties. Il revient donc que l’assistance aux démunis ne se fera pas samedi uniquement, mais chaque fois que de besoin.
Cette proposition du gouvernement a été diversement accueillie par les populations qui se voient dans l’obligation de contribuer également pour les élections de 2020. Le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique indique à ce sujet qu’il s’agit d’une loi mais que la solidarité n’est pas une contrainte. Cette explication passe mal dans les milieux que la rédaction a contactés, d’autant plus qu’une loi est toujours accompagnée d’une force pour la faire respecter, ce qui est une contrainte qu’on le veuille ou pas.
Il est évident que les Burundais sont de nature solidaires avec des gens qui sont frappés par un malheur quelconque. Mais de là à leur demander d’observer une solidarité nationale, d’aucuns pensent que c’est trop demander car, d’une part, leur pouvoir d’achat s’est nettement effrité avec la crise actuelle, mais d’autre part, les plus cyniques mais avec un fond de réalisme indiquent que les personnes vulnérables sont assistées par le gouvernement à travers les différentes taxes payées par le contribuable.
Burundi - Confessions Religieuses
"Chantez Moissonneurs !", invite l’Abbé Simon Ruragaragaza
Bujumbura, le 26 juillet 2018 (Net Press). Chez nous, mieux qu’ailleurs ! Dans l’Eglise catholique, les mois de juillet et d’août sont consacrés à la moisson. (voir Mt 9, 37 - 38 ; 10, 7 - 16 ; Mc 6, 8 - 11 ; Lc 9, 3 -5 ; 10 - 2) : une occasion rêvée et attendue pour célébrer la vocation sacerdotale et recevoir les premiers vœux ou ceux renouvelés dans presque toutes les Familles Religieuses.
Généralement, ces fêtes sont loin de passer inaperçues dans les paroisses d’origine et dans les familles de sang. Elles sont à l’origine de beaucoup de rencontres. Elles resserrent et ressoudent les amitiés. Aujourd’hui, plus heureuses que jamais car plusieurs invités viennent de plusieurs continents, étant donnée la balkanisation de la communauté nationale ! L’industrie "Carte d’invitation" n’a jamais mieux fonctionné. Plein régime !
Au cours de la huitaine ( du 14 - 7 au 21 - 7 - 2018), l’Archidiocèse de Bujumbura et le diocèse de Bururi ont vu une trentaine de diacres gravir la dernière marche vers l’autel et presqu’autant de lévites être ordonnés diacres. Dieu soit loué !
Beaucoup de mouvements d’action catholique et de prière rivalisent d’ardeur pour rassembler du monde. L’expérience est toute récente à la paroisse Saint Joseph à Ngagara ce dimanche 22 juillet : Les enfants de chœur, plus d’une centaine en uniforme dont 34 avec une couleur verte, couleur d’espérance chrétienne par excellence.
Les mamans étaient derrière ; rappel d’Anna offrant Samuel au Seigneur par l’intermédiaire de Héli le Prophète ; que dire d’Elisabeth, de Marie et de Joseph offrant Jean Baptiste et Jésus. Souvenirs toujours heureux agrémentant le Forum des Jeunes organisé par la doyenne des Paroisses de Bujumbura. J’ai nommé St Michel, l’Archange ! Que dire du sens de l’hospitalité ? L’expérience de Bukeye et de Muramvya a fait tâche d’huile. La loi de l’offre et de la demande a joué à merveille. Tous ceux qui voulaient accueillir n’ont malheureusement pas eu un ange (= visiteur) à accueillir. Dieu merci ! Ca ranime le moral des troupes et de l’équipe organisatrice.
Burundi - Afrique du Sud - Intégration
" Au sommet des BRICS, le président chinois met en garde Washington", selon Rfi
Johannesburg, le 26 juillet 2018 (Net Press). A Johannesburg, s’est ouvert ce mercredi le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Parmi les cinq grandes puissances émergentes, seuls les présidents sud-africains et chinois étaient présents au premier jour. Cyril Ramaphosa et Xi Jinping ont donné le ton de cette dixième rencontre des BRICS, un sommet avec deux préoccupations majeures : le développement du continent africain et la riposte face aux mesures protectionnistes de Donald Trump.
L’offensive de Xi Jinping est frontale. A peine le sommet des BRICS ouvert, le président chinois incrimine les Etats-Unis, qu’il accuse de déstabiliser l’ordre mondial. « Une guerre commerciale doit être rejetée parce qu’elle n’aurait aucun vainqueur ». Xi Jinping avoue être confronté « à un choix entre coopération et confrontation ».
S’il s’en est d’abord pris à la guerre commerciale menée par Donald Trump, le président chinois a ensuite répété l’autre intérêt de ce sommet des BRICS : l’investissement en Afrique.
« L’Afrique est le continent où il y a le plus de pays en développement et l’Afrique a un potentiel de développement supérieur à tous les autres continents. Nous devons renforcer nos liens avec l’Afrique et contribuer à son développement. Et nous devons faire des échanges BRICS-Afrique un modèle d’échange entre pays du Sud ».
A Johannesburg, c’est la carte de la coopération qu’il joue, aux côtés du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Pour les deux hommes, les opportunités d’investissement ont lieu entre pays des BRICS, mais aussi en Afrique. Le continent a une croissance de 2 ou 3 points au-dessus de la croissance mondiale, a tenu à rappeler le président sud-africain.
« En tant qu’Afrique du Sud, nous sommes déterminés à ce que nos engagements au sein des BRICS et d’autres plateformes multilatérales favorisent l’intégration et le développement du continent africain. Il y a un grand potentiel d’investissement en Afrique », a-t-il déclaré dans son discours et publié sur son compte Twitter, tout en ajoutant : « Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a connu une croissance de 2 à 3 points de pourcentage plus rapide que le PIB mondial, la croissance régionale devant rester stable au-dessus de 5% en 2018 ».
Cyril Ramaphosa souhaite voir le forum de coopération BRICS-Afrique signer de nouveaux partenariats dans les deux prochains jours à Johannesburg. Pour cela, il recevra la visite de 8 chefs d’Etat africains pendant le sommet.