Bujumbura, le 4 août 2018 (Net Press) . C’était dans la nuit d’hier 3 août que des criminels armés non identifiés ont fait irruption dans une buvette située sur la colline Ruzibazi, dans la commune de Mukike, dans Bujumbura rural. Il semblerait qu’ils poursuivaient un vendeur de vaches qui rentrait du marché de Kavovo, qu’ils ont tué avant de voler son argent dont on ne connaît pas le montant.
Arrivé à ladite buvette, ils ont tiré sur des personnes qui s’y désaltéraient et ont fait des victimes, dont le propriétaire et un client. L’on apprend également de sources dignes de foi que l’un des malfaiteurs a été également tué dans cette attaque, du fait qu’il y avait un policier qui était sur place et qui est vite intervenu.
Au total, cette attaque a fait 4 personnes tuées et un enfant qui était de passage qui a été blessé. Les mêmes informations indiquent cependant que l’un des malfaiteurs a été appréhendé et qu’il est entre les mains de la police. Il aurait été reconnu par un homme originaire de la commune Mugamba, en province de Bururi qui a indiqué que cette personne, voleur originaire de cette même commune, avait été dernièrement libérée de la prison centrale de Mpimba suite à la grâce présidentielle.
Burundi - Justice
Une militante de l’Amizero y’Abarundi sous les verrous dans Ruyigi
Ruyigi, le 4 août 2018 (Net Press) . Depuis trois jours, une femme du nom de Goreth Nduwimana, membre active de la coalition Amizero y’Abarundi, est détenue dans le cachot de la commune Nyabitsinda, dans la province orientale de Ruyigi. Selon des informations sur place, elle est poursuivie pour sensibilisation des populations locales de ne pas contribuer pour les élections de 2020.
Mais les autres informations démentent ce qui est fourni officiellement. Il semblerait qu’elle serait poursuivie parce que la localité où elle habite aurait voté massivement non à la retouche de la constitution au mois de mai dernier. Convaincue que cette accusation était sans fondement, surtout que mêmes les autorités demandaient un respect pour tel ou tel autre vote (oui ou non), la même administration a jugé bon d’inventer d’autres accusations.
C’est pour cela que les membres de cette coalition originaires de Ruyigi demandent sa libération sans condition aucune. Ils affirment que cette femme est très dynamique et que sa place n’est pas en prison d’autant plus qu’elle n’est accusée de rien. L’administration judiciaire n’en dit mot.
Burundi - Politique
Le dialogue de Kayanza, nouvelle démonstration de divergences politiques ?
Kayanza, le 4 août 2018 (Net Press) . Comme mentionné dans la dépêche de ce 3 août 2018, la province de Kayanza vient d’abriter un atelier d’échanges sur les préparatifs des élections de 2020. Mais selon des informations sur place, les choses n’ont pas été faciles car du côté de l’opposition, l’on apprend que certains partis politiques et acteurs politiques, au nombre de 17 qui avaient pris une position commune à Ngurdoto en Tanzanie, ont boycotté les travaux, à l’exception du Frodebu et du Pajude.
Selon des informations en provenance de Kayanza, la signature d’une feuille de route pour les élections de 2020 est jugée par l’opposition comme un forcing. Contacté par la rédaction, le parti Frodebu a expliqué qu’il a envoyé une personne sans pouvoir réel pour contester ce qui se faisait dans cette province. C’est la raison d’ailleurs, poursuit-il, pour laquelle il n’a pas signé le document, tout comme le représentant du parti Ranac, qui explique qu’il n’a pas été associé et qu’il a participé pour les préparatifs des élections de 2020 et non pour une signature d’une feuille de route.
Malgré cette situation, le ministre de l’intérieur, Pascal Ndayiragije, est satisfait de la présence du parti Frodebu dans cet atelier. Pour lui, les politiciens de l’opposition commencent à se rendre à l’évidence et il a l’intime conviction que les autres partenaires politiques se présenteront un à un par la suite.
Dans son entendement, le ministère de l’intérieur a précédé le dialogue externe d’Arusha - il semble que les invitations seront lancées prochainement même si certains politiciens estiment que cette séance aura lieu au mois de septembre - pour que la feuille de route soit considérée en même temps que ce qui sortira de la discussion d’Arusha. Rappelons cependant que le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, a déjà fait savoir qu’il ne se rendra pas à Arusha tant que le calendrier des activités ne soit pas transmis d’avance à Bujumbura.
Burundi - Rdc - Santé
"RDC : inquiétude de l’OMS face à la nouvelle épidémie d’Ebola en « zone de guerre »", dixit Rfi
Beni, le 4 août 2018 (Net Press) . L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti vendredi 3 août que les difficultés allaient être maximales pour enrayer la nouvelle épidémie d’Ebola en RDC, qui sévit dans une « zone de guerre » où les humanitaires ne peuvent pas se déplacer sans « escorte armée ».
« Les difficultés vont être maximales ». L’OMS, l’Organisation mondiale de la santé est claire : la nouvelle épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo va être compliquée à résorber. En cause, le lieu même de l’épidémie, le Nord-Kivu, une zone où des centaines de groupes armés sévissent, et classée en niveau de sécurité 4 par l’ONU, soit l’un des plus élevés. Les médecins sont obligés d’être accompagnés d’escortes armées pour se déplacer dans la région.
« Sur l’échelle du degré de difficulté, tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet », a déclaré le directeur général adjoint de l’OMS, en charge des réponses d’urgence, Peter Salama, lors d’un point de presse à Genève.
L’OMS a aussi annoncé avoir identifié l’origine de cette épidémie : des funérailles non sécurisées d’une femme de 65 ans, à Mangina, une bourgade située à 30 km au sud-ouest de Beni, dans le Nord-Kivu. Sept membres de sa famille sont décédés peu après, présentant des symptômes semblables à ceux d’Ebola.
Par ailleurs, des cas potentiels d’Ebola dans dix autres localités de la région, dans la ville de Beni et dans la province d’Ituri, ont été détectés. Le risque est désormais élevé au niveau régional et national.
« Ici, c’est le niveau de sécurité 4 pour l’ONU, l’un des plus élevés », a expliqué Peter Salama, spécifiant que « plus d’une centaine de groupes armés opèrent à l’intérieur et autour du Nord-Kivu, dont au moins vingt sont très actifs ».
Enfin, l’OMS a annoncé que la souche de l’épidémie était « très probablement » la souche Zaïre, la plus mortelle, mais aussi la plus commune et contre laquelle il existe un vaccin expérimental rapidement disponible, sûr et efficace.
« Nous répondons à une épidémie de ce pathogène à haut risque, avec l’un des taux de mortalité les plus élevés parmi toutes les maladies connues, mais dans le contexte d’une zone de guerre » a écrit Peter Salama sur son compte Twitter où il publie la vidéo de sa conférence de presse.