Bururi, le 6 septembre 2018 (Net Press) . Selon des informations concordantes, le chef de poste de la zone Kivumu, dans la commune de Mugamba, a trouvé la mort dans la soirée d’hier vers 19 heures tandis que son agent de transmission a été blessé. D’après des témoignages sur place, des personnes armées, au nombre de six, en tenue civile se sont présentées à un bistrot de la place pour chercher une personne qu’elles voulaient enlever.
Quand les populations de la place ont constaté que ces intrus n’étaient pas des forces de l’ordre, ils ont crié au secours à des policiers qui n’ont pas tardé à intervenir. Selon des sources d’informations, ces intervenants ont été accueillis par des balles de ceux qui avaient investi le bistrot, entraînant la mort immédiate du chef de poste.
Au Sud Est du pays, l’on apprend que deux hommes non encore identifiés en provenance de la Tanzanie ont effectué une attaque à main armée vers 22 heures de ce mercredi 5 septembre, sur la colline Nkurubuye, commune Gisuru, en province de Rutana, près de la frontière tanzano-burundaise .
Des sources sur place indiquent que cette attaque ciblait le vol dans les ménages de cette entité et que grâce à l’intervention musclée de la police et des militaires, les deux assaillants ont pris le large à destination de la Tanzanie, une moto ayant été trouvée dans cette circonscription. L’administration locale parle d’une bonne relation entre les police burundaise tanzanienne pour démanteler ce groupe.
Burundi - Onu - Sécurité
Le président Nkurunziza dans le collimateur de commission d’enquête des Nations Unies !
Genève, le 6 septembre 2018 (Net Press) . Dans son rapport de Genève de ce mercredi 5 septembre sur les violations des droits de l’homme commis au Burundi en 2017-2018, l’on note, pour la première fois, que son enquête met en cause directement le président Pierre Nkurunziza pour des « appels récurrents à la haine et la violence.
Doudou Diène, le président de cette commission, signale la violation massive des droits de l’homme qui tend vers le crime contre l’ humanité, allusion faite aux exécutions sommaires et aux disparitions forcées, comme le relate ce communiqué. La commission affirme notamment avoir « des motifs raisonnables de croire » que Léopold Habarugira, un homme d’affaires et cadre de l’opposition, appréhendé le 12 septembre 2017 par des individus dont un au moins était en tenue policière, a été victime de disparition forcée.
Selon ce rapport, des arrestations et des détentions arbitraires, des tortures et d’autres traitements cruels et dégradants, ont été commis par les services secrets burundais ainsi que la jeunesse du parti au pouvoir (Imbonerakure), qui sont largement cités, sous un silence complice du pouvoir.
Selon Doudou Diène, « le référendum constitutionnel organisé en mai 2018 et la campagne pour les élections à venir en 2020 ont en particulier donné lieu à des persécutions, menaces et intimidations à l’encontre des personnes soupçonnées de s’opposer au gouvernement ou de ne pas partager la ligne du parti au pouvoir, que cela soit avéré ou non ».
La commission qui dénonce l’impunité au Burundi a élaboré une liste confidentielle d’auteurs présumés de crimes contre l’humanité, qui pourra être partagée par l’Onu avec tout organe ou juridiction compétente qui « mènera des enquêtes indépendantes et crédibles ».
De son côté, le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa, indique que « Doudou Diène est visiblement seul à ignorer que le contenu du discours de son Excellence Pierre Nkurunziza s’appesantit sur la réconciliation, la cohésion sociale. Nous sommes habitués malheureusement à ce genre de mensonge ». Les autres qui ont réagi dans le même sens sont Willy Nyamitwe ainsi que Valentin Bagorikunda, ancien procureur général de la République.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
L’audience publique Ubj Vs gouvernement reportée
Arusha, le 6 septembre 2018 (Net Press) . Il était prévu ce matin une audience sur une affaire qui oppose l’union burundaise des journalistes et le gouvernement du Burundi à Arusha en Tanzanie. Pour rappel, l’union burundaise des journalistes a porté plainte contre l’Etat du Burundi pour l’avoir radié des associations de la société civile qui fonctionnent encore dans notre pays.
Nous apprenons que la remise a été fixée au 5 octobre prochain et les deux parties sont invitées à échanger des informations relatives à ce dossier pour que la fois prochaine, l’audience puisse se dérouler sans entraves.
Burundi - Administration
Deuxième grève des agents de Lumitel en quelques mois
Bujumbura, le 6 septembre 2018 (Net Press) . Les agents de la société de téléphonie mobile, Lumitel, ont observé encore une fois la grève ce matin. Outre les chauffeurs et le personnel non essentiel, les responsables ne se sont même pas présentés dans les différents bureaux. Les responsables de cette société, d’origine vietnamienne, étaient très agités ce matin au siège de la Lumitel sis au Boulevard de l’Uprona et ne voulaient recevoir personne, surtout pas les professionnels des médias.
Selon les mêmes informations, jusqu’à 9 heures, les bureaux étaient encore fermés aux bureaux de Lumitel situé au Boulevard Patrice Lumumba et les Vietnamiens ont dû ordonner la destruction des celles des portes pour avoir accès à l’intérieur. Il semblerait que plus ou moins 300 membres du personnel se sont absentés dans tout le pays.
A l’origine, le refus de signature de contrat ainsi que l’accès aux avantages sociaux. Dans un premier temps, alors qu’il y avait préavis de grève, l’inspection générale du travail s’est intercalée pour réconcilier les deux parties. Alors qu’ils sont sous le régime de contrat à durée déterminée de trois mois, le patron veut leur octroyer un contrat à durée déterminée de trois ans, ce que contestent les travailleurs.
Il semblerait également que le ministère de la justice, via le tribunal de travail, ait demandé au directeur général de Lumitel d’accorder ces avantages exigés par les travailleurs, une demande qui a rencontré un refus net de la part du patron.
Burundi - Usa - Politique
"Le « New York Times » publie une tribune explosive d’un « résistant » contre Trump", dixit Rfi
New York, le 6 septembre 2018 (Net Press) . C’est un nouveau combat que doit désormais mener le président américain, celui d’une résistance en provenance de son propre camp. Selon la radio du monde qui a diffusé cette information, " c’est un procédé quasi inédit : la publication d’une tribune anonyme dans le New York Times, attribuée à un haut responsable de l’administration américaine dans le New York Times. Le signataire déclare lutter de l’intérieur contre le président américain et affirme que plusieurs membres de l’administration sont engagés dans le même combat. La tribune est anonyme, mais le New York Times connaît son auteur. Au lendemain de la parution des extraits du livre incendiaire de Bob Woodward sur le chaos qui règne à la Maison Blanche, c’est un nouveau coup dur pour le président d’autant qu’il vient de son propre camp, et le texte a suscité une réaction quasi immédiate de Donald Trump.
« Je fais partie de la résistance au sein de l’administration », entame l’auteur de la tribune. « Je travaille pour le président, mais j’ai juré de contrecarrer ses pires inclinaisons. » Le signataire dit ne pas être seul. Et pour la première fois, un haut responsable américain l’affirme : au sein du cabinet de Donald Trump, l’éventualité d’actionner le 25e amendement - qui prévoit la destitution du président pour incapacité - a été évoquée.
« La racine du problème est l’amoralité du président, écrit l’auteur anonyme, nous reconnaissons pleinement ce qui se passe. Et nous essayons de faire ce qui est juste même quand Donald Trump ne le fait pas. » Et il ajoute : « Les Américains doivent savoir qu’il y a des adultes dans la pièce ».
" Le président américain n’a pas tardé à réagir. Visiblement irrité, Donald Trump a dénoncé devant une assemblée de shérifs enthousiastes la lâcheté du procédé : « Personne n’a jamais fait en deux ans ce que nous avons réalisé, alors quand vous me parlez d’une source anonyme au sein de l’administration, il s’agit probablement d’un raté qui est là pour les mauvaises raisons. Et le New York Times se trompe ». Et le président américain a une nouvelle fois conspué le New York Times, quotidien qu’il prend régulièrement pour cible. « Si je n’étais pas là le New York Times n’existerait probablement pas », a assuré Donald Trump.
" Le président s’est enfin exprimé sur Twitter : il a écrit « TRAHISON ? », avant de demander New York Times de livrer le nom de l’auteur de la tribune pour des raisons de sécurité nationale.
" Quasiment au même moment, la porte-parole de la Maison Blanche qualifiait l’auteur de la tribune de « lâche qui devrait démissionner ». Mais le signataire, lui, semble décidé à rester. Il se déclare conservateur, se dit fier des réalisations de l’administration, obtenues, écrit-il malgré les errances de Donald Trump.
" Trump se défend sur plusieurs fronts
" Le président américain tente aussi de se défendre après la publication des bonnes feuilles du livre de Bob Woordward. Le célèbre journaliste américain, connu pour avoir sorti l’affaire du Watergate sous la présidence Nixon, publie le 11 septembre prochain un livre incendiaire sur le quotidien de la Maison Blanche. Donald Trump y est décrit comme un personnage imprévisible, inculte et paranoïaque. Bob Woodward dit avoir collecté des centaines d’heures de témoignages enregistrés pour la rédaction de cet ouvrage explosif et cite notamment des propos de proches de Donald Trump qui le décrivent comme un ignorant ou un crétin.
" Le président américain, lui, dénonce une fiction. Il s’est exprimé mercredi au lendemain de la parution d’extraits de l’ouvrage. « Le livre ne signifie rien, c’est une fiction. Le général Mattis s’est déjà exprimé de manière très forte : vous savez que c’est un homme qui fait ce qu’il veut, il est très indépendant et il a été insulté par les remarques qui lui ont été attribuées et il a fait une forte déclaration à ce sujet. Je suppose que vous l’avez vue hier.
" Même chose pour le général John Kelly il s’est senti insulté, il ne pouvait pas croire ce qui est écrit, il a fait une déclaration très forte. Et il y en aura d’autres. D’autres communiqués vont tomber.
" Le livre est un travail de fiction. Si vous regardez le passé de Bob Woodward, il a eu le même problème avec d’autres présidents. Il aime avoir de la publicité, vendre des livres, mais nous, nous avons fait plus que n’importe quelle autre administration. En déjà moins de deux ans nous avons renforcé le pays, donc tout ce que vous avez à faire c’est regarder nos réalisations. Mais le livre est une fiction. Il est sorti à mon avis pour interférer avec l’audition du juge Kavanaugh mais cela n’a pas marché parce que beaucoup de gens cités dans le livre ont démenti avoir tenu ces propos. Donc la Maison Blanche est forte et c’est ce dont nous avons besoin. »
Burundi - Kenya - Sécurité
Une citoyenneté est-africaine mise en cause
Nairobi, le 6 septembre 2018 (Net Press) . Le Kenya, pays membre de la communauté est -africaine, veut expulser tous les migrants illégaux et une citoyenneté est-africaine est miss en cause, selon un Burundais résident au Kenya qui n’a pas révélé son identité.
Selon la même source, ces derniers jours, le pays d’Uhuru Kenyatta fait la chasse aux migrants illégaux et veut expulser tous les migrants illégaux qui devait intervenir au plus tard le 30 novembre. Le ministre de l’Intérieur, Fred Matiangi, a accusé les illégaux de prendre le travail des Kenyans et de commettre des crimes. « Avant de venir ici, ils avaient un chez eux. Ils doivent y retourner »,a-t-il déclaré.
De son coté, l’Ong Amnesty International clame que des centaines d’immigrants ont été arrêtés à travers le pays. Elle dénonce des abus, avec des interpellations de réfugiés et demandeurs d’asile. « Ces gens ne peuvent pas être expulsés. Le pouvoir doit arrêter de harceler ceux qui ont fui la guerre et les persécutions », a déclaré Seif Magango, directeur adjoint d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est.
L’organisation se dit aussi très préoccupée par une ligne téléphonique mise en service pour dénoncer les travailleurs illégaux. « Cette approche peut encourager la xénophobie. Chaque personne doit avoir son cas examiné par un tribunal », a indiqué Seif Magango.
Les rafles ont aussi entraîné une crise diplomatique. Près de 200 Sud-Soudanais ont en effet été arrêtés. Juba a accusé la police kényane de maltraiter ses ressortissants et d’outrepasser son mandat. Le pays a même convoqué le chargé d’affaires kényan. Finalement, les deux parties se sont entendues pour que ces personnes soient libérées. Il n’empêche, l’incident n’a pas attendri la police kényane, qui a rappelé que tout expatrié devait constamment avoir ses papiers sur lui.
Burundi - Rwanda - Elections
Sans surprise, le Fpr remporte la majorité au parlement
Kigali, le 6 septembre 2018 (Net Press) . L’on apprend que le front patriotique rwandais de Paul Kagame a remporté la majorité des sièges au parlement rwandais, dont les bancs accueilleront pour la première fois depuis 2003 un parti d’opposition, avec le Democratic Green Party of Rwanda.
La commission électorale rwandaise a annoncé les résultats des législatives rwandaises dans la soirée du 4 septembre. 7,2 millions d’électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes pour élire les députés qui siégeront à la chambre basse du parlement. 80 sièges étaient à pouvoir, dont 53 soumis au vote des électeurs lundi 3 septembre, les 27 autres ont été attribués le lendemain par quotas (femmes, jeunesse, personnes handicapées).