Bujumbura, le 27 septembre 2018 (Net Press) . La police a montré ce matin un homme du nom de Dismas Ndayisaba, originaire de la province de Kayanza, qui serait membre du mouvement Red Tabara, un mouvement rebelle qu’on attribue à Alexis Sinduhije, président du parti d’opposition Msd. Selon des informations de la police, cette personne a été arrêtée samedi le 22 septembre.
Les journalistes ont pu entrer en contact avec lui et il affirme lui-même qu’il est membre de ce mouvement, qu’il a participé à l’attaque de Ruhagarika, dans la province de Cibitoke, au mois de mai dernier. Il a avoué ensuite qu’il a participé à l’attaque récente de Gatumba.
Les premières réactions de l’opinion sont que le gouvernement commence à reconnaître officiellement l’existence d’une rébellion alors qu’il avait toujours indiqué que des attaques sont commises ici et là par des bandits armés. Le deuxième constat est que les informations officielles sur l’attaque de Gatumba sont fausses, qu’il s’agissait plutôt d’une attaque rebelle et non d’un bandit qui cherchait à voler de l’argent dans l’agence de la banque Bancobu de Gatumba. Enfin, d’autres pensent qu’il s’agirait d’un montage pour impliquer Alexis Sinduhije, du fait que cet homme a toujours été en mauvais termes avec le pouvoir de Bujumbura.
Sur le chapitre de la sécurité routière, un camion Ben de plaque d’immatriculation B6094A, qui transportait des briques, a cogné une voiture de type Probox, plaque I8742A, qui faisait le taxi, sur la toute Rumonge, tout près du tronçon qui mène vers la radio et télévision nationales. Les occupants de cette voiture ont été blessés, dont un grièvement, et ont été dépêchés à l’un des hôpitaux de Bujumbura.
Après cet accident, le camion ne s’est pas arrêté. Il a poursuivi son chemin mais le conducteur a perdu le contrôle et s’est dirigé nettement vers un poteau des feux tricolores qui se trouve tout près d’une position militaire chargée de la protection de la radio et télévision nationales. Il l’a écrasé avant de foncer dans ladite position militaire.
Le pauvre chauffeur n’avait pas de chance car au moment où le supérieur des militaires lui demandait des documents, il n’avait pas de permis de conduire. Il risque gros car, non seulement il a blessé des hommes par un accident, mais également n’avait pas de permis de conduire et surtout, il a foncé dans un domaine militaire.
Comme on peut s’en douter, ceux qui étaient avec lui ont commencé à appeler des personnes au téléphone comme cela devient une habitude dans notre pays. Au moment où notre reporter s’est rendu sur les lieux, la police commençait à s’en mêler également.
Burundi - Education
Les vols du matériel didactique deviennent monnaie courante dans les écoles
Gitega, le 27 septembre 2018 (Net Press) . L’on apprend que des ordinateurs et leurs accessoires ont été subtilisés dans la nuit d’hier dans la salle d’informatique du lycée de Musinzira, situé dans la commune et province de Gitega. Selon des informations parvenues à la rédaction, les portes de la salle ont été défoncées avant que le vol ne soit commis.
Selon toujours ces informations, huit personnes, dont des professeurs et des veilleurs, ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes. Cette information a été confirmée par la police et l’administration locales.
Rappelons que le lycée de Rutana avait été également la cible des voleurs qui ont pris là aussi des ordinateurs. Des responsables du lycée et des veilleurs avaient été également arrêtés par la police. L’on apprend d’ailleurs que toutes ces personnes ont été transférées de la prison de Rutana à celle de Bujumbura.
Burundi - Unesco - Culture
Vers la radiation du tambour burundais de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ?
Bujumbura, le 27 septembre 2018 (Net Press) . En date du 27 mars 2018, l’Unesco a saisi Mme Christine Nina Niyonsavye, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burundi en France, pour lui faire part qu’il a été porté à l’attention de la section du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco que le décret n° 100/196 du président de la République du Burundi, entré en vigueur le 20 octobre 2017, a introduit une réglementation ayant un impact direct sur la pratique de " la danse rituelle au tambour royal ", élément inscrit en 2014 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
A travers ce document, l’Unesco a toujours indiqué les inquiétudes qu’elle a, surtout que le dossier de candidature soulignait notamment que " l’apprentissage de cette danse est un droit universel et lors des exhibitions des danseurs, les spectateurs proviennent de toutes les communautés, sans distinction de nationalité, d’âge, de sexe, d’ethnie ou de religion ". L’Unesco termine sa lettre en soulignant que " tout élément de réponse que vous pourrez souhaiter apporter, sera porté à l’attention du comité intergouvernemental lors de sa treizième session qui se tiendra du 26 novembre au 1er décembre 2018 à Port-Louis, République de Maurice.
Selon des informations recueillies auprès des sources fiables, il est prévu, dans la convention de 2003, une disposition de retrait d’un élément déjà inscrit le patrimoine culturel immatériel de l’humanité en cas de violations de la convention qui lie le pays détenteur du patrimoine et l’Unesco.
Mais comment on en est arrivé là ? Il semble que les techniciens ont travaillé sur ce dossier pendant plus de deux ans, en échangeant avec l’Unesco, pour que toutes les exigences soient respectées. Après confection de ce document de travail, il a été présenté au conseil des ministres qui a sorti un décret sans avoir consulté les techniciens. Il semble qu’il y a eu un groupe de membres du gouvernement, cinq ou six, qui se sont mis ensemble pour rédiger le projet de décret.
Ainsi, dans le décret, l’on pouvait lire que pour accéder au tambour, l’on doit payer un montant de 500.000 francs burundais et 2000 euros pour ceux qui vivent à l’étranger, beaucoup de restrictions sur la pratique du tambour. Dans toutes ces démarches, il y avait des spéculations liées à l’argent car pour la première fois après l’inscription, les femmes ont commencé à se plaindre, arguant qu’elles ont été exclues de la pratique du tambour.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que Mme Christine Nina Niyonsavye aurait déjà acheminé cette correspondance à son ministère de tutelle, des relations extérieures et de la coopération internationale. L’on s’attend à ce que le dossier soit étudié avant novembre pour que le Burundi ne soit pas pénalisé. Il semble que les techniciens, les groupes et les communautés concernés par la pratique de cet art sont prêts à revoir le décret pour faire d’autres propositions.