Bujumbura, le 19 octobre 2018 (Net Press) . Il s’appelle Pierre Célestin Ndikumana, il est élu de la coalition Amizero y’Abarundi dans la circonscription de Bujumbura rural, dans la commune de Nyabiraba. Il est pour le moment dans le collimateur des services secrets burundais qui l’accusent d’avoir planifié l’assassinat de ses confrères (Justine Niyongabo et Hilaire Ntahomvukiye, conjoints). Le député évoque un plan taillé de toutes pièces visant à ternir son image et pour être inquiété devant la justice.
C’était donc dans l’après-midi de ce jeudi 18 octobre 2018 quand le service national des renseignements a montré au public trois personnes qui étaient, selon la même source, à la solde du député Pierre-Célestin Ndikumana pour assassiner ses deux confrères qui forment un couple .
Le député Pierre-Célestin Ndikumana fait savoir qu’il était au courant de ce plan visant à le discréditer depuis une semaine et ajoute qu’il avait reconnu un prénommé Elysée qui a été son domestique entre 2014 et 2015. " Dernièrement, il m’a appelé avec un numéro du service national des renseignements. Je lui ai seulement signifié que le plan qu’il jouait était connu d’avance.", a fait savoir M. Ndikumana
Le député clame haut et fort qu’il n’a pas d’intérêt à assassiner ses confrères et fait savoir qu’il n’a aucun problème avec le couple des députés. "Je ne connais la députée Justine Niyongabo que de par son visage car elle n’intervient pas dans les débats. Son mari Hilaire Ntahomvukiye est mon ancien professeur d’université envers qui je dois un grand respect".
S’exprimant sur les tracts qui parlent de l’élimination des hautes autorités dont le président de la République et d’autres personnalités, le député de la coalition fidèle à Agathon Rwasa fait savoir que c’est un mensonge grossier visant à l’écarter de la vie politique avant de poursuivre que pour accéder au pouvoir, il n’y a qu’une voie, " le peuple s’exprime en faveur de vous ", lâche-t-il. De son côté, il accuse certains éléments de la police et du service national des renseignement, d’être derrière cette affaire et leur demande de ne pas se mêler de la politique.
Il demande au porte-parole de la sécurité de se ressaisir pour donner des informations véridiques. Pour lui, comment peut-on organiser un coup d’Etat contre les institutions, le chef de l’Etat et des deux adjoints, de hauts dignitaires de ce pays en collaborant avec trois domestiques ? Pour lui, cela est une insulte pour tout le pays, invitant du coup Pierre Nkurikiye à changer le fusil d’épaule pour remplir correctement sa mission de porte-parole. Il termine en indiquant que malgré les tracasseries, il ne cède pas à la peur car le jour du décès d’un homme n’est pas déterminé par un autre homme, mais uniquement par le Bon Dieu.
Burundi - Sécurité
Deux jeunes Burundais entrent en clandestinité
Bujumbura, le 19 octobre 2018 (Net Press) . L’incident se passe alors que le pays célébrait le 57ème anniversaire de la victoire de l’Uprona quand deux jeunes gens, craignant pour leur sécurité, ont pris la décision d’entrer en clandestinité. La rédaction est entrée en contact avec l’un des parents, Emile Sindahera, qui a affirmé que la veille, dans son quartier de Kinanira Musaga, un quartier contestataire du 3ème mandat de Pierre Nkurunziza, il y avait des soucis d’insécurité dans cette région du Sud de la capitale Bujumbura.
Selon des informations parvenues à la rédaction, l’insécurité était causée par des jeunes Imbonerakure proches du parti de l’Aigle, avec la complicité de la police et de l’administration. Yvan Irankunda, puisqu’il s’agit de ce jeune homme, aurait échappé bel à une capture des policiers qui opéraient une fouille-perquisition en pleine nuit pour traquer essentiellement les jeunes accusés de tous les maux dont souffre le Burundi depuis la candidature controversée de Pierre Nkurunziza en 2015.
Nous apprenons que dans leurs slogans, les jeunes Imbonerakure recommandaient d’appréhender des jeunes sans distinction de sexe, ce qui aurait poussé Inès Délicia Igiraneza à entrer elle aussi en clandestinité, de peur d’être violée. Les familles de ces deux jeunes s’inquiètent beaucoup car elles n’ont pas la moindre idée de l’endroit où se trouveraient leurs enfants.
Burundi - Droits de l’Homme
La société civile en exil demande des pressions sur le gouvernement burundais
Washington, le 19 octobre 2018 (Net Press) . Armel Niyongere, président de l’Acat-Burundi, une organisation radiée par Bujumbura, a reçu le 10 octobre, au pays de Donald Trump, par Mark S Dieker, directeur Afrique chargé de la démocratie et des droits de l’homme, au département d’Etat.
Il avait fait le déplacement de Washington pour assister à une table ronde sur la nouvelle loi encadrant les Ong au Burundi. Il a profité de cette occasion pour appeler les Etats-Unis à faire pression sur le gouvernement burundais pour qu’il accepte de discuter avec l’opposition en exil.
Burundi - Média
Quand les pouvoirs publics assimilent les medias privés aux « ennemis de la nation » !
Bujumbura, le 19 octobre 2018 (Net Press) . Nombreux journalistes de la presse privée contactés par la rédaction disent que les pouvoirs publics ont tendance à assimiler les medias privés à des " ennemies de la nation ". Selon nos confrères qui n’ont pas révélé leurs identités, il arrive souvent que les hauts gradés de la République, surpris par des questions des journalistes de la presse privée, raccrochent leurs téléphones et coupent leur conversations par des injures : " Vous travaillez de mèche avec les radios en exil au pays de Paul Kagame".
Pourtant, quand il est temps de parler de la presse en général, les mêmes personnes n’hésitent pas à crier haut et fort que la liberté de la presse est une réalité dans notre pays, que les journalistes sont des chiens de garde de la société tout en les empêchant d’analyser des problèmes qui la gangrènent. Pourtant, du choc des idées jaillit la lumière, dit-on dans la langue de Molière, les journalistes sont justement là pour mettre en relief toutes les tendances dégagées par une société où ils habitent afin de créer une harmonie et une équité.
Selon nos confrères journaliste de la presse privée, le pouvoir publics devraient comprendre que la presse, même privée, a une mission publique, donc une amie de la nation car elle dénonce sans parti pris ce qui ne va pas, tout en faisant la promotion de ce qui est positif pour que les pouvoirs publics puissent corriger et ajuster la gestion de la chose publique a en fonction des desideratas de la population.
Burundi - Usa - Sécurité
Le Burundi parmi les 10 pays où il faut prendre des précautions pour s’y rendre
Washington, le 19 octobre 2018 (Net Press) . Selon le département d’Etat américain, il est des pays où l’on doit prendre le maximum de précaution pour s’y rendre. Il faut d’abord considérer la politique du pays à visiter, sa situation sécuritaire, le système de santé du pays, les conséquences des catastrophes, sont quelques uns des critères qu’il faut prendre en considération pour visiter de tels pays ou alors abandonner toute idée de visite.
Parmi ces pays ; il y a le Burundi aux côtés d’autres comme la République démocratique du Congo, l’Irak, la Centrafrique, la Somalie, le Sud Soudan, la Libye, l’Afghanistan, le Yémen et la Syrie. Le rapport ne dit rien sur la situation économique de ces pays, probablement que parmi eux, il y en a qui sont très riches. C’est la raison pour laquelle l’on a considéré d’autres critères.
Burundi - Rwanda - Administration
Le gouvernement rwandais change de visage
Kigali, le 19 octobre 2018 (Net Press) . C’est hier que Kigali a porté à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’internationale le nouveau gouvernement. Cela était prévisible car l’un de ses membres, Louise Mushikiwabo, avait été désignée la semaine passée à la tête de l’organisation internationale de la Francophonie. Au total donc, six nouveau ministres ont fait leur entrée dans le nouveau gouvernement de Kigali, dont le Dr. Richard Sezibera, qui a remplacé l’ancienne patronne de la diplomatie.
Burundi - Cameroun – Politique
Après les présidentielles camerounaises, l’opposition de plus en plus inquiétée
Yaoundé, le 19 octobre 2018 (Net Press) . Selon le journal en ligne Jeune Afrique, le domicile de l’opposant John Fru Ndi, parti d’opposition au Cameroun, le Social Democratic Front (SDF), a été incendié et sa sœur kidnappée ce mercredi par des séparatistes anglophones, la maison de l’opposant incendiée, a annoncé jeudi un de ses avocats alors que l’examen de la requête d’annulation de la présidentielle du 7 octobre par son parti est en cours d’examen au conseil constitutionnel.
Mais d’après Francis Sama, John Fru Ndi est assimilé à un « traître » par les combattants séparatistes qui luttent pour la création d’un État anglophone indépendant, car il est partisan d’un retour au fédéralisme abandonné en 1972. John FruNdi et son parti - principale force d’opposition à Paul Biya aux derniers scrutins présidentiels – se sont toujours dits opposés à la partition du Cameroun.
Les séparatistes ont appelé au boycott de la présidentielle au Cameroun anglophone, mais le SDF a décidé d’y participer, avec pour candidat Joshua Osih. Selon nos sources, samedi, 13 octobre, des forces de l’ordre et de sécurité « ont tiré à balle réelle sur le chauffeur (de John Fru Ndi, dans le Nord-Ouest anglophone) alors qu’il rentrait chez lui après avoir déposé le président national à son domicile », selon un communiqué du SDF, précisant que la victime était « hors de danger ».