Cibitoke, le 20 octobre 2018 (Net Press) . Dans la nuit de vendredi à samedi 20 octobre 2018, une position militaire de la localité de Nyamitanga, dans la commune de Buganda de la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, a été attaquée par des hommes armés en provenance de la République démocratique du Congo, voisine du Burundi.
La position se trouvait sur un centre de santé de Nyamitanga, à la transversale 3. Des crépitements d’armes lourdes ont été entendus et le populations affirment qu’elles ont passé une nuit blanche. Les assaillants ont volé des médicaments de ce centre et une mosquée a été endommagée par des projectiles.
Selon des informations concordantes, les assaillants, qui tiraient à l’arme lourde, auraient fait 4 militaires tués et 6 blessés. Du côté du ministère de la défense, c’est plutôt l’inverse car une arme des assaillants a été récupérée et deux militaires ont été blessés, des informations qui constituent ni plus ni moins un combat médiatique entre les deux parties.
S’exprimant sur les médias locaux, notamment sur la radio Isanganiro, le porte-parole du ministère de la défense, le colonel Floribert Biyereke, parle de bandits armés qui avaient l’intention de voler dans cette localité. Mais il n’y a pas longtemps, le porte-parole du ministère de la sécurité, Pierre Nkurikiye, montrait à la télévision une personne qui affirme qu’il y a une rébellion basée dans la République démocratique du Congo et qui appartient à Alexis Sinduhije, président du parti d’opposition Msd.
Dans ces conditions, il est difficile de discerner un bandit d’un rebelle d’autant plus que les deux informations ont été fournies par des porte-parole officiellement reconnus par le gouvernement de Bujumbura. Mais le constat est qu’il y a fréquence d’attaques armées dans cette province en provenance de la Rdc et qui ciblent les hommes et non les biens, ce n’est pas l’attaque de Ruhagarika dans la même province, au mois de mai dernier, qui viendrait contrarier cette assertion.
Burundi - Politique
Le Frodebu se retire du Cnared - Giriteka, nouvelle chicane politique à l’opposition ?
Bujumbura, le 20 octobre 2018 (Net Press). Depuis le 18 octobre 2018, le parti Frodebu ne fait plus partie de la plateforme de l’opposition en exil basée en Belgique, du moins officiellement. Le nouveau président de cette formation politique fait savoir que son parti veut être libre d’agissements, libre d’enseigner ses valeurs sans tiraillements à gauche à droite. Il faut que tous ceux qui se disent héritiers de Ndadaye sachent que le Frodebu est ouvert.
L’on comprend mal pourquoi le nouveau président retire sa formation politique de la plateforme de l’opposition radicale, trois mois seulement après son élection à la tête du parti de Melchior Ndadaye. En effet, en date du 9 juillet 2018, il est élu nouveau président du Frodebu en remplacement de Frédéric Bamvuginyumvira.
A propos du Cnared, il avait expliqué que le congrès a réaffirmé que le parti va continuer à collaborer avec toutes les organisations nationales et internationales qu’elles soient politiques ou de la société civile qui adhèrent à l’idéal démocratique et à la stratégie de dialogue dans le cadre de trouver des solutions aux problèmes qui sont dans le pays.
Une semaine plus tard, le 16 juillet 2018, il avait confié à notre confrère Iwacu qu’il veut un dialogue plus sérieux comme à l’époque de Mandela. Plus loin lors de cette interview, il avait affirmé sans tergiversation que "le Frodebu reste membre du Cnared, la plateforme de l’opposition en exil. Il en avait appelé au dialogue inclusif pour mieux préparer les élections de 2020".
La question est de savoir alors pourquoi trois mois plus tard, il se retire de cette coalition des partis politiques de l’opposition. Soit, il veut un positionnement par rapport aux élections de 2020, soit il est déçu des tristes réalités qui existeraient au sein du Cnared Giriteka ou alors il aurait l’intention de s’approcher du parti au pouvoir à l’image de l’Uprona d’Abel Gashatsi, de l’Upd Zigamibanga d’Abdoul Kassim et du Fnl de Jacques Bigirimana.
Au cas où cette troisième hypothèse serait la bonne, ce serait une victoire du Cndd-Fdd car le Frodebu, après l’Uprona, regorge des intellectuels qui pourraient être efficaces au sein de l’appareil administratif, l’intelligentsia étant jusqu’à présent une épine dans le pied du parti de l’Aigle.
Burundi - Politique
Le Cndd – Fdd pointe du doigt la Belgique d’être derrière les maux que traverse le Burundi
Bujumbura, le 20 octobre 2018 (Net Press) . A l’occasion de la commémoration du 25ème anniversaire de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, le parti au pouvoir, Cndd-Fdd, a sorti un communiqué lu par le secrétaire général de ce parti, le général Evariste Ndayishimiye, qui pointe du doigt le royaume de Belgique dans les maux que traverse le pays depuis 1925.
Le général Evariste Ndayishimiye affirme que le royaume de Belgique est derrière le coup d’Etat de 1993 où le président élu démocratiquement Melchior Ndadaye a été tué le 21 octobre 1993, après 3 mois au pouvoir, suivi de l’élimination systématique des habitants de Kamenge.
Ce même communiqué dit que son assassinat est similaire à celui du héros de l’indépendance du Burundi, le prince Louis Rwagasore, toujours commandité et exécuté par l’ancienne puissance coloniale, suivi de l’assassinat des hautes personnalités du pays, en l’occurrence le roi Charles Ndizeye, le premier ministre Pierre Ngendandumwe, le président Cyprien Ntaryamira, le massacre à grande échelle des Hutu en 1972 par le président putschiste et tombeur de la monarchie burundaise.
Le général Evariste Ndayishimiye pointe du doigt Bruxelles d’être derrière les divisions ethniques depuis 1925, où l’ethnie hutu a été écartée sur la scène politique et ajoute que le royaume de Belgique a soutenu les différents régimes putschistes, en l’occurrence le pouvoir de Pierre Buyoya qui a planifié le massacre des Hutu dans les commune de Ntega et Marangara au nord du pays et toujours téléguidé à partir de l’autre voisin de l’Hexagone. Il a ajouté que le bureau de la facilitation donne la parole à l’ancien président Buyoya alors qu’elle connait les crimes qu’il a commis, ce tombeur du président Sylvestre Ntibantunganya.
Le général Evariste s’en prend au Royaume de Belgique qui héberge les putschistes du 13 mai 2015, ce qui, à ses yeux, est un signe éloquent que Bruxelles a longuement soutenu les putschistes qui ont été derrière les différents crimes que le Burundi a traversé. Il estime que le seul chemin d’arriver au pouvoir est " la voix du peuple qui s’exprime à travers les élections démocratiques "
Le général Ndayishimiye invite la justice burundaise à donner la lumière sur l’assassinat du président Melchior Ndadaye, couplé d’indemnisation des familles éprouvées et du pays en général, et de poursuivre en justice les auteurs du coup d’état manqué du 13 mai 2015 qui ont fui vers la Belgique.
Et dans la même foulée, des membres du gouvernement de Melchior Ndadaye de l’époque, les familles des autorités assassinées durant la nuit du 21 octobre 1993 demandent une reconnaissance nationale et qu’un hommage leur soit rendu avec le héros de la démocratie, ou l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya demande qu’une route, un aéroport ou une autre structure d’envergure nationale porte le nom du héros de la démocratie.
Jacqueline Karibwami, la veuve de Pontien Karibwami, président de l’assemblée nationale de l’époque, demande au parlement burundais d’adopter un statut légal de reconnaissance de ces personnes assassinées en même temps que Melchior Ndadaye et ajoute « Nos époux ont aussi payé de leur vie l’instauration de la démocratie, il n’est pas normal qu’ils soient oubliés ». L’ancien président Ntibantunganya dit que ces héros étaient accompagnés par de grandes personnalités qui méritent aussi qu’on leur rende hommage.
Burundi - Droits de l’Homme
Début de semaine de réflexion et d’information sur le génocide
Bujumbura, le 20 octobre 2018 (Net Press) . Habituellement, en date du 21 octobre de chaque année, les membres de l’association de lutte contre le génocide Ac-Génocide Cirirmoso, ouvrent une semaine de réflexion et d’information sur le génocide. Au cours de cette période, les activités sont inaugurées par le dépôt des gerbes de fleurs sur les tombes de Kibimba, où ont été enterrés des élèves et des populations tutsi à l’école secondaire de Kibimba et des environs, une centaine au total.
Ce sont généralement des parents des victimes qui déposent ces gerbes de fleurs, ainsi que des associations de lutte contre le génocide. Cette association a toujours sollicité la présence d’une délégation gouvernementale mais elle a toujours abouti à une fin de non-recevoir par tous les régimes qui se sont succédé depuis ce 21 octobre 1993. La raison est très simple, le Frodebu était accusé d’avoir commis ce génocide, il était tout à fait normal qu’il ne participe pas à la reconnaissance de ce crime des crimes.
Les membres de l’association Ac Génocide, dont certains ont pris le chemin de la diaspora, ont introduit ces crimes devant les instances de l’Onu qui ont tiré des conclusions qu’il y a eu des actes de génocide commis par le Frodebu, y compris au niveau des communes. Une commission qui a mené des enquêtes proposait d’aller plus loin, de créer un tribunal spécial pour le Burundi, à l’instar de celui du Rwanda.
Les politiciens du Burundi qui craignaient d’être poursuivis ont tout fait pour lutter contre la création de ce tribunal et ont proposé des négociations à la place du tribunal. C’est dans ce contexte que l’association Ac-Génocide a décidé d’organiser des activités de mémoire les 21 de chaque mois et une semaine d’intenses activités au mois d’octobre, du 21 au 27 octobre.
Pour le moment, la fréquence n’est plus de rigueur, probablement par manque d’animateurs car plusieurs d’entre eux ont fui le pays. Pour la semaine de ce 21, la rédaction a contacté quelques membres de cette association pour avoir des informations au sujet de cette semaine mais en vain.
Burundi - Usa - Elections
"Elections de mi-mandat aux Etats-Unis : une Russe poursuivie pour ingérence", dixit Rfi
Washington, le 20 octobre 2018 (Net Press) . Pour la première fois, des poursuites pénales ont été engagées contre une ressortissante russe aux Etats-Unis. Elena Khoussainova est accusée de conspiration en vue de s’immiscer dans le système politique américain. La plainte intervient à moins de trois semaines des élections de mi-mandat.
Selon le département de la Justice, Elena Khoussianova était la directrice financière d’un projet monté en association avec les autorités russes pour semer la discorde au sein de l’électorat, notamment à travers des messages sur les réseaux sociaux. La même technique avait été employée par Moscou lors de la campagne présidentielle de 2016.
Les Russes « créent la confusion »
« Les Russes créent la confusion, exacerbent les tensions existantes, explique James Andrew Lewis, du Centre pour les études stratégiques et internationales à Washington. Il y a beaucoup de tensions au sein de la société américaine, autour des races, de la pauvreté, de la santé. Il y a beaucoup de sujets que les Russes exploitent pour rendre les gens encore plus en colère, pour les énerver, et ils sont relativement efficaces ».
Après l’annonce des poursuites engagées contre Elena Khoussianova, le directeur du FBI a lancé un appel à la vigilance adressé à tous les Américains. « Nos adversaires étrangers continuent d’interférer dans notre démocratie, a déclaré James Comey. Ils cherchent à briser notre confiance dans notre système politique ».