Kayanza, le 18 janvier 2019 (Net Press) . Méthode Gishatsi, âgé de 60 ans et son fils Méthode Ntiranyibagira, originaires de la colline Karagara, des commune et province de Kayanza, ont été tués à coups des machettes dans la nuit de ce mercredi 16 janvier vers 19h30 alors qu’ils regagnaient leur domicile. Un conflit foncier opposant les victimes à leur voisin, Gervais Nzokirantevye, serait derrière cet assassinat.
Des sources sur place affirment que le crime a été commis sur la colline de Kinyinya, zone Muriza, commune de Butaganzwa en province de Kayanza par des éléments non encore identifiés. Les mêmes sources font savoir que les victimes rentraient du marché de Batya et que les habitants de cette entité, qui avaient entendu des cris de détresse, sont vite intervenus, malheureusement trop tard.
Les habitants de cette contrée en colère se sont fait justice en bastonnant deux personnes soupçonnées d’être derrière ce crime, à savoir Nicolas Nduwimana et Isaac Ntirampeba. Les informations à la disposition de la rédaction sont que ce dernier a succombé plus tard à ses blessures.
Signalons que les autorités des différentes entités administratives et provinciales ne cessent d’interdire aux populations de se faire justice, ce que les populations semblent ne pas accepter. En effet, quand une personne coupable de crime est entre les mains de la justice, elle est des fois vite libérée, tout dépendant des relations qu’elle entretient avec lesdites autorités, ce qui irrite les populations, d’où de telles réactions.
Burundi - Rdc - Sécurité
La société civile congolaise contre le comportement des militaires burundais
Kamanyola, le 18 janvier 2019 (Net Press) . Un responsable de la société civile de la plaine de la Rusizi déplore le comportement des militaires burundais qui opèrent sur le sol congolais sans aviser les forces armées de ce pays, une préoccupation partagée par les forces armées de la République démocratique du Congo.
Ces cris d’alarme interviennent après que nombreux témoignages affirment, sous couvert d’anonymat, que ces militaires burundais qui font partie du 211ème bataillon du camp de Ndora, en commune de Bukinanyana (province de Cibitoke, Nord-Ouest du pays), ainsi que les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure), ont franchi les hauts plateaux munis d’armes lourdes.
Ils s’inquiètent donc du fait que cette opération contre les rebelles installés dans les groupements de Kigoma et de Kiryama s’est faite à l’insu des forces armées de la République Démocratique du Congo, pourtant sur place. Un militaire congolais qui a requis l’anonymat a déclaré que Kinshasa ne peut pas tolérer que des forces étrangères envahissent leur pays.
Et des informations qui fusent d’un peu partout indiquent que des militaires burundais, de mèche avec des Imbonerakure, ont effectué une opération de grande envergure opposant le groupe rebelle Red–Tabara et le Fnl, aile d’Aloys Nzabampema, dans la localité de Kaberagure (groupement de Sange, zone d’Uvira en République démocratique du Congo).et les casses lors de cet affrontement demeurent jusqu’à présent inconnues. Mais sur les ondes de la Radio Okapi, des officiers supérieurs burundais ont démenti ces informations.
Burundi - Environnement
Les pluies diluviennes causent nombreux dégâts dans Bujumbura
Bujumbura, le 18 janvier 2019 (Net Press) . Une pluie diluvienne s’est abattue sur plusieurs coins de la ville de Bujumbura et ses alentours dans la nuit de ce jeudi à vendredi 18 janvier 2019, causant d’énormes dégâts humains et matériels ici et là.
Selon des informations à la disposition de la rédaction, de telles pluies ont décimé une famille entière, deux parents, un prénommé DJ Tanné, son épouse Lydia et leurs quatre enfants sur la colline Sororezo de la commune de Kanyosha. Selon des informations sur place, les pluies diluviennes ont détruit une montagne qui surplombait leur maison, ce qui l’a démolie avant que celle-ci ne tombe sur les membres de cette famille.
Dans la zone de Buterere, l’on a enregistré au moins 30 maisons qui ont été détruites par ces mêmes pluies tandis qu’au moins 6 maisons ont été également démolies dans la zone de Kinama, toujours au Nord de la capitale. Dans la commune de Mukaza, l’on parle d’une personne qui a trouvé la mort suite à ces pluies. Il semble que ce bilan est encore provisoire.
Burundi - Politique
Makamba inquiète des partis politiques et les congrégations religieuses
Makamba, le 18 janvier 2019 (Net Press) . L’administrateur de la commune Nyanza–Lac, Jean Claude Nduwimana, entend fermer des permanences des partis politiques et des congrégations religieuses qui travaillent encore dans des maisons de location, avant de leur intimer l’ordre d’ériger des permanences et des églises dans leurs propres parcelles, affirme plusieurs témoignages sur place.
L’opposition et les prélats de ces églises disent que cette mesure frappe seulement cette commune et qu’elle est contraire à la loi régissant les associations, ce qui a fait penser que cet administratif travaille à la solde du parti au pouvoir Cndd-Fdd alors que normalement, même s’il est membre de cette formation politique, il est un administratif pour toutes les populations de son ressort.
Et une large opinion s’interroge !
Une large opinion se pose la question de savoir comment la province de Makamba, qui est une province du pays au même titre que les autres, tente de devenir un roitelet quasi indépendant aux ordres de Bujumbura. Pour la même opinion, le gouverneur de province et ses administratifs font la pluie et le bon temps en prenant des mesures impopulaires.
Voulant illustrer ces propos, cette opinion donne des exemples d’ingérence dans les affaires de la justice, des administratifs toujours à la chasse des opposants et des églises jugées non dociles à l’endroit de Bujumbura, qui aboutissent à des arrestations et emprisonnements arbitraires, sous le silence du pouvoir central.
Malgré ce zèle de l’administrateur de Nyanza-Lac, la même opinion rappelle que même certaines infrastructures étatiques louent des maisons à des particuliers. Elle donne l’exemple de l’actuelle présidence de la République qui vit dans les circonstances similaires jusqu’à présent.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La Voix de l’Enseignant" encore une fois dans les kiosques
Bujumbura, le 18 janvier 2019 (Net Press) . Notre confrère informe que dans la commune de Kiremba, dans la province de Ngozi, 25 filles qui ont échoué au concours vont vivre de la couture et de la coiffure. Après une période de six mois d’apprentissage intense, 25 filles de la commune Kiremba qui n’ont pas réussi au concours de la neuvième fondamentale viennent de terminer une formation au métier de couture et en coiffure sous l’égide de l’association « Icirore C’Amahoro » financé par Care International Burundi. Elles ont été certifiées mardi 9 janvier 2019 et promettent de former les autres jeunes filles qui sont dans les mêmes conditions qu’elles.
Cependant, constate le journal, le cours de sciences et technologie donnent du fil à tordre aux enseignants et aux élèves. Les enseignants des sciences et technologie au cycle fondamental disent qu’ils éprouvent des difficultés à dispenser cette matière qui combine quatre cours de l’ancien système d’enseignement, à savoir la physique, la chimie, la biologie et la technologie, auxquels s’ajoute la technologie de l’information et de la communication (TIC).
Pendant la pratique pédagogique, chacun de ces enseignants insiste sur la matière dans laquelle il a été formé et ne fait que survoler le reste, d’où de nombreux échecs en classe et de mauvais résultats au concours national dans ce cours. Les élèves quant à eux se lamentent du contenu de cette matière qui est très volumineux et difficile à comprendre. Ces enseignants proposent que ce cours soit réparti entre plusieurs titulaires comme le font les écoles privées.
Dans la zone de Musaga, des contributions pécuniaires font grogner les parents des élèves. En dépit de la gratuité de l’enseignement dans le cycle fondamental et en plus minerval dans le post-fondamental, les parents des élèves de écoles de Musaga payent les professeurs vacataires, achètent les livres et les pupitres, font réhabiliter les salles des classes et les murs des écoles, etc.
Ils jugent ces contributions de trop et s’interrogent sur la destination du minerval qu’ils payent pour leurs enfants du post-fondamental et les fonds versés par le gouvernement équivalent au minerval qu’auraient payé élèves du fondamental. Ils soupçonnent une certaine forme d’extorsion d’argent faite par les comités de gestion des écoles. Ils demandent au ministère de l’éducation nationale de réglementer ce genre de contributions en précisant la part des parents, celui de l’école ainsi celui du gouvernement.
Un point positif tout de même à l’actif du ministère de l’éducation. Le ministère de l’éducation annule la décision du directeur du provincial d’avancer un élève qui a échoué au lycée de la Cepbu. Abusant de son autorité, le directeur provincial de l’enseignement en mairie de Bujumbura a fait avancer un élève qui avait échoué l’année. Après avoir reçu le procès-verbal de la délibération, la ministre de tutelle vient d’annuler l’inscription de l’élève à un autre établissement bien qu’on soit au second trimestre. L’enfant est pour le moment à la maison et ne sait pas quoi faire. Les parents sont dans le désarroi. Le jury de délibération est satisfait du respect de sa souveraineté.
Aux lycées communaux de Birimba et de Nyabiraba, la cohésion sociale est entravée par la mauvaise gouvernance. Le manque d’entente et concertation, l’accusation des directeurs de la mauvaise gestion par les enseignants, le recours au diktat par les directeurs par crainte d’être remplacés par l’un de ses enseignants, sont quelques-uns des facteurs qui créent un climat malsain dans les lycées communaux de Birimba, de la commune et province Rumonge et de Nyabiraba de la commune Gishubi, province Gitega.
Revue annuelle de la presse, juillet 2018 (suite et fin)
21 juillet 2018
De moins en moins de place pour l’eau dans l’administration burundaise. La date du 22 juillet est une journée nationale de l’eau dans notre pays. C’est une occasion de parler des défis qui menace l’eau au Burundi, surtout le lac Tanganyika qui a été identifié comme un milieu très important de part sa richesse. A cette occasion, l’on présente les problèmes que connaît ce lac le plus profond au monde après le lac Baïkal situé dans le Sud de la Sibérie, en Russie orientale, qui constitue la plus grande réserve d’eau douce à la surface de la Terre, selon des géographes spécialisés en la matière. Pour le moment, outre que cette date arrive un dimanche, un jour férié, l’on apprend que lors du dernier remaniement ministériel, il n’y a pas eu de ministère chargé de l’eau comme tel du fait que l’ancien ministère de l’environnement et de l’aménagement du territoire a été disloqué en plusieurs ministères.
23 juillet 2018
Le Burundi classé parmi les trois pays qui font l’esclavage moderne ! Dans un rapport publié par l’Ong Slavery index 2018, les pays comme l’Erythrée, la Corée du nord et le Burundi sont cités parmi les trois pays du monde qui viennent en tête dans l’esclavage moderne. Selon ce rapport, la Corée du nord vient en tête pour faire l’esclavage moderne car une personne sur dix est soumise à des travaux forcés imposés par Pyongyang.
24 juillet 2018
Des tirs nourris à l’arme automatique entendus à Bubanza. Des tirs nourris à l’arme automatique ont été entendus dans la nuit de ce dimanche 22 juillet 2018. C’était des échanges de tirs entre les militaires burundais et les éléments que la police qualifie de « voleurs » à la position militaire de Buringa, en commune Gihanga, province de Bubanza. Ils ont occasionné une peur-panique de la population de cette entité. Le commissaire provincial de la police de Bubanza, Damien Nizigiyimana, confirme cette information et ajoute que les voleurs à main armée ont attaqué la position militaire de Buringa. L’on ne signale pas de dégâts des deux côtés car les assaillants se sont repliés vers la réserve naturelle de Rukoko.
25 juillet 2018
La paroisse de Kanyinya saccagée. Selon des informations en provenance de la province de Kirundo, au Nord du pays, les fidèles de l’église catholique n’ont pas prié ce matin à la paroisse de Kanyinya au chef-lieu de la province. La cause, l’église a été saccagée dans la nuit de mardi à mercredi, il n’y avait pas de tabernacle et les hosties étaient éparpillés par terre au grand dam des chrétiens. Les autorités paroissiales évoquent la profanation d’un lieu saint par des éléments non encore identifiés. Plus tard, le tabernacle a été retrouvé dans les champs de la paroisse et le curé a jugé bon d’organiser une neuvaine (prière pendant 9 jours) pour les malfaiteurs afin qu’ils puissent eux aussi changer.
26 juillet 2018
" Pas de volonté politique de lutter contre la corruption ", dixit la Parcem. Lors d’un point de presse organisé hier par l’Ong locale Parcem, son représentant légal, Faustin Ndikumana, a fait savoir qu’il n’y a pas de volonté politique de lutter contre la corruption malgré les beaux discours des hommes politiques que l’on entend ici et là. Il prend pour exemple très simple que les plus hautes autorités ne déclarent jamais leurs richesses quand elles entrent en fonctions. Le même scénario s’observe également quand elles quittent les mêmes fonctions. Pourtant, estime cette organisation, cela est une obligation qui est reconnue par la constitution de la République. Il demande donc aux gestionnaires de la chose publique de respecter les lois en la matière et de procéder à ces déclarations des richesses, ce qui faciliterait d’ailleurs la transparence dans la gouvernance du pays.
27 juillet 2018
Un médecin arrêté pour viol dans la province de Gitega. Il s’appelle Jean Sibomana, il est médecin à l’hôpital de Mutaho, dans la province de Gitega, au Centre du pays. Selon des informations dignes de foi, cet homme a été arrêté dans la nuit de jeudi à vendredi 27 juillet 2018 par la police pour viol d’une garde-malade à cet établissement. Selon les mêmes informations, ce médecin a été intercepté vers 22 heures alors qu’il se trouvait à son poste d’attache. Il semblerait que la fille, qui ne voulait pas laisser tomber l’affaire, a porté plainte contre Jean Sibomana, ce que la police a pris au sérieux. Pour le moment, ce médecin est entre les mains de la police pour des enquêtes.
28 juillet 2018
Nouvelles tensions entre le Burundi et la Belgique, selon le site de Jeune Afrique. Selon ce site, après la tension diplomatique entre Kigali et Bujumbura, née de l’attaque survenue dans le sud du Rwanda le 1er juillet 2018, la Belgique a été vilipendée par les autorités burundaises pour avoir relayé l’information sur le site internet de son ministère des affaires étrangères. Selon toujours le site de Jeune Afrique de ce 27 juillet 2018 ; l’étincelle qui a mis le feu aux poudres des tensions diplomatiques entre Bruxelles et Bujumbura est venue sous la forme d’une mise à jour du texte portant "conseil aux voyageurs" du site internet du ministère belge des affaires étrangères. " Les frontières Nord Ouest (Nord Kivu en Rdc) et Sud Ouest (Sud Kibu, en Rdc et au Burundi) du Rwanda, sont régulièrement le théâtre d’affrontements. Il arrive que des groupes armés venant de la Rdc, et plus récemment du Burundi (aux alentours de la forêt de Nyungwe) s’infiltrent en territoire rwandais", lisait-on le 23 juillet sur la page dédiée au Rwanda. En creux, la diplomatie belge accrédite donc la thèse que les attaques menées dans le Sud du Rwanda, dont celle du 1er juillet à Nyaruguru, ont été le fait de mouvements armés ayant retrouvé refuge au Burundi. Cette thèse a été démentie par Kigali qui préfère évoquer des "bandits" et qualifie de "rumeurs vides" les allégations d’incursions menées par des membres du Mouvements rwandais pour le changement démocratique (MRCD), une formation rebelle en exil née de la convergence de différents courants d’opposition au Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagame, qui a annoncé mi-juillet, avoir constitué une branche armée, les forces nationales de libération (FNL). A Bujumbura, le tollé a été immédiat, Bruxelles " joue à un jeu très dangereux qui risque d’embraser toute la région ", a prévenu Willy Nyamitwe, conseiller principal de la communication à la présidence de la République, bientôt suivi sur les réseaux sociaux par une avalanche de critiques des communicants proches du pouvoir.
30 juillet 2018
La Tanzanie devient un pays controversé, selon des analystes. Les analystes de la géopolitique de la région indiquent que la Tanzanie affiche un comportement qui risque de la compromettre. En effet, alors qu’elle constitue un terrain de dialogue entre différents protagonistes burundais, elle cherche en même temps à chasser les réfugiés burundais basés dans ce pays, arguant que la paix est totale dans leur pays d’origine. Pour les mêmes analystes, non seulement la convention de Genève sur les réfugiés est bafouée car une personne vivant des circonstances pareilles ne peuvent pas rentrer tant qu’elles ne sentent pas que leur sécurité est garantie. Mais également, un tel comportement peut empêcher des opposants, comme les membres du Cnared Giriteka ou autres de la société civile, de se présenter dans ce pays, de peur d’être extradés vers Bujumbura contre leur volonté.
31 juillet 2018
Les policiers dans le collimateur des cordonniers. Presqu’au même endroit où un véhicule de type Hiace a dernièrement pris feu au parking de l’’ancien marché central de Bujumbura (voir Net Press du 26 juillet), une autre fumée noire s’est dégagée dans la matinée de ce 31 juillet et des curieux s’y sont précipités, croyant qu’il s’agissait d’un autre bus qui est calciné. Au passage, il y en a qui sont intéressés par l’action de la police quand elle est en train d’éteindre l’incendie qui se déclare. Leur déception fut grande de trouver qu’il s’agit des chaussures qui se trouvent chez les différents cordonniers basés tout près de la banque nationale de développement économique, Bnde, qui ont été brûlées par les éléments de police armés jusqu’aux dents. Les populations se lamentaient car, avançaient-elles, parmi ces chausseurs, il y avaient certainement des chefs de ménage. Il y avait également des agents qui travaillaient pour ces cordonniers et qui ont vu leur "travail" s’arrêter subitement. Selon des informations recueillies sur place, les policiers ont pris le temps de tout brûler, les chaussures des clients qui ont été déposées à cet endroit pour réparation, bref, un chagrin se lisait sur les visages des personnes qui assistaient impuissantes à cette scène macabre. Comme les policiers ne sont pas obligés d’expliquer d’où est venue la mesure de détruire les biens des populations, ils sont les boucs-émissaires des lamentations des populations. C’est dans ce contexte que les policiers ont été traités de tous les noms, d’être responsables de leur misère, de créer de l’insécurité alors qu’ils étaient chargés de la sécurité des citoyens, une situation inacceptable pour les commerçants rendus au chômage.