Bujumbura, le 7 février 2019 (Net Press) . Une association de chauffeurs de taxis-vélos condamne avec énergie l’assassinat d’un de leur collègue par un policier en date du 5 février 2019 tout près du bureau de la zone Rohero. Pour elle, même si un chauffeur de taxi-vélo est coupable d’un mauvais comportement, la sanction lui infligée par la police n’est pas son assassinat.
Pour cela, elle demande une sanction sévère à l’endroit de ce policer qui a commis une bavure tout en dédommageant la famille du disparu, une requête faite à l’endroit du ministère de tutelle de ce policier, soit le ministère de la sécurité et de la prévention des catastrophes.
L’insécurité c’est également la présence de chiens enragés qui errent dans la province de Muyinga, spécialement dans la commune de Giteranyi et qui ont déjà fait plus d’une dizaine de victimes dans une période d’un mois. Il est demandé aux populations et aux forces de l’ordre de tuer les chiens errants et aux propriétaires de ces animaux domestiques de les faire vacciner.
Toujours dans le grand nord du pays, des témoins retracent une insécurité qui a augmenté d’un cran dans cette région. Ces derniers citent l’enlèvement de Thaddée Nduwimana au mois de mai 2018, ce chauffeur porté disparu dans la localité de Vyerwa en commune Mwumba, de la province de Ngozi.
Il était fraichement rentré du Rwanda et toujours dans la même année, un prénommé Marius âgé de 27 ans, cet enseignant de l’Ecofo (école fondamentale de Gahombo ) en province de Kayanza qui a été porté disparu au centre-ville de Ngozi. Il était ressortissant de la commune Tangara, zone Musenyi et était connu comme ancien membre du Mouvement pour la solidarité et le développement. Signalons également qu’un militaire sous-officier ressortissant de la commune Tangara zone Musenyi a été porté disparu .
Des sources concordantes de cette contrée du nord du pays, le représentant de l’association des volontaires pour la protection des droits des prisonniers au nord du pays, Jean Nayabagabo, est introuvable depuis la soirée du 21 janvier dernier, des sources proches de sa famille affirment qu’il n’est pas joignable sur son téléphone depuis sa disparition.
Le calvaire a commencé lorsque cet activiste des droits humains avait sillonné sur tous les lieux de détention dans les provinces du nord et a rencontré les responsables des établissements pénitentiaires de cette contrée du pays. Depuis, des menaces de mort ont pesé sur lui et des hypothèses privilégient la piste qu’il aurait été tué car sa famille l’a cherché un peu partout et même dans tous les cachots du nord du pays, sans succès.
Selon les sources de Ngozi, il y a deux ans, ce défenseur des droits de l’homme avait fait objet de menaces de mort pour avoir accordé une interview à une des radios en ligne très critique envers le pouvoir en place.
Burundi - Justice
Maintien en détention préventive d’Egide Nahayo
Bujumbura, le 7 février 2019 (Net Press) . Egide Nahayo est ce magistrat qui s’est vu incarcérer à la prison centrale de Mpimba vers la fin du mois de décembre 2018. Il avait été accusé de s’être assis sur le fauteuil présidentiel en date du 10 du même mois après une réunion du conseil supérieur de la magistrature animée par le chef de l’Etat dans la province de Bubanza.
Egide Nahayo, depuis cette date, n’avait pas encore comparu et ce n’est qu’au début du mois de février qu’il a été présenté devant un juge de confirmation. Tout naturellement et au regard de l’infraction qui l’a retenu, sa détention a été maintenue dans un délai de 48 heures après sa comparution.
Les milieux proches de la magistrature ne comprennent pas comment un justiciable, un magistrat de surcroît, peut passer plus d’un mois avant d’être présenté devant un juge de confirmation alors que la loi prévoit deux semaines au maximum. L’on se souviendra qu’avant d’aller à la prison centrale de Mpimba, il a transité dans les cachots du service national des renseignements.
Les mêmes milieux se posent la question de savoir ce qu’il en est pour les autres catégories qui ne savent même pas interpréter la loi. Par ailleurs, ils évoquent une politique de deux poids deux mesures car il y a des magistrats qui sont condamnés mais qui continuent à se présenter à leurs postes d’attache.
C’est le cas d’un prénommé Eric, magistrat au parquet de Rumonge, qui a été condamné par la cour d’appel de Bururi mais qui ne s’inquiète pas au moment où le conseil national de la sécurité a déjà indiqué qu’un magistrat condamné au premier degré doit quitter ses fonctions.
Burundi - Administration
Destitution de l’administrateur de Mutimbuzi
Bujumbura, le 7 février 2019 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, vient enfin de trancher. Il a décidé la suspension de l’administrateur de la commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural, Damien Barindambi. Il a demandé au conseil communal de Mutimbuzi de se réunir dans les plus brefs délais pour le remplacer
Ce dernier avait écrit au ministre Barandagiye, lui demandant de limoger cet administrateur qui était accusé de malversations économiques et de détournement des fonds publics. Mais les choses n’avaient pas été faciles car deux camps ont vite apparu, l’un le soutenant et l’autre demandant son départ à tout prix.
Pascal Barandagiye vient donc de mettre fin à un long feuilleton qui avait paralysé pratiquement le fonctionnement de la commune Mutimbuzi. Les membres du conseil communal avaient juré de ne plus siéger tant que Damien Barindambi est toujours là, ce qui poussait ce dernier à riposter qu’ils veulent son départ car il leur prive des avantages qu’ils veulent s’octroyer illégalement.
Burundi - Logement
L’Ombudsman, sera-t-il à la hauteur des attentes de la population ?
Bujumbura, le 7 février 2019 (Net Press) . Déjà, il avait reçu hier une visite de ceux qui sont désespérés de la zone de Beterere, qui venaient d’avoir un ultimatum d’un mois pour quitter les parcelles qu’ils avaient construites. Il avait promis aux délégués de ces populations qu’il allait se prononcer sur ce cas la semaine prochaine.
Voici qu’un autre dossier similaire s’est invité ce matin dans son emploi du temps. Ceux qui ont été chassés à Gasenyi, dans la commune Mutimbuzi, tout près du palais présidentiel, viennent de saisir leur chef pour lui demander de poser la question à l’Ombudsman sur l’état d’avancement de leurs indemnisations promises par le gouvernement.
Le dénominateur commun entre les habitants de Buterere et ceux de Gasenyi est qu’ils ont tous des papiers leur permettant de se construire dans ces différentes places. L’Ombudsman risque donc de ne pas trouver satisfaction à toutes ces réclamations car, à défaut des indemnisations pécuniaires, l’Etat devra donner au moins d’autres parcelles, ce qui n’est pas évident.
Burundi - Union - Africaine - Bilan
"Sommet de l’Union Africaine : bilan contrasté pour Paul Kagame à la tête de l’UA", dixit Rfi.
Addis Abeba, le 7 février 2019 (Net Press) . C’est ce jeudi 7 février au matin que s’ouvre, à Addis Abeba, le Conseil des ministres de l’Union africaine, en prélude au 32e sommet de l’UA, qui se tiendra du 9 au 11 février. Pour le Rwandais Paul Kagame, qui présidait l’UA depuis un an, c’est l’heure du bilan. Un bilan contrasté.
L’autofinancement de l’Union africaine par une taxe de 0,2% sur les importations, on n’y est pas encore car des poids lourds comme l’Afrique du Sud continuent de renâcler. Mais le mouvement est lancé. La moitié des pays africains ont déjà adopté la mesure et la balle est maintenant dans le camp de l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, le successeur désigné de Paul Kagame.
Encore loin d’une force de maintien de la paix africaine
Une force africaine de maintien de la paix, on en est encore loin. Mais sous l’impulsion du président de la Commission de l’UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, l’Union africaine est en train de constituer un fonds de 400 millions de dollars pour gérer les conflits ; 60 millions ont déjà été recueillis.
Face aux crises politiques, l’Union africaine essuie des échecs. On l’a vu le mois dernier, quand Paul Kagame a réclamé en vain le recomptage des bulletins de vote au Congo-Kinshasa et a même dû renoncer à se rendre dans ce pays.
L’accord de paix à Khartoum, un succès qui tombe à point nommé
Mais l’UA est l’un des acteurs de l’accord de paix qui vient d’être trouvé cette semaine, le 5 février, à Khartoum pour la Centrafrique, un succès qui tombe à point nommé pour le président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, et pour le commissaire Paix et sécurité, l’Algérien Smaïl Chergui.