Kirundo, le 2 mars 2019 (Net Press) . Il était vendredi 1er mars très tôt le matin dans la commune de Busoni, en province de Kirundo, au nord du Burundi, lorsque deux corps sans vie, d’une femme et d’un homme, dont les identités ne sont pas encore connues, ont été découverts flottant sur le lac Rweru. Des sources sur place indiquent que samedi de la semaine dernière, d’autres cadavres avaient été localisés dans ce même endroit.
Des sources administratives de Kirundo pointent du doigt le Rwanda comme étant la source de ces massacres, tués et jetés dans la rivière Kagera. Des autorités environnementales de cette province font savoir que le lac Rweru, jadis une circonscription touristique, est devenu un lieu de tous les dangers et demandent la sécurisation de sa biodiversité.
Pour rappel, en 2013, six corps sans vie avaient été repêchés dans le même lac côté Giteranyi en province de Muyinga (Nord-Est du pays). Le gouvernement burundais avait expliqué à l’époque que ces cadavres provenaient du Rwanda. La lumière n’a pas été faite jusqu’aujourd’hui. Les tombes sur les rives de Rweru sont toujours gardées par la marine burundaise.
Et dans la même foulée, la matinée de ce vendredi n’a pas été tendre pour les habitants de la colline Gafumbegeti, zone Butahana, commune Mabayi en province de Cibitoke au nord-ouest du Burundi. Des garde-forestiers de la réserve naturelle de la Kibira ont découvert quatre corps de personnes tuées. Ces dernières seraient originaires de la zone Bumba, commune Bukinanyana en province de Cibitoke.
Des témoins sur place rapportent que les victimes qui exploitaient clandestinement des minerais, ont été tuées par les militaires basés à ce site. Leurs familles respectives craignent que les autorités administratives aient ordonné leur enterrement dans la précipitation et à l’insu des leurs.
Et dans le même domaine sécuritaire, Rémegie Ndihokubwayo, étudiant dans le département de comptabilité à l’université de Ngozi, membre du parti de l’opposition Cnl (Conférence Nationale pour la Liberté),.est porté disparu depuis le 15/02/2019. Des sources de ce contrée administrative font savoir que ce natif de la commune Tangara dans cette même province a été appelé par son ami pour le partage d’un verre. Depuis ce jour, il reste introuvable et sa famille l’a cherché dans toutes les maisons de détention sans succès
Sur le même chapitre, l’auteur d’une lettre ouverte au ministre en charge de l’énergie et des mines signé le 9 janvier 2019, Gaspard Nduwimana, président de la coopérative Dukomezibikorwa Duterimbere en province de Muyinga, reste introuvable depuis son arrestation par le service secret de cette province depuis le 10 /01/2019 .
Des sources sur places , font savoir que la victime opérait dans le secteur des mines. L’homme en question aurait averti le gouvernement d’un probable soulèvement du peuple après la cession de 42 km² de terres à la société African Mining Burundi. Gaspard Nduwimana a été embarqué vers Bujumbura juste après son interpellation.
Burundi – Justice
De la lumière sur l’arrestation d’Alain Claude Ntahorwamiye !
Bujumbura, le 2 mars 2019 (Net Press) . Alain Claude Ntahorwamiye, surnommé Dédé, ce cadre du ministère ayant la planification dans ses attributions arrêté le 27 février 2019 par le patron du service national des renseignements en marie de Bujumbura et relâché le lendemain, a été victime de son refus catégorique d’un transfert de fonds du FME (Fonds Mondial pour l’Environnement) du ministère des Finances au ministère de l’Agriculture.
Des sources sous-couvert d’anonymat indiquent que le directeur général au ministère en charge de l’Agriculture a envoyé lettre au FME, demandant que ces fonds soient transférés au ministère ayant l’environnement dans ses attributions, mais que les bailleurs ont été réticents et auraient rejeté cette requête.
Le Fonds Mondial pour l’environnement reconnaissait toujours Alain Claude Ntahorwamiye comme point focal. Cela aurait poussé les autorités à croire que ce dernier serait à la base du blocage, selon nos sources. Les fonds n’ont pas été transférés jusque-là par le ministère des Finances.
Burundi - Politique
La politique toujours en panne
Bujumbura, le 2 mars 2019 (Net Press) . Le président du tout nouveau parti politique Cnl, Agathon Rwasa, a écrit en date du 1er mars 2019 au maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, pour lui demander l’informer du lancement des activités de son parti en date du 3 mars 2019 dans les enceintes de sa permanence nationale.
Le maire de la ville de Bujumbura n’a pas tardé à réagir car à la même date, il a informé le représentant légal du parti Cnl que ces activités ne sont pas autorisées pour des raisons sécuritaires. Il a donné copie au commissaire municipal de la police et à l’administrateur de la commune Mukaza pour mettre en application sa décision.
Dans sa réponse, le maire de la ville n’a pas donné plus de détails en ce qui concerne la sécurité, raison pour laquelle une opinion a tenté des explications, les unes plus fantaisistes que d’autres. Pour certains en effet, beaucoup de militants de cette formation politique sont descendus à Bujumbura pour participer à cette réunion pratiquement de prise de contact.
Les autorités les auraient pris pour une source d’insécurité, d’où une telle interdiction. Pour d’autres, parmi les invités, il y avait des membres de l’ambassade du Rwanda au Burundi au moment où les relations bilatérales entre les deux pays sont délétères depuis avril 2015 avec l’éclatement de la crise politico-sécuritaire au Burundi.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" dans les kiosques
Bujumbura, le 2 mars 2019 (Net Press) . Cet hebdomadaire est paru hier 1er mars 2019 trouve dans un premier temps que ce n’est pas toujours facile d’être une femme de sciences. A l’occasion de la journée internationale des femmes et des filles de sciences, des femmes de sciences témoignent. Pour Claire Nineza et Agnès Nakimana, respectivement Dr en chimie et professeur à l’Institut de Pédagogie Appliquée et Dr en Physique et professeur à l’Ecole Normale Supérieure, le parcours pour arriver à ce niveau d’études n’a pas été facile. Seulement, « la persévérance et le but à atteindre ont fait qu’elles atteignent leurs objectifs.
Dans le même secteur, seuls les élèves ayant réussi en classe passeront le concours national. C’est la satisfaction des enseignants et des directeurs des écoles. Un projet d’ordonnance portant organisation du concours national de certification et d’orientation à l’enseignement post fondamental a été adopté par le conseil des ministres du jeudi, 21 février 2019.
Ce projet propose entre autre, comme condition d’éligibilité au concours, que le candidat soit régulièrement inscrit et qu’il ait réussi en classe et sans échec en éducation. Cette réforme a été bien accueillie par les enseignants et les responsables des écoles. Ils espèrent que les élèves seront plus laborieux et plus disciplinés pour être admis à cette épreuve nationale. Ils espèrent aussi les meilleurs résultats car les moins méritants seront exclus.
Aussi, les enseignants estiment que le cycle post-fondamental accueillera les candidats ayant un niveau intellectuel relativement élevé par rapport à ceux des années passées, car ils seront issus d’une double sélection.
Cependant, il y a aussi des grognes, selon toujours notre confrère car les enseignants des lycées municipaux se disent surexploités. Analysant les résultats des élèves du 1er trimestre, le directeur du lycée de la Communauté des Eglises de Pentecôte du Burundi de Ntahangwa estime que pour les classes de 7è et de 1PF, les résultats sont faibles par rapport aux autres.
Il jette la responsabilité de l’échec aux responsables de l’orientation. Les plus forts sont orientés dans les lycées publiques et il ne leur reste que des moyens et faibles. Les enseignants se sentent surexploités car à la fin de chaque cycle les élèves réussissent comme ceux des lycées publics. Ils demandent qu’il n’y ait plus de sélection pour l’orientation. Tous les élèves sont évalués de la même façon.
Toujours sur le chapitre des problèmes dans ce secteur, les centres d’enseignement des métiers font figure de parents pauvres. Le gouvernement avait prévu de construire 1 centre d’enseignement des métiers par commune. Toutes les communes en disposent au moins un. Cependant, ce sont des centres qui ne sont pas fonctionnels.
Pour cause, le manque d’équipements et de formateurs. Seuls quelques 13 centres appuyés financièrement par l’agence de coopération belge, enabel, travaillent convenablement. Les recalés de la 9ème fondamentale ne se casent pas. Le gouvernement devrait y mettre plus d’attention et d’effort car les métiers c’est l’avenir de la jeunesse.
Dans ce journal, place également à la culture car il s’agit d’une journée internationale de la langue maternelle : Quid de la promotion du kirundi par son enseignement. La journée internationale de la langue maternelle célébrée chaque année le 21 février est une occasion d’encourager les personnes à développer la connaissance de leurs maternelles.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) préconise que les apprenants reçoivent leur éducation de base dans leurs langues maternelles. C’est dans cette optique que le Burundi a mis en place, dans les années 70, le système dit « Kirundisation » dans lequel l’enseignement primaire était dispensé en Kirundi.
Ce système fut vite abandonné pour limiter l’enseignement de toutes les matières en Kirundi de la première à la quatrième année. Depuis 2006, le Gouvernement a introduit l’anglais et le kiswahili parmi les matières enseignées dès la première année, ce qui porte à quatre les langues apprises simultanément par le jeune écolier dès sa première année de scolarisation.
Burundi - Rdc – Sécurité
Un jeune Burundais dans le rang de l’opposition armée rwandaise arrêté, !
Bukavu, le 2 mars 2019 (Net Press) . Quatre jeunes dont l’âge oscille autour de 16 ans qui faisaient partie des groupes armés opérant en République démocratique du Congo, dans la faction rebelle de Yakatumba, ont été traqués et remis à la Monusco. Parmi eux, figure un Burundais fidèle au groupe armé de l’opposition rwandaise dirigé par l’ancien chef d’Etat-major de l’armée rwandaise, le General Kayumba Nyamwasa.
Selon la Radio Okapi qui a diffusé cette information, les forces onusiennes de maintien de la paix, Monusco, de ce pays ont remis ces enfants à leurs familles respectives. Quant au Burundais, il sera rapatrié dans un avenir proche.
Burundi - Algérie –Politique
Le président algérien, de l’agonie aux présidentielles !
Alger, le 2 mars 2019 (Net Press) . De l’agonie dans l’une des cliniques helvétiques, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, entend briguer un cinquième mandant successif, ce qui soulève des manifestations de la part de l’opposition sur toute l’étendue du territoire algérien.
Né en le 2 mars 1937, le président algérien Abdel al –Aziz Bouteflika, un homme politique qui est le cinquième président algérien qui gouverne depuis sa chaise roulante et qui entend briguer le cinquième mandat présidentiel depuis son agonie dans l’un des hôpitaux suisse. Il se basé sur la constitution de ce pays qui ne rend pas obligatoire la présence physique pour se faire candidat.
Admis dans un état critique dans l’un des hôpitaux suisses, le dimanche dernier, à partir de cet établissement sanitaire, maintien sa candidature au cinquième mandat et son dossier va être déposé auprès du conseil constitutionnel ce dimanche le 3 mars 2019.
Depuis une semaine, Alger et d’autres circonscriptions de ce pays ont été le théâtre des manifestations anti cinquième mandat du président Abdel Aziz Bouteflika, une nouvelle journée de mobilisation a rassemblé vendredi 1er mars des centaines de milliers d’Algériens dans plusieurs villes du pays. Répondant à des appels sur les réseaux sociaux, les manifestants ont dénoncé la candidature du président à l’élection du 18 avril, scandant des slogans hostiles au chef de l’État, « Il est temps que le régime écoute »,.
Le Premier ministre et d’autres responsables ont également été la cible des manifestants. À Oran, Bejaïa, Biskra, Sétif ou encore Annaba, des foules impressionnantes ont aussi demandé la fin du « système ».
De leur coté, les autorités algériennes notent que cette nouvelle journée de protestation s’est globalement déroulée dans le calme, et qu’indéniablement, les manifestations ont attiré davantage de monde que les semaines précédentes. Une source souligne toutefois que la mobilisation est restée en deçà du nombre escompté, faisant remarquer que « les personnalités qui se sont joint aux manifestants ont été pour certaines huées, à l’image de Louisa Hanoune, et pour les autres accueillies dans l’indifférence, signe que le rejet n’épargne personne au sein de la classe politique ».