Bujumbura, le 11 mars 2019 (Net Press) . Selon des informations parvenues à la rédaction, les activistes des droits de l’homme parlent de violations et d’atteintes aux droits humains au cours de la semaine passée. Selon eux, au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans plusieurs localités.
Parmi les victimes, figurent quatre personnes qui ont été abattues par un agent de police dans un bar à Gatumba, une autre assassinée et son corps découvert dans la commune Giharo (Rutana). Trois personnes ont été blessées au cours des attaques à Gitega et Rutana. Les mêmes défenseurs des droits de l’homme évoquent des intimidations et traitement inhumains à l’égard des membres de l’opposition.
A titre d’exemple, ils parlent de trois militants du parti Cnl (nouveau parti du député Agathon Rwasa) qui ont été maltraités par de jeunes Imbonerakure à Cibitoke et douze autres, également militants du Cnl, victimes d’arrestations arbitraires à Gitega. À Makamba, des responsables administratifs ont arraché les drapeaux et signes du parti Frodebu, avant d’empêcher la tenue de deux réunions des membres de ce parti.
Burundi - Politique
Le Cnared-Giriteka se réunit en session ordinaire
Belgique, le 11 mars 2019 (Net Press) . La plateforme politique de l’opposition radicale a tenu sa session ordinaire à Bruxelles en Belgique du 8 au 10 mars 2019. Selon des informations à notre disposition, les points à l’ordre du jour étaient notamment la réorganisation du Cnared-Giriteka et le renforcement de la plateforme à l’intérieur du Burundi.
Le Cnared s’est également doté de nouveaux commissaires. Il s’agit de Mamès Bansububiyeko, chargé des questions diplomatiques, politiques et des relations avec les autres organisations. Il y a aussi Jérémie Ngendakumana, chargé du processus de paix et des négociations. Bonaventure Gasutwa est chargé de la communication et des relations publiques au moment où Mme Aline Ndenzako est chargée des questions de justice, des droits de l’homme et des réfugiés.
Aussitôt la session terminée, des rumeurs ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, indiquant que le Cnared-Giriteka décide de ne plus s’en tenir à l’accord de 2005, de participer coûte que coûte aux élections de 2020 et qu’en cas de retour, Bujumbura et Benjamin Mkapa seraient loisibles de leur trouver des hommes et des femmes assurant leur sécurité.
La rédaction a contacté un membre de cette plateforme qui a balayé d’un coup toutes ces informations. Il estime qu’il s’agit des versions de ceux qui se sont retirés de la plateforme mais que sinon, le Cnared s’en tient toujours à l’accord d’Arusha et à la constitution de 2005, ce qui est la raison d’être de sa création.
Burundi - Politique - Opinion
Une certaine opinion pas tendre à l’endroit de l’ancien président Pierre Buyoya
Bujumbura, le 11 mars 2019 (Net Press). Des interlocuteurs de Net Press qui véhiculent une opinion ont contacté la rédaction pour réagir sur la lettre que l’ancien président Pierre Buyoya a écrite à l’Ougandais Museveni relative à la réhabilitation de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, une réaction plutôt musclée.
D’entrée de jeu, ces personnes estiment que Pierre Buyoya tente d’éteindre le feu qu’il a lui-même allumé et qui se dirige vers lui à travers un mandat d’arrêt international émis contre lui. L’on se souvient qu’en 1998, il a destitué Charles Mukasi, président élu de l’Uprona, qui était totalement contre sa démarche de négociation avec de faux protagonistes. Pierre Buyoya, arguant que Charles Mukasi était nul en politique, avait décidé d’entamer des pourparlers contre le gré de tout le monde, disant avec un peu d’humour si pas de cynisme que celui qui ne comprend pas sa démarche sera obligé de prendre le train en marche.
A Arusha où il a engagé tout le monde finalement, le G10 tutsi lui proposait une représentation séparée des deux communautés pour plus d’équilibre. L’ancien président avait rétorqué que ceux qui font une telle proposition n’ont pas de membres sympathisants, préférant mettre en avant les intérêts de son groupe qu’il a désigné comme Uprona. Pour le moment, il faudrait qu’il demande secours à ces 40% qu’il a mis en place pour éviter d’être poursuivi.
Des domaines fonciers et des maisons ont été confisqués, l’ancien vice-président Kadege a été battu au service national des renseignements et l’on n’a jamais entendu une réaction de sa part, faisant semblant d’ignorer que ces pratiques étaient une pure violation de l’accord d’Arusha. Maintenant qu’il est concerné, voilà, il faut que Museveni et les autres garants de l’accord réagissent rapidement.
Parler de l’instrumentalisation de la justice est une pratique que le Cndd-Fdd a copiée au régime de Pierre Buyoya. Les interlocuteurs évoquent les emprisonnements des membres du parti Parena. En plus, il parcourait tout le pays pour faire comprendre que la prison pour les membres de cette formation politique était une façon de garantir la sécurité au Burundi. L’on ne peut pas ne pas évoquer les emprisonnements des représentants de AC Génocide, de PA Amasekanya et autres, n’était-il pas une instrumentalisation de la justice ? Ils trouvent dont que Pierre Buyoya est victime de ses propres faits et qu’il devait assumer tout ce qui lui arrivera.
Burundi - Politique
Le parti d’Agathon Rwasa ouvre sa permanence
Bujumbura, le 11 mars 2019 (Net Press) . Le parti congrès national pour la liberté (Cnl) dirigé par le premier vice-président de la chambre basse du parlement burundais, l’ancien chef rebelle du front national pour la libration (Fnl), Agathon Rwasa, a procédé dans l’après-midi d’hier à l’ouverture de la permanence de sa formation politique sise dans la commune Mukaza, zone Rohero, quartier Rohero II, sur le boulevard de l’Uprona, n° 91
Etaient présents certains diplomates européens accrédités à Bujumbura, en l’occurrence l’ambassadeur de l’Union européenne, Bernard Quintin du Royaume de Belgique, de l’Allemagne, Laurent Delahouse de la France et de la confédération suisse ainsi que les membres de la coalition Amizero Y’abarundi.
Etaient également présent le Docteur Yves Sahinguvu, ancien vice-président de la République, Tatien Sibomana, porte-parole de cette coalition, Evariste Ngayimpenda, les représentants du parti Cndd-Fdd, de l’Uprona et du Frodebu non morcelé à l’exponentiel. Le président du Cnl, Agathon Rwasa, a ouvert solennellement la permanence de sa formation politique devant les membres apparemment en liesse.
Il a glissé dans l’oreille de ses militants le conseil d’en découdre avec l’esprit divisionniste pour construire un Burundi meilleur, en mettant un accent particulier sur le désenclavement du Burundi par rapport au reste du monde par le renforcement des relations diplomatiques avec le reste du monde. Agathon Rwasa, au cours de son allocution, a dit que sa formation politique a commencé la conquête du pouvoir et qu’elle est déterminée à combattre becs et ongles pour un changement positif du Burundi .
A la question de savoir la place de la coalition Amizero y’Abarundi dans cette formation politique, Agathon Rwasa a souligné que la constitution de mai 2018 ne permet pas aux coalitions de briguer les rendez –vous électoraux de 2020, mais que le portes sont ouvertes à ceux qui désirent entrer dans cette formation politique. Quant aux arrestations, Il a rassuré qu’elles vont cesser avec l’ouverture des activités de ce parti.
Pour rappel, Ce congrès avait été empêché le dimanche 3 mars dernier par le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, qui évoquait des raisons de sécurité. L’explication n’avait pas convaincu le président du Cnl qui brandissait les activités similaires du parti Uprona dans la zone de Kamenge la veille.
Et une vague d’arrestation !
Dans la même foulée, les militants fidèles à Agathon dans la commune Bukemba en province de Rutana, accusés d’entonner des slogans appelant à élire en faveur du Cnl au rendez présidentiel de 2020, ont été arrêtés dans la matinée de ce lundi 11 mars et sont détenus au commissariat communal de cette contrée administrative Le haut-parleur installé sur le véhicule de type Hiace, un flash-disc et une baffle ont été saisis.
Ce parti est agréé dans un contexte où la plupart de ses membres et sympathisants sont poursuivis par la justice burundaise, ce qui pourrait l’empêcher de fonctionner comme les autres partis politiques, notamment proches du Cndd-Fdd, comme l’Uprona et le Fnl de Jacques Bigirimana.
Burundi - Politique .
Le Parti Frodebu Nyakuri donne la lumière sur la récupération de ces membres
Bujumbura, le 11 mars 2019 (Net Press). Dans une conférence animée ce matin, le président du parti Sahwanya Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, Keffa Nibizi, a donné la lumière sur la récupération de ces membres de cette formation qui ont migré vers le parti d’origine Frodebu, arguant que ces derniers n’étaient plus au parti Frodebu Nyakuri .
Il a nommément cité Norbert Ndihokubwayo qui était représentant du parti Sahwanya Frodebu Nyakuri en province de Gitega. Il avait rejoint la plateforme de l’opposition burundaise en exil, Cnared, dirigé par le Dr Jean Minani, avant d’être limogé au conseil communal de Giheta.
Quant au représentants du parti Frodebu Nyakuri dans les provinces de Mwaro et de Karusi qui ont décidé de remettre le tablier au sein du Parti de Keffa Nibizi, ce dernier a fait savoir que ces deux hauts gradés de ce parti ont été virés au mois de janvier 2017 car ils avaient adhéré dans un autre parti dont il n’a pas cité le nom. Ils avaient déposé leurs dossiers au ministère de l’intérieur avant d’être exclus et remplacés dans des conseils communaux.
A la question de savoir si cette adhésion au parti de Ndadaye n’est pas un coup dur pour sa formation, Keffa Nibizi a répondu qu’il est démocrate et que tout Burundais est libre d’adhérer dans une formation politique de son choix. Il s’est insurgé en faux contre certains membres qui usurpent l’emblème appellation du parti Frodebu Nyakuri pour d’autres mobiles et que le parti va saisir la justice pour statuer sur ces cas.
Pour Keffa Nibizi, la fusion de deux Frodebu est pleine d’incohérences et estime que le Frodebu fidèle au président Melchior Ndadaye hésite à briguer les élections de 2020 et devant telle hésitation, le Frodebu Nyakuri n’est pas prêt à se réunir avec une telle formation politique.
Burundi - Ethiopie - Crash
"Crash d’Ethiopian Airlines : de l’émotion et de multiples interrogations", dixit Rfi
Addis Abeba, le 11 mars 2019 (Net Press) . L’accident a fait 157 morts, de 35 nationalités différentes. Après la chute du vol ET302 d’Ethiopian Airlines, qui reliait Addis-Abeba à Nairobi au Kenya, l’émoi est important en Ethiopie où un jour de deuil national a été décrété par le Parlement pour ce lundi 11 mars. Et les premières questions se font jour alors même qu’Ethiopian Airlines a la réputation d’être une compagnie moderne et sûre. Tous ses Boeing 737 MAX vont désormais rester cloués au sol pour les besoins de l’enquête.
« Les spéculations, ce n’est pas bon. » C’est par cette phrase que le PDG d’Ethiopian Airlines a quasiment conclu sa conférence de presse, à son retour des lieux de l’accident. Sur place, l’appareil est en mille morceaux et le cratère impressionnant, preuve de la violence du choc. Pour autant, impossible de dire si un atterrissage forcé a été tenté ou non, explique Tewolde Gebremariam.
L’appareil a-t-il eu un problème technique ? Il avait pourtant effectué la nuit même un Johannesburg-Addis, arrivé vers 6h du matin. « L’avion est resté presque trois heures au sol, ce qui est largement suffisant, selon les critères des compagnies aériennes, pour effectuer les vérifications d’usage. C’est un avion tout neuf, qui nous a été livré par Boeing en novembre 2018 », détaille le patron de la compagnie.
Un avion en « parfait état »
S’il est pour l’instant impossible pour Ethiopian Airlines de « déterminer les causes de l’accident », l’entreprise affirme que « d’après les relevés en [sa] possession, l’avion était en parfait état, parfaitement entretenu et ne présentait aucun problème technique ».
Et la première interrogation qu’on a, c’est sur ce modèle Boeing 737 MAX. C’était le dernier né de cette lignée, commercialisé depuis 2017 seulement. Or, le 29 octobre 2018, un appareil du même type appartenant à la compagnie indonésienne Lion Air s’était abîmé en mer près de Jakarta, là encore, quelques minutes après le décollage. La Chine a d’ailleurs décidé de suspendre à partir d’aujourd’hui les vols de ses 800 MAX. Ethiopian Airlines, qui possède six autres avions de ce type, a également décidé d’immobiliser tous ses avions.
Le pilote – un Kényan-Ethiopien avec plus de 8 000 heures de vol à son actif – a lancé un appel de détresse et demandé à faire demi-tour, mais on ne sait pas pourquoi. Selon le site spécialisé Flightradar24, son accélération au moment de la prise d’altitude, donc juste après le décollage, était « instable ».
L’analyse des enregistreurs de vol – les fameuses boîtes noires – sera déterminante. Des enquêteurs américains et peut-être français devraient participer aux investigations. A la suite de l’accident du premier 737 MAX de Lion Air le 29 octobre 2018, écrit l’AFP, la communauté aéronautique s’était interrogée sur le manque d’information des compagnies et des pilotes sur son nouveau système anti-décrochage. La fédération des pilotes américains avait alors mis en lumière un problème d’informations erronées des capteurs d’incidence (AOA, Angle of Attack sensor) « qui pourraient être le système causal de l’accident de Lion Air ». Un dysfonctionnement sur les AOA peut conduire l’ordinateur de bord, pensant être en décrochage, à mettre l’appareil en piqué alors qu’il faudrait au contraire le redresser.
Les Ethiopiens unis dans la tristesse
En attendant, les Ethiopiens font face à la catastrophe. « C’est la plus difficile des missions journalistiques qu’on m’ait demandée », témoigne ainsi le correspondant de l’agence Xinhua. « On n’a pas vu de corps mais des bouts de corps », raconte avec horreur un autre reporter local, qui s’est rendu sur les lieux du crash en fin de journée.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Ethiopiens présentent leurs condoléances. On sent un immense choc mais pas ou très peu de polémiques, pour le moment. Une sorte d’union nationale, portée par le Premier ministre qui s’est adressé à la télévision nationale.
Le compte Twitter de la primature en a sorti deux photos noir et blanc, avec un Abiy Ahmed au visage triste. Comme en écho à cette femme immortalisée dans sa douleur infinie le matin par un photographe d’Associated Press alors qu’elle hurle la perte de son fils.
L’émotion est d’autant plus grande ici qu’Ethiopian Airlines est un joyau national. Beaucoup d’Ethiopiens défendent la plus grande compagnie du continent, comme pour empêcher des amalgames sur la qualité des compagnies aériennes du continent africain.