Bujumbura, le 29 mai 2019 (Net Press) . Dans la nuit de ce mercredi 29 mai, vers 2 heures du matin, les habitants des quartiers du Nord de la capitale économique Bujumbura ont été réveillés par des crépitements d’armes.
Cette attaque visait dans un premier temps un ménage d’un certain Nestor Ntakirutimana, situé au quartier Kanga, de la zone Kinama, commune Ntahangwa, au Nord-Ouest de Bujumbura. L’on déplore 4 personnes tuées parmi lesquelles figurent un boutiquier, deux membres des comités mixtes de sécurité et un assaillant.
Aussi, une personne a été grièvement blessée pendant ce forfait et une somme de 115.000 Fbu volée. Les criminels étaient au nombre de 6, munis de 2 fusils de type Kalachnikov. La police affirme qu’elle est à leur trousse jusqu’à la destruction de ce réseau de bandits armés.
Ces coups de feu donnaient cependant l’impression d’un échange de tirs croisés souvent à l’arme automatique, ce qui est attesté par la mort sur le champ d’un assaillant. Comme le pouvoir de Gitega a l’habitude de le dire, le porte-parole adjoint de la police, Moïse Nkurunziza, les a qualifiés de bandits armés qui voulaient dévaliser les boutiques et piller les ménages.
Notons que le régime militaire du major Pierre Buyoya avait lui aussi l’habitude de qualifier de bandits armés le Cndd-Fdd, quand ce mouvement était encore au maquis. Cette qualification cachait les faits sur terrain à la diplomatie et aux chancelleries étrangères pour échapper à la pression extérieure de négocier avec ces mouvements armés.
Comme on ne peut pas cacher éternellement la fumée quand une maison brûle, le major Buyoya a été contraint de négocier avec le Cndd-Fdd. Et curieusement, le même parti de l’Aigle a hérité du major Buyoya la même rhétorique pour masquer la réalité. Ce qui justifie l’éternel recommencement de l’histoire des mouvements armés dont une revendication s’est révélée dans le temps plus que légitime.
La seule différence est que quand bien même il y a recommencement de l’histoire, il y a changement d’acteurs, de bénéficiaires et de victimes, comme aiment le dire les observateurs rôdés dans la science de l’Histoire.
Pour revenir sur la dépêche, ce qui est malheureux dans ce pays, c’est que la population devient chaque fois victime quand il y a une attaque des mouvements armés ou de bandits armés. Ce peuple vit dans la torpeur et souffre des conséquences de cette insécurité car il ne parvient pas à vaquer quotidiennement à ses activités, d’où la pauvreté extrême qui s’en suit. N.R.
Burundi - Sécurité
La zone de Bwiza toujours cible d’une fouille-perquisition
Bujumbura, le 29 mai 2019 (Net Press) . Hier, c’était le quartier de Jabe, de la même zone de Bwiza, qui faisait l’objet d’une fouille-perquisition de la police, elle même accompagnée de militaires. Selon des informations recueillies par la rédaction, aucune arme n’a été saisie mais des irréguliers, au nombre de 83, ont été arrêtés.
Certaines personnes ont été arrêtées pour manque de cartes nationales d’identité, de cahiers de ménages, d’autres encore parce qu’elles ne sont pas inscrites dans les cahiers de ménages. Il y a également des étrangers qui ont été appréhendés pour manque de visas de séjour dans notre pays. Le gros d’entre eux ont été libérés pendant la journée.
Ce matin, c’était le tour du quartier Bwiza de la même zone. Comme à Jabe, des militaires lourdement armés et des policiers ont procédé à une fouille-perquisition. Toutes les avenues servant d’entrée et de sortie étaient gardées par des militaires au moment où les policiers fouillaient maison par maison.
Comme pour hier, aucune personne, à part les élèves et les fonctionnaires qui exhibaient leur carte d’identité, n’était autorisée de quitter le quartier. Le bilan de la fouille-perquisition devrait être connu dans les heures qui viennent. J.M
Burundi - Intégration Régionale
La requête du Burundi rejetée pour la deuxième fois
Windhoek, le 29 mai 2019 (Net Press) . Le président namibien, Hage Geingob, en même temps président de la Sadc (communauté de développement de l’Afrique australe), vient de rejeter encore une fois, ce 27 mai 2019, la requête du Burundi de faire partie de cette organisation régionale.
Selon des informations sur place, la Sadc a envoyé une mission dévaluation dans notre pays pour voir s’il remplissait les conditions requises pour l’intégration dans l’organisation. Selon le président namibien, cette mission a recommandé de surseoir à l’adhésion car il n’est pas encore temps que le Burundi soit membre, a révélé le président Geingob à son homologue tanzanien, John Pombe Magufuli.
Les mobiles de ce refus sont que d’abord, le processus démocratique n’a pas été résolu dans ce pays. En outre, il y a préoccupation du fait des accusations mutuelles entre le Rwanda et le Burundi. Cette position vient comme une réponse à une rencontre entre le ministre burundais des relations extérieures et le président namibien où le premier avait exprimé le souhait de voir son pays adhérer à la Sadc, tout en demandant au président de plaider pour la cause du Burundi.
L’on saura que c’est la deuxième fois que la Sadc a rejetée la demande de Gitega car cela s’était passé exactement de cette manière au mois de févier 2017. L’on saura également qu’une autre organisation régionale, le Comesa, avait refusé à la dernière minute de tenir un sommet des chefs d’Etat à Bujumbura alors que ce dernier avait pratiquement terminé les préparatifs.
Même au sein de l’Eac, l’on apprend que le Burundi ne fait pas l’unanimité car, si des pays comme la Tanzanie le soutiennent, il y a le Rwanda qui passe pour son ennemi juré, ce qui a toujours bloqué d’ailleurs toutes les initiatives de cette communauté sur la crise politico-sécuritaire de Gitega. Ch.N.
Burundi - Justice
Quand la cour anti – corruption s’en prend au chef d’une colline
Bujumbura, le 29 mai 2019 (Net Press) . Le chef de colline Gatunguru, M. Simon Kaje, a été interpellé jeudi le 23 mai 2019 par les services de la cour anti – corruption à Bujumbura. La police s’était munie d’un mandat d’arrêt dûment signé par le procureur de cette cour.
Le mobile de cette mise aux arrêts n’est pas jusqu’à présent révélé. Mais des sources dignes de foi proches de l’administration de la colline Gatunguru indiquent que Siimon Kaje serait accusé de dilapidation des deniers publics.
En effet, depuis que le marché de cette localité a été construit et fonctionnel, la commune Mutimbuzi n’a rien encore perçu dans ses caisses en provenance de cette colline. Toutes les taxes ont été collectées par des Imbonerakure pour être acheminées au chef de colline. Depuis 2015, l’on estime à 60.000.000 de francs burundais l’argent déjà subtilisé par Simon Kaje, soulignent les mêmes sources qui se sont confiées à l’agence Net Press.
Après avoir subi un interrogatoire musclé pendant 4 jours meublés, la brigade anti – corruption l’a relâché. Depuis ce lundi, il est libre de ses mouvements et remplit sans complexe ses fonctions administratives. Le dossier ouvert suit son cours normal même en liberté.
Lesdites sources indiquent que n’eut été l’intervention des poids lourds du parti au pouvoir, le Cndd – Fdd, il serait encore dans les geôles. Ces personnes qui ont plaidé pour la libération du chef de colline de Gatunguru, auraient indiqué à la cour qu’au cas où les enquêtes établiraient sa responsabilité dans la malversation des biens de l’Etat, qu’il doit individuellement répondre de ses accusations. D.N
Burundi - Ue - Politique
L’Union européenne au chevet du Burundi ...
Ngozi, le 29 mai 2019 (Net Press) . C’était à l’Hôtel des Plateaux, au centre-ville de la province de Ngozi, au Nord du pays, ce mardi 28 mai 2019, que l’Union européenne, à travers l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Wolfram Vetter, a apporté un appui dans un projet « Tubeho –Neza " ce qui veut dire mieux vivre" que l’Union européenne appui ce programme à hauteur de 38 million d’Euros, soit 80 milliards de nos francs pour une période de 3 ans.
L’Ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Wolfram Vetter, dans son discours de circonstance, a affirmé que cet appui sera centré sur le développement du monde rural et la nutrition repartie sur 14 provinces et 41 communes du pays, 2..450.000 bénéficiaires soit 30% de la population habitant dans les zones d’intervention les plus vulnérables et vise la promotion de la sécurité alimentaire par l’octroi d’intrants agricoles comme les semences ou des outils, ainsi que la transformation des produits agricoles qui générera des revenus pour que les ménages ruraux dépassent la simple agriculture de subsistance pour évoluer vers la production des aliments.
Wolfram Vetter a fait savoir que ce programme permettra d’améliorer l’alimentation des ménages par des foyers d’apprentissage nutritionnels et favoriser au quotidien l’accès à l’eau potable et les conditions d’hygiène et permettra aussi la prévention de la sous-nutrition chez les femmes et les enfants de moins de cinq ans.
Wolfram Vetter a fait savoir également que la délégation de l’Union européenne partage les soucis des autorités que des fonds européens soient utilisés aux priorité fixées par le pays et a affirmé qu’une coordination efficace de tous les secteurs impliqués est indispensable pour répondre aux besoins des populations à travers le grand axe défini par la plan national de développement 2018-2027.
Selon lui, la cellule de facilitation inter-consortium du projet Tubeho-Neza ainsi qu’une assistance technique spécifique gérée par l’Union européenne travaillerons de concert avec le ministère de l’environnement ; de l’agriculture et de l’élevage, les services de l’ordonnateur national et la délégation de l’Union européenne au Burundi
Wolfram Vetter a affirme enfin que ce programme s’inscrit dans le cadre d’une mesure plus globale d’appui à la résilience de la population burundaise qui représente 95 millions d’Euros et pourrait être augmenté à l’avenir. Cette mesure prévoit la mise en œuvre des programmes consacrés à la santé et à l’énergie. N.R
Burundi - Elevage
Une maladie du petit bétail inquiète les autorités de Ngozi
Ngozi, le 29 mai 2019 (Net Press) . Une maladie inconnue décime les chèvres et moutons dans la province de Ngozi, au Nord du pays. L’on parle de plus de 400 bêtes tuées, dont une centaine dans une semaine. Cette maladie est très contagieuse, ce qui a poussé le gouverneur de la place d’interdir la circulation et la commercialisation des chèvres et des moutons.
Mêmes les produits dérivés comme la viande ou le lait sont également interdits de commercialisation. Selon des informations en provenance de Ngozi, cette maladie est apparue pour la première fois dans la commune de Tangara depuis le mois de mai en cours. Elle s’était vite propagée dans les autres communes d’où l’administration a dû sensibiliser les éleveurs sur les risques que peut causer cette maladie. N.R.