Cibitoke, le 23 juillet 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune Mugina, dans la province de Cibitoke au Nord Ouest du pays, un mobilisateur du Cnl a été interpellé hier matin par le service national des renseignements de cette localité. Les mêmes sources d’information indiquent que les agents du Snr à bord d’une jeep ont intimé l’ordre à Isaïe Batumunwa de s’embarquer dans le véhicule.
Les membres de cette formation politique s’inquiètent d’autant plus que lui et sa moto ont été emportés vers la direction de Bujumbura, mais d’autres sources indiquent que le véhicule a viré vers la province de Bubanza. Les habitants de cette province confirment avoir vu la jeep rouler à tombeau ouvert.
Il semble que cet homme venait de chez lui et se rendait au marché de Nyeshenza. Les membres influents de ce parti ont contacté le procureur de la République dans Cibitoke pour l’en informer, mais il dit ne pas être au courant, se contentant de poser la question au Snr de Bujumbura. Ils demandent enfin que le leur soit relâché.
De leurs côtés, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme qui ont été enregistrées la semaine dernière. Au moins 8 personnes ont été tuées, 3 autres enlevées au moment où 6 cas de tortures ont été enregistrés, sans oublier l’arrestation arbitraire de. Parmi les victimes identifiées, figurent 16 mineurs arrêtés. N.R.
Burundi - Justice
La cour d’appel de Ntahangwa confirme la peine de 32 ans de prison pour Germain Rukuki
Bujumbura, le 23 juillet 2019 (Net Press) . C’est hier que le jugement à l’endroit de Germain Rukuki a été rendu public. La cour d’appel de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura, a confirmé la peine de 32 ans d’emprisonnement pour Germain Rukuki, ancien employé de l’Ong Action chrétienne pour l’abolition de la torture.
La défense a été surprise et choquée par ce jugement et dit qu’elle compte se pourvoir en cassation de la cour suprême. Signalons que Germain Rukuki était accusé de plusieurs infractions qui ont changé selon les instances judiciaires où il comparaissait. Il avait été arrêté chez lui le 16 juillet 2017 et placé au cachot du service national des renseignements.
Au niveau du tribunal de grande instance, il avait été également condamné à cette même peine, ce qui a poussé une certaine opinion à dire qu’elle n’est pas surprise par une telle décision. Germain Rukuki avait passé plus de trois mois dans les cachots du service national des renseignements alors que la loi prévoit 15 jours au maximum. D.N.
Burundi - France - Coopération
"La reprise de l’aide de Paris froidement accueillie", dixit Rfi
Paris, le 23 juillet 2019 (Net Press) . Après l’annonce par la France de la reprise depuis le début de l’année de son aide directe au Burundi, toujours sous sanctions européennes, l’opposition dénonce vigoureusement ce choix. L’accueil à « la main tendue » de la France semble avoir été glacial, même si Gitega [la nouvelle capitale burundaise, NDLR] n’a pas encore réagi officiellement.
L’ambassadeur de France au Burundi a dû pratiquement en convenir d’ailleurs. Il a reconnu il y a quelques jours que les Français continuent à ne pas avoir « accès aux plus hautes autorités » du pays, plus de neuf mois après leur geste d’ouverture.
En réalité, le pouvoir du président Pierre Nkurunziza en veut toujours à Paris, essentiellement pour deux raisons, selon un haut responsable burundais. Il lui reproche d’abord toutes les résolutions de l’ONU sur le Burundi jugées « inamicales » et qui ont été initiées par la France, comme pour tous les pays d’Afrique francophone. Un argument que Gitega balaie d’une main.
Il y a enfin la lettre de félicitations d’Emmanuel Macron à son homologue à l’occasion de la fête de l’indépendance du Burundi le 1er juillet, dans laquelle le président français est accusé de « se poser en donneur de leçon ». « Paris n’a rien à espérer avant les élections de 2020 car la France est ressentie comme la principale menace aux intérêts du Burundi », prévient le même haut responsable burundais.
L’opposition très critique
C’est enfin la consternation dans le camp de l’opposition en exil en Europe, où l’on n’ose pas trop critiquer ce pays à visage découvert. C’est tout autre chose en aparté, où cette opposition assure ne pas être surprise par l’attitude d’une France « qui se retrouve toujours aux côtés des pires dictateurs ». Pour l’organisation française Survie, cette décision est révélatrice de la façon dont la France se comporte avec les pires dictatures du continent africain, explique son porte-parole, Thomas Borrel. Ch.N.
Burundi - Politique
Vers un enregistrement des observateurs qui ne se sont pas enrôlés
Bujumbura, le 23 juillet 2019 (Net Press) . Au cours d’une rencontre avec les membres de la société civile et les confessions religieuses tenue ce mardi 23 juillet, les président de la commission électorale a affirmé que ceux qui ne ont pas eu l’occasion de se faire enregistrer lors des élections référendaires et aux rendez-vous électoraux de 2020, vont être enrôlés dans le plus proche avenir.
Pierre Claver Kazihise a fait savoir qu’il y a des citoyens qui ne sont pas enregistrés pour des diverses circonstances, la commission électorale projette leur enregistrement dans un proche avenir.
A la question de la rédaction de savoir si certains sujets vont profiter de cet enregistrement pour s’enrôler deux fois, le président de la Ceni a répondu qu’a la veille de cet évènement, son institution va afficher les listes des personnes enrôlées au cours du referendum constitutionnel, sans épargner que le système informatique de cette commission peut rejeter tout enregistrement irrégulier
L’on saura que cette rencontre était centrée sur distribution des fiches aux confessions religieuses et les membres de la société civile pour le dépôt de candidature dans cette commission, dans l’optique d’éclaircir la Ceni sur la façon dont la société civile et les congrégations religieuses vont enseigner l’éducation civique à la surveillance du processus électoral pour le bon déroulement des rendez –vous électoral de 2020. Un délai de dix jours à partir du 24 juillet 2019 au 4 août 2019 , a été accordé. J.M.
Burundi - Politique
Les véhicules des présumés putschistes assemblés derrière le ministère de la justice
Bujumbura, le 23 juillet 2019 (Net Press). Hier dans l’après-midi, le gouvernement du Burundi a procédé au transport des véhicules appartenant aux présumés putschistes du 13 mai 2015 vers la parcelle de la Regideso, derrière les ministères de l’intérieur et de la justice. Signalons que ces présumés putschistes sont des militaires et policiers aujourd’hui inoffensifs puisqu’ils sont logés dans les maisons de détention suffisamment gardées. Les civils pris pour putschistes par le gouvernement de Gitega sont tous en exil et privés du droit d’exercice de leur liberté.
Ces véhicules étaient charriés par des engins probablement apprêtés par le ministère de transport qui a l’office des routes sous ses ordres. Par voie de presse, la ministre de la justice, Aimée Laurentine Kanyana, avait déclaré que les biens des présumés putschistes seront vendus pour dédommager les victimes de ce putsch.
C’est un parc automobile impressionnant constitué de marques de véhicules diversifiées. Des automobiles de luxe et ceux de transport de marchandises et de personnes, des types de voitures européennes et asiatiques, toutes les sortes de véhicules sont stationnées à cet endroit. Le rassemblement de ces véhicules au même endroit plus ouvert aux passants ne cacherait-il pas une certaine volonté du gouvernement d’amorcer une procédure de mise en vente des biens de ces personnes auxquelles le gouvernement voue aux gémonies ?
Cette interrogation serait d’autant plus fondée si on se réfère aux propos de l’actuelle ministre de la justice. L’on se souvient que sa déclaration a soulevé un tollé des défenseurs des droits de l’homme et des membres des familles des présumés putschistes qui s’insurgent contre cette mesure de soustraire de ses propres citoyens.
Or, les défenseurs des droits de l’homme ont affirmé que la ministre de la justice oublie sciemment que ces biens sont profitables aux membres des familles de ces présumés putschistes et non à ces derniers. Car, les biens immeubles, meubles et le matériel roulant n’appartiendraient pas aux chefs de ménage, mais plutôt à la famille entière. Une telle décision serait une façon de dépouiller les enfants et les femmes déjà en détresse et les condamner à la vie difficile d’errance. Cet assujettissement serait tout-à-fait indigne d’un gouvernement responsable car les descendances de ces putschistes comptent parmi les fils et filles du pays.
Une certaine opinion de Bujumbura dit que cette vente de véhicules des présumés putschistes est un prélude à celle de leurs maisons. La même opinion n’écarte pas la saisie des actions de certains hommes d’affaires en prison ou en exil qu’ils avaient placées dans des sociétés en activité dans notre pays. Ch.N.