Cibitoke, le 23 août 2019 (Net Press) . Des pêcheurs ont aperçu très tôt ce matin deux corps sans vie décapités au bord de la rivière Rusizi, à la Transversale II, sur la colline Ruhagarika. Outre qu’ils étaient sans têtes, ils étaient également attachés et personne n’a pu les identifier. Les habitants s’inquiètent pour une recrudescence de la criminalité dans cette localité.
Certains d’entre eux se plaignent du fait que l’administration les a chassés de l’endroit où les deux hommes ont été découverts, alors qu’ils avaient envie de poursuivre l’affaire jusqu’au bout. L’administration confirme cette aperçue des deux corps et assure qu’elle se chargera de son enterrement. Enfin, elle a promis que les enquêtes se poursuivront pour identifier le ou les auteur(s) de ce forfait.
Dans la même province, la famille de Bonheur, le jeune albinos tué dernièrement, a organisé un sit-in devant les bureaux de la police présidentielle à Cibitoke. Son objectif était de réclamer que les suspects de ce meurtre, qui sont détenus dans les cachots du service national des renseignements, soient expédiés vers les instances judiciaires pour être jugés.
Insécurité au Nord-ouest du pays, insécurité également à l’Est. En effet, hier soir, sur la colline Gitibu située à 4 km du chef-lieu de la province de Cankuzo, la police a appréhendé un vieux de plus de 60 ans du nom de Pascal Sayuguhora. L’arrestation de cet homme semble incompréhensible par la population de sa localité. La police disposait, semble-t-il, des informations sur cet homme dont la subsistance n’a pas été révélées au public.
Mais ce qui a beaucoup touché et révolté la population de Gitibu, c’est la façon dont il a été arrêté comme un criminel de sang, un gangster ou un éventuel terroriste prêt à exposer un engin dans une foule de gens rassemblés dans un lieu public.
Cette intervention de la police dans un énervement très particulier a poussé les populations de Gitibu à penser à un montage grossier du service national des renseignements. Car, aussitôt arrêté, la police s’est ruée sur lui en rivalisant de fureur à tour de rôle en lui distribuant des coups de pied, de poing et des gifles.
Un tel traitement a poussé les témoins oculaires de cet incident à imaginer que Pascal Sayuguhora ne serait pas encore en vie. Car, même un jeune à fleur de l’âge soumis à ce genre de traitement ne pouvait pas résister. Son physique devrait automatiquement céder suite aux coups et blessures.
Pour le moment, ses proches parentés ont cherché à le retrouver dans un quelconque cachot de cette entité administrative mais en vain. Elles demandent à la police et à l’administration communale et provinciale de leur indiquer l’endroit où il se trouve mais craignent le pire.
L’opinion se demande si le vieux Pascal Sayuguhora ne serait-il pas soupçonné d’avoir des accointances avec ceux qui rendent la situation sécuritaire trop volatile dans toute la province de Cankuzo où on signale la présence d’assaillants. Notons qu’il n’y a pas deux semaines la population de la commune Gisagara a été réveillée par des bruits de tirs à l’arme lourde et bombardements du côté de la zone Camazi, frontalière avec la Tanzanie. Ch.N.
Burundi - Politique - Justice
Des Imbonerakure emprisonnés dans la province de Rumonge
Rumonge, le 23 août 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de cette entité administrative, deux jeunes Imbonerkure, Ezéchiel Mfisumukiza et un prénommé Richard, sont détenus depuis hier dans l’après-midi. Aussitôt arrêtés, ils ont été conduits dans un cachot de la zone Murago, dans la commune de Burambi.
Selon toujours les mêmes informations, ils avaient subi un interrogatoire de toute une journée effectué sur 13 personnes au total, des voisins de la permanence du parti Cnl démolie dans la nuit de mercredi à jeudi 22 août. Nous apprenons que 11 parmi eux ont été relâchés après l’interrogatoire, du fait qu’ils n’étaient pas impliqués dans cette affaire de démolition de la permanence, la plupart d’entre eux n’étant même pas membres de partis politiques.
Cependant, ils devront comparaître chaque fois que de besoin en tant que prévenus libres. L’on saura que l’administration avait tenté de réunir les jeunes de cette contrée dans le but de calmer le jeu, mais la participation a été faible. Elle a été reportée pour la semaine prochaine, comme le rapportent les informations de l’endroit. N.R.
Burundi - Culture
Quand le gouvernement se plaint !
Gitega, le 23 août 2019 (Net Press). Cette grogne du gouvernement de Gitega a été exprimée par la ministre chargée de la culture, Mme Pélate Niyonkuru. Elle était révoltée par le fait que la culture burundaise a été copiée par d’autres nations alors que le tambour burundais est exhibé sur autorisation de l’Etat burundais.
Tout a commencé par l’organisation des compétitions culturelles en Ouganda par des producteurs de "East Africa’s Got Talent. Des réfugiés burundais vivant au Rwanda, dans le camp des réfugiés de Mahama, se sont présentés dans cette compétition sans l’accord de Gitega et ils ont eu une place de choix, puisque le tambour burundais a été classé premier.
C’est à ce moment que le gouvernement a sorti un communiqué qui dénonce cette tricherie dans des termes très forts. Cet énervement de Bujumbura a attiré l’attention des organisateurs de ce folklore et ils ont pris soin de réagir dans des termes très clairs.
Ainsi, Clouds Media International, une commission chargée de la communication et Rapid Blue, producteurs de "East Africas’s Got Talent", indiquent avoir pris note de la préoccupation causée par l’exhibition du tambour burundais par des réfugiés burundais au cours de cette démonstration.
Ils précisent que la démonstration était ouverte à toute personne qui a un droit légal de résidence au Kenya, en Ouganda, au Rwanda et en Tanzanie, sans considération de leur nationalité. Ils estiment donc que les tambourinaires avaient une résidence légale au Rwanda et par conséquent, des participants légitimes à cette démonstration.
Pour ces derniers, l’application était individuelle et ils confirment qu’il n’y a jamais eu d’actes engageant les gouvernement comme étant une représentation officielle des Nations. Ils regrettent profondément toute offense entraînée par l’inclusion de ces tambourinaires et font savoir que "East Africa’s Got Talent célèbre une très grande diversité de talents et prend une fierté spéciale de démontrer un héritage culturel de la région. Ch.N.
Burundi - Education
Les enseignants constatent un taux de réussite faible pour le concours national de 9ème
Bujumbura, le 23 août 2019 (Net Press) . Selon cet hebdomadaire des enseignants, le taux de réussite au concours national de 9ème reste faible et les causes sont multiples. Depuis la passation du concours des premiers lauréats de la réforme du fondamental, le taux de réussite n’a guère dépassé les 14 %. Or, l’enseignement fondamental était sensé corriger le goulot d’étranglement observé en classé de 6ème année dans l’ancien système.
Les causes sont nombreuses, notamment le manque d’enseignants suffisants et qualifiés, le manque de supports pédagogiques, le manque d’encadrement et de suivi par des concepteurs des programmes, l’instabilité du personnel et de l’administration et des enseignants. Le ministère de l’éducation n’entend pas faire une évaluation pour pouvoir corriger à temps les programmes de l’enseignement fondamental contrairement aux programmes de l’enseignement post-fondamental où une commission a déjà proposé des amendements et des ajouts.
Sur un autre plan, les enseignants restent occupés même pendant les vacances. Certaines personnes croient que pendant les vacances, l’enseignant est libre de toute activité, qu’il peut se détendre à sa guise. Cette idée est fausse car l’année scolaire terminée, il commence à préparer la suivante en faisant des lectures, en retouchant les notes de cours et en participant aux ateliers de formation et à la correction des examens nationaux.
Pour les enseignants qui ont les moyens, les grandes vacances, c’est le moment propice pour entreprendre une activité génératrice de revenus comme le petit commerce. Les enseignants qui vivent en ville regrettent que leurs moyens financiers ne leur permettent pas de rendre visite à leurs parentés pendant les deux mois de vacances.
Un autre constat est qu’il y a flambée des prix du matériel scolaire à Bujumbura. Alors que le mois de septembre approche pour commencer l’année scolaire 2019-2020, le mouvement des parents qui achètent le matériel scolaire n’est pas encore visible. A part devant le parking des bus au centre ville où on peut voir assez du matériel comme cahiers, uniformes et sacoches sur une petite place, dans d’autres places habituelles, ce matériel manque. Les vendeurs disent qu’ils ont peur de s’approvisionner car les prix ont sensiblement augmenté. Au magasin de Mutoyi, il n’y a que les cahiers de cent et soixante feuilles qui n’ont pas été vendus l’année passée. D.N.
Burundi - Usa - Economie
"L’économie américaine montre des signes de faiblesse", selon Rfi
Washington, le 23 août 2019 (Net Press) . À la veille d’un discours très attendu du patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, ce vendredi 23 août, l’économie américaine accumule les signes de faiblesse. Pour la troisième fois depuis la mi-août et la deuxième fois en moins d’une semaine, la courbe des taux obligataires américains s’est inversée, ce jeudi. Un phénomène qui depuis quarante ans est annonciateur de récession aux États-Unis.
Le taux des bons du Trésor américain sur 10 ans a de nouveau plongé sous le niveau des taux à deux ans. Que la dette américaine à court terme soit considérée, même momentanément, comme plus risquée que la dette à long terme, indique une défiance des investisseurs dans l’avenir proche de l’économie américaine.
Les cinq fois où elle s’est exprimée au cours des quarante dernières années, cette inversion des taux s’est traduite quelques mois plus tard par une récession aux États-Unis. On comprend que Donald Trump, déjà en campagne électorale, réclame toujours plus fort un nouvel assouplissement monétaire au patron de la Banque centrale, la Fed.
L’inversion des taux a certes moins de sens qu’il y a 13 ans, avant la crise de 2008. L’inflation, forte à l’époque, est inexistante actuellement. Mais si l’emploi et la consommation se portent encore très bien aux États-Unis, les signes de faiblesse se multiplient de la part de l’économie américaine.
Les conflits commerciaux prolongés ont fait chuter l’investissement des entreprises. Ce jeudi, l’activité manufacturière du mois d’août a décliné pour la première fois depuis près de 10 ans. J.M.