Muyinga, le 5 octobre 2019 (Net Press) . Karl Munoga, un membre du comité communal du parti Uprona en commune et province de Muyinga, a échappé de justice à son assassinat le 2 octobre dernier tout près de son domicile situé au centre de Rugari, le même endroit où a été la cible d’attaque en août dernier contre les militants de l’opposition (Congres national pour la liberté ), qui a occasionné un mort.
Selon des sources sur place, Karl Munoga rentrait paisiblement à son domicile lorsque des éléments non encore identifiés lui ont infligé un coup de fer à béton sur la tête, le laissant agonissant. Les auteurs ont pris le large vers une destination inconnue. Il a été secouru par des habitants proches du lieu, alertés par les cris de la victime. Il est actuellement traité dans une structure de santé. D.N.
Burundi – Economie
Vers la mise en place d’une banque d’investissement des jeunes
Gitega, le 5 octobre 2019 (Net Press) . La capitale politique du Burundi, Gitega, a accueilli ce jeudi dernier, 3 octobre 2019, le lancement de l’assemblée constituante des actionnaires de la banque d’investissement des jeunes, des cérémonies qui ont été rehaussées par le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore.
Il y avait également des membres du gouvernement, dont le ministre des finances, Domitien Ndihokubwayo et la ministre en charge de la jeunesse, Evelyne Butoyi. Ils se sont convergés sur le fait que la mise en place de cette institutions bancaire va contribuer a la réduction de la pauvreté et du chômage
Prenant la parole, le 2ème Vice-président de la République, Joseph Butore, a indiqué que cette banque va faciliter le financement de certains projets de développement des jeunes. Cette institution bancaire va permettre aussi une extériorisation et une mise en valeur de nombreux talents de la jeunesse burundaise, a-t-il ajouté.
Joseph Butore a fait savoir que la vision du gouvernement burundais est que cette banque puisse, non seulement contribuer à réduire le chômage, mais aussi à jouer un rôle de rassembleur de tous les jeunes burundais dans leurs diversités. Le but étant que cette banque puisse accorder les mêmes chances à tous, surtout que toutes les communes en sont actionnaires dès le 1er jour, a conclu le deuxième vice-président de la République.
Les actionnaires composés par toutes les communes représentées par leurs administrateurs ont signé l’acte constitutif de cette banque, approuvant ainsi leurs actions. Chaque commune va débloquer 70 millions de francs burundais, une somme qui provient des 570 millions que le gouvernement a accordé aux communes. Ch.N.
Burundi - Commerce
Quand un membre du gouvernement prononce un discours qui condamne son ministère
Bujumbura, le 5 octobre 2019 (Net Press) . Animant hier une conférence de presse, le ministre ayant le commerce dans ses activités, Jean Marie Niyokindi, a mis en garde la Brarudi, une société de production et de distribution de la bière et des limonades, arguant que les consommateurs des produits de cette entreprise commerciale mettent en cause la qualité de ses boissons.
Il a exigé qu’il y ait une production permanente aussi bien en qualité qu’en quantité. Le ministre a demandé également au bureau burundais de la normalisation et contrôle de la qualité, BBN, de vérifier la qualité de la bière produite pour qu’il n’y ait pas de dangers tant chimiques que biologiques.
A l’endroit des commerçants des produits Brarudi, le ministre a constaté que les produits Brarudi deviennent rares sur le marché, ce qui entraîne la flambée des prix, du fait que les commerçants pratiquent les montants qu’ils veulent. Le ministre Niyokindi a fait savoir que son ministère procède à l’identification des vendeurs spéculateurs pour qu’ils soient punis conformément à la loi.
Aussitôt après l’intervention du ministre, la Brarudi a réaffirmé que la qualité de ses boissons et la satisfaction de ses consommateurs demeurent sa plus grande priorité. Selon l’entreprise, toutes les boissons produites et commercialisées par Brarudi répondent à toutes les normes de qualité nationales et internationales. A cet effet, le groupe Heineken et le groupe Coca-Cola assurent régulièrement des analyses de leurs boissons et procèdent à des audits périodiques de ses équipements.
Une certaine opinion ne comprend pas une telle alarme du ministre du commerce. En effet, son ministère fait partie du conseil d’administration de la Brarudi, le BBN est sous le contrôle du même ministère et il est supposé que la Brarudi ne peut rien faire sans l’aval du gouvernement. Faut-il donc croire que tous ces services sont défaillants au point que le ministre se plaigne à travers les médias ?
Les consommateurs, estime toujours cette opinion, n’avaient pas besoin de voir que le ministre annonce leurs doléances dans les médias, leur intérêt était que la qualité des produits s’améliore, ce qui était une affaire de la Brarudi et du ministère. Par contre, la même opinion remercie vivement le gouvernement qui traque les commerçants spéculateurs.
Cette situation rappelle une autre, où un ministre a porté plainte contre son directeur général au lieu de le dégommer en bonne et due forme. Pour ceux qui lisent Molière, ils sont au courant d’un célèbre acteur du nom de Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, un cas similaire. J.M.
Burundi – Education
Une véritable spoliation des enseignants de l’école fondamentale
Bujumbura, le 5 octobre 2019 (Net Press) . Après la formation des enseignants de l’école fondamentale qui prestent dans les classes de 1ère, 2ème, 3ème et 4ème sous l’appui de la banque mondiale, les bénéficiaires se lamentent des exigences de l’administration qui les contraint à verser une somme d’argent fixée selon les caprices des directeurs communaux de l’enseignement.
Pour le porte-parole du ministère de l’éducation, les personnes éligibles ne se sont pas retrouvées sur la liste des bénéficiaires de cette formation. Ce qui signifie que d’autres personnes ont pris part à leurs places. Ces dernières sont sans équivoque des enseignants ou non, plus choyés par leurs chefs hiérarchiques.
Pour Juma Edouard, porte-parole de ce ministère, dès lors qu’il y a des discordances entre la base des données relatives à cette activité et les listes des participants, les gestionnaires devraient procéder à la vérification systématique de toutes les listes. D’où le paiement tardif des enseignants mais pire encore, la grogne s’amplifie quand ils se sont aperçus que leur enveloppe ne remplit plus les clauses de leur contrat signé avec la banque mondiale. Les barèmes étaient légèrement inférieurs à la somme réelle, ce qui signifie un certain retrait à la source pour certains.
En effet, ces enseignants ont été obligés de verser ou se sont vus retirer de force une somme, pas unique dans toutes les directions communales de l’enseignement, sans leur consentement. C’est le cas notamment à Makamba, à Bururi, à Muyinga, à Ruyigi etc. où les enseignants affirment qu’il leur avait été signifié d’avance qu’ils vont verser une somme d’argent en guise de reconnaissance envers le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, pour les avoir conviés à cette activité.
Mais le porte-parole de ce ministère semble nier à mots couverts cette réalité. Pour lui, le ministère n’acceptera pas qu’un enseignant soit victime ou objet d’une maltraitance quelconque de la part de la direction communale ou provinciale pour ce genre de cotisation. La où le bât blesse, c’est que Juma Edouard encourage des initiatives locales, ce qui signifie que des cotisations peuvent avoir lieu sous d’autres formes. Ce qui accrédite la thèse de spoliation des enseignants qui bénéficient dans leur droit d’un quelconque avantage financier. N.R.
Burundi –Vatican – Confessions Religieuses
Du nouveau dans l’église catholique romaine
Vatican, le 5 octobre 2019 (Net Press). Le souverain pontife a nommé ce samedi 5 octobre, treize nouveaux cardinaux, parmi eux, l’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo. Les treize archevêques qui s’apprêtent à être consacrés cardinaux sont tous des hommes du pape François. C’est le cas de l’archevêque de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo qui, à 59 ans, marche dans les pas du cardinal Monsengwo.
Sa nomination est un message du pape François aux Églises d’Afrique. En élevant au rang de cardinal l’artisan de la transition au Congo et l’inlassable défenseur du peuple congolais, le pape promeut un modèle d’Église au service de l’homme, de la justice sociale et de la paix.
Plus de huit mois après les résultats contestés de l’élection présidentielle, le consistoire de ce samedi aussi offre aux protagonistes de la vie politique congolaise l’occasion d’afficher un moment d’unité. Sur la place Saint-Pierre de Rome, le président Félix Tshisekedi et son adversaire malheureux à l’élection présidentielle, Martin Fayulu, assisteront à la grand-messe qui donnera à leur pays et à l’Afrique un nouveau cardinal.
Comme Mgr Fridolin Ambongo, les futurs cardinaux sont tous des religieux de terrain engagés. Certains sont investis dans l’accueil des migrants, à l’image du père Michael Czerny, jésuite canadien de 73 ans, sous-secrétaire du dicastère en charge du développement humain intégral, ou de l’évêque guatémaltèque Mgr Alvaro Ramazzini, qui s’est élevé contre la politique migratoire américaine.
D’autres œuvrent pour le dialogue interreligieux, et en particulier avec l’islam, comme le nouveau président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux Mgr Miguel Ayuso Guixot, ou l’archevêque de Rabat, Mgr Cristobal Lopez Romero. Avec ce sixième consistoire du pontificat, ce sont désormais plus de la moitié des électeurs du prochain conclave qui auront été nommés par François.
Qui est Monseigneur Fridolin Ambongo ?
Fridolin Ambongo , figure incontournable de l’église catholique congolaise , Certains se souviennent de l’avoir vu partir prêcher ces dernières années à l’arrière d’une moto. Fridolin Ambongo est originaire de Boto dans l’ex-province de l’Équateur. Les routes y sont réputées particulièrement impraticables en saison des pluies, comme trop souvent au Congo. C’est là aussi qu’il a gravi les échelons de l’Église catholique, dans l’archidiocèse de Mbandaka-Bikoro, qu’il a fini par diriger.
Ses détracteurs lui reprochent sa proximité avec la famille Bemba, le père Jeannot, patron des patrons du Maréchal Mobutu et surtout de son fils, Jean-Pierre, l’ancien vice-président, rival de Joseph Kabila et actuel coordinateur de la principale coalition de l’opposition à Felix Tshisekedi.
Fridolin Ambongo est bien connu de la classe politique congolaise, pour qui il n’a pas toujours eu des mots tendres. Pierre angulaire du dialogue qui a abouti à l’accord de la Saint-Sylvestre en décembre 2016, il avait menacé les participants de mettre en œuvre un plan B si les hommes politiques congolais ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur l’organisation des élections.
Un an plus tard, le futur cardinal ne cache pas sa colère quand des chrétiens sont tués devant des églises pour demander le respect de l’accord et l’organisation des scrutins. Au lendemain des élections, il soutient la mission d’observation électorale de la Cenco qui avait contesté la victoire du président Felix Tshisekedi. Habitué des dossiers chauds, il a aussi dirigé la Commission épiscopale pour les ressources naturelles, sujet sensible en RDC. Ch.N