Bujumbura, le 8 novembre 2019 (Net Press) . L’administrateur de la commune Mukaza, Issa Désiré Mazimpaka, au cours d’une réunion de ce 7 novembre, a demandé avec insistance que les détenteurs de bistrots se munissent d’au moins deux éléments de sécurité, une décision prise probablement suite à l’attaque de la semaine dernière au bistrot dit "Chez Gilbert", dans la zone de Rohero.
De son côté, le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, qui prenait part à la réunion, a plutôt allongé la liste des endroits à protéger. Il a parlé des places publiques comme les parkings, les marchés, les écoles, etc. Contrairement à son subalterne de la commune de Mukaza, le maire de la ville de Bujumbura a souhaité que la sécurité soit assurée par les comités mixtes de sécurité.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme ont mis en relief la situation des droits de l’homme pour le mois écoulé d’octobre 2019. Au cours de cette période, des allégations de violations, des violations et atteintes aux droits de l’homme ont été enregistrées comme suit : au moins 36 personnes ont été tuées, 3 enlevées, 2 victimes de violences basées sur le genre, 12 torturées et 52 arrêtées arbitrairement. N.R.
Burundi - Commerce
Le Bbn confirme les propos du ministre du commerce ...
Bujumbura, le 8 novembre 2019 (Net Press) . Le bureau burundais de normalisation, par le biais de son président, a confirmé les propos du ministre du commerce, Jean Marie Niyokindi, qui voulaient que les boissons produites par la Brarudi ne présentent plus les mêmes qualités d’avant.
Il a déclaré cela par voie de presse où il a ciblé deux boissons à savoir la bière Primus et l’Amstel Royal. Il a donné avec exactitude la diminution du degré d’alcool chez les deux boissons, tout en reconnaissant que ces produits n’affectent pas cependant la santé des hommes qui les consomment.
Pour certains, cette déclaration de caresser le poil dans le sens de la bête est tout à fait normal d’autant plus le Bbn se trouve au ministère du commerce. Il ne pouvait pas donc contredire les propos de son patron de ministre, il devait faire en sorte que les enquêtes menées incriminent au moins quelques boissons de la Brarudi.
Mais d’un autre côté, il y a également les consommateurs eux-mêmes qui sont convaincus que le goût de la bière a changé, ce que dément formellement cette société. Pour ce qui est des déclarations du bureau burundais de normalisation, la société a rétorqué que pendant plus d’un demi-siècle qu’il est au Burundi, c’est la toute première fois qu’elle enregistre une telle remarque. J.M.
Burundi - Education
Nouveaux barèmes des fonctionnaires : le Conapes s’en réjouit
Bujumbura, le 8 novembre 2019 (Net Press) . Après le reclassement des fonctionnaires enseignants, le gouvernement du Burundi avait manifesté sa détermination pour éliminer les inégalités salariales dans notre pays. En effet, durant quatre ans, les enseignants recevaient chaque année une somme indexée sur leurs salaires au prorata de leur grade et de leur expérience.
Le plus ancien ayant un niveau de licence et plus accumulait chaque année plus de 48.000 Fbu pendant une période de quatre ans, ce qui totalisait un montant additif au salaire de 192.000Fbu. Après ce reclassement, le gouvernement serait resté sur sa soif de doter à ses employés un salaire décent qui leur permettrait de joindre les deux bouts du mois. Ainsi, une nouvelle grille indiciaire serait en cours d’élaboration avec une expertise étrangère.
Ce nouveau traitement veut éliminer d’énormes avantages que certains services juteux de l’Etat se sont octroyés. L’objectif du gouvernement serait d’accorder un même traitement aux fonctionnaires de même grade. A titre d’exemple, un licencié au service de plus de 30 ans verra son salaire passer du simple au double.
Mais comme les subterfuges ne tarissent pas chez le syndicat Conapes, son président, Emmanuel Mashandari, s’en prend dorénavant aux risques professionnels auxquels s’exposent les enseignants. Selon lui, l’usage régulier de la craie laisse échapper de la poudre qui est sujette aux maladies surtout respiratoires. Par conséquent, une indemnité de risque devrait être fixée par les enseignants.
Certes, le coup de gueule du représentant du Conapes ne manquera pas de susciter un intérêt chez d’autres organisations syndicales dont les membres sont de loin exposés aux risques professionnels. C’est le cas notamment du personnel soignant qui ne tardera pas d’emboîter le pas aux enseignants pour réclamer d’énormes avantages si d’aventure le gouvernement accorderait ces indemnités aux enseignants.
Alors, la boîte de Pandore serait désormais ouverte avec des risques d’embraser toutes les autres catégories socioprofessionnelles. Dans ce cas, le gouvernement devrait prendre soin de ne pas se hasarder sur cette aventure périlleuse aux multiples conséquences économiques et sociales pour se prémunir d’autres erreurs dans l’octroi d’avantages selon les services au risque de retomber dans les mêmes travers. D.N.
Burundi - Médias - Justice
L’Olucome s’exprime sur les journalistes emprisonnés
Bujumbura, le 8 novembre 2019 (Net Press) . D’entrée de jeu, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, estime que la liberté de la presse et le droit à l’information doivent être respectés par les autorités burundaises. Les journalistes arrêtés en train d’exercer leur métier et cloués en prison injustement devraient être libérés dans l’immédiat et sans conditions.
Cet observatoire se dit profondément inquiet de la violation quasiment permanente du droit à l’information. Depuis le déclenchement de la crise de 2015, la liberté de la presse et le droit à l’information ont été chaque fois mis à mal et depuis le 22 octobre 2019, poursuit-il, 4 journalistes du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur ont été arrêtés alors qu’ils partaient pour un reportage.
L’Olucome s’étonne donc du fait que Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza soient accusés de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Pourtant, l’observatoire trouve que la population a besoin d’une information vérifiée en cette période où les réseaux sociaux véhiculent des informations y relatives. Il demande enfin aux autorités burundaises de libérer dans l’immédiat et sans condition ces quatre journalistes et leur chauffeur.
Signalons que nos confrères viennent de passer leur 17ème jour en détention préventive suite à une décision d’un juge de conformation. Le procureur général de la République a indiqué, en date du 31 octobre dernier, que ces derniers n’ont pas été arrêtés parce qu’ils des journalistes, mais suite à la nature de leur infraction. Ch.N