Bujumbura, le 20 février 2020 (Net Press) . Un jeune homme du nom de Jules Negamiye a été kidnappé hier en début d’après-midi dans le quartier Rohero, de la commune urbaine de Mukaza, en mairie de Bujumbura. Selon des informations dignes de foi, il aurait été pris de force par des hommes en tenue de police et qu’ils l’auraient embarqué à bord d’un véhicule civil.
Les mêmes informations indiquent que la victime a été arrêtée vers 13 heures et était à pieds quand trois personnes se sont dirigés vers lui en courant et l’ont kidnappé de force. Il rentrait de son travail, un restaurant chinois du même quartier et dans un premier temps, il avait pris un taxi. Les membres de sa famille ne savent pas où il se trouve pour le moment.
Ce jeune homme, Jules Negamiye, vivait pourtant normalement dans ce pays, gagnait sa vie honnêtement et adorait le sport et des activités sociales. Il n’est cité nulle part dans des rencontres politiques, d’où sa famille ne comprend pas exactement ce qui arrive à ce jeune homme.
Toujours dans le cadre de la sécurité, des citadins ont évoqué longuement hier des crépitements d’armes automatiques dans la province de Bujumbura dit rural. Quand bien même les informations des uns et des autres étaient sibyllines, l’on a appris que les tirs ont été entendus jusque dans la soirée.
D’autres ont vu des étoiles défiler dans le ciel de Bujumbura vers 19 heures hier. Pour certains, c’étaient des avions qui se suivaient et à un certain moment, ils disparaissaient, mais ils se demandaient comment une centaine d’avions pouvaient défiler au-dessus du Burundi. C’est ainsi que d’autres ont conclu qu’il s’agit des étoiles qui étaient alignées, là non plus sans beaucoup d’explications pour ceux qui les ont vues. Ch.N.
Burundi – Sécurité
Quand des rapatriés sont pourchassés et assassinés
Rumonge, le 2020 février 2020 (Net Press) . Depuis la campagne menée tambour battant par le ministre de l’intérieur dans les camps des réfugiés burundais se trouvant sur le territoire tanzanien, certains parmi les exilés ont pris le chemin de retour au pays natal.
Malheureusement, la plupart d’entre eux, constitués de jeunes garçons et d’hommes encore dynamiques, ont été objets des persécutions par les jeunes Imbonerakure et ont sauvé la face en se réfugiant de nouveaux dans les pays voisins. C’est le cas notamment des demandeurs d’asile en Tanzanie pour qui, ce pays s’entête opiniâtrement à ne pas accorder le droit d’établissement.
Cette intolérance a été observée sur la colline Gasenyi de la zone Midende, en commune de Buyengero, de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Selon les témoins sur place, Eraste Ndayizeye, fraîchement rentré de son exil en Rd Congo, a été tué et son corps suspendu sur un arbre alors qu’il espérait reprendre petit à petit sa vie sur sa colline natale.
Les habitants de cette localité affirment que Ndayizeye cohabitait bien avec ses voisins. Ils disent que son corps présentait des blessures au niveau du coup, ce qui témoigne qu’il aurait été étranglé par des inconnus et son cadavre suspendu sur une branche d’un arbre pour simuler un quelconque suicide.
L’assassinat de Ndayizeye ne fait qu’allonger la liste des victimes qui, en moins d’un mois, sont évaluées à 8 dans la seule province de Rumonge, dont 5 ont été retrouvées les corps flottants sur les eaux du lac Tanganyika.
Signalons que la police locale est intervenue pour faire un constat de routine avant d’ordonner l’enterrement du cadavre d’Eraste Ndayizeye sans pour autant donner espoir à la famille de trouver les assassins de ce citoyen de la colline Gasenyi. N.R.
Burundi - Politique
Pierre Nkurunziza confirmé comme guide suprême du patriotisme
Bujumbura, le 20 février 2020 (Net Press) . L’assemblée nationale, dans sa séance de ce 19 février, a adopté un projet de loi élevant Pierre Nkurunziza au rang de guide suprême du patriotisme. Le débat était houleux hier entre les députés de l’opposition et ceux de la mouvance, les premiers étant farouchement opposés à ce projet de loi.
A titre d’exemple, le député indépendant, Fabien Banciryanino, a indiqué que le mandat du président actuel a été ponctué de tueries, de disparitions forcées et de l’exil des milliers de Burundais. En d’autres termes, avait-il conclu, il mérite d’être traduit devant la justice. Un autre, Thérence Manirambona, du Cnl, a exprimé le caractère solitaire des députés du Cndd-Fdd qui veulent rééditer le titre de Nkurunzizza au sein de leur parti sur l’échelle national.
La mouvance a également réagi, arguant que Pierre Nkurunziza mérite ce titre pour avoir accompli pas mal de choses. Pour tout conclure, Gélase Daniel Ndabirabe, qui n’a pas sa langue dans la poche, a indiqué tout simplement que ceux qui s’y opposent sont des ennemis de la nation à la solde de l’Occident car, a-t-il conclu, Pierre Nkurunziza est incomparable sur tous les points.
Après discussions, le projet a été adopté à 91 voix pour, 3 contre et 14 abstentions. L’on signalera que chaque année, au mois de juillet, à une date qui n’a pas été précisée, le Burundi commémorera la journée nationale du patriotisme. A propos de celui qui prononcera un discours lors de ces cérémonies, la ministre de la justice et garde des sceaux, qui avait représenté le gouvernement dans ces débats, avait manifesté son penchant vers le guide suprême du patriotisme. D.N.
Burundi - Politique – Sécurité
La Cvr peint l’histoire tragique du Burundi à sa façon pour une cause hutu, selon une opinion tutsi
Karusi, le 20 février 2020 (Net Press) . Pierre – Claver Ndayicariye a toujours fait preuve de zèle durant l’exercice de ses hautes fonctions lui confiées par le pouvoir en place à Gitega. Telle est une version de ceux qui s’opposent àses pratiques au sein de la Cvr.
Ainsi, nul n’ignore le rôle qu’il a joué dans le processus électoral depuis qu’il présidait à la tête de la commission électorale nationale indépendante(Ceni). Dans ses déclarations intempestives, il ne cessait de nous rabâcher des discours lénifiants qui précisaient que le processus électoral sera très démocratique dans un pays où les gens s’inquiétaient depuis 2010 de leur sécurité. Pour preuves, l’on citerait notamment la chasse aux Fnl, plus tard aux "Cnlois" et aux militants du Mouvement solidaire pour le développement (Msd) d’Alexis Sinduhije. En témoignent les victimes du colonel Vital Bangirinama à Muyinga et du commissaire Rwembe en province de Gitega.
Tel fut aussi le cas en 2015 où le tonitruant président de la Ceni a légitimé la campagne électorale de la seule mouvance présidentielle suite au boycot provoqué par la contestation du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza par la société civile et les partis politiques de l’opposition. Pierre – Claver Ndayicariye, un béni oui oui ou un homme engagé pour la cause du parti Cndd-Fdd ?
Voila une question qui ne manque pas d’intérêt pour une opinion burundaise en quête de la vérité. Dans ses fonctions de président de la commission Vérité Réconciliation, il s’est montré plus déterminé qu’avant à déterrer et éclairer ce qui obombre l’histoire tragique du Burundi où l’on jette le tord à celui qui appartient à l’ethnie différente de la sienne pour enfin en faire une même lecture.
Mais jusqu’à l’épreuve du contraire, Pierre – Claver Ndayicariye, selon l’opinion proche des Tutsi, veut transformer l’histoire récente de notre pays en faisant croire à la communauté tant nationale qu’internationale que les seules victimes de la folie meurtrière sont les Hutu.
Cette assertion est détenue par la population Tutsi depuis qu’il a fait déterrer des restes humains dans des fosses communes dans sa Karusi natale pour les assimiler aux victimes de 1972. Or, depuis que la folie meurtrière de 1993 a emporté plus de 300.000 Tutsi, la commission des Nations unies a qualifié ce crime abominable de génocide perpétré contre le Tutsi du Burundi. Les provinces les plus touchées furent Karusi, Gitega, Ngozi, Kayanza, Kirundo, Muyinga, Ruyigi, Rutana, Bujumbura rural, Bubanza et Cibitoke.
Même les politiciens en exil regroupés au sein du Cfor Arusha et les populations rescapées de ce crime abominable de 1993 s’accordent à dire que la commission Vérité Réconciliation s’occupe du seul problème des Hutu et risque de transformer les victimes en bourreaux et les bourreaux en victimes, ainsi manipulée l’histoire du Burundi avec transferts de responsabilités. J.M.
Burundi - Politique
Naissance d’une deuxième coalition des partis politiques au Burundi
Bujumbura, le 20 février 2020 (Net Press) . Ce jeudi 20 février, est née une nouvelle coalition de partis politiques dénommée Kira Burundi. Après la formalisation de leur existence au ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, le représentant de la coalition, Aloys Baricako, a indiqué à la presse qu’elle est faite de 4 partis politiques, à savoir le Cdp, le Ranac, le Pajudé et Fedes-Sangira.
La coalition reste ouverte, a-t-il confié aux médias, surtout à tous ceux qui partagent les mêmes idéologies. Elle entend se présenter à tous les échelons électoraux, convaincue que l’union fait la force. Son représentant est déjà choisi mais la coalition n’a pas voulu dévoiler son nom avant qu’elle ne soit agréée par le ministère de tutelle. L’on saura que cette coalition est la deuxième du genre après celle dénommée Copa 2020 dirigée par Jean de Dieu Mutabazi et qui comprend 7 formations politiques.
Par ailleurs un autre congrès extraordinaire est prévu ce samedi 22 février à l’hôtel Source du Nil du nouveau parti politique Mouvement des Patriotes Humanistes, dirigé par Nick Pol Casimir Nicayenzi à partir de 11 heures. L’on n’a pas de doute que l’objectif est là aussi de présenter un candidat aux échéances électorales de mai 2020. Ch.N.
Burundi - Economie
La banque centrale engage une vitesse supérieure
Bujumbura, le 20 février 2020 (Net Press) . La banque de la République du Burundi a pris la décision de fermer des réseaux d’envoi et de réception de la monnaie entre des gens se trouvant au Burundi et ceux vivant à l’étranger. Quatre réseaux sont ciblés à savoir M-Pesa de la société Safaricom, Mtn mobile money de la société Mtn, Airtel money de Airtel et Tigo Cash de la société Tigo.
Selon le communiqué de la banque de la République du Burundi, cette dernière a agi sur rapport d’octobre de l’année dernière de l’agence de régulation et de contrôle de la télécommunication, Arct, sur ce transfert d’argent sur base de téléphones portables. Pour ce, il est demandé à la population de redoubler de vigilance et de s’assurer que ce transfert d’argent est autorisé par la loi burundaise.
L’administration est également demandée de veiller à ce que ce genre de commerce soit pratiqué par ceux qui ont uniquement l’autorisation. En cas contraire, la même administration est priée d’arrêter ce commerce et de donner rapport à la banque centrale via son email ou son téléphone fixe.
L’on signalera que cette mesure a été prise après une autre de fermeture de tous les bureaux de change opérant sur le territoire burundais, une mesure qui avait été mal accueillie par les populations du fait que leurs activités commerciales transfrontalières ont été arrêtées net, faute de devises.
La même banque centrale avait désigné les banques commerciales pour faire ce travail, mais le constat est que ces dernières achetaient les devises de ceux qui en avaient sans du tout en vendre, avouant publiquement qu’elles n’en avaient pas. La banque centrale n’a pas encore réagi sur cette situation de manque criant de devises même si des questions ne cessent de lui être posées par des journalistes. J.M.