Makamba, le 11 mars 2020 (Net Press) . Des sources concordantes de la province de Makamba indiquent que les membres de la ligues des jeunes du parti Cndd-Fdd, les Imbonerakure, organisent des patrouilles nocturnes dans la zone de Kazirabageni, en commune Nyanza Lac, en province de Makamba, au Sud du pays. Des militants de l’opposition sont inquiétés par ces mouvements de ces jeunes qui pullulent tard dans la nuit.
Selon plusieurs témoignages sur place, ces mouvements de patrouille nocturne sont effectués sur toutes les collines de la zone Kazirabageni, particulièrement sur les collines Buheka, Kabo et Biniganyi dans la nuit du samedi à Dimanche 8 mars 2020, mais également autour des domiciles des militants du parti de l’opposition Cnl, ce qui inquiète ces derniers et craignent pour leur sécurité.
De sources proches des militants du parti Cnl indiquent que le cerveau de ce mouvement de patrouille nocturne était commandité par le responsable communal des jeunes du parti au pouvoir. Ces derniers, originaires des collines de Kiderege, de Muyange et de Bukeye, se sont rencontrés sur la colline de Biniganyi. En tenue policière et dans des bottines de l’armée burundaise, ils étaient armés de couteaux, de machettes et de gourdins, témoignent certains habitants. Et cette situation a créé une peur-panique au sein des militants de l’opposition
Ces membres de la ligue des jeunes du parti Cndd –Fdd disent que c’est une opération de routine qui vise à sécuriser cette localité, surtout à l’approche des élections de 2020
De leur côté, les militants de l’opposition rejettent en bloc cette version et indiquent que le comité mixte de sécurité devrait enrôler tout le monde car la sécurité est une affaire de toute la couche de la population de cette localité. Selon ces derniers, ces mouvement de patrouille nocturne visent à semer la peur-panique au sein des militants de l’opposition pour les enrôler par force au parti Cndd-Fdd. N.R.
Burundi - Droits de l’homme
Des associations de défense des droits de l’homme en exil s’expriment...
Genève, le 11 mars 2020 (Net Press) . Il s’agit de 18 associations de défense des droits de la personne humaine qui sont sponsorisées par quelques organisations non gouvernementales internationales. Elles demeurent préoccupées par de graves violations des droits humains au Burundi.
Au cours d’une déclaration conjointe, elles indiquent qu’elles s’inscrivent en faux contre la confirmation en appel de la condamnation de Germain Rukuki, à 32 ans d’emprisonnement en raison de son travail au sein de l’Acat et le maintien en détention de Nestor Nibitanga de l’Aprodh, condamné à 5 ans de prison.
Elles n’ont pas oublié l’arrestation puis la condamnation de 4 journalistes du journal Iwacu en date du 30 janvier 2020 alors qu’ils se rendaient à Bubanza pour enquêter sur la situation sécuritaire. Par ailleurs, le secteur médiatique n’est pas épargné, allusion faite aux médias internationaux comme la Bbc dont la licence d’exploitation a été retirée ainsi que la prolongation de la suspension des émissions de la Voix de l’Amérique.
S’exprimant sur le contexte électoral, les 18 organisations disent craindre des confrontations violentes au regard de plusieurs rapports qui font état d’actes d’intimidation des membres du parti au pouvoir à l’endroit des opposants. Cela s’accompagne par une intolérance politique qui monte d’un cran en plus des discours de haine nourris et entretenus entre autres par le travail controversé d’exhumation des restes des victimes des crimes du passé depuis décembre dernier par la Cvr et dont les membres sont proches du parti de l’Aigle.
Elles évoquent en outre la fermeture des bureaux du Haut Commissariat aux droits de l’homme au Burundi et la fin de mission de Michel Kafaondo, envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu qui réduisent les possibilités de veille externe sur le Burundi en cette période de tensions.
Elles sont particulièrement préoccupées par le risque d’intensification de la crise dans le contexte des élections de 2020, appellent les membres du conseil à continuer de suivre de près la situation des droits de l’homme au Burundi. J.M.
Burundi – Politique
La Ceni refuse tout dossier au-delà de 18 heures de ce mardi 10 mars
Bujumbura, le 11 mars 2020 (Net Press) . C’était hier le 10 mars que la commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait fixé la date limite de réception des dossiers des candidats députés pour les élections prévues le 20 mai de cette année.
Soulignons que cette commission avait prolongé la date limite de dépôt des dossiers des candidats conseillers communaux au 10 mars en même temps que ceux des candidats députés. L’heure de fermeture des services de cette commission était fixée à 18 heures. Tous les candidats étaient supposés avoir déposé leurs dossiers avant cette heure.
Mais comme les Burundais sont habitués à agir à la dernière minute, certains partis et coalitions ont acheminé tardivement les dossiers à la Ceni. Le constat est que les dossiers tard venus n’ont pas été réceptionnés. C’est le cas notamment de la coalition Kira-Burundi et le parti Cdp.
Pour la coalition Kira-Burundi, l’opinion pense que les membres de ce conglomérat politique qui avaient misé les chances sur leur candidat président, Domitien Ndayizeye, afin de récolter un nombre considérable de voix, avaient été pétrifiés par la décision de refus de sa candidature par la Ceni.
La débâcle préélectorale que certains interprètent comme un sentiment de découragement qui aurait gagné la plupart des membres de cette coalition avait poussé certains d’entre eux à y attacher moins d’intérêt et d’engouement. Ce qui serait à l’origine de ce retard fatal qui vient de sanctionner par forclusion certains des dossiers de Kira-Burundi dans plus ou moins 4 provinces, dont celle qui a engendré le malheureux candidat Ndayizeye.
Des spécialistes de la politique burundaise estiment que le refus de la candidature de Ndayizeye est une accréditation qui ne trompe pas de l’autorité d’Agathon Rwasa au fauteuil présidentiel car, si la Ceni devrait jouer la dernière carte pour plébisciter le candidat du Cndd-Fdd, elle aurait refusé la candidature du Cnl au profit de celle de Kira-Burundi.
Pour le moment, la Ceni vient de tracer une autoroute pour les membres de la coalition Kira Burundi lors du vote du candidat président. Car, cette coalition aspirait au changement tout comme le Cnl. Or, cette décision de la Ceni vient de rappeler aux membres de l’opposition que le changement recherché, s’il ne vient pas du dedans, est incarné par leur candidat, d’où il ne faut pas disperser les énergies et les voix. Ch.N.
Burundi - Politique
La commission électorale dans le collimateur des hommes politiques
Bujumbura, le 11 mars 2020 (Net Press) . La toute première réaction est de Valentin Kavakure, du parti Fpn Imboneza, qui dit que son cas a été injustement traité. Il a été surpris par la décision de la Ceni car il ne s’y attendait pas. Il n’entend pas céder à la distraction de la commission et avance qu’il va contacter les organes habilités pour que son cas soit réglé.
La Ceni avait prévu une période de deux jours aux candidats présidents qui ne sont pas satisfaits de sa décision pour qu’ils saisissent la cour constitutionnelle. Sur la copie qu’il a reçue, il est mentionné : 1) déclaration de nationalité non conforme 2) Nombre de parrains inférieurs à 200 3) dossier de parrainage incomplet ainsi que 4) signatures suspectes sur certains documents. D.N.
Burundi – Politique
Quand les milieux scolaires deviennent la cible des activités politiques
Bubanza, le 11 mars 2020 (Net Press) . Selon des sources dignes de foi, le secrétaire provincial du parti Cndd-Fdd en province de Bubanza, Alexis Ngoragoze, investit les salles de classe à régime d’internat de l’école technique de Bubanza pour enseigner l’idéologie du parti de l’Aigle, un comportement critiqué par une large majorité de la population de cette province de l’Ouest, arguant que le milieu scolaire ne devrait pas être la cible des idéologies politiques.
Dans ses déclarations, le numéro du parti de l’aigle en province de Bubanza jure sur tous les toits que le parti Cndd-Fdd doit remporter la victoire peu importe le stratégie, ce qui a étonné plus d’un des curieux qui assistaient à ce rassemblement.
Selon plusieurs témoins de Bubanza qui ont requis l’anonymat, l’on déplore le comportement de ce haut gradé du parti Cndd-Fdd dans cette province qui entame la politisation des milieux scolaires d’autant plus que les examens du deuxième trimestre approchent et où les élèves devraient être à l’abri des activités politiques pour bien préparer les examens et ajoutent que ce genre d’activités politiques débouchent à la polarisation des élèves de toutes les tendances.
Des éducateurs sous couvert d’anonymat dans cet établissement scolaire déplorent le recrutement forcé des militants du parti au pouvoir en milieu scolaire et se demandent pourquoi cette mobilisation se tient en milieu scolaire à la veille des élections, quand ils savent très bien que le parti Cndd-Fdd a des permanences éparpillées dans la province de Bubanza. Ils ajoutent que cette autorité du parti devrait être punie car la campagne électorale n’a pas encore commencé.
Dans la même foulée, le président de l’assemblée nationale, cet élu du peuple natif de la province Bubanza, au cours de sa visite de ce mardi le 10 mars 2020 en commune de Gihanga, en province de Bubanza, a demandé aux membres des différents partis politiques de préparer les élections dans la tranquillité malgré leur opinion divergente. Il a précisé qu’entre leaders de partis politiques, il n’y a pas de problèmes mais que les incidents se produisent au niveau des subalternes. N.R.
Burundi - Aménagement
Une voirie aux canalisations bouchées
Bujumbura, le 11 mars 2020 (Net Press). L’actuelle capitale économique du Burundi date du temps de la colonisation allemande et n’a fait que s’agrandir maintenant. Cette extension n’est pourtant pas suivie d’une planification conséquente de canalisations des eaux de pluie.
Ce constat n’est pas du tout perceptible de la même façon par les autorités du domaine du cadastre national. Car, les eaux de pluie constituent un danger réel ou supposé de la population de Bujumbura.
A côté des morts de Gatunguru, de Kuw’Interekwa et de Buterere, des maisons s’effondrent par plusieurs dizaines à Kinama, à Buyenzi, à Gatumba et ailleurs. Ces catastrophes dues aux pluies diluviennes seront demain la veille plus nombreuses suite à la composition du sol et à la porosité des roches constitutives de la plaine de l’Imbo.
Ce matin, au centre-ville de Bujumbura, malgré qu’il n’ait pas trop plu, toutes les routes étaient pleines d’eau de pluie à telle enseigne qu’aucune personne ne pouvait s’aventurer à traverser une rue.
Ce ruissellement des eaux des pluies est causé par l’étroitesse des caniveaux qui datent de la colonisation allemande. Le concepteur de la ville de Bujumbura n’avait pas tenu compte de la raideur de la pente des montagnes qui surplombent la capitale économique. Or, le degré de la pente augmente la vitesse d’écoulement surtout quand les sommets de la chaine de montagnes sont dénudés.
Le ruissellement des eaux de pluie dans une plaine de Bujumbura est dû au degré de la pente qui augmente la vitesse d’écoulement qui emporte tout ce qui se trouve sur son passage dont des maisons dans les quartiers périurbains.
Or, la ville de Bujumbura avait été protégée contre cette catastrophe par la prévoyance de caniveaux souterrains. En réalité, l’eau qui n’aurait pas été évacuée et charriée vers le lac Tanganyika devrait l’être par l’ouverture souterraine.
Mais pour le moment, ce passage de secours est complètement bouché et son curage n’est pas envisageable pour le moment puisqu’il n’est pas la priorité d’un gouvernement qui est occupé pour le moment par le processus électoral en cours.
Si la logique était de ce monde, les services du cadastre national devraient s’employer activement à agrandir les caniveaux superficiels d’évacuation des eaux de pluie pour limiter les risques de destruction des infrastructures dans la ville de Bujumbura. J.M.
Burundi - Rdc - Santé
Kinshasa annonce le premier cas de coronavirus détecté a Kinshasa
Kinshasa, le 11 mars 2020 (Net Press) . Le ministre congolais de la santé, Eteni Longondo, a révélé qu’un patient atteint du coronavirus avait été identifié à Kinshasa et dans la même foulée, plusieurs réunions de la communauté de développement de l’Afrique Australe (Sadec ) ont été annulées.
Selon la déclaration du ministre congolais de la santé, le Dr Eteni Longondo, il s’agit d’un Congolais de 52 ans qui revenait de France et ce cas a été confirmé par l’institut national de recherche biomédical (Inrb ). Selon lui, le patient est arrivé à Kinshasa il y a deux jours et il était depuis suivi par les services médicaux et manu militari, il été mis à l’isolement et le ministère congolais de la santé cherchera les personnes qui ont été en contact avec lui
Selon le ministre Eteni Longondo, ce cas de coronavirus détecté à Kinshasa intervient au moment où le pays avait depuis vendredi dernier pris des dispositifs de prévention contre le coronavirus. A l’issu du conseil des ministres tenu à cet effet, plusieurs membres du gouvernement avaient proposé que les vols en provenance des pays européens soient suspendus, ou que toute personne venant de la France, d’Allemagne, d’Italie, d’Iran et de la Chine ne présentant aucun signe (fièvre , toux , rhume , céphalées , fatigue intense) sera isolée pendant 14 jours à domicile et suivie pendant cette période par l’équipe médicale en tenant compte des informations recueillies. Ch.N.
Burundi - Grande Bretagne - Santé
Une ministre déléguée à la Santé britannique contaminée par coronavirus
Londres, le 11 mars 2020 (Net Press) . Nadine Dorries, ministre déléguée au secrétariat d’Etat britannique à la Santé, est la première membre de la classe politique britannique diagnostiquée positive au Covid-19. Au Royaume-Uni aussi. alors que le Covid-19 rôde autour des exécutifs français et américains, une ministre déléguée au secrétariat d’Etat britannique à la Santé, Nadine Dorries, a annoncé mardi dans un communiqué avoir été contaminée par le coronavirus.
La ministre déléguée à la santé britannique, sur son compte tweeter, confirmer qu’elle a été testée positive pour le coronavirus […] et qu’elle s’est mise à l’isolement à mon domicile. Dans un message publié plus tard sur son compte Twitter, Nadine Dorries a par ailleurs tenu à remercier ceux qui lui avaient envoyé des messages de soutien et s’est voulue rassurante sur son état de santé, s’estimant qu’elle est plus inquiète pour sa mère âgée de 84 ans qui est avec elle et qui « a commencé à tousser ». Les autorités sanitaires cherchent maintenant à savoir où elle a contracté le virus et à qui elle pourrait éventuellement l’avoir transmis, a ajouté Mme Dorries.
Elle a « rencontré des centaines de gens au parlement »
La ministre déléguée, qui a participé ces dernières semaines à l’élaboration de la règlementation conçue pour endiguer l’épidémie, est la première membre de la classe politique britannique diagnostiquée positive au coronavirus. Selon le Times, elle a « rencontré des centaines de gens au parlement la semaine dernière et assisté à une réception au 10 Downing Street avec Boris Johnson ».
Elle a commencé à se sentir mal vendredi alors qu’elle signait un texte ajoutant le virus à la maladie à déclarer obligatoirement aux autorités, a ajouté le quotidien, qui rapporte qu’elle est en phase de convalescence. « Je voudrais remercier […] le formidable personnel du NHS (système de santé public) qui lui a apporté ses conseils et son soutien », a-t-elle écrit. D.N.