Bubanza, le 26 mars 2020 (Net Press) . Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait mention de dix élèves, 8 détenus et d eux prévenus libres, qui sont poursuivis par le parquet de Bubanza pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Le parquet avait saisi des messages dans leurs téléphones qui étaient de nature à déstabiliser la tranquillité publique.
La rédaction avait fait également part de leur comparution le 23 mars devant le procureur de la République dans la province. Selon des témoignages recueillis sur place plus tard, les élèves auraient manifesté l’intention de ne pas adhérer de force au parti Cndd-Fdd, raison pour laquelle une certaine opinion, en plus de leurs parents, demandent qu’ils soient libérés car ils sont détenus en pleine période des examens.
Cette poursuite judiciaire rappelle une autre qui a été suivie d’arrestations massives et généralisées des élèves accusés de gribouillage de la photo du président de la République dans les manuels scolaires. Ainsi, en 2016, ces élèves étaient accusés d’"outrage à chef de l’Etat" et plusieurs avaient été condamnés à 20 ans de prison. Mais après un tollé international, tous les jeunes détenus avaient finalement été libérés. N.R.
Burundi – Politique
Un responsable du Cnl au cachot à Bubanza
Bubanza, le 25 mars 2020 (Net Press) . La province de Bubanza est située à l’Ouest du Burundi. Elle a dernièrement failli être parmi les heureuses régions qui ont engendré au moins un chef de l’Etat. Car, Pascal Nyabenda était le candidat le plus soutenu par le président Nkurunziza jusqu’à la dernière minute du revirement qui changea tout pour l’actuel président de l’assemblée nationale qui ne devra se contenter éphémèrement que de cela.
Mais depuis que le Cndd-Fdd ait proclamé officiellement son candidat à la présidence en la personne d’Evariste Ndayishimiye, le mécontentement est au comble dans la province de Bubanza. Comme entre le Cndd-Fdd et le Cnl il n’y a pas de ligne rouge en termes d’idéologie, l’on assiste à de mutations des membres du parti au pouvoir vers la formation d’Agathon Rwasa.
Ce cas le plus en vue qui a interpellé les membres du Cndd-Fdd est celui de Jean-Marie Ndikumana, enseignant de l’école fondamentale de Ciya, aujourd’hui locataire de la prison centrale de Bubanza.
Jérémie Nduwimana, secrétaire communal du parti Cnl est pour le moment en prison depuis ce lundi 23 mars. Arrêté et conduit au cachot par la police sous le commandement du représentant local du parti Cndd-Fdd, Jérémie Nduwimana est placé en isolement où personne ne peut lui rendre visite.
Selon le responsable du Cnl en province de Bubanza, Nduwimana est victime du harcèlement politique téléguidé par le parti au pouvoir à la veille des élections du mois de mai. Sa famille demande l’autorisation de lui rendre visite et de connaitre les mobiles de son arrestation.
L’opinion ne comprend pas comment un responsable d’une formation politique puisse procéder à l’interpellation d’un autre représentant d’un parti politique en violation de la loi, sous le couvert de la police alors que ce corps est censé protéger la population. Pour cette même opinion, cette situation est aberrante et les autorités de Bubanza comme ailleurs devraient se mettre en cause à l’approche des échéances électorales du mois de mai.
Les responsables du Cnl exigent sa libération inconditionnelle, surtout qu’aucune charge ne pèse contre lui. Soulignons que Jérémie Nduwimana vient de rejoindre au cachot un enseignant de l’école fondamentale de Ciya, en la personne de Jean-Marie Ndikumana, qui a été interpellé le 9 mars 2020, sur convocation du substitut du procureur de la République en province de Bubanza, victime d’avoir défroqué les rangs du Cndd-Fdd. J.M.
Burundi – Economie
Quelle Poste dans le noir !
Bujumbura, le 26 mars 2020 (Net Press). La Poste est parmi les institutions financières les plus vieilles du Burundi parce qu’elle date du temps de la colonisation belge.
Parmi les services les plus prisés de cette institution, figuraient le paiement des fonctionnaires de l’Etat de la ville comme de la campagne, l’envoi de courriers surtout qu’avant l’introduction de la nouvelle technologie de la communication est tardive dans notre pays, la vente de timbres, l’émission de mandats postaux à l’endroit des connaissances, des parentés et surtout des élèves en cours de scolarité et l’envoi des colis à l’étranger.
Depuis les années de l’indépendance, la régie nationale des postes avait constitué un capital énorme et avait inauguré des agences dans toutes les communes du pays et dans certaines provinces, elle est présente même au niveau des zones. Cette occupation du territoire national lui confère une confiance totale de la population qui accourt nombreuse pour y ouvrir un compte afin d’y placer son argent.
A partir du mois de juillet de cette année, la régie nationale des postes est définitivement inscrite dans le répertoire des banques burundaises. Ses différents services devraient par conséquent fonctionner à l’instar de ceux de toutes les banques avec un ajustement du statut de ses employés conformément à celui des autres institutions financières nationales.
Mais le constat est que la Poste reste la banque la moins payante et ses cadres et agents perçoivent un salaire le plus bas à l’échelle des fonctionnaires de l’Etat, à l’exception faite aux employés les plus anciens qui ont monté les échelons quand la gestion administrative de cette institution respectait encore les critères objectifs.
Aujourd’hui, cette banque est devenue un centre de recrutement selon l’appartenance au parti au pouvoir, ce qui lui prive d’hommes et de femmes capables de le servir avec abnégation. Cependant, les conséquences ont été incalculables tant au niveau administratif que financier. La Poste est aujourd’hui sur la liste des banques en mal de fonds et la banque centrale l’aurait déjà fermée n’eut été l’intervention du pouvoir exécutif de Gitega.
La déconfiture de cette nouvelle banque est tellement perceptible que sa sclérose est prévisible. Pendant toute la journée d’hier le 25 mars, tous les services œuvrant dans les bâtiments de l’école postale ont passé toute la journée sans éclairage. Parmi ces services, figurent l’inspection de la régie, le service de contrôle et l’école postale sous le contrôle des cadres d’appui qui organisent des sessions de formation pour tout le personnel de cette institution.
Nul ne peut alors concevoir comment de tels services-poumons de la Poste pouvaient rester toute la journée sans courant électrique, faute d’argent pour alimenter le compteur en courant. Aussi, s’il advient que cette situation soit réelle, le gestionnaire devrait invoquer les raisons d’Etat pour que la Regideso puisse gracieusement établir le courant dans cette boîte qui fait gonfler des recettes de l’Obr afin d’éviter un quelconque manque à gagner pour des frais d’achat d’unités de courant électrique de moins de 20.000 Fr bu.
Une certaine opinion pense que la régie nationale des postes a des problèmes de gestion. Elle en veut pour preuves la nomination des nouveaux directeurs qui engage directement un décaissement de plus de 40.000.000 de nos francs comme crédit d’équipement pour chaque autorité. Les montants des salaires mensuels plus exorbitants de plus de 3.500.000 Francs burundais alloués à un directeur au moment où les cadres er agents meurent de faim suite à un traitement salarial qui frise l’asservissement. D.N.
Burundi - Santé
Le Chuk de Kamenge se dote d’un point de diagnostic du coronavirus
Bujumbura, le 26 mars 2020 (Net Press). Le centre hospitalo-universitaire de Kamenge s’est doté hier 25 mars d’un point de diagnostic du coronavirus, grâce à l’appui de l’organisation mondiale de la santé, Oms.. Nous apprenons également qu’une formation a été organisée au personnel soignant
Malgré cette bonne nouvelle, l’on apprend également que plus de 700 personnes sont mises en quarantaine dans ce pays. Ce sont des voyageurs qui arrivent au Burundi en provenance des pays de la sous-région comme le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya, bref des pays déjà infectés, à l’exception de l’Ouganda.
Nombreux d’entre eux sont arrivés depuis le weekend dernier et ont été placés en quarantaine parfois dans des conditions déplorables comme la rédaction n’a cessé de le rapporter. La plupart d’entre eux ont eu une prise de température soit à la frontière ou dans le centre de confinement. En outre, ils partagent les mêmes salles et les mêmes toilettes.
Le Burundi n’a pas encore réagi sur le confinement qui pose problème dans plusieurs localités, mais avoue toujours que jusqu’ici, il n’y a aucun cas de cette pandémie qui est enregistré dans notre pays. Ch.N.
Burundi – Canada – Santé
L’alliance burundaise du Canada lance un cri d’alarme !
Ottawa, le 26 mars 2020 (Net Press) . Dans une correspondance rendue publique ce mercredi 25 mars, le président de l’alliance burundaise du Canada, André Dunduri, demande au président de la conférence des évêques du Burundi, Monseigneur Joachim Ndahondereye la suspension des messes dominicales en vue de ralentir la propagation de la pandémie de coronavirus afin de préserver la vie de leurs fidèles.
Dans cette correspondance, André Dunduri invite les prélats de l’église catholique romaine de prendre des mesures en vue de limiter la propagation du coronavirus. Pour lui, le monde est consterné par le désastre que cause cette pandémie depuis son apparition au mois de décembre 2019. Le nombre de morts s’élèvent à plus de dix mille et ne cesse d’augmenter chaque jour et presque tous les pays sont touchés aujourd’hui, y compris ceux limitrophes du Burundi, comme l’indique ce correspondance.
André Dunduri dit que la plupart des pays ont mis en place des mesures sanitaires recommandées par l’organisation mondiale de la santé (Oms), incluant la distanciation sociale afin de ralentir la propagation de ce virus. S’il est vrai que ces mesures n’ont pas complètement endigué ce fléau ,elles se sont avérées efficaces là où elles ont été prises à temps.
André Dunduri affirme qu’au Burundi, même si le ministère de la santé publique indique n’avoir encore recensé un cas jusqu’ici, aucun pays n’est à l’abri de ce virus qui a déjà emporté des milliers de vies humaines et, selon cette correspondance, la diaspora burundaise du Canada est consciente du rôle de l’église catholique dans l’éducation et la sensibilisation de la population pour son bien-être et demande au prélats de l’église catholique romaine de lancer une campagne contre cette pandémie.
Concrètement, il leur est demandé de prendre des mesures qui s’imposent en commençant par la suspension des messes dominicales en vue de préserver la vie de leur fidèles, arguant qu’une telle bonne et courageuse décision servira sans doute de modèle a la population burundaise qui, à son tour, pourra prendre conscience et arrêter les rassemblements sociaux comme les mariages, les levées de deuils et d’autres. N.R.