Kirundo, le 3 avril 2020 (Net Press). La province de Kirundo se trouve au Nord du Burundi et se serait illustrée par des exécutions extrajudiciaires de la part des jeunes Imbonerakure du parti Cndd-Fdd.
Ces derniers jours, ces jeunes du parti au pouvoir jurent la main sur le cœur qu’ils se montreraient intolérants envers toute personne qui ne respecterait pas les conditions de mise en quarantaine et qui tenterait par conséquent de s’en évader au risque de propager la pandémie du coronavirus.
La scène se passe sur la colline Buhoro de la commune Bwambarangwe en province de Kirundo. Un sexagénaire trop connu sous le sobriquet de Bonane et son fils ont été retrouvés morts ce mercredi et leurs cadavres jetés sur le bord d’un sentier.
Selon des sources sur place, les deux personnes ont été liquidées à coup d’armes blanches. Elles auraient été victimes de la violation de la mesure de la mise en quarantaine imposée à toute personne ayant effectué un quelconque séjour en dehors du pays.
En effet, ces deux personnes avaient quitté la localité depuis bientôt une année. Dès leur retour sur leur colline natale, certains voisins menaçaient de les éliminer sur fond de pratiques superstitieuses sans qu’un moindre délit ne pèse sur elles.
Malheureusement, les auteurs de ce double assassinat se la coulent douce et se meuvent dans la population comme le poisson dans l’eau. Des habitants de Buhoro laissent croire que le vieux et son fils seraient tombés dans un guet-apens des jeunes Imbonerakure qui effectuent des rondes nocturnes, surtout que cette zone se trouve près de la frontière avec le Rwanda.
Bien que la police ait déjà arrêté cinq présumés assassins, la population de Buhoro se dit inquiète de la recrudescence des meurtres dans la commune Bwambarangwe dont les auteurs ne sont pas inquiétés malgré la flagrance ou la volonté des témoins de dénoncer les criminels. Ch.N.
Burundi – Santé - Sécurité
Le premier cas de confinement à Bujumbura
Bujumbura, le 3 avril 2020 (Net Press) . Très tôt ce matin, la mesure est tombée, celle de confinement des sœurs clarisses du monastère situé au quartier III de la zone Ngangara de la commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la Mairie de Bujumbura.
Il est tout à fait vrai que les sœurs clarisses sont d’habitude confinées durant toute leur vie mais pour le moment, la mesure est prise pour limiter la propagation du coronavirus. Désormais, les messes dominicales et celles programmées au cours de la semaine sont suspendues. Des visites des gens cherchant à s’entretenir avec l’une ou l’autre sœur et ou à s’entretenir avec les filles novices de ce monastère sont aussi interdites.
Le monastère est donc fermé jusqu’à la levée de cette mesure qui n’interviendra qu’après l’anéantissement de la pandémie du coronavirus. Et comme la mère générale des sœurs clarisses vit en Belgique, elle est tout à fait consciente des ravages de cette maladie où des gens meurent par centaines en moins d’une journée dans les nations les plus civilisées. Qu’en serait – il de notre pays ?
Une opinion contactée par la rédaction salue le courage de ce monastère et surtout sa préoccupation à la vie des chrétiens. Comme le monastère se trouve sous les ordres de l’évêché de Bujumbura, nous espérons que la prise de cette décision a été concertée et que l’archevêque de Bujumbura, Mgr Gervais Banshimiyubusa, serait en train de convaincre les évêques des 7 autres diocèses pour en faire de même. J.M.
Burundi - Santé
Octroi d’une aide en matériel médical à l’hôpital prince Régent Charles par la Chine
Bujumbura, le 3 avril 2020 (Net Press) . La République populaire de Chine, à travers son ambassadeur accréditée à Bujumbura, a octroyé aujourd’hui une aide en matériel médical d’une valeur de 400.000 dollars américains a l’hôpital prince Régent Charles de Bujumbura. .
L’ambassadeur de la République populaire de Chine, Li chan Lin, a indiqué que ce don constitue un geste d’amitié traditionnelle sino–burundaise centrée sur la riposte contre le Coronavirus qui frappe le Burundi et dans le monde entier. Selon ce diplomate chinois, la Chine est toujours au chevet du peuple burundais pour prévenir la propagation à grande échelle de ce virus qui endeuille le monde entier. Il a promis que dans un proche avenir, d’autres matériels médicaux en provenance de la Chine vont atterrir au Burundi .
L’ambassadeur Li Chan Lin a dit que son pays contribue énormément à l’amélioration de la santé de la population burundaise et a fait savoir qu’une équipe des médecins chinois en provenance de la Région Ging Hai assiste différentes structures sanitaires, dont l’hôpital Prince Régent Charles et celui de Mpanda.
Le ministre Thaddée Ndikumana, dans son allocution de remerciement, a dit que depuis la déclaration de la pandémie Covid-19, la République Populaire de Chine a été au chevet du peuple burundais. Il a cité le renforcement des capacités et l’échange d’expérience aux personnels soignants, l’octroi des matériels de protections contre cette pandémie et les machines chargées de dépister le coronavirus. Il a enfin souhaité que cette solidarité aille toujours de l’avant. N.R.
Burundi - Santé
Le ministre de la santé déclare un troisième cas de coronavirus à Bujumbura
Bujumbura, le 3 avril 2020 (Net Press) . Thaddée Ndikumana, ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, a annoncé hier soir un troisième cas de coronavirus dans notre pays. Il s’agit d’une femme de nationalité burundaise âgée de 26 ans et qui vivait avec l’un des deux premiers porteurs de ce virus déclarés quelques jours avant.
Lors de son point de presse, le ministre de la santé publique est revenu sur les deux premiers cas, annonçant que 23 personnes qui avaient été en contact avec eux ont fait l’objet de prélèvement et qu’un seul s’est révélé positif. Par ailleurs, a-t-il précisé, son état de santé ainsi que celui des deux premiers cas est stable.
Ils reçoivent tous les trois des soins de santé dans une des cliniques de Bujumbura. Ce matin, le même ministre a précisé que des prélèvements de 6 personnes qui étaient en contact avec la jeune femme se sont révélés négatifs.
De son côté, le gouvernement du Burundi, via son porte-parole, a sorti une déclaration dans la soirée d’hier où il souligne que les mesures déjà prises sont amplement suffisantes et que le gouvernement n’entend pas en prendre davantage dans l’immédiat. Il condamne néanmoins les commerçants qui profitent de la situation pour augmenter les prix des produits vivriers et des gens qui ont constitué précipitamment des stocks par peur des mesures de confinement. D.N.
Burundi – Justice
Enfin libres les six militants du Cnl.
Makamba, le 3 avril 2020 (Net Press). Le 11 mars courant, sur la colline de Bukeye en commune Nyanza-Lac de la province de Makamba, au Sud du pays, des jeunes Imbonerakure ont arrêté six personnes sur fond d’accusations jugées par les "Cnlois" de mensonges.
Ces personnes sont Alexandre Kabura, enseignant au lycée communal. de Nyanza-Lac, Georges Sabushimike, enseignant de l’école fondamentale de Mugerama, Naanson Iradukunda enseignant à l’école privée New Vision de Nyanza-Lac, Nephtali Shukuru, un pharmacien de la région, Ernest Niyonkuru et un surnommé Pacon. Tous ces gens sont des militants du Cnl et ont été interpelés sans mandat ni convocation.
Selon des sources sur place à Nyanza-Lac, ils ont été accusés par des Imbonerakure de participation à une réunion illégale alors qu’ils étaient en train de collecter de documents des mandataires de leur parti à déposer à la Ceci afin de pourvoir observer les élections de mai 2020.
Ila ont été détenus dans les cachots du commissariat provincial de Makamba 14 jours durant et n’ont été libérés que ce mardi 31 mars dernier par le parquet de cette province.
Certes, les représentants du Cnl se félicitent de cette libération mais dénoncent des arrestations intempestives suivies de détentions à l’endroit des seuls membres de leur formation politique en violation de la loi. Ils dénoncent également le rôle des Imbonerakure qui se substituent à la police et procèdent à l’arrestation des gens en lieu et place de la police sous le nez et la barbe de la justice.
Burundi - Education
L’hebdomadaire des enseignants dans les kiosques
Bujumbura, le 3 avril 2020 (Net Press) . D’emblée, notre confrère estime qu’à quelques mois des élections générales 2020, le milieu scolaire est serein. Les échéances électorales de 2020 préoccupent moins les enseignants et les élèves. Ils vaquent tranquillement à leurs activités quotidiennes. En cette période des examens du second trimestre, les élèves disent qu’ils s’efforcent d’améliorer leurs résultats qui n’ont pas été bons au premier trimestre.
Les enseignants quant à eux attendent de pied ferme l’aboutissement de la politique salariale qui viendrait, selon la promesse leur faite par leur employeur, améliorer les conditions salariales. Comme d’autres citoyens, les enseignants et les élèves affirment qu’ils sont membres ou sympathisants des partis politiques, mais que cela ne doit pas être source de tension entre eux comme en 2010 et 2015.
Ils disent avoir tiré la leçon de ces deux précédentes échéances électorales, où il y a eu des élèves et les enseignants qui ont perdu la vie ou qui ont été emprisonnés par ce qu’ils se sont laissé manipuler par les challengers politiques.
La promesse de l’employeur oui, mais également la création d’un fonds de garantie pour les crédits à la direction provinciale de l’enseignement de Muyinga. Dans le but d’avoir accès aux crédits d’une somme consistante, les enseignants de la Direction Provinciale de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle de Muyinga ont créé un Fond de Garantie pour les Crédits des Enseignants(FGCE).
Ils ont signé une convention de partenariat avec la COOPEC et la Banque de Crédit de Bujumbura. Avec leurs cotisations mensuelles, ils ont l’intention de créer une institution de micro finance dans l’avenir. Un des responsables de la fondation pour le logement des personnels de l’enseignement apprécie l’idée car ils auront facilement des crédits de petites sommes mais pour lui, il serait mieux d’adhérer à la FLE pour gonfler les dépôts qui faciliteraient l’octroi des crédits à plusieurs membres.
Tout n’est pas que rose dans l’éducation car une élève du lycée municipal de Cibitoke a été violée par ses condisciples. Des élèves garçons du lycée municipal Cibitoke ont profité de leur renvoi le 23 mars 2020 pour n’avoir pas payé les frais scolaires pour violer une élève de 7è année de cet établissement. Elle a été conduite dans une maison à Buterere par ses violeurs en lui promettant qu’ils allaient lui acheter des beignets. Après enquête, quatre garçons ont été emprisonnés à la zone Cibitoke en attendant l’établissement des responsabilités. Ch.N.