Uvira, le 22 avril 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance d’Uvira et confirmées par plusieurs sources dignes de foi, des militaires burundais et rwandais entrent massivement à l’Est de la République démocratique du Congo, dans les hauteurs surplombant la ville d’Uvira.
Du côté burundais, les autorités d’Uvira perlent de l’entrée massive des militaires, des démobilisés et des Imbonerakure, en compagnie des éléments des Fdlr hostiles au régime du président Paul Kagame. La radio mondiale indique que la mission de ces militaires est de neutraliser les éléments du groupe rebelle "Red Tabara" qui serait très actif dans cette partie du Congo.
Une autre mission est celle d’empêcher les mêmes rebelles de mener des attaques contre le Burundi, surtout dans cette période des élections. L’on saura que le gouvernement de Gitega accuse le Rwanda de le déstabiliser par le soutien de ce mouvement rebelle, ce que Kigali rejette catégoriquement. D.N.
Burundi - Politique
L’intolérance politique se poursuit un peu partout dans le pays
Gitega, le 22 avril 2020 (Net Press) . Deux membres du parti Cnl sont détenus dans le cachot de police à Mutaho, en province de Gitega, au Centre du pays. Ces deux hommes, Côme Nduwayezu et Moïse Nurwaha, ont été accusés dans un premier temps d’avoir violenté les enquêteurs de l’institut de statistiques et des études économiques du Burundi, Isteebu.
Par après, ils ont été accusés d’avoir agressé le chef de zone Rwisabe, Ferdinand Ndayikengurukiye, lorsqu’il était intervenu pour protéger les enquêteurs de l’Isteebu. Les responsables du Cnl dans la commune de Mutaho indiquent qu’il s’agit plutôt de la poursuite de l’intolérance politique à la veille des élections du mois de mai et demandent leur libération en bonne et due forme. Ils viennent de passer 5 jours au cachot. J.M.
Burundi - Droits de l’Homme
Des activistes s’expriment sur le rôle de la justice lors des prochaines élections
Bujumbura, le 22 avril 2020 (Net Press). Des défenseurs des droits de l’homme viennent de mettre sur pieds un bulletin de justice ce 20 avril 2020. Ce document de 12 pages revient sur la place de la justice dans les élections du mois prochain. Pour ce bulletin, l’on évoque la justice burundaise qui est face à un processus électoral aux défis multiples.
Ils estiment que la justice burundaise est en perpétuelle proie au joug de l’exécutif burundais. L’exercice libre et égalitaire des droits électoraux, un défi réel des élections de 2020 et une violation du droit international des droits de l’homme. Les mêmes activistes des droits de l’homme trouvent par ailleurs que les membres de la Ceni sont acquis d’avance à la cause du parti au pouvoir.
Ils sont d’avis enfin que le cadre institutionnel et électoral est peu rassurant. Ce document qui commence par un éditorial de la rédaction est clôturé par une conclusion et au regard du contenu, la séparation des pouvoirs n’est pas évidente dans ce contexte. N.R.
Burundi - Politique
Des politiciens de l’opposition restent sur leur soif
Bujumbura, le 22 avril 2020 (Net Press) . Des réactions des partis politiques de l’opposition s’élèvent touts azimuts pour décrier le comportement du Cndd-Fdd qui est déjà entrée en pleine campagne électorale pour les échéances du 20 mai avant le sifflet de la commission électorale nationale indépendante.
Selon les mêmes informations, l’on trouve les effigies du candidat du parti au pouvoir dans plusieurs places publiques, ce qui est contraire au jeu démocratique en période des élections. En outre, poursuivent-ils, il y a des membres du Cndd-Fdd zélés qui ont carrément commencé la campagne au vu de la Ceni et du gouvernement, sans le moindre commentaire de ces deux parties.
L’on saura que la campagne pour les élections doit commencer au début de la semaine prochaine, le 27 avril plus précisément. Le weekend dernier, une aile de l’Uprona dirigée par Isidore Mbayahaga avait réuni ses fidèles pour leur demander de voter pour Evariste Ndayishiiye, le candidat du Cndd-Fdd. D’aucuns ont vu en ce congrès extraordinaire une main du parti de l’Aigle, au regard notamment du temps qui a été réservé à cette activité dans les médias publics et proches du Cndd-Fdd comme la Rtnb et la radio et télévision Rema Fm. Ch.N.
Burundi - Communication
Liberté d’expression : le Burundi recule toujours, selon Reporters Sans Frontières
Paris, le 22 avril 2020 (Net Press) . Selon le classement de cette Ong pour l’année 2019, le Burundi vient de quitter la 159ème place pour occuper la 160ème au niveau mondial. Les raisons sont notamment l’autocensure qui est devenu la règle du fait que la pression devient de plus en plus forte. Rsf trouve que la situation pourrait s’empirer lors des élections.
Il y a en outre les radios internationales qui ont été suspendues sur le territoire burundais, allusion faite à la voix de l’Amérique et à la Bbc. Même le président de la République organise des séances de moralisation avec interdiction aux journalistes de prendre des photos ou des notes.
Il y a également des professionnels des médias qui sont emprisonnés pour avoir exercé leur métier, évoquant les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu. Reporters sans frontières rappelle également qu’il y a 4 ans, un journaliste du même medium Iwacu était porté disparu jusqu’à présent.
Au terme de deux jours d’un atelier d’évaluation des activités du conseil national de la communication, Cnc, ce dernier vient de suspendre des radios qui étaient en voie d’être agréées. C’est notamment la radio Ijwi ry’imbabazi, SN News et Mziki FM. Ces radios n’ont pas respecté les consignes leur données par le Cnc pour émettre.
Elles sont cependant invitées à remplir les conditions exigées et les portes du conseil sont ouvertes, d’après son président, Nestor Bankumukunzi. La radio voix de développement de la province de Bubanza, une radio communautaire, a été agréée, mais est passée toute une année sans émettre. Au regard de la loi, dans pareille circonstance, le medium doit être suspendu. Quant à la radio Ntumbero Fm qui a cessé d’émettre depuis le 16 janvier 2020, elle a été tout simplement suspendue. J.M.