Bujumbura, le 30 juin 2020 (Net Press) . Des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière par les activistes des droits de l’homme. Au moins 9 personnes ont été tuées au moment où une autre a été enlevée. Ces derniers évoquent également le cas d’une personne victime de violences basées sur le genre ainsi qu’une personne torturée et 3 autres arrêtées arbitrairement.
Selon toujours ces sources d’information, parmi ces victimes, figurent 2 femmes tuées et 2 femmes et 1 mineur arrêtés arbitrairement. Parmi les personnes enlevées déjà rapportées par ces défenseurs des droits de l’homme, 5 nouveaux cas de réapparition ont été relevés. Des jeunes du parti de l’Aigle, des policiers, des agents du Snr et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Les membres du parti Cnl ont été victimes de tuerie, de torture et d’arrestation arbitraire. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
D’autres défenseurs des droits de l’homme dénoncent la lenteur administrative dans le traitement des dossiers judiciaires
Bujumbura, le 30 juin 2020 (Net Press) . Cette catégorie de défenseurs des droits de l’homme se concentrent sur l’état des lieux des dossiers judiciaires des détenus poursuivis pour des infractions à caractère politique. Ils se focalisent également sur l’absence de diligence observée dans le traitement de ces affaires, ce qui constitue une violation de la constitution du 7 juin 2018.
L’article 38 de la constitution stipule que toute personne a droit, dans une procédure judiciaire ou administrative, à ce que sa cause soit entendue équitablement et à être jugée dans un délai raisonnable. Malgré cela, les défenseurs des droits humains trouvent que les dossiers des détenus, surtout ceux incarcérés pour des crimes à caractère politique, sont traités avec une lenteur démesurée et avec mauvaise foi.
La conséquence de cette pratique est qu’il y a des détenus qui passent trois ans dans une situation de détention préventive et d’autres qui ont interjeté appel mais qui passent la même période en prison. Les enquêtes menées l’ont été dans 4 prisons à savoir celle de Rumonge, de Muramvya, de Mpimba et de Gitega. Ch.N.
Burundi – Politique
Célébration du 58 ème anniversaire de l’indépendance du Burundi
Bujumbura, le 30 juin 2020 (Net Press) . C’est demain, le 1er juillet 2020 que les Burundais vont commémorer le 58ème anniversaire de leur indépendance perdue en 1903 avec la signature du traité de Kiganda qui a placé notre pays sous la colonisation allemande. Au bout des années d’asservissement, le prince Louis Rwagasore initia une lutte politique en vue de libérer le peuple burundais du joug colonial. Mais depuis l’acquisition de l’indépendance, le pays a été marqué par une crise de leadership pour mieux gérer les ressources nationales.
Un royaume avec une organisation politique appréciable
Au bout d’une découverte faite par les voyageurs comme Stanley, Livingstone, Speek et autres, le Burundi fut connu par les pays européens qui vont se partager le monde africain lors de la conférence de Berlin de 1884-1885.
En effet, les Allemands s’attribuèrent le Burundi, le Rwanda et le Tanganyika. Mais pour s’imposer, les colons ayant rencontré une résistance politico-militaire de nos ancêtres, amenèrent une armée bien équipée en outils de guerre. Ainsi, le roi Mwezi Gisabo refusa de se soumettre à l’autorité de l’envahisseur blanc.
Dès lors, il organisa son armée pour faire face à la pénétration européenne malgré les prêtres blancs à leur service. Armés de lances et de flèches, l’armée de Mwezi Gisabo dénommée Abadasigana se montra plus vaillante au grand étonnement des Allemands munis d’armes automatiques. Forts de l’expérience qu’ils venaient d’obtenir lors de la lutte contre les négriers arabes conduits par Mohamed ben Khalfan, connu sous le sobriquet de Rumariza, les Badasigana s’estimaient capables d’infliger la même défaite aux Askali.
Mais ils essuyèrent des revers foudroyants à maintes reprises bien que le Roi ne s’avoua pas vaincu. Ainsi, le roi entra en clandestinité et des embuscades furent érigées sur le passage de la mission catholique soupçonnée d’être au service des Allemands.
Le roi fut aussi exaspéré par la politique de divide et impera des Allemands où les chefs Kirima et Maconco furent utilisés comme leurs hommes de mains. La guerre avec les Allemands fut atroce et ces derniers cherchèrent une solution d’entente le 6 juin 1903 par la signature du traité de Kiganda. C’était la perte de la souveraineté nationale.
Par cette entente, le roi Mwezi Gisabo accepta de payer 424 têtes de bétail d’amendes pour avoir opposé une résistance aux Allemands, de laisser en sécurité la caravane des missionnaires et de participer aux travaux de traçage de la route reliant Usumbura et Muyaga.
Une indépendance acquise dans la souffrance des Burundais
Après la 1ère guerre mondiale, le Burundi fut placé sous le protectorat puis sous le mandat belge depuis 1916. Les nouveaux colons ne changèrent pas les pratiques administratives allemandes. La politique de diviser pour régner continua d’être appliquée jusqu’au menu détail.
Les Belges utilisèrent les Burundais dans l’extraction des mines de Katanga sous le couvert du désengorgement du petit pays afin de peupler notre grand géant de l’Ouest. Dans notre pays, les Belges instaurèrent une politique de perception des impôts et taxes sans le consentement de l’administration indigène contrainte d’exécuter l’ordre des blancs. Mais la pomme de discorde qui énerva le prince Louis Rwagasore fut l’usage de la chicotte comme punition des Burundais n’ayant pas satisfait la volonté des Belges. L’instauration des travaux forcés déversa nombreux burundais sur le chemin d’exil, le manamba, my number en Ouganda à la recherche de l’argent pour payer l’impôt exigé à toute personne de sexe masculin de plus de 18 ans.
Toute cette politique belge fut initiée pour avoir de moyens financiers pour la réalisation des grands travaux d’intérêt public. Dans d’autres pays sous la domination étrangère, les colons cherchaient de moyens de financement chez la mère-patrie sans toutefois soumettre la population à l’asservissement.
Aussi, faut-il rappeler que les Allemands et les Belges ont tous enrôlé, chacun en ce qui le concerne, dans les deux guerres mondiales. Des milliers de nos compatriotes furent péris sur le champ de bataille. Au moment où la Belgique et l’Allemagne reconnaissent leurs ressortissants tombés sur le champ d’honneur durant la 1ère guerre mondiale, il n’y a plus personne pour se souvenir des milliers de Burundais conduits à la mort par l’armée et l’administration coloniales.
Ainsi, une histoire ponctuée d’actes d’asservissement, de dénigrement amena le prince Louis Rwagasore à revendiquer le droit de liberté à son peuple. Sa lutte ne fut pas facile car, il risqua plusieurs fois sa vie mais finira par obtenir l’indépendance de son pays le 1er juillet 1962. Malheureusement, les Belges n’ont pas permis au père de l’indépendance du Burundi d’assister à l’acquisition de cette autodétermination car, ils l’ont assassiné le 13 octobre 1961 à presqu’un mois de la victoire de son parti Uprona le 18 septembre 1961
Un leadership sans vision
Dès l’assassinat du prince Louis Rwagasore, le pays sombra dans une lutte pour sa succession. Ainsi, Paul Mirerekano et André Muhirwa marquèrent le début d’une période tumultueuse fondées sur des considérations ethniques.
Comme le roi préféra son gendre à Mirerekano à la place du premier ministre, le plus lésé ne s’en remet pas depuis lors et les clivages à caractères ethniques prirent le dessein de ceux de notre voisin du Nord, le Rwanda.
Désormais, personne ne fut capable d’incarner la vision du prince Louis Rwagasore. Pendant l’époque monarchique, les premiers ministres dont s’entoura le roi Mwambutsa ne furent pas à la hauteur de transcender ce problème car, naquit en 1963 les camps de Monrovia et Casablanca au sein du parlement burundais.
L’assassinat du premier ministre Pierre Ngendandumwe viendra aggraver la situation. La division est donc consommée et il faudra attendre quelques mois pour que Paul Mirerekano à la tête d’une rébellion de la jeunesse Mirerekano n’attaque sans succès le palais royal pour en découdre avec la monarchie.
Par après, le roi partit en exil prolongé et fut remplacé par son fils Ntare V Charles Ndizeye avec comme chef d’Etat-major, le capitaine Michel Micombero qui renversa le roi le 28 novembre 1966. Ainsi, s’installe un pouvoir militaire à la tête du pays jusqu’en 1993.
Pendant cette période, le même constat de politiciens sans talent ni vision continua d’être observé jusqu’à l’avènement de la démocratie et même après car, les plaies ne se sont pas cicatrisées, faute de thérapie.
Et comme disait Rwagasore que l’ « on nous jugera de nos actes », laissons le temps à l’actuel président de mettre en application son programme politique afin que nous puissions apprécier ses réalisations. Puisse être au-dessus des considérations ethniques pour cheminer sur les traces du père de notre indépendance ! J.M.
Burundi - Politique
Les nominations se poursuivent à la présidence de la République
Gitega, le 30 juin 2020 (Net Press) . Le président de la République, par décret n°100/012 du 30 juin 2020, a nommé le colonel Jules Ndihokubwayo comme chef de protocole d’Etat adjoint. De son côté, Aimée Laurentine Kanyana, ancienne ministre de la justice et garde des sceaux, a été désignée chef de cabinet civil adjoint du président de la République. D.N.
Burundi - Médias - Anniversaire
L’agence de presse en ligne Net Press souffle ses 24 bougies
Bujumbura, le 30 juin 2020 (Net Press) . Dans 24 heures, l’agence de presse en ligne Net Press aura commémoré ses 24 ans jour pour jour d’existence. En effet, cette agence a ouvert ses protes le 1er juillet 1996 dans un contexte assez difficile pour la survie des journaux et des organes de presse surtout indépendants.
D’autres journaux ont existé avant ladite agence, allusion faite à "Le Citoyen", "La Semaine", "Le Carrefour des Idées", "L’Aube de la Démocratie", "Nyabusorongo", "La Nation", "Panafrika", "Azania", etc..., mais ils ont tous fermé, soit par le biais du conseil national de la communication, soit pour leurs raisons propres.
Mêmes des radios ont ouvert leurs portes comme "Umwizero" devenue par après "Bonesha Fm" qui a été fermée en 2015. Il se fait que pour le moment, l’agence de presse en ligne est la plus âgée parmi les organes de presse privés après le journal catholique "Ndongozi", dont l’ancêtre "Rusiziamarembe" a vu le jour en 1939. Ch.N.