Karusi, le 1er août 2020 (Net Press). Les populations, tout comme les autorités de cette entité administrative située au Centre-est du pays, sont préoccupées par des crimes qui augmentent d’un cran dans cette province sans que les auteurs des crimes ne soient identifiés. Le dernier crime date de la nuit de ce 29 juillet quand un couple Sévérin et Rose Ntakimazi, de la colline de Bushirambeho, commune Buhiga, a été décapité par des éléments non encore identifiés.
Dans les communes de Gitaramuka et de Bugenyuzi, des habitants sont mutilés ou poignardés dans des familles sans que l’entourage ne témoigne des crimes. Des informations en provenance de cette localité évoquent une éventuelle complicité des autorités administratives à la base ou alors des comités mixtes de sécurité. L’on signalera que parmi les personnes tuées, 7 au total pendant le seul mois de juillet, une n’a pas été identifiée par les habitants de cette province. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
Les défenseurs des droits de l’homme constatent un discours du gouvernement contraire aux actions
Bujumbura, le 1er août 2020 (Net Press) . L’on remarque des avis partagés sur l’action et le discours du gouvernement. Au moment où une certaine opinion est satisfaite de l’action du gouvernement, notamment dans le traitement des criminels et fraudeurs dans certaines provinces comme Makamba et Cibitoke, une autre opinion trouve qu’il y a un discours contraire aux faits.
Les défenseurs des droits de l’homme se sont exprimés hier, juste un mois après la prestation du nouveau gouvernement le 30 juin dernier. Selon eux, le président de la République a annoncé que le nouveau gouvernement est un gouvernement-parent et laborieux. Ce discours avait été relayé par des membres du gouvernement et des gouverneurs de province, ce qui avait donné de l’espoir à la population quant à l’amélioration de la sécurité et la lutte contre l’impunité.
Malgré cela, les activistes des droits de l’homme trouvent que les signaux semblent être au rouge et le souffle de la population coupé. Pour eux, la chasse à l’homme se poursuit, des assassinats, des enlèvements, des violences sexuelles basées sur le genre, des tortures et des arrestations arbitraires se poursuivent sur une allure inquiétante pendant le mois que le nouveau gouvernement est en place.
Pendant cette période, les activistes des droits de l’homme ont enregistré 47 personnes tuées, trois disparues, 9 victimes de violences bases sur le genre, 4 personnes torturées, 32 personnes arrêtées arbitrairement et des dizaines des membres du parti Cnl candidats aux élections collinaires prévues au mois d’août rayés des listes électorales ou contraints de se retirer de la course électorale.
Ils terminent par des recommandations au nouveau gouvernement, notamment d’œuvrer pour la promotion des droits de l’homme au Burundi, de créer un climat apaisé pour la population burundaise et de faire respecter les droits civils et politiques pour tous. D.N.
Burundi - Justice
La justice s’exprime dans la province de Makamba
Makamba, le 1er août 2020 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Makamba, au Sud du pays, vient de condamner ce 30 juillet Célestin Nihorimbere, un sous-officier de l’armée burundaise à 20 ans de prison ferme et un civil à 10 ans de prison. Ils sont accusés d’extorsion et d’assassinat des Burundais qui rentrent de la Tanzanie.
Des informations concordantes indiquent que Célestin Nihorimbere occupait la position militaire située tout près de la rivière Malagarazi, sur la frontière entre le Burundi et la Tanzanie. Quant au citoyen condamné, il est ressortissant de la zone de Bigina, de la commune de Kayogoro, toujours dans cette province méridionale. Ils ont été condamnés dans un procès de flagrance.
Rappelons qu’au total, 18 personnes sont impliquées dans ce dossier, mais les 16 restantes, dont un commissaire communal de Kayogoro et un chef de zone devraient être transférés à la prison de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Par ailleurs, selon une décision judiciaire, ces derniers seront poursuivis selon les procédures d’un procès ordinaire et non d’un procès en flagrance comme l’avait demandé le représentant du ministère public. J.M.
Burundi - Education
"Les infrastructures scolaires ne sont pas adaptées aux élèves handicapés", dixit le journal "La Voix de l’Enseignant"
Bujumbura, le 1er août 2020 (Net Press) . Depuis la proclamation de la gratuité scolaire, chaque colline de recensement dispose d’au moins d’une école fondamentale. La plupart des écoles ont été construites lors des travaux communautaires. Cependant, les constructions ne respectent pas les normes exigées pour accueillir les enfants handicapés.
Ceux-ci ont besoin d’une attention particulière au vu du genre d’handicap qu’ils ont. Une vingtaine d’écoles sur environ 3000 disposent des notions d’inclusion des enfants handicapés. Ce nombre reste insuffisant selon le chargé de l’inclusion à l’UPHB (Union des Personnes Handicapées du Burundi).
Par ailleurs, lors de l’examen d’Etat 2020, des enseignants qui dénoncent l’impartialité dans le choix des surveillants. Certains enseignants de la mairie de Bujumbura s’insurgent contre l’opacité qui aurait caractérisée la désignation des enseignants chargés de surveiller l’examen d’Etat, édition 2020.
Ils disent que les critères de choix de ces enseignants-surveillants n’ont pas été portés à la connaissance de tout le monde, que les listes de ceux qui ont été retenus pour cette activité ont été affichées le dernier jour.Ainsi, cerains de ceux qui ont été retenus et n’ont pas participé à la réunion de préparation , par ce qu’ils n’ont pas été informés, ont été remplacés. Ces enseignants demandent de la transparence et de l’impartialité dans les éditions ultérieures.
Notre confrère note également que l’enseignant reste lié à son métier même pendant les vacances. Certaines personnes croient que pendant les vacances, l’enseignant est libre de toute activité, qu’il peut se détendre à sa guise. Cette idée est fausse car l’année scolaire terminée, il commence à préparer la suivante en faisant des lectures, en retouchant les notes de cours et en participant aux ateliers de formation.
Les enseignants disent que s’ils avaient les moyens, les grandes vacances seraient le moment propice pour entreprendre une activité génératrice de revenus comme le petit commerce. Les enseignants qui vivent en ville regrettent que leurs moyens financiers ne leur permettent pas de rendre visite à leurs parentés pendant les deux mois de vacances. Ch.N.
Burundi - Usa - Politique
"Un report des élections « contraire à l’esprit américain » ?", dixit Rfi
Washington, le 1er août 2020 (Net Press) . Donald Trump a lancé un pavé dans la mare jeudi en suggérant un report de l’élection présidentielle prévue le 3 novembre. Il invoque le risque de fraudes liées à la mise en place du vote par correspondance dans de nombreux Etats en raison de la crise sanitaire. Ce sujet est traité en Une de toute la presse américaine ce vendredi.
Même dans les journaux conservateurs, l’idée d’un report est balayée. Pour les éditorialistes du National Review par exemple, « ce serait grotesque et contraire à l’esprit américain ». Le média en ligne estime que Donald Trump s’est « surpassé » avec ce tweet : « Il s’agit manifestement d’une idée incendiaire et absurde, indigne d’être exprimée – ou même pensée – par un président des États-Unis ». Selon le National Review, « c’est une nouvelle preuve du peu de cas qu’il fait de l’institution de la présidence et de son égoïsme dans l’exercice de ses fonctions ».
Même si dans les faits le président n’a pas le pouvoir de reporter la présidentielle, le Washington Post s’inquiète des conséquences de ce tweet sur l’atmosphère du scrutin : « Trump ne peut pas changer la date des élections. Mais il peut saper la confiance que nous avons en ce scrutin ». Dans son édito, le journal rappelle que le vote par correspondance est déjà utilisé dans deux-tiers des Etats américains et qu’il existe des garanties pour éviter une fraude à grande échelle. J.M.
Rectificatif.
Dans ses dépêches de ce 31 juillet 2020, la rédaction a fait état d’un chef de zone de Mwakiro, commune Mwakiro, de la province de Muyinga, qui est sous les verrous pour avoir tenté de tuer l’administratrice de cette commune. Une erreur malencontreuse s’est glissée dans cet article car l’administratrice qui a failli être assassinée s’appelle Sylvie Muhimpundu et non Joselyne Baranyanka, comme mentionné.
La rédaction exprime sa sincère désolation à l’endroit de Joselyne Baranyanka, qui est l’administratrice entrante au moment où Sylvie Muhimpundo est l’autorité sortante. Nous apprenons que le chef de zone qui a tenté de commettre l’irréparable s’appelle Balthazar Nyabenda alias Kajisho et que son procès en flagrance est fixé au lundi 3 août 2020. D.N.