Bujumbura, le 5 janvier 2021 (Net Press). La population du quartier de Songa, dans la zone de Kamenge, commune urbaine de Ntahangwa, s’est réveillée dans la matinée de ce lundi 4 janvier par une fouille-perquisition. Plusieurs chefs de ménages qui n’ont pas le nouveau cahier de ménage ont été interpellés.
Quelques habitants de ce quartier contactés par la rédaction se demandent pourquoi ce geste a été fait au début de l’année pour les forcer à acheter ces nouveaux cahiers. Ils se plaignent du fait que le mois de janvier constitue un mois de soudure pour les familles, après plusieurs dépenses, dont celles d’envoyer les enfants à l’école pour le second trimestre.
D’après les témoignages recueillis sur place, le quartier Songa était ceinturé dès l’aube de ce lundi, personne n’était autorisé à quitter le lieu, une armada de policiers ont effectué une fouille-perquisition dans les ménages qui n’ont pas les nouveaux cahiers de ménage. La plupart des personnes interpellées n’ont été relâchées qu’ après avoir acheter ces cahiers.
Selon nos sources, nombreux témoignages qui filtrent d’un peu partout indiquent que les autorités civiles et policières de cette localité cherchaient à forcer les habitants de la zone Kamenge à acheter ce cahiers alors qu’il fallait que l’administration privilégie d’abord des réunions de sensibilisations sur l’utilité de l’achat du nouveau cahier de ménage plutôt que de les surprendre. N.R.
Burundi -U .e – Coopération
Les chefs de mission de l’Union Européenne et leurs pays membres donnent un message de nouvel an.
Bruxelles, le 5 janvier 2021 (Net Press). Les chefs de mission de l’Union Européenne et leurs pays membres donnent un message de nouvel an de bonheur et de santé a tous les Burundaises et Burundais, ainsi qu’au président de la République, sa famille et aux autorités burundaises.
Dans ce message, l’on peut lire que l’année 2020 fut intense, elle a vu les élections et installation des nouvelles institutions au Burundi. Sur la scène internationale, elle aura été marquée par la pandémie maitrisée dont la gestion restera un grand défi en 2021.
L’Union européenne et ses Etats membres ont à plusieurs reprises posé des gestes d’ouverture. Ils se réjouissent ainsi que la coopération financière avec l’organisation internationale de la Francophonie ait repris, que le Burundi n’est plus considéré comme un facteur de risques sur le continent et a donc été retiré de l’agenda du conseil de sécurité des Nations unies.
Selon ce message, les chefs de mission se réjouissent aussi que les autorités burundaises aient saisi les occasions qui se présentaient et pris des initiatives en vue du réchauffement de leurs relations avec l’Union européenne.
L’Union européenne a l’esprit que leur coopération avec le Burundi déjà ancienne, les priorités du président Ndayishimiye et les gestes posés notamment à l’occasion des fêtes de fin d’année, les chefs de mission forment le vœu que le climat de confiance retrouvé, de respect mutuel, de dialogue politique et de partage de valeurs se traduira le plus rapidement possible sur la base d’engagements réciproques, en une normalisation graduelle et complète des relations entre le Burundi et l’Union européenne. N.R.
Burundi - Sécurité Alimentaire
"Le premier ennemi de la population est la pauvreté", dixit le ministre de l’intérieur
Rumonge, le 5 janvier 2021 (Net Press) . Cette affirmation émane du ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, dans une réunion qu’il a tenue ce mardi 5 janvier 2021 en commune Burambi, de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, à l’endroit des administratifs.
Le ministre Gervais Ndirakobuca, dans sa première réunion qu’il a tenu à Burambi, a dit que la population du Burundi doit savoir que le premier ennemi de la population est la pauvreté. Il a affirmé que l’ennemi n’est pas lié à l’ethnisme. Il a demandé à tous les administratifs à la base de Rumonge de transmettre ce message afin de sauvegarder la paix et la sécurité du pays.
Il a souhaité que la population de Rumonge, cette année, soit le modèle dans les activités de développement du pays. Nous devons ces informations à nos confrères de la radio Izere, basée dans cette même province. N.B.
Burundi - Energie
Des files indiennes à la Regideso après la suppression du système "Pay Way"
Bujumbura, le 5 janvier 2021 (Net Press) . Depuis quelques temps, il s’observe devant la société de distribution d’eau et d’électricité, Regideso, des files indiennes des gens qui s’approvisionnent en unités pour leurs compteurs. Signalons que cette manière de s’acheter des unités a commencé avec l’introduction de ce qu’on a appelé "Cash Power", une mesure saluée par les populations de la mairie de Bujumbura.
En effet, il y a quelques années, c’étaient des agents de la même Regideso qui se déplaçaient de quartier en quartier pour y noter des indications fournies par ces mêmes compteurs, ce qui les facilitait dans la facturation de l’électricité. Mais cette manière était dénoncée par la plupart des citadins car elle était émaillée d’irrégularités de tous genres, sans oublier les pots-de-vin qui étaient exigés par les mêmes agents.
C’était donc une avancée de la part de cette société étatique. Pour aller encore de l’avant, la Regideso a signé un contrat avec une autre société privée qui l’aidait à vendre ces unités, non pas au siège de la société, mais dans les quartiers, via le système dit "Pay Way". C’est ainsi qu’il n’y avait plus de présence massive des populations car ces dernières achetaient les unités qu’elles faisaient entrer uniquement dans leurs compteurs.
Nous apprenons que ce contrat a été rompu depuis quelques temps et c’est le calvaire des citadins qui recommence car ils doivent se présenter au siège de la société pour cet effet. Nouvelle stratégie ou tendance vers la faillite ? Il est trop tôt de le dire pour le moment, mais tout ce que l’on sait est que cette entreprise est dans la ligne de mire des plus hautes autorités de ce pays, à commencer par la première d’entre elles, le chef de l’Etat en personne. J.M.
Burundi - Agriculture - Economie
La population de Kayanza se dit inquiète quant à l’écoulement de leur café cerise
Kayanza, le 5 janvier 2021 (Net Press) . Les caféiculteurs de la province de Kayanza, au Nord du pays, s’inquiètent et se demandent comment ils écouleront leur café après la fermeture des stations de lavage du café qui ne se conforment pas aux normés édictées par l’ODCA (office pour le développement du café).
Cette population remercie néanmoins l’Etat pour avoir augmenté le prix du café cerise de 500F à 550 et demande à l’Etat de revoir à la hausse encore le prix du café cerise car pour arriver au stade de vente, plusieurs manœuvres entrent en jeu.
Le directeur général de l’ODCA, Emmanuel Niyungeko, tranquillise les cultivateurs du café et assure que les stations de lavage et le conditionnement du café seront mis à la disposition des particuliers ou de l’Etat (qui vont faire la location des stations) pour faciliter la collecte et le travail du café en général. N.B.
Burundi - Commerce
Les produits de la Brarudi se raréfient davantage sur le marché
Kirundo, le 5 janvier 2021 (Net Press) . C’est le constat qui est fait depuis les fêtes de Noël et du nouvel an dans plusieurs localités de ce pays. Dans un premier temps, l’on parlait de commerçants qui ont boudé leur travail au quotidien pour avoir été punis pour hausse des prix de cette entreprise commerciale, Brarudi. L’allusion avait été faite aux commerçants de la province de Ngozi, au Nord du pays.
Mais, même après les fêtes, après les sanctions, l’on enregistre jusqu’à présent une carence des produits de la Brarudi. Des informations dignes de foi rapportent que le weekend dernier, tous les bistrots étaient fermés au chef-lieu de la province de Kirundo, au Nord du pays. Les mêmes sources indiquent que même les limonades étaient introuvables, ce qui est plutôt rare dans notre pays.
Il semblerait que les populations de la place auraient consommé de la bière de banane en lieu et place des boissons Brarudi. La rédaction de son côté a tenté d’entrer en contact avec les services de la Brarudi, mais en vain. L’on a appris tout de même que dans certaines communes de Kirundo, l’on pouvait trouver une Amstel 65 cl où une bouteille revenait à 3.000 Fbu contre 1800 Fbu fixés par la Brarudi. Ch.N.
Revue annuelle de la presse : Mars 2020 (suite et fin)
Burundi - Sécurité
Un corps sans vie en tenue militaire retrouvé au bord de la rivière Rusizi
Cibitoke, le 23 mars 2020 (Net Press) . Un corps sans vie en tenue militaire de l’armée burundaise a été découvert par les pécheurs ce dimanche 22 mars au bord de la rivière Rusizi, dans la circonscription de Nyamitanga, de la commune Buganda en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Il a été aussitôt transporté par les militaires basés dans cette localité à la morgue de l’hôpital militaire de Kamenge
Des sources sur place indiquent que la victime en tenue militaire couvert de sang aurait été étranglée dans les parages de cette localité. Elles ont ensuite alerté les militaires en patrouille pour qu’ils le transportent à la morgue de l’hôpital militaire de Kamenge. Il semblerait que les autorités policières et militaires ont interdit les témoins de cette scène macabre de révéler que la victime était en tenue militaire.
Le commandant du 122ème bataillon d’infanterie en charge de sécuriser la région qui s’était, lui aussi déplacé sur les lieux pour constater les faits, tranquillise et dit ne pas reconnaitre l’identité de la victime et ajoute que la balle se trouve dans le camps de l’auditorat militaire. Les habitants riverains de la rivière Rusizi disent que les cas des tueries observés dans cette localité ont pris une allure inquiétante, au moins six cadavres ont été découverts au bord de la rivière de la Rusizi en deux mois. N.R.
Burundi - Justice
Des élèves poursuivis dans la province de Bubanza
Bubanza, le 24 mars 2020 (Net Press). Nous sommes dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, où une dizaine d’élèves sont poursuivis par le parquet de cette entité provinciale. Ils sont au nombre de dix, dont 8 détenus pendant plus d’une semaine et deux prévenus libres. Ils ont été entendus hier par le procureur de la République dans cette province, Jean-Claude Nsengiyumva, avant de regagner le lieu de détention.
Selon des informations sur place, ils sont poursuivis pour des messages contenus dans leurs téléphones portables qui sont de nature à porter atteinte à la sécurité intérieure du pays. En outre, certains d’entre eux possèdent des téléphones sans autorisation. Les parents des élèves en détention demandent que les enquêtes aillent plus vite d’autant plus que les élèves sont en pleine période d’examens du 2ème trimestre. D.N.
Burundi - Eac - Santé
La communauté de l’Afrique de l’Est engagée dans la lutte contre le coronavirus
Bujumbura, le 25 mars 2020 (Net Press) . Selon le président du groupe parlementaire burundais de l’Eala, Victor Burikukiye, cette communauté faite de 6 pays aujourd’hui entend entreprendre une campagne contre le coronavirus à partir de ce 25 mars jusqu’en date du 7 avril prochain.
Au cours d’une conférence de presse de ce matin, cette campagne dans notre pays se fera en deux phases, la première étant destinée à la visite des personnes et des institutions pour le suivi des instructions données. La deuxième phase est la descente sur terrain de ces députés pour se rendre compte du degré de connaissance des populations et de l’impact des enseignements qui auront été fournis. D.N.
Burundi - Sécurité
Toujours des élèves détenus au cachot communal de Bubanza
Bubanza, le 26 mars 2020 (Net Press) . Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait mention de dix élèves, 8 détenus et d eux prévenus libres, qui sont poursuivis par le parquet de Bubanza pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Le parquet avait saisi des messages dans leurs téléphones qui étaient de nature à déstabiliser la tranquillité publique.
La rédaction avait fait également part de leur comparution le 23 mars devant le procureur de la République dans la province. Selon des témoignages recueillis sur place plus tard, les élèves auraient manifesté l’intention de ne pas adhérer de force au parti Cndd-Fdd, raison pour laquelle une certaine opinion, en plus de leurs parents, demandent qu’ils soient libérés car ils sont détenus en pleine période des examens.
Cette poursuite judiciaire rappelle une autre qui a été suivie d’arrestations massives et généralisées des élèves accusés de gribouillage de la photo du président de la République dans les manuels scolaires. Ainsi, en 2016, ces élèves étaient accusés d’"outrage à chef de l’Etat" et plusieurs avaient été condamnés à 20 ans de prison. Mais après un tollé international, tous les jeunes détenus avaient finalement été libérés. N.R.
Burundi - Politique
L’intolérance politique s’invite dans les institutions financières
Kirundo, le 27 mars 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de cette province du Nord du pays, il est difficile d’accéder au crédit quand on n’est pas membre du parti présidentiel au pouvoir. Ceci est arrivé à des membres des partis de l’opposition qui ont cette difficulté pour le simple fait qu’ils sont de l’opposition.
Selon les mêmes informations, à la coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) de cette province, seuls les militants du Cndd-Fdd accèdent aux crédits au moment où tout le monde est unanime que dans ce pays, il est difficile de joindre les deux bouts du mois quand on est un fonctionnaire de l’Etat sans recourir aux petits crédits ou avances des institutions financières.
Il semble que ceux des partis de l’opposition qui veulent avoir un crédit doivent verser une certaine somme au chef d’agence alors qu’ils sont membres depuis plus de 15 ans. Selon la plupart des personnes contactées, le paiement d’un pot-de-vin est la seule voie du salut et pour celui qui désire avoir 1 million de nos francs, il doit verser 100.000 Francs burundais, ce qui est énorme, d’où ils demandent à la hiérarchie de se pencher sur la question. Ch.N.
Burundi - Environnement
La route nationale n° 1, Bujumbura - Bugarama, impraticable depuis hier soir
Bujumbura, le 28 mars 2020 (Net Press) . Nous sommes dans la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays, plus précisément dans la commune de Mubimbi, au poteau kilométrique 17 à partir de la capitale économique Bujumbura. Suite aux pluies de la soirée d’hier, une montagne s’est éboulée sur la route nationale n° 1 Bujumbura - Bugarama.
Depuis, la route est devenue impraticable et plusieurs véhicules qui avaient emprunté ce tronçon ont été obligés d’y passer la nuit au moment où d’autres ont eu recours à la route nationale 7 Bujumbura - Ijenda, dont un pont n’est pas en bon état non loin de Musaga, au Sud de la mairie de Bujumbura.
Nous apprenons que des services de secours sont sur place depuis ce matin et que l’évacuation de la route a commencé aussitôt. Des machines du service militaire auraient été réquisitionnées pour qu’elles aillent prêter main forte dans ce travail. Il était prévu qu’en début d’après-midi, soit au bout de trois heures des travaux d’évacuation, la route serait de nouveau praticable.
D’aucuns ont dit que la route devrait être dégagée le plus vite possible car cette route passe à l’endroit où est érigé le palais présidentiel. En d’autres termes, les embouteillages ou l non évacuation de la colline éboulée dans la route pourrait éventuellement gêner les déplacements du chef de l’Etat. D.N.
Burundi - Médias - Sécurité
Après la pluie, le mauvais temps !
Bujumbura, le 30 mars 2020 (Net Press) . Sous d’autres cieux, après la pluie, c’est le beau temps, mais ceci ne s’applique pas dut tout au journal Iwacu. En effet, après l’emprisonnement de quatre journalistes de ce médium indépendant, le 22 octobre dernier, voici qu’un député élu dans la province de Cankuzo, Anglebert Ngendabanka, menace de mort nos confrères d’Iwacu.
Cela transparaît dans un communiqué de ce dimanche 29 mars où le groupe de presse Iwacu dénonce ce comportement d’un député à l’endroit de ses journalistes. Selon ce communiqué, Anglebert Ngendabanka menace d’écraser la tête des journalistes après un article faisant état de brouilles entre les partis politiques et où son nom apparaît.
Cependant, selon toujours le communiqué, dans le souci d’équilibrer l’information, nos confrères du groupe de presse Iwacu lui avaient donné la parole, estimant qu’une personne de son rang était plutôt mieux indiquée pour protéger les journalistes et la liberté d’expression. Le journal estime qu’il sera tenu responsable de ce qui arrivera à ses reporters.
Rappelons que ce groupe de presse Iwacu a connu le plus grand malheur en date du 22 juillet 2016 quand son journaliste, Jean Bigirimana, a été porté disparu dans la zone de Bugarama, commune et province de Mwaro. Aujourd’hui, presque 4 ans plus tard, il n’y a plus d’espoir de le retrouver vivant. J.M.
Burundi - Justice
Des élèves détenus à Bubanza relâchés...
Bubanza, le 31 mars 2020 (Net Press) . Il y a quelques jours, des élèves du lycée technique de Bubanza, une dizaine au total, avaient été incarcérés dans cette province, accusés d’avoir des contenus dans leurs téléphones portables visant à assassiner le directeur de cette école. Ils étaient détenus à la prison de Bubanza sur ordre du directeur de l’internat et du responsable local des renseignements.
L’on saura que dans l’après-midi d’hier, six d’entre eux ont été relâchés sur demande insistante des défenseurs des droits humains et d’un élu de la circonscription. Contrairement aux habitudes, tous les jeunes incarcérés sont des Imbonerakure poursuivis également pour avoir opté de recruter pour le Cnl, le parti d’opposition qu’ils ont rejoint. Les mêmes défenseurs des droits de l’homme avaient dénoncé la politisation du milieu scolaire, arguant également que la place des élèves est à l’école et non en prison. Ch.N.